manif en solidarité avec les femmes espagnoles !!!

SAMEDI 1er FEVRIER 2014 MANIF AU VIEUX PORT 15H

Nous entendons disposer de nos corps comme nous le voulons

Le gouvernement espagnol s’apprête à faire voter une loi interdisant l’avortement excepté en cas de viol après dépôt de plainte, ou en cas de danger pour les femmes. Ce danger doit être expertisé par deux médecins indépendants du lieu ou aura lieu l’avortement. La loi actuelle requiert l’avis d’un seul médecin qui peut être celui qui pratiquera l’avortement jusqu’à 14 semaines, et l’avis d’un psychiatre jusqu’à 22 semaines.
Ceci est inacceptable, une fois de plus on légifère sur le ventre des femmes. Nous sommes solidaires de nos camarades d’Espagne car nous pensons que les femmes doivent pouvoir disposer seules de leurs corps. Nous exigeons le retrait de ce projet de loi aux conséquences désastreuses ; seules les femmes qui en auront les moyens pourront se payer un avortement, les autres seront condamnées à avorter par leurs propres moyens ou à garder le produit d’une grossesse non désirée avec les conséquences sanitaires, psychologiques, économiques que l’on sait.
Ce projet de loi aura aussi un retentissement sur les femmes en France car la loi ne permet d’avorter que dans un délai de 12 semaines. Les femmes ayant dépassé ce délai ne pourront plus aller avorter en Espagne comme c’est le cas actuellement.
Même si en France l’avortement est toujours autorisé, son accès est de plus en plus difficile du fait des choix politiques en matière de santé, de la complexité de la procédure et de l’existence d’un délai. Nous pensons qu’au delà de la nécessaire solidarité avec nos camarades d’Espagne, nous devons nous battre ici aussi. Nous ne voulons plus que nos vies soient régies par des experts, des lois ou qui que ce soit. Nous entendons disposer de nos corps comme nous le voulons.

Des associations et des féministes solidaires réunies en Assemblée Générale à Toulouse
lu sur le jura libertaire

Gaz de shit

gazdeschiste1… sauf que la semaine dernière, la commission européenne a renouvelé son feu vert à la fracturation hydraulique sur le vieux continent, tout en « invitant » les pays qui la pratiquent à « évaluer rigoureusement les incidences sur l’environnement et les risques associés ».
[…]
Une belle occasion pour les pro-gaz de schiste français de revenir à la charge. Arnaud Montebourg fait partie de ceux qui convoitent un gisement évalué par l’agence américaine d’information sur l’énergie à près de 4000 milliards de m³, dont une bonne partie se situerait dans le sud-est du pays. « On a des raisons de penser qu’il y a en Provence et dans la vallée du Rhône des ressources significatives mais je me garde bien d’être catégorique » concède le député PS Christian Bataille, coauteur d’un rapport sur le sujet. « Il faut d’abord faire des recherches pour en avoir confirmation. »
[…]
Mais si on remplaçait la fracturation hydraulique par une technologie plus propre ? C’est ce que propose le ministre du redressement productif, avec l’appui de Total, l’entreprise française très active au plan international dans la recherche de nouveaux sites. Arnaud Montebourg songe, selon le Canard enchaîné de cette semaine, à un nouveau procédé combinant fracturation et fluoropropane, un gaz non inflammable. Les Provençaux doivent-ils se réjouir de cette ouverture ?
Pour cet élu du Nord, « l’intérêt est national. Nous avons un déficit du commerce extérieur important, dû à 80% des importations de pétrole et de gaz, de plus en plus chers. » La Paca profiterait des emplois créés. « Les Américains visent la création d’un million d’emplois. En Provence, dans notre pays, ça pourrait se traduire par quelques dizaines de milliers d’emplois à coup sûr. »

gazdeschisteextrait de La Provence

Regarde le petit œil sournois…

Regardetéléchager l’affiche

« Regarde sur le toit, au coin de la rue : le petit œil sournois et pivotant de la caméra électronique observe : il sait combien est fragile l’ondulation lente des flux, combien elle peut être semblable aux premiers mouvements d’un magma volcanique, combien le désir et la communication réelle peuvent échapper au quadrillage totalitaire, en pénétrer les circuits pour le porter à son point d’explosion. Mais il ne peut savoir d’où viennent les percées de la praxis moderne et, le manipulateur de la caméra est incapable d’utiliser les capacités de son appareil qui lui échappe : il cherche peut-être encore Ravachol en train de poser ses bombes. Le flic Paulo, vit soudain sur l’un de ses 300 écrans dont il avait la charge, apparaître une forme étrange, aux angles aïgus, qui envahit rapidement l’écran et… plus rien ! Quelque intelligence interstellaire ? Un pavé ? Un inspecteur mène l’enquête… »

extrait de l’Internationale Nexialiste n°2 Détournement, téléchargeable sur basse intensite

pratiques de femmes de l’intime au politique !

arton86__640x480Je suis une jeune femme. J’ai eu envie, j’ai eu besoin de tisser des liens, de retrouver des savoirs. Les savoirs de la terre, de nos mères, de nos grand-mères. J’ai eu besoin de retrouver ces savoirs pour m’apprivoiser, pour gagner en confiance, pour me libérer. Je me suis interrogée, je suis partie à la rencontre, j’ai marché seule ou collectivement, j’ai partagé des intimités. A tâtons, ces femmes expérimentent des pratiques. Elles construisent des connaissances, elles gagnent en autonomie, elles s’apprennent. Et le «Elles» devient «Nous». Nous transformons nos rapports à nous-même, nos rapports au monde. Durée : 49 : 36 min en écoute sur… http://www.radiopanik.org/emissions/le-croissant-fertile/pratiques-de-femmes-de-l-intime-au/

Rassemblement en soutien aux mouvements pour le droit à l’avortement

Départ du rassemblement ce mercredi 29 janvier 2014 à 11h30 devant le métro Notre Dame du Mont / cours Julien pour aller devant le consulat d’Espagne – 38, rue Delanglade Les trois mercredis passés (8, 15 et 22 janvier), la chorale de manif «La lutte enchantée» est venue devant le consulat d’Espagne à Marseille, pour chanter des chansons en soutien aux mouvements pour le droit à l’avortement et qui luttent en ce moment pour obtenir le retrait d’une des lois les plus réactionnaires de ces dernières années, que tente de faire voter le gouvernement espagnol de M.Rajoy. De nouveau, la chorale appelle à un rassemblement ce mercredi 29/1 à 11h30 métro Notre Dame du Mont, à 12h métro préfecture et à 12h30-45 devant le consulat pour des distributions de tracts appelant à la manifestation du samedi 1er fevrier (15h au vieux port). Au plaisir de vous y voir et de vous y entendre !

La lutte enchantée.

Contre la rénovation urbaine et ce qui va avec

La ville de Besançon est en voie d’aseptisation et d’embourgeoisement, où les pauvres se font dégager pas seulement par les bleus* et autres CRS, mais par les urbanistes, promoteurs, architectes et commerçants en tous genres qui viennent mettre en application leurs projets qui n’ont pour but que de laisser place à l’argent et ceux qui en ont.
La rénovation urbaine passe avant tout par la construction du tramway (qui arrive début 2014) qui a été menée durant ces dernières années par l’entreprise ‘Eurovia, filiale de Vinci*: on peut y voir une modification de l’espace urbain avec une architecture qui ne laisse aucune place aux rencontres, à l’occupation de la voie publique, avec une surveillance et un contrôle qui s’accentuent par la multiplication des caméras (on peut aller jeter un oeil sur l’emplacement des caméras ici), par les nombreux spots d’éclairage tout le long du trajet du tramway (ayant pour but de diminuer les zones franches)… La mise en place des puces électroniques pour chaque carte d’abonnement au réseau de transport en commun ‘Ginko’ fait aussi partie du contrôle sur nos vies et en l’occurrence sur nos déplacements.
Le nouveau visage de la place Flore, avec l’installation de ces sièges présents partout dans la ville sur lesquels personne ne cherchent à s’assoir, faisant partie de cette logique de chasser les indésirables..:

l'architecture et le mobilier urbain de la place flore

La gentrification est bien sûr aussi le fait des commerçants, toujours prêts à faire dégager « zonards », SDF ou autres indésirables qui s’attarderaient sur la voie publique: nombre d’entre eux foutent des produits nocifs sur leur marche et terrasse (récemment des personnes ont rapporté que les pourritures qui gèrent le restaurant du ‘taj mahal’ rue claude pouillet versent de la javel comme repoussoir).
En matière de logements, les promoteurs immobiliers se partagent la part du gâteau. L’entreprise Eiffage, qui est aussi connue pour construire des taules, spécule entre autre sur la construction du centre commercial et de ces lofts luxueux de la place Pasteur. En effet y est prévu ce gigantesque parking souterrain qui débouchera sur la rue claude pouillet. Autant dire que cette rue occupée jusqu’à présent par les fêtard-e-s devra faire place nette aux habitant-es friqué-es et à leurs véhicules. On peut également parler de la construction des logements de la rue Bersot et de la rue Proudhon, qui sont construits par l’entreprise immobilière SMCI** à des prix exhorbitants au mètre carré (à plus de 3000 euros).
Dans le quartier Battant, par lequel le tramway passera (et qui est source d’augmentation du prix des loyers pour les promoteurs), les prix vont aussi flamber, avec la réhabilitation d’anciens logements (actuellement en état de pourriture) rue de la Madeleine et rue Battant par cette même société immobilière. Par ailleurs, un supermarché pour riches ‘Casino Shop’ est actuellement en construction au 6, rue de la Madeleine…

Passage Rambaud dans le quartier des Chaprais, sur les nouveaux apparts construits par la société immobilière 'Sogeprim' (

Quelque part à Besançon sur des nouveaux apparts construits par le promoteur immobilier ‘Sogeprim’

Rappelons une évidence: la ville n’a pas vocation à nous appartenir (elle ne l’a jamais été historiquement), elle reste avant tout un instrument des puissants pour canaliser les révoltes contre ce monde. Cependant on peut tous agir directement contre cette ville carcérale que le pouvoir tente de nous imposer. Par des collages d’affiche, des tags, par le sabotage et la destruction des multiples tentacules de la domination capitaliste et étatique qui s’offrent à nous. Ne pas se résigner, ne pas fuir ce carcan dans lequel nous sommes embourbés mais agir collectivement (ou pas!), manifester contre ces projets en mettant en avant que c’est le fruit pourri du même processus: celui d’une gigantesque ville-prison en construction.

Tant qu’ils spéculerons sur nos vi(ll)es, qu’ils se méfient de nos mauvaises intentions !

le chat noir émeutier

Contre le masculinisme

couvLe collectif grenoblois « Stop Masculinisme » était de passage à Lyon, ce samedi 18 janvier 2014, et était invité sur Radio Canut pour présenter leur ouvrage collectif Contre le masculinisme, guide d’autodéfense intellectuelle (sorti par les éditions Bambule). L’occa­sion d’expli­quer ce qu’est le « mas­cu­li­nisme » et pour­quoi il est néces­saire de lutter contre ce mou­ve­ment réac et sexiste, d’étudier les formes et les figu­res que prend ce dis­cours aujourd’hui (« cause » des pères, crise de la « mas­cu­li­nité », défense du patriar­cat et anti-fémi­nisme) et d’en démon­ter les prin­ci­paux argu­ments en réta­blis­sant contre eux la vérité des faits. Une émission à écouter et à télécharger.

http://www.internationale-utopiste.org/

Pour ne plus jamais baisser les yeux

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[Affiche trouvée sur les murs de Paris, début 2014.]

Pour ne plus jamais baisser les yeux

Que ce soit directement ou indirectement, le trio Police-Justice-Prison fait partie de nos vies à tous et toutes. Qui n’a pas goûté de leurs menottes ou de leur procès, qui n’a pas côtoyé la taule ou les centres de rétention de près ou de loin ? Qui n’a pas déjà ressenti leur menace ? Il n’y a pas moyen de nier qu’à la pauvreté s’associe toujours la domination de l’Etat. Dans le Nord-Est et les banlieues Est de Paris comme ailleurs, qui peut ignorer les parades de flics roulant des mécaniques, en civil ou en uniforme, qu’ils se nomment BAC, BST, Correspondants de Nuit ou vigiles des proprios, de la mairie et de la RATP, épiant les faits et gestes de chacun, contrôlant les papiers, avec un regard de défiance, avec la bénédiction et l’appui des juges et des procureurs dont le métier est de nous enfermer ? Il n’y a pas de sous-métier, entend-t-on parfois, mais rien n’est plus faux lorsque des individus choisissent pour gagner leur vie de nous empêcher de vivre la nôtre.
Mais la répression, ce n’est pas que des uniformes et des juges, c’est tout une mentalité que l’on finit par intérioriser de la maternelle au cercueil. Le citoyen, cet auxiliaire de police qui choisit nos maîtres à chaque élection, est bien le premier rempart à la révolte des dominés. Et il ne faut pas se leurrer, la paix sociale est une forme sournoise et violente de la guerre qui est menée au quotidien contre les révoltés, elle est à la fois la forme la plus institutionnalisée et la plus déléguée de la domination du pouvoir. Son but est de nous faire subir la guerre sociale plutôt que de la mener contre le pouvoir et ses sbires. Mais c’est une guerre de chaque instant, dont l’aspect psychologique est certainement le plus redoutable. En créant ses catégories de toutes pièces – honnête citoyen contre racaille, avec papier contre sans, innocent et inséré contre coupable et marginal… – le pouvoir a déjà gagné une bataille importante en réussissant à diviser ceux qui, réunis, pourraient venir à bout de son système de mort par la révolte et l’insurrection.
Nos dernières illusions sont certainement celles qui nous livrent le plus à leur broyeuse, qu’il s’agisse des différents replis (communauté, famille, clan, religion) ou de l’intériorisation de son idéologie, produisant balances, sexistes en tous genres, racistes, défenseurs de la propriété, regards suspicieux, défiance envers tout ce qui sort de leurs normes ou coup de fil au 17 plutôt que de régler ses conflits de façon autonome. C’est croire encore que l’on peut vivre libre en déléguant ses responsabilités à des intermédiaires divers, qu’ils soient flics, politiciens ou chefs religieux, ou en détournant simplement les yeux vers le rêve embrumé d’un ailleurs où l’on pourrait guérir d’ici (came, alcool, prière, télévision…).Mais dans cette guerre sociale, le contrôle n’est pas un concept abstrait, c’est des noms et des adresses, c’est des milliers de caméras, de flics et de magistrats, c’est des entreprises qui font leur beurre sur notre misère (banques, agence immobilières, contrôleurs, huissiers, grande distribution) ou notre enfermement (constructeurs, architectes, humanitaires, gestionnaires), c’est des subventions et des prestations en échange de notre résignation et donc de notre complicité, qu’elle soit active ou passive. Un peu partout, la paix sociale se fissure lorsque des révoltes éclatent, lorsque que des individus relèvent la tête, retrouvant leur dignité face aux oppresseurs. Passer de la fissure à l’explosion ne dépend que de notre volonté de ne plus baisser les yeux, de ne plus rien attendre d’eux et de combattre ce monde de fric et de flics où la véritable violence réside dans le pouvoir de l’argent et de la matraque.

Voila pourquoi, sur ces quelques bases, nous ressentons le besoin de se retrouver autour du désir commun de permettre à cette rage de s’exprimer publiquement, comme chacun l’entend, comme un moment parmi tant d’autres.

Dans le Nord-est de Paris comme ailleurs,
Pour en finir avec l’occupation policière de nos vi(ll)es

lu sur c’est déjà tout de suite

Transformer le silence en paroles et en actes, Audre Lorde, 1977

Ce texte de 1977 vise, entre autres, à faire passer l’idée qu’ouvrir sa gueule, oser prendre les devants ici et maintenant, est une nécessité bénéfique à tous points de vue. En particulier quand on se trouve dans une position sociale minoritaire, marginalisée et/ou stigmatisée.
« La raison du silence, ce sont nos propres peurs, peurs derrière lesquelles chacune d’entre nous se cache – peur du mépris, de la censure, d’un jugement quelconque, ou encore peur d’être repérée, peur du défi, de l’anéantissement. Mais par-dessus tout, je crois, nous craignons la visibilité, cette visibilité sans laquelle nous ne pouvons pas vivre pleinement. »

brochure téléchargeable infokiosques.net

Soirée contre les rapports de domination “classe/race/genre/sexualité”

Soirée contre les rapports de domination “classe/race/genre/sexualité”
 La cafetière, 9 rue de la Palud, Marseille, 19h30
Présentation du texte “Transformer le silence en paroles et en actes” d’Audre Lorde (1977) et projection du documentaire “Tongues Untied” de Marlon Riggs (1989, 0h55, VO américaine sous-titrée en français) suivie d’une discussion libre (et d’un repas vegan à prix libre).

Suite à la parution récente sous forme de brochure d’un court texte d’Audre Lorde, féministe américaine qui s’auto-définissait comme Noire, lesbienne, poète et guerrière, nous projetterons le documentaire “Tongues Untied” (Langues déliées) de Marlon Riggs, lui-même Noir, gay, poète et activiste. Ces deux productions résonnent par leur lutte commune contre les oppressions qui visent les minorité sociales, mais également par l’importance pour celles-ci de briser le silence et contrer les discours dominants. Le documentaire de Marlon Riggs insiste notamment sur les différents rejets auxquels on peut être confronté lorsqu’on est gay et Noir. Dans une interview, Marlon Riggs expliquait : “Franchement, avec Tongues Untied, si les blancs hétéros ne comprennent pas les causes de la colère des Noirs et considèrent juste que c’est un film de propagande, peu importe. Je ne prendrai pas le temps de faire de la pédagogie avec des gens pour qui cette expérience est totalement étrangère. Tongues Untied est la revendication de l’expérience et du ressenti d’homme noirs et gays, fait par un homme noir et gay, ou plutôt plusieurs parce que l’œuvre est traversée de plusieurs voix. Si d’autres comprennent, c’est bien, mais dans ce film faire en sorte que tout le monde comprenne n’était pas mon objectif.” Pourtant, comme les textes d’Audre Lorde, “Tongues Untied” a une portée universelle et permet à chacun-e de comprendre les oppressions vécues et la nécessité de s’auto-organiser pour lutter contre toutes les formes de domination.

Burgos (Espagne) : révolte contre un projet d’aménagement urbain

Mercredi 15 janvier 2014
La lutte continue malgré l’“arrêt” du projet

(…) L’assemblée de midi du mercredi a été animée et a convoqué une grande manifestation pour ce soir à 19:00 h. qui ira jusqu’au commissariat comme d’habitude. Au début la commission anti répressive a pris la parole. Elle s’efforce de se mettre en contact avec les arrêtés et les proches des prisonniers, pour pouvoir réunir l’argent destiné à faire sortir les camarades. Ce matin la juge du tribunal nº 3 de Burgos a envoyé en prison quatre compañeros avec une caution de 3000 euros. Ils sont accusés de troubles à l’ordre public dans la nuit de lundi. A cela il faut ajouter les deux compañeros mis en prison avec la même caution et qui ont été arrêtés dans la nuit de dimanche. Si les cautions sont payées, ils pourront revenir au quartier. Pour toutes celles et ceux qui ont été arrêtés, qui avez un proche emprisonné, qui avez été témoin d’une arrestation, qui avez des photos ou des vidéos, venez à la zone et demandez la commission anti répression pour affronter le problème collectivement. Commission qui essaie de recouper le maximum d’arrêtés pour affronter leur procès.
Ensuite, les gens ont parlé de la nécessité de poursuivre la lutte sur tous les fronts de notre vie. La lutte contre le Boulevard a été une petite goutte qui a fait déborder le vase, de ras-le-bol, qui a mis sur la table la nécessité de s’auto-organiser pour se défendre contre la précarité sous toutes ses formes, commencer un processus de création de communauté de lutte en ouvrant des espaces de rencontre pour nous connaître et affronter les problèmes ensemble.
Pour demain jeudi l’assemblée de 12:00 h. et de 19:00 h. sont maintenues et il est possible qu’une manifestation soit convoquée à la plaza mayor pour le vendredi, qui coïncide avec le plénum de la mairie au sujet du boulevard. On pourra virer au maire ce que gamonal pense de lui.

Communiqué de l’assemblée de quartier de Gamonal

L’avalanche d’événements se poursuit à Gamonal dans un conflit avivé par intransigeance d’un conseil municipal ligoté par les intérêts spéculatifs des grandes entreprises de construction. Nous publions le communiqué que l’Assemblée de quartier contre le boulevard de la rue Vitoria a sorti ce matin même du mardi 14 janvier. L’état d’exception que nous avons vécu hier dans la quartier où sont venues des centaines d’unités anti-émeutes envoyées par le Ministère de l’Intérieur, n’a pas réussi à arrêter la mobilisation sociale qui croît inévitablement et commence à porter ses fruits face au totalitarisme institutionnel.
Ce qui s’est passé au cours de ces cinq jours de révoltes ne peut être expliqué avec des simplifications comme celles de la presse ou des mensonges comme ceux des institutions et de la mairie, mais avec des réalités et des vérités comme des poins.
C’est parti comme une protestation de quartier contre le projet de réalisation d’un boulevard dans la rue vitoria à Gamonal, ouvrage imposée de manière totalitaire et refusé depuis des mois par les habitant-es au cours de nombreuses mobilisations et manifestations. Mais cela s’est transformé en une expression du mécontentement généralisé.
Nous n’allons pas détailler les joyeusetés de ce projet, simplement avec un peu de bons sens, c’est d’évidence une tentative de plus, dans cette ville comme dans d’autres, de maintenir la spéculation urbaine et de promouvoir la corruption généralisée de la classe politique, en augmentant encore plus les bénéfices des classes dominantes face au peuple.
Dans ce cas, face à un quartier ouvrier, noyé sous les factures, les impôts, les amendes, les hypothèques à payer, les expulsions de logements et avec un nombre de chômeurs qui atteint à 18.000 personnes. Jusqu’à ce point rien de bien différent à ce qui se passe sur l’ensemble du territoire à cause de la fameuse crise où les différences sociales sont devenues abyssales. C’est porquoi ce qui s’est passé au cours de ces journées n’est pas que le rejet de tout un peuple contre un projet de spéculation urbaine qui coutera au quartier en parking, en circulation plus 8 millions d’euros, desquels aucun habitant-e ne tirera aucun bénéfice, seulement les années qui condamneront des générations et des générations à payer des œuvres pharaoniques et à engraisser les comptes d’entrepreneurs et de politiques corrompus. Le rejet implique beaucoup d’autres choses encore, c’est l’expression de rage collective, la rage des jeunes qui ne voient aucun futur dans ces conditions, des plus âgés qui se sont rendus compte avec tristesse que tous les supposés droits qui ont couté tant de sueur et de sang, sont partis à la dérive en moins de 6 ans, et surtout de la prépotence et de l’intolérance du pouvoir qui domine et impose, sans écouter rien ni personne. Ils font les lois, blindent la démocratie pour préserver leurs privilèges. Et en réalité s’il n’y avait pas eu les incidents de vendredi dernier, jamais personne ne nous aurait écouté. La paix sociale, c’est eux qui l’ont brisée et pas les jeunes violents encagoulés comme certains aimeraient nous le faire croire, dans le quartier nous savons tous ce qui se passe, nous sommes unis, nous n’avons pas peur de faire face.
La violence c’est remplir la ville de policiers, si on peut les appeler ainsi et pas mercenaires, qui frappent nos enfants et nos voisin-es, arrêtant déjà 47 personnes, provoquant des coupures d’électricité et de téléphone dans certaines maisons, en raflant et en fouillant. Le samedi, ils ont lancé une trentaine de balles en caoutchouc, blessant sérieusement des habitant-es qui ont à peine été mentionnés. On ne parle que des attaques contre les corps de sécurité, alors que la violence et la situation est disproportionnée. A son tour, l’appareil répressif de l’Etat n’a pas hésité à appliquer des peines exemplaires à toutes celles et ceux qui montrent n’importe quel sorte de non conformisme, le projet de loi de sécurité citoyenne présenté récemment par le gouvernement rend bien compte des intentions de l’Etat qui se fait appeler démocratique, mais en vérité si c’est ça la démocratie, nous n’en voulons pas. En son nom se justifient tous types d’atrocités, entre autre les jeunes du quartier et pas de la kaleborroka ou d’ailleurs comme certains continuent à le soutenir, envoyés hier en prison préventive.
La lutte doit continuer et les révoltes s’étendre à d’autres villes de du pays et, pourquoi pas, du monde. Le mécontentement de ces jours n’est pas uniquement dû aux travaux du boulevard, il y a beaucoup d’autres motifs, la lutte est pour une vie digne, pour nos droits et pour préserver et donner du sens au mot LIBERTE.

extrait de cette semaine

RTM : la vidéosurveillance renforcée

Le conseil général signe aujourd’hui une convention finançant pour moitié les 10 millions d’euros d’investissement de la RTM, visant à l’amélioration de la sécurité et de la sûreté des transports collectifs à Marseille. Outre le déploiement d’un système de surveillance vidéo et d’information voyageurs dans les rames du métro, ces financements permettront l’installation d’un système de transfert d’images en « temps réel » provenant des caméras de vidéosurveillance à bord des bus au Centre de Supervision Réseau.

La ProvRence

Il refusait de couper l’eau des abonnés

Devant le palais de Justice d’Avignon une soixantaine de personnes étaient rassemblées ce jeudi vers 14 heures en soutien à Marc, l’employé de Veolia licencié pour avoir refusé de couper l’eau des abonnés.
C’est en effet aujourd’hui que le tribunal des prud’hommes devait examiner sa demande de réintégration au sein de l’entreprise au motif que le licenciement dont il a été l’objet serait abusif.
De nombreux médias étaient présents pour couvrir l’audience, mais en raison de la maladie de l’avocate de l’entreprise, elle a été renvoyée au 6 mars.

La ProvRence