Tour d’information, d’échange et discussion avec des réfugiés et des soutiens Les luttes des refugié-e-s en Europe organisé par NoBorder.

Mardi 5 août 2014 à 19.30h à l’infokiosque 38, rue Clovis Hugues, Marseille

Après la marche pour la liberté de Strasbourg à Bruxelles en mai/juin 2014, une personne du groupe „Lampedusa in Hamburg“ et des soutiens aux luttes des refugiées se lancent dans une tournée d’information et d’échange entre ces différentes luttes.
Faisant l’expérience de la marche pour la liberté, nous avons bien réalisé qu’il est important que ces mouvements se connectent toujours plus pour faire passer les informations sur les différentes luttes, de créer une transparence dans différents pays
pour nous unir contre ce système qui tue et qui essaye de s’éterniser malgré toute la résistance.
Solidarité_sans_papiersComme nous avons fait la connaissance de beaucoup de personnes formidables durant cette marche, nous avons pris cette opportunité pour élargir notre réseau de contacts, en essayant maintenant de nous connecter avec ceux qui n’ont pas eu l’occasion de participer à la marche.
On vous invite à nous retrouver pour des discours en solidarité avec tous et toutes ces refugié-es qui subissent pendant des années et des années de la répression dans les camps des refugiés, dans la rue, qui subissent l’isolement, l’emprisonnement, les expulsions, les déportations et la mort dans la mer méditerranéenne tout comme au long des frontières de la forteresse Europe.

Manif de soutien a Gaza : A quoi joue le gouvernement avec ces interdits ?

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Publié le 25 juillet 2014 sur http://paris-luttes.info

La manifestation de ce samedi 26 juillet est à nouveau interdite. Les préfectures multiplient les arrêtés tandis que la situation s’embrase. Malgré le matraquage médiatique, la solidarité gagne. A quoi joue le gouvernement avec ces interdits ?

L’État français est le seul d’Europe à avoir interdit les manifestations de solidarité avec les Palestinien-ne-s, alors même que son gouvernement se dit socialiste.

L’échec des interdits

A un premier niveau, cette stratégie a été mise en échec concrètement par le nombre et la volonté des manifestant-e-s samedi 19 juillet qui sont parvenu-e-s à déborder l’important dispositif policier. L’exemple emblématique est la manifestation parisienne de plusieurs milliers de personnes du Sacré-Coeur au Châtelet samedi 19 juillet. Mercredi 23 juillet, il y avait encore plus de personnes que les fois précédentes, 30 000 peut-être : ce qui montre que les interdits ne parviennent pas à faire fléchir les manifestations de solidarité.

La violence de la répression

Malgré la présence de familles et de personnes âgées à ces manifestations, la répression a été particulièrement forte et injuste : charges, gazages, matraquages, interpellations au faciès, comparutions immédiates, prison ferme.
Il est très clair que les forces répressives adoptent des attitudes différentes dans les quartiers populaires (18e, Sarcelles) ainsi que selon des critères racistes.
Les techniques policières de manipulation, de provocation et de harcèlement conduisent à des explosions de colère, en particulier pour les jeunes de ces quartiers où la pression policière est constante.
Cette colère n’est pas l’objet d’une stratégie coordonnée, elle est dispersée, et ses cibles sont aléatoires : la police d’abord, certes, mais ensuite tout ce qui tombe sous la main, pharmacie, bureau de tabac, café, épicerie.

Diviser pour mieux régner

A côté du bâton, le gouvernement « socialiste » tend la carotte par l’accord d’une autorisation ponctuelle à la manifestation organisée par la gauche institutionnelle et encadrée par le service d’ordre de la CGT ce mercredi 23 juillet.
Le gouvernement cherche ainsi à diviser : il y a les bonnes manifestations et les mauvaises, il y a les manifestations pendant la semaine, dans les quartiers tranquilles, quand les gens travaillent, et il y a les manifestations dans les quartiers populaires, qui ont lieu le week-end (justement quand les banlieusards montent sur paris intra-muros).
Il y a les bons manifestants, la gauche institutionnelle et responsable qui n’attaque pas les flics, et les mauvais manifestants, tous ces immigrés qui ne partent même pas en vacances pendant que les Parisiens vont bronzer sur les plages du Maroc.

Les manipulations médiatiques

Et puis, à un deuxième niveau, les médias dominants jouent pleinement leur rôle de couverture idéologique des pratiques de l’Etat policier en répandant des rumeurs mensongères (la pseudo-attaque de synagogue rue de la Roquette) et en mettant en avant les actes antisémites qui sont pourtant largement condamnés au sein du mouvement.
Conformément à leur fonction de désinformation en période de mouvement social, les médias dominants s’efforcent ainsi :
- de justifier la violence de l’interdiction et de la répression
- de condamner d’un même mouvement la violence de la résistance (ainsi que la désobéissance populaire, dont ils se gardent bien de dire qu’elle a été massive)

Nous sommes tous des casseurs palestiniens

A écouter le gouvernement, tou-te-s les manifestant-e-s qui ont bravé l’interdit doivent être criminalisés, nous sommes tous des casseurs palestiniens. Soit.
A partir de là, côté mouvement social de solidarité, 3 enjeux :
- d’abord, dénoncer et combattre les mots d’ordre antisémites
- ensuite, être solidaire des manifestant-e-s qui subissent la répression
- enfin et surtout, ne pas céder aux interdits, à la répression et aux manipulations : nous savons pourquoi nous sommes là, notre cause est juste, nous continuerons.

Une lecture racialisante du conflit

Côté gouvernement, cette ligne politique suicidaire donne de l’écho à une lecture racialisante du conflit et des mobilisations : elle participe de facto à un renforcement de la défiance et des tensions inter-communautaires.
Pour décrédibiliser le mouvement pro-palestinien, le discours dominant donne de l’importance à la fois aux discours antisémites, et aux discours racistes ou islamophobes contre les jeunes de banlieue.
 [1]

Un problème colonial au XXIe siècle

Or, le conflit israelo-palestinien est un problème colonial.
C’est bien ce qui embarrasse tant l’Etat français qui entend poursuivre ses propres pratiques post-coloniales loin des centres, dans des zones d’ombre bien délimitées.
Et c’est ce que le discours dominant travaille à faire oublier à tout prix, quitte à renforcer les tendances racistes, antisémites et islamophobes qui traversent la société française (à ce rythme, la montée du vote FN aux élections européennes pourrait encore s’amplifier aux élections présidentielles de 2017).

Dans l’espoir de faire taire l’expression d’une solidarité avec les palestinien-ne-s qui questionne ses propres pratiques, le gouvernement « socialiste » renforce les tensions racistes et l’engrenage répressif.
Avec ces interdits, le gouvernement joue avec le feu…


Notes

[1De fait, cet écho donné aux analyses racialisantes a une longue histoire :
L’Etat français qui prétend aujourd’hui faire la leçon n’a pas dépassé son propre passé pétainiste, les commémorations sont de la poudre aux yeux alors que les pratiques policières qui ont donné lieu aux rafles antisémites n’ont jamais été sérieusement remises en question.
L’Etat français n’a pas non plus dépassé son passé colonial, il a toujours des colonies (officielles, les « DOM-TOM », ou officieuses) ainsi que des pratiques policières racistes et post-coloniales dans les quartiers pauvres où l’immigration venant de ces « ex »-colonies est forte.

Retour sur les comparutions immédiates suite a la manifestation en solidarité avec le peuple palestinien du samedi 19 juillet à Barbès

Publié le 24 juillet 2014 sur http://paris-luttes.info6d5cb811c037205b8933ce8c4f987ed9Un compte-rendu des deux jours de comparution immédiate au TGI de Paris, suite aux arrestations lors de la manifestation en solidarité avec la lutte du peuple palestinien samedi dernier.
Le parquet a largement annoncé par voie de presse qu’il voulait des peines de prison ferme et qu’il avait fait appel des condamnations de sursis de lundi. Pas encore d’info pour celles de mardi 22 juillet.

11 personnes sont passées en comparution immédiate à Paris entre lundi 21 (4 personnes) et mardi 22 juillet (7 personnes) suite à la manifestation en solidarité avec le peuple palestinien du samedi 19 juillet à Barbès. Peut-être que des mineurs ont également été jugés, mais aucune information n’a circulé là-dessus. Une partie des arrêté.e.s (une quarantaine selon la presse) ont été relâché.e.s sans suite ou avec des convocations ultérieures.

Les personnes étaient jugées pour divers chefs d’inculpation : rébellion, participation à un attroupement malgré les sommations de se disperser , dissimulation de visage lors de la manifestation, jets de projectile (lundi) ; jets de projectiles sur dépositaire de l’autorité publique, violence, rébellion, outrage (mardi).

Lundi comme mardi les jugements ont duré plusieurs heures, jusqu’à plus de une heure du matin (ceux qui sont passés mardi soir ont été détenus pendant plus de 72 heures entre la garde-à-vue, le dépôt et les couloirs du tribunal).
En tout ce sont 35 mois de prison avec sursis qui ont été distribués lors de ces deux jours à l’encontre de 7 personnes ; une personne arrêtée à Bastille (!) a été relaxée, pour une nous ne connaissons pas le verdict, et pour les deux autres le procès a été reporté, l’une a été placée sous contrôle judiciaire, l’autre sans papiers et sans garanties de représentation est en préventive jusqu’à son procès qui se tiendra le 3 septembre 2014. Personne n’a écopé de prison ferme contrairement à ceux passés en comparution immédiate suite à la manifestation de Sarcelles dimanche 20.

Et bien sur, les flics qui se sont constitués partie civile ont tous été reçus : 2300 euros en tout, dans la poche de cinq flics alors qu’aucun d’entre eux n’avait d’ ITT* (sauf un qui a 3 point de suture mais ne sais pas ce qui lui est arrivé, sic), mais contents d’arrondir leur fin de mois. En revanche, du côté des arrêtés, plusieurs ont des ITT et ont dénoncé les violences lors des arrestations et au commissariat : tentative d’étranglement, coups, gifles…

Toutes les personnes qui ont été jugées ont nié les faits qui leur était reprochés et certains dossiers ont été bien démontés par les avocats qui avaient bossé. D’autres se sont à peine exprimés ou se sont contentés de répéter ce qu’avait dit leur client lors de la garde-à-vue.
Une des personne avait soi disant été reconnue par deux flics « qui ne l’ont pas lâché de vue ». Seulement un flic disait l’avoir vu en bas d’une rue, l’autre dans le haut… Toujours la parole des flics contre celle de la personne arrêtée et, logiquement c’est la version des flics qui a été retenue même quand celle-ci était complètement incohérente.

Dans chaque dossier était joint une série de photos (à chaque fois les mêmes), sensées appuyer les thèses des flics, extraites des caméras de vidéosurveillance du quartier de la Goutte-d’or. Aucune des personnes n’était reconnaissable, mais il était clair que les photos étaient là pour appuyer les discours de la procureure et de l’avocate des flics et pour impressionner à l’aide de preuves scientifiques soi-disant irréfutables. La procureure soulignait minutieusement, comme la juge, que la manifestation n’était pas autorisée tout en précisant que ce n’était pas la question de ce procès quand les accusé.e.s s’exprimaient sur leur participation ou non a la manif. Elle a également lourdement insisté sur « la gravité des faits », « les violences très graves contre la police » en prenant le temps d’établir une liste de tous les objets qui auraient pu être envoyés sur la police, s’adressant surtout aux journalistes présents en très grand nombre dans la salle. Elle s’est d’ailleurs appuyée sur les « très nombreuses images de violence inouïe diffusées par les médias » tout en demandant au juge « d’envoyer un signal fort » pour couper l’envie à toute personne de se rendre à une prochaine manifestation. Au final, lundi comme mardi les différentes procureures ont demandé quasi systématiquement des peines « très sévères » de prison ferme avec mandat de dépôt.

Au final, une personne se retrouve en taule (en préventive), qui plus est la plus précaire de toutes les personnes qui ont été arrêtées, et sept autres avec des mois de sursis sur le dos. La justice a fait son travail en mettant en acte les discours réactionnaires et répressifs de Valls et des politiciens de tout bord. Il n’y a pas à s’en étonner, comme toujours elle est le dernier rouage du système répressif, comme toujours elle appuie le travail des flics, après que ceux-ci aient fait la chasse aux pauvres, étrangers, à tous ceux et celles qui ne cadrent pas avec les normes de la société capitaliste dans une violence inouïe . « La police fait son travail, et elle le fait bien » a rappelé à plusieurs reprise la procureur. Tout est dit.

Il n’empêche que nous continuerons à crier notre solidarité avec le peuple palestinien et contre le colonialisme.

*Interruption Temporaire de Travail
NB : Le parquet a déclaré via la presse qu’il avait fait appel de toutes les condamnations avec sursis de lundi.

« Intermittents, vous n’avez rien compris »

Publié le 4 juillet 2014 sur http://dndf.org/?p=13694#more-13694arton520-33759

Un texte d’analyse et de critique du mouvement d’opposition à la réforme de l’assurance chômage, et sur la capacité des coordinations des intermittents et précaires à intégrer de nouvelles personnes dans un mouvement qui dure depuis de longues années

NOUS CRITIQUONS

comme nos prédécesseurs les lascars du LEP électronique en 1986 dans la lutte étudiante menée alors, nous disons :

TOUT CE QUI EST CRITIQUABLE DOIT ÊTRE CRITIQUÉ, NOUS CRITIQUONS 
NOUS, intérims, précaires, chômeurs et chômeuses, seniors et laisséEs pour compte en tous genres, nous avons du mal à trouver notre place dans la lutte des CIP.

ET ÇA URGE

INTERMITTENTS VOUS N’AVEZ RIEN COMPRIS  

Nous sommes le bas de l’échelle, les employés et travailleuses corvéables, les inactives et les chômeurs inutiles, sans accès à rien.

Isolés, esseulées, dans l’urgence permanente, dans le stress constant de tout, sur tout, nous n’avons pas la possibilité de nous mettre en grève, nous n’avons pas la possibilité de faire blocage.

Nous sommes tenus par une multitude de pressions : les crédits, le loyer, la charge de nos proches, l’impossibilité de lutter vient de l’impossibilité de se faire entendre, l’impossibilité de faire grève, le chantage à l’emploi, et la paralysie de l’angoisse de chaque lendemain, c’est ÇA la précarité. C’est ÇA que l’agrément renforce encore pour nous autres, juste après le passage en force de l’ANI.

NOUS SOMMES EN COLÈRE

NOUS VOULONS VIVRE, PAS EXISTER.

Rejoindre un mouvement qui existe depuis des années, tenu par des personnes qui se connaissent, travaillent ensemble et ont une certaine culture n’est pas facile. C’est un effort énorme.

Nous voyons des intermittents qui se connaissent entre eux, et qui ont l’habitude de prendre la parole en public, ont de l’aisance avec ça.  Élargir le mouvement est la seule façon d’intégrer les plus faibles, mais élargir le mouvement ne se fera pas magiquement.

ÇA RESTERA LA DÉFENSE DE L’INTERMITTENCE SANS NOUS, OU ÇA SERA LA DÉFENSE DE TOUS AVEC NOUS !

Nous ne nous retrouvons pas dans ce mouvement parce qu’il ne s’adresse pas à nous pour le moment.

Nous ne voulons pas défendre une culture à laquelle nous n’avons pas accès.
Nous refusons le travail dans les conditions actuelles. Dans une société capitaliste, notre travail n’est pas “un beau métier”, nous ne l’avons que rarement choisi, nous n’avons pas d’amour pour lui,  nous voulons qu’une vie pleine et entière en dehors du travail soit possible et c’est pour cela que nous luttons !
Rejoindre  une lutte et y rester, participer à une action, prendre la parole en AG, ce ne sont pas des compétences innées.
Notre motivation à venir, à  participer, à nous exprimer s’évanouit à chaque fois que l’on entend :
– “Les intermittents se battent pour tous”
-“Ce que nous voulons, nous le voulons pour tous”
– “Notre métier d’artiste” – “Tout le monde sait comment fonctionne une scène”

est ce NOUS dont on voudrait bien peut-être faire partie ? Y’a-t-il un  parcours d’intégration particulier, quelque chose à faire pour que cette lutte soit commune ? Pour ne pas être un morceau fièrement gagné  par une “commission élargissement” ? Pour gagner le droit de participer à la “commission actions” sans avoir été préalablement “coopté” par les bureaucrates de la militance, qui appellent de leurs grands vœux la convergence des luttes mais considèrent avec suspicion le simple chômedu coupable de ne pas appartenir à leurs réseaux ?
Ces phrases lâchées anodinement sur les forums, dans les AG nous excluent  et nous voulons récupérer et porter nous-mêmes notre parole.
Faut-il préciser ce que signifie être seul dans un mouvement ? C’est prendre le métro seul, poireauter seul, se sentir con, ne connaître personne, ne pas oser parler, ne pas comprendre comment cela  fonctionne, n’avoir rien d’autre à présenter que soi même.
C’est se faire regarder de travers parce qu’on est pas identifié encore dans la lutte.

Notre participation déjà fragile du fait de ces difficultés se retrouve vite balayée par quelques phrases et attitudes excluantes.
Ces difficultés s’ajoutent aux oppressions déjà en jeu dans les différentes luttes : racisme, sexisme, mépris de classe.

Nous ne voulons pas être des outils pour sauver l’intermittence, nous voulons la fin d’une société de classes, la fin du travail que nous subissons, la fin de la misère à laquelle on nous condamne.

ON EST PAS PLUS BÊTES QUE VOUS, ON IRA PAS À L’USINE 
Si vous voulez lutter, avec nous, contre la ségrégation sociale, contre la misère, la vôtre et la nôtre, alors
FRÈRES, SŒURS, AVEC NOUS !

Tous et toutes les précaires, nous voulons lutter ensemble concernés ou non par les machines administratives que sont les POLE EMPLOI et les CAF et les CCAS et les BOITES D’INTERIM
En fait nous ne voulons pas que vous “nous intégriez”

NOUS SOMMES DÉJÀ LÀ

 

DU 28 JUILLET AU 6 AOÛT – CALAIS ET PARTOUT AILLEURS

https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2014/07/25/soutien-a-loccupation-galou-support-the-galou-occupation/2 juillet : le terrain aménagé pour la distribution des repas, occupé depuis un mois par des exilés, et trois squats, sont évacués. Plus de 600 personnes sont arrêtées, plus de 200 placées en rétention. Relâchées petit-à-petit, ces personnes reviennent à Calais.

12 juillet : à la fin d’une manifestation, les bâtiments désaffectés de l’usine Galloo sont ouverts et occupés par des exilés et des soutiens. Des douches sont construites, des toilettes et des tentes amenées par Médecins du Monde. L’ancienne maison du patron sert aussi au couchage. Une cuisine et des espaces de vie sont aménagés. La solidarité des Calaisiens et des associations fournit le nécessaire de la vie quotidienne et permet de préparer des repas. Des cours de langue, des concerts se mettent en place. Plus d’une centaine de personnes y habitent, mais le lieu sert aussi de ressource pour les autres exilés présents à Calais.

24 juillet : verdict du tribunal d’instance de Calais saisi par le propriétaire, les habitants ont dix jours pour quitter le lieu qui devient ensuite expulsable. Ce délais de 10 jours commence dès que l’huissier sera venu signifier le jugement, ce qui est possible dès lundi. Les habitants ne veulent pas partir tant qu’aucune solution leur soit proposée. Ils demandent à toutes les personnes prêtes à les soutenir de se mobiliser :

– en venant participer à la vie du lieu et en faire un lieu de créativité et de résistance. Tous les talents sont les bienvenus pour des ateliers ou toute forme d’expression artistique, et avant tout pour être là en solidarité.

– en interpelant là où vous êtes les autorités françaises, préfectures si vous êtes en France, ambassades et consulats à l’étranger (coordonnées sur http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le-ministere-et-son-reseau/annuaires-et-adresses-du-maedi/ambassades-et-consulats-francais-a/) pour leur dire que vous soutenez l’occupation et que vous êtes opposé-e à toute expulsion sans solution de relogement.

EXILÉ-E-S DE CALAIS Stop a la répression

Récup et projection
Dépot de matériel pour Calais et projection
Au 7 Rue de Mazagran 13001 Marseille
samedi 26 juillet 2014
de 15-20 h

En 2002, sous pretexe de mettre un terme ´´au probleme de l’immigration´´, le centre de la croix rouge en Sangatte est fermé.

Aujourd hui la situation explose…2014-04-13_Calais_Antifa_Defendons_les_squats-400x337

Le 28 mai 2014 deux grands camps et un plus petit ont été expulsés. Ils abritaient plus de 650 personnes.

Mercredi 2 juillet 2014, à 6 heures du matin, plusieurs compagnies de gendarmes mobiles, de CRS, la police nationale et la police aux frontières, se sont livrées à des rafles massives, simultanées et coordonnées de la population migrante de Calais. Sous couvert d’une opération d’expulsion des lieux de vie, 600 migrant-e-s ont été gazé-e-s, insult-é-e-s, humilié-e-s, terrorisé-e-s, arrêté-e-s, dans le silence et l’ombre puisque tous les témoins ont été violemment écartés des lieux d’arrestations.

Aujourd’hui à Calais, les migrant-e-s sont à nouveau été chassé-e-s de la ville.
1000 personnes ont été arrêté-e-s la semaine dernière en l´espace de 5 jours alors qu´ils/elles étaient dans des camions pour tenter de rejoindre l´Angleterre.

Il y a besoin de matériel à Calais

La liste des choses qui nous servent :
des tentes des couvertures, des sacs de couchage, des baches des vêtements (d’été), des chaussures, des chaussettes, des sous-vêtements, des serviettes…des aliments non périssables.

Il est possible de déposer tout ça au :

7 Rue de Mazagran 13001 Marseille

Réunion publique d’information et de questionnement sur le thème du fichage et de la répression policière. Comité Idées Fixes

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Réunion publique d’information et de questionnement sur le thème du fichage et de la répression policière.
Comité Idées Fixes

Fichage, peur, division, ingrédients d’une politique de répression

Le comité Idées Fixes, comité de soutien aux occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (NDDL), vous invite à une réunion publique d’information et de questionnement sur le thème du fichage et de la répression policière.

Le lundi 28 juillet 2014 à Reillanne (04), rendez-vous à 18H30
Place de la Libération (du marché), 04110

(Le 18 juillet 2014) Nantes : un camarade condamné pour l’émeute du 22 février se trace…

Nantes : un manifestant anti-aéroport fuit à vélo avant l’annonce de sa condamnation

cavalesLe Parisien, 17.07.2014, 15h16

Il s’est « fait la malle » en vélo juste avant le prononcé de sa condamnation à un an de prison ferme. Un jeune homme qui comparaissait libre devant le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique) pour violences et dégradations lors d’une manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est sous le coup d’un mandat d’arrêt après avoir disparu juste avant le délibéré.

Dégradations dans le centre de Nantes en février dernier

Le prévenu, âgé de 29 ans, était poursuivi pour avoir brisé la vitrine d’une agence de voyages, arraché des pavés et commis des violences envers des policiers, lors de la plus importante des manifestations anti-aéroport à Nantes le 22 février dernier, qui avait occasionné des débordements violents.

Placé sous contrôle judiciaire à la suite d’une erreur de procédure après le renvoi de son procès, il a quitté mercredi à vélo le palais de justice de Nantes pendant que le tribunal s’était retiré pour délibérer sur son sort.

Le parquet avait requis un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Le prévenu a été condamné à 18 mois de prison, dont 6 avec sursis mise à l’épreuve. A l’issue de l’audience, un mandat de dépôt ainsi qu’un mandat d’arrêt ont été délivrés à son encontre. Le jeune homme avait déjà été poursuivi par la justice, notamment pour vol avec arme.

Lors de l’audience il avait affirmé qu’il se trouvait à Rouen au moment de la manifestation qui avait dégénéré à Nantes.


Quand Ouest-France travaille pour la police…

Indy Nantes, 17 juillet 2014 (extrait)

G condamné cet après-midi l’a été à partir de photos et de videos prises et publiées a la suite de la manifestation du 22 fevrier. Or une partie de ces photos provenaient….. du journal Ouest-France. Mais il ne s’agissait pas de photos publiées dans les colonnes du journal… mais généreusement fournies par la direction pour au moins deux clichés. Une partie des débats a d’ailleurs porté sur la recevabilité de ces preuves, a savoir sur quelles bases le procureur avait pu les réquerir. Or il s’est avéré qu’il n’en était rien. Le procureur n’ayant rien demandé, le journal s’est porté volontaire pour le faire. Il semblerait d’ailleurs qu’il ne soit pas le seul journal à l’avoir fait. Une autre titre de la presse local serait également impliqué.


[Greg a finalement été condamné à 18 mois de prison dont 6 avec sursis assortis d’un mandat de dépôt, une interdiction de paraître en loire-atlantique, une interdiction de porter une arme et une obligation de dédommager l’agence de voyage Fram d’environ 20 000 €.]

Le vent souffle où il veut

Indy Nantes, 18 juillet 2014

Hier, j’ai été condamné à un an de prison et des brouettes à l’issue d’un des procès liés à la manifestation du 22 février à Nantes. Cette répression politique vise certaines composantes de la lutte de Notre Dame des Landes, afin d’affaiblir et de diviser le mouvement dans sa totalité. Elle attaque ce que ce mouvement a inspiré, a bouleversé, dans nos façons de vivre, de lutter, de nous organiser. Elle cherche à provoquer la crainte : d’être surveillés, d’être arrêtés, séparés de nos amis pendant plusieurs mois voir quelques années.

C’est ce que les derniers procès ont permis de vérifier : qu’aujourd’hui une police politique peut souffler des noms, et qu’une enquête pleine de vides permet aux juges de condamner sans réserve.

-

Nous avons subi les effets de cette répression, et d’autres avant nous. Nous refusons de la subir à présent. Nos amitiés sont assez fortes et organisées pour que la perspective de préparer l’appel du procès et les réponses collectives à cette répression, au vert, et au soleil, nous donne plus de motifs à la rigolade qu’à la paranoïa. Nous appelons à ce que ce geste de soutien en suscite d’autres, et qu’à nouveau leurs attaques nous trouvent réunis et renforcés.

Greg, et des amis.

 http://cettesemaine.free.fr

Rome : condamnation des compagnons Gianluca et Adriano

feu aux prison[On pourra relire « Lazio (Italie) : deux compagnons arrêtés et trois perquisitions pour différentes attaques » (19 septembre 2013) ; « Italie : procès le 26 mars contre les compagnons Gianluca et Adriano » (25 mars 2014)]


Rome – 18 juillet 2014

Les compagnons anarchistes Gianluca Iacovacci et Adriano Antonacci ont été condamnés aujourd’hui par la juge Simonetta D’Alessandro à 6 années de prison (Gianluca) et 3 ans et 8 mois (Adriano) pour plusieurs sabotages et attaques incendiaires contre ENIL, ENEL (entreprises d’énergie), un magasin de fourrure, des banques et le chantier d’une décharge près de Rome entre 2010 et 2013.

La juge a confirmé le délit d’association subversive (270bis) à finalité de terrorisme international. Gianluca avait revendiqué il y a quelque temps la responsabilité d’une partie des actions dont ils étaient accusés, celles signées par la FAI/FRI.

Lors du procès, il a refusé de se défendre et a révoqué l’avocat, tous deux ont refusé de participer à un procès par vidéoconférence.

Solidarité incendiaire avec les deux compagnons !

Pour leur écrire :

Gianluca Iacovacci
CC di Alessandria
Via Casale 50/A
15122 San Michele (AL)
Italie

Adriano Antonacci
CC di Ferrara
Via Arginone 327
44122 Ferrara
Italie
info trouver sur cettesemaine.free.fr/spip

 

L’interdiction de la manif de soutien à la Palestine met le feu au 18e !

Interdiction, tu parles ! Ce sont des milliers de personnes qui ont convergé vers Barbès en soutien au peuple palestinien, donnant lieu à l’un des pires échecs de maintien de l’ordre à Paris depuis presque 10 ans. Compte-rendu parcellaire par un participant.

Gare du Nord

Hop, 14h on part dans le métro. Direction gare du Nord. On sait que la manif est interdite mais on a bien l’intention de s’en foutre. Personne ne s’imagine que les flics vont laisser couler. Dans le métro on croise une ribambelle de gens dont on sait qu’ils vont à la manif. Beaucoup de familles qui viennent parfois de banlieue.
J’arrive gare du Nord et rejoins des camarades. On est plusieurs centaines en tout sur le parvis. Je dirai 500… On est tout de suite encerclés par les CRS. Les flics ne laissent pas d’autre issue que la gare elle-même. On apprend qu’il y a du monde à Barbès. On décide d’y aller avec les potos en traversant la gare. A cette occasion, on peut voir l’étendue du dispositif policier qui bloque pas mal de rue. Le quartier est quadrillé et, de visu, ne laisse pas trop d’opportunités pour manifester.

Paris Besbar, tu connais l’boulevard !

Arrivés à Barbes via une petite rue (le boulevard Magenta est impraticable du fait des monceaux de flics et garde mobiles entassés…) c’est autre chose. Y a des milliers de personnes. Je dirais 5 000 à vu de nez. Et ça grossit beaucoup. Conformément à ce qu’on se disait, c’est très tranquille. La plupart des gens sont venus en famille, y a beaucoup de chants. « Etat d’Israël, état criminel » « Nous sommes tous des Palestiniens », « Gaza, Gaza, on est tous avec toi ». Franchement, ça donne la patate. Les flics se sont positionnés sur le boulevard Magenta et obligent la manif à partir vers le nord, sur le boulevard Barbes. Mais y a de plus en plus de monde sur place. Du coup, ils ne peuvent pas vraiment interdire le rassemblement.

Petite douche froide quand même, au moment où un connard insulte la manif du haut de sa fenêtre, une vieille crie un « sale juif » qui fait bien mal. Du coup des gens viennent lui dire qu’il faut pas dire ça d’un point de vue un peu moraliste et sans s’attaquer frontalement à ce genre de discours. Plus loin, une meuf se fait embrouiller parce qu’elle s’est ramené à la manif avec un ananas, l’un des symbole ralliant les fans de Dieudonné. Ce sera pour ce que j’en ai vu les seuls « dérapages » (même si ça n’en est pas réellement un) antisémites de la manif. Je ne prétends pas non plus qu’il n y a rien eu d’autres.

Dans le cortège, ça grossit de plus en plus. On doit être une dizaine de milliers. L’interdiction fait donc un gros flop. Et toc Manuel Valls ! Bouffe ça dans ta gueule. Les organisations de gauche sont peu présentes. On voit le NPA qui tient la tête et aussi le CAPAB qui est là. Sinon c’est un peu le désert. Il y a 3 drapeaux de Droits devant (le collectif de sans papiers). Bref c’est surtout familial. Ne nions pas non plus que la présence de personnes influencées par l’islamisme (de je ne sais quelle branche) est tout de même assez visible, il y a pas mal de drapeaux islamiste Pourtant personne ne « tient » la manif. C’est plutôt un joyeux bordel. Joyeux bordel mais aussi très pacifique. Aucun énervement, pas de violence, pas de casse. Quelques pétards au pire du pire…

Les flics attaquent la manif

Ça monte très vite arrivés à Château Rouge. Sur le boulevard même, la tête de la manif qui semblait vraiment tranquille est attaquée par les CRS et massivement gazée. Je n’ai pas vu l’origine de l’affrontement, mais ce qui est clair, c’est que les flics en ont profité pour essayer de casser la manif en plusieurs morceaux. C’est ce qu’il se passe. Les flics envoient un nombre de lacrymos énorme. Du coup la tête de la manif répond par des jets de pierre. Quand les journaleux racontent qu’il y a eu des affrontements « à la fin du cortège », je me marre. Après 10 minutes, on sentait déjà le gaz.

Les gens se carapatent dans les rues perpendiculaires. Je me retrouve avec pas mal de gens rue Custine. On voit un groupe d’environ 200 personnes qui se retrouvent un peu piégées. Il y a pas grand chose à faire. On a l’impression que les flics sont plus là. On ne voit pas le boulevard mais visiblement ça continue à gazer. On se retrouve à descendre la rue de Clignancourt afin de tenter de retrouver le cortège. C’est bloqué et les flics n’hésitent pas à gazer encore une fois très très fort à l’angle de la rue Myrha et de la rue de Clignancourt. Certains montent donc vers le Sacré-Coeur. Je choisi de descendre pour retrouver le cortège en passant derrière les flics. On est très nombreux dans la rue à être un peu désorientés, à ne savoir que faire. C’est là qu’on se dit que ça doit être la même chose dans tout le quartier et que c’est en train de prendre une ampleur de dingue. Beaucoup de personnes sont révoltés de ne pas avoir pu manifester. Quand on discute avec les gens, c’est bien l’interdiction qui les pousse à l’affrontement. Il y a beaucoup de discours du type, « Elle est belle la France ! » ou bien encore « C’est ça la démocratie ? », « Ils nous traitent comme du bétail ».

Retour sur le boulevard

Et sur le boulevard c’est le gros bordel. Les flics sont en lignes à l’angle de la rue Myrha et du boulevard se font pas mal caillasser mais renvoient surtout un paquet de lacrymos. Au début elles font pas mal, elles sont pas très chargé en CS. Mais à partir d’un moment ça devient insupportable. Je me fais prendre en charge alors que je suis au plus mal par un groupe de mecs visiblement musulmans très pratiquants. « Viens mon frère, on va t’aider ». Et ils me balancent du lait plein la gueule. Ca fait du bien mais cette tentative de prosélytisme a du mal à marcher sur moi. J’me sens encore bien athée comme il faut.

Dans le même registre, il y a de plus en plus de « Allah akbar » qui fusent. Je vois ça plus comme un cri guerrier de ralliement qu’autre chose. Il n’empêche. Ça fait chier. Quel est le rapport entre la solidarité avec le peuple palestinien et la religion sérieux ? Bon y a quand même pas plus de slogans valables, comme « Israel assassin » qui fusent et globalement y a pas d’embrouilles. Certains sont cuits à force de relancer des lacrymos et vont se réfugier dans les halls d’immeubles et dans les commerces. Un drapeau israélien est brûlé et les flics nous repoussent progressivement vers le métro Barbès. Disons qu’entre 16 et 17h, des centaines de personnes se sont affrontés avec les flics sur le boulevard avant de se replier. C’est à ce moment-là que je vois un homme en sang soutenu par deux de ses potes chercher les pompiers.

Le métro défoncé

La manif prend alors une autre tournure. Ca devient beaucoup plus jeune et beaucoup plus « cité ». Ensuite une rumeur folle circule : la LDJ serait dans le métro. Ruée générale vers le métro Barbes. Vu que les gens ne peuvent pas rentrer, ils défoncent les grilles et le métro est ouvert à tous. Mais comme c’était prévisible, il ne s’agissait pas de la LDJ mais bien de flics (bacqueux ou anti-émeute je ne sais pas). De l’extérieur on entend le bruit significatif des coups de taser. Les flics sont visiblement coincés dans le métro. Ils se font défoncer à coup de pierres, de poubelles jetées du haut de l’escalator. C’est vraiment véner. Les flics se rapprochent dangereusement notamment sur le boulevard Rochechouart venant du coté d’Anvers. On est repoussés le long du boulevard Rochechouart direction la Chapelle. Les flics chargent notamment rue Caplat, pour fractionner encore ce qu’il reste du cortège. Le tout abondamment arrosé de gaz bien sur. Certains dont moi sont obligés de fuir via le métro laissé ouvert. C’est dur de respirer mais il reste une grosse solidarité chez les manifestants.

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Fin de manif sous le métro aérien

La situation devient chaotique quand les jeunes commencent à cramer d’énormes tas de palettes et de cageots laissés par les commerçants après le marché. Le feu est énorme mais aussi super dangereux. Ils sont allumés en dépit du bon sens, tout près de camions ou de bagnoles. Un arbre commence à prendre feu. Je m’éloigne du coup. Certaines personnes vont éteindre le feu et demandent aux autres d’arrêter d’allumer tout et n’importe quoi. Les flics sont tout près, l’adrénaline est au max et évidement ça devient n’importe quoi. Un journaliste avec une carte de presse se fait tabasser par 50 personnes qui le prennent pour un flic. De loin le moment le plus sale de la manif. Je décide de me barrer et de passer par la Goutte d’or pour m’exfiltrer. La plupart des gens font de même. Il faut dire que les flics (CRS/Mobiles/brigades d’interventions) sont positionnés aux deux extrémités du boulevard. Je fais le tour et me mets tout près du métro la Chapelle, derrière les lignes de flics ou je peux voir l’arrivée en force de la BAC casquée et prête à intervenir. On est une centaine à stagner derrière la ligne mais les flics tentent une arrestation chez nous et nous gazent.

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Je suis mort, je m’en vais

La stratégie de la terre brulée du PS se transforme en désastre du maintien de l’ordre.
En filant j’apprends par téléphone qu’une autre partie du cortège se balade en manif sauvage dans Paris. Et je me dis que le préfet de police doit bien se bouffer. Parce qu’en interdisant une manif, il a créé un vrai bordel. Bien sur il pourra répondre que c’était prévu, et on se dit bien qu’il a joué la provocation. Il n’empêche que, lorsque les flics racontent qu’ils ont réussi à « circonscrire les violences », c’est quand même rigolo. Ils ont rien géré du tout. Ils n’ont pas eu le choix que de voir les affrontements s’étendre dans tout le 18e arrondissement. En cherchant un coup médiatique, en manipulant les données, les superflics et le ministre de l’intérieur se sont brulés les doigt. Bien fait!

Publié le 20 juillet 2014 http://paris-luttes.info/palestine

Catalogne : un compte-rendu activiste de sabotages contre le chantier de la ligne à Très Haute-Tension (Le 21 juillet 2014)

Plus de 70 actions de sabotage des travaux de la Ligne à Très Haute-Tension (MAT) qui relie la France à la Catalogne (et qui ira plus loin vers l’Afrique).

Face à l’info de la mise en route de la MAT, nous tenons à rendre public :

Mardi 1er juillet, un véhicule tout terrain de l’entreprise Tensalm, sous-traitante de REE (Red Electrica de España, EDF espagnole), a été calciné, détruit par les flammes aux abords d’un hôtel situé à Sarrià de Ter (province de Girona).

Nous revendiquons toutes les actions qui suivent, depuis un an qu’ont débuté les travaux. Toutes les actions ont été systématiquement passées sous silence par les médias, et c’est pour cela que nous tenons à démentir publiquement la dernière info du journal El Punt en précisant que nous avons causé des mois de retard au chantier et des milliers d’euros de dégâts à REE.

En marge des assemblées et des collectifs qui ont mené une lutte contre la construction de la MAT, de la multitude d’activistes locaux et étrangers, nous avons mené une lutte basée sur l’action directe.

Nous revendiquons le sabotage comme un élément fondamental de la lutte contre l’imposition, les infrastructures qui soutiennent le système, et tous les mécanismes sociaux, du travail et économiques du capitalisme sauvage (sic).

Chacun est capable de réaliser un sabotage, un instrument de la classe opprimée depuis longtemps. Cela peut être aussi simple que dévisser les boulons de n’importe quel pylône, et nous invitons toutes les personnes qui s’opposent à la MAT à agir de la manière qu’ils pensent la plus adéquate.

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Nous publions cette liste d’actions pour inciter au sabotage, donner des idées, et afin que jaillisse à la lumière ce qu’on ne veut pas qu’il se sache.

Juin 2013

– deux pelleteuses sabotées
– véhicules 4×4 de l’entreprise ROTELLA aux roues crevées et aux radiateurs cassés
– élimination des piquets de marquage des pylônes.

Août 2013

– 2 pelleteuses sabotées
– 1 pelleteuse détruite
– blocage des chemins avec des barricades

Septembre/novembre 2013

– 5 pelleteuses et machines sabotées
– 12 véhicules 4×4 des entreprises GAROC et ROTELLA sabotés
– blocage des chemins avec des barricades et des clous

Décembre 2013

– attaque de représentants de REE et de leurs voitures

Janvier 2014

– attaque de pelleteuses de GAROC

Février/avril 2014

– cordes de guide pour passer les câbles coupées de nombreuses fois
– multiples déboulonnages des bases des pylônes de la MAT
– attaque des vigiles de l’entreprise EULEN et vitres brisées

Mai 2014

– cordes coupées
– destruction de deux générateurs
– 2 véhicules 4×4 de REE sabotés
– sabotage de structures de soutainement
– plusieurs déboulonnages de pylônes

Juin/juillet 2014

– véhicules 4×4 sabotés et brûlés !

Il s’agit d’une liste incomplète, vu qu’il est impossible de connaître toutes les actions qui ont été menées, ni qui les a réalisées. Les boulons seront envoyés à la presse pour mettre la pression afin qu’elle publie ce texte (sic).

Non à la MAT, non au TAV, non au nucléaire et au système qui les défend !

Des sangliers et amiEs de la forêt

[Traduit de l’espagnol de contrainfo, 14 July 2014]

Non aux sanctions et aux licenciements au Théâtre du Merlan-Rassemblement de soutien mardi 22 juillet

Bonjour,
nous transmettons ici le communiqué de presse du Synptac Cgt du Merlan et
un appel à rassemblement solidaire.
La solidarité est notre arme, usons en !
CNT 13

Section SYNPTAC-CGT du Merlan, scène nationale
COMMUNIQUE du 20 juillet 2014

Non aux sanctions et aux licenciements au Théâtre du Merlan, il est temps
de changer de direction !

Alors que nous attendons l’appel à candidature et la nomination de la
nouvelle direction du Théâtre du Merlan scène nationale à Marseille, le 4
juillet 2014, le Merlan scène nationale envoie deux convocations à «un
entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement» à
deux salariées du Merlan, dont l’une est déléguée du personnel titulaire.
La convocation de la deuxième salariée est associée d’une mise à pied à
titre conservatoire.

Alors que les entretiens préalables à une sanction pouvant aller jusqu’au
licenciement se sont tenus le mardi 15 juillet, mardi 22 juillet 2014, le
Conseil d’Administration du Théâtre se réunit, et l’un des points porté
l’ordre du jour est : les projets de sanctions concernant ces salariées.

Pour mémoire, il leur est reproché de ne pas s’être présentées à la
«proposition de réunion» pour «décider ensemble» ce que deviendrait la
soirée de départ annulée (en soutien du mouvement des
intermittents) de Nathalie Marteau, ancienne directrice.

APPEL à un rassemblement de soutien
le mardi 22 juillet à 10h45, sur le parvis du Théâtre du Merlan,
Centre Urbain, avenue Raimu 13014 Marseille

Venez nombreux(ses)

Petit rappel des administrateurs de la liste :
Mardi 22 juillet 19h au local de Solidaires se tiendra l’Assemblée Générale du Collectif IntermittentEs et Précaires Marseille (CIP)

local de Solidaires
29 bd Lonchamp – 13001 –
M° 1 Les Réformés – Tram 2 National

Bourg-lès-Valence (Drôme) : un participant de la machine à expulser perd trois véhicules

1er juillet 2014 Bourg-lès-Valence : trois véhicules de la Croix-Rouge ravagés par un feu criminel

Dans la nuit de dimanche à lundi, peu avant minuit, un incendie criminel a ravagé trois véhicules de la Croix-Rouge à Bourg-lès-Valence. L’intervention rapide des sapeurs-pompiers a évité la propagation des flammes au bâtiment situé juste au-dessus. Un bâtiment abritant différentes associations et les archives de la Ville. Les policiers valentinois, présents sur les lieux du sinistre sont en charge de l’enquête. Marlène Mourier, maire de la commune, était également sur place cette nuit.

NB : Pour des infos sur le rôle de la Croix-Rouge dans la machine à expulser, on peut lire la brochure ici  » La Croix-Rouge collabore aux expulsions. Autour de quelques vautours de la machine à expulser #1″.

Article trouver sur Le Dauphine Libéré

!Notre-Dame-des-Landes!Suite des réactions face à la répression et appel aux comités locaux

DSCN1315Lors des rencontres du week-end du 5/6 juillet à Notre-Dame-des-Landes, la question de la répression a été très présente : forums spécifiques et prise de parole avec les comités locaux, lecture d’une lettre d’Enguerrand, intervention sur ce thème à l’ouverture du rassemblement par un des porte-parole de l’ACIPA, interventions sur scène… À l’échelle du mouvement, on commence à prendre la mesure des nouveaux dispositifs répressifs qui se mettent en place suite à la manifestation du 22 février (arrestations a posteriori sur base de photos et vidéos croisées avec un usage étendu du fichage policier notamment…). Il devient clair que ce qu’expérimente aujourd’hui l’appareil politico-judiciaire à Notre-Dame-des-Landes concerne l’ensemble des mouvements sociaux.

Dès le lundi, un joyeux convoi s’est ébranlé de la ZAD jusqu’au tribunal de Nantes : klaxons, youyous, circulation perturbée, descente du cours des 50 Otages à contresens… Fait inédit depuis la construction du nouveau palais de justice à Nantes en 2000, la police a dû remplir la salle des pas perdus de gaz lacrymogène pour empêcher les soutiens d’assister au procès.

Les rues alentours ont été barricadées pour empêcher que notre camarade comdamné soit immédiatement emmené en prison. Pour une fois, il n’aura pu échapper à ceux qui nous jugent qu’une foule énergique et bruyante contestait ce qui se passait à l’intérieur. Au final S a été relaxé pour les faits de violence à agent qui lui étaient reprochés mais a été néanmoins condamné à 4 mois ferme pour vol d’un livre, refus de prélèvement adn et participation à un attroupement armé, en l’occurence un bâton de berger.

(Pour plus de précisions, deux récits : nantes.indymedia.org/articles/29764 etnantes.indymedia.org/articles/29767). La détermination de la journée d’hier doit se prolonger et s’amplifier pour tous les procès à venir et en cas de nouvelles arrestations.

Le Planning Familial 13 en danger, mobilisons-nous !

C’est la crise, les femmes trinquent… au Planning aussi !

Le Planning Familial en vacances forcées : pour la première fois nos
portes seront fermées du 4 au 15 août 2014

Le Planning Familial est une association majeure pour l’accès des femmes à
leurs droits. Avec la fermeture estivale de nombreuses structures, son
action est d’autant plus déterminante. En effet :

en été les difficultés d’accès à l’IVG s’amplifient. Le Planning
Familial est bien souvent la seule ressource pour accompagner les
femmes vers les structures concernées et mettre en place des démarches
facilitatrices ;
avec les congés des médecins, de nombreuses femmes s’adressent à nous
en urgence pour avoir accès à une contraception. En été, même les
centres de planification du conseil général orientent vers notre
association des femmes qu’ils ne peuvent pas accueillir ;
tout au long de l’année seul le Planning Familial accompagne les
femmes qui dépassent le délai légal d’avortement en France. En tant
qu’association de lutte pour le droit à l’avortement, nous les
informons et les orientons vers l’étranger quand elles le demandent.
Pour les femmes victimes de violences (sexuelles, conjugales, mariages
forcés etc.), la période estivale accroît davantage leur isolement et
engendre des situations d’urgence et de détresse encore plus aigües.

A cela s’ajoute l’activité régulière de l’association et la diversité des
demandes qui ne faiblissent pas.

Cette fermeture en plein été nous alarme : qui va prendre le relais ?

Ce qui génère cette douloureuse décision de fermeture, c’est notre
situation financière critique qui menace au-delà de cet été la poursuite
de nos activités. En effet nous accusons un déficit budgétaire de 70 000
euros sur l’année 2013, du fait de la baisse de certaines subventions et
de la non-revalorisation de nos actions par les pouvoirs publics. Il faut
noter également que depuis toujours nos permanences d’accueil individuel
sont déficitaires car ridiculement financées par l’État.

Les conséquences de cette crise sont catastrophiques :

licenciements et non-remplacements de départs ;
détérioration de nos conditions de travail ;
fragilisation de la qualité de nos activités.

Cette austérité nous n’en voulons pas ! Le Planning Familial 13 doit vivre !

AUJOURD’HUI NOUS NOUS BATTONS POUR CONTINUER NOTRE ACTION :

accueillir et écouter les 10 000 personnes qui s’adressent à nous
chaque année ;
aller à la rencontre des 7 000 jeunes dans le cadre de groupes de
parole ;
recevoir les femmes et les hommes sur les questions cruciales qui
déterminent la condition des femmes : sexualité, grossesse, couple,
maternité, violences, avortement, contraception, etc.
considérer les personnes qui s’adressent à nous comme des personnes et
non comme des « problèmes sociaux sur pattes » à résoudre.

Le Planning Familial 13 en danger, mobilisons-nous !

Planning Familial 13

www.leplanning13.org / info@leplanning13.org