La visibilité lesbienne

Soirée apéro projection débat au Planning Familial 13.

 3992Dans le cadre de la Pride 2015, Le Planning Familial vous invite à la
projection d’un court reportage sur la visibilité lesbienne lors de la
Marche des Fiertés 2012. Cette projection sera suivie d’un débat.

 

Le mercredi 24 juin à 18h30 au Planning Familial 13
106 boulevard National 13003 Marseille

Site web : pride-marseille <http://www.pride-marseille.com/event/la-visibilite-lesbienne-soiree-apero-projection-debat/>
leplanning13 <http://www.leplanning13.org/La-visibilite-lesbienne.html>

Venez discuter avec nous, échanger, débattre!

Soirée d’informations et discussions autour des contraceptions « masculines »

Le vendredi 5 juin + Atelier le lendemain !
Au planning Familial 106 boulevard National 13003, bus 33-34 arret National-Guibal
Affiche version definitiveok
Les contraceptions masculines sont souvent méconnues, pourtant elles existent, et se pratiquent !
Le vendredi 5 juin, à 18h30 au Planning Familial de Marseille, nous vous invitons tous et toutes pour une soirée d’information et de discussion autour de ces questions…

Il nous semble important de prendre en compte la faible implication des hommes dans ces pratiques, et d’envisager les relations sexuelles comme
des moments d’écoute mutuelle, de plaisir partagé et de respect du consentement des partenaires. La contraception, c’est un ensemble de méthodes parmi lesquelles choisir librement ce qui convient le mieux aux personnes concernéEs (les femmes d’abord, puisque les conséquences concernent leurs corps en premier lieu), alors…

La parole sera donnée à des hommes contraceptés et à des compagnes d’hommes contraceptés, qui partageront leurs expériences, à un représentant de l’Association pour la Recherche et le DÉveloppement de la COntraception Masculine (ARDECOM), ainsi qu’à vous, à celles et ceux qui viendront avec leurs doutes, leurs questions, leurs points de vue…

(Il y aura également de quoi boire et manger, à prix libre, pour nous
aider à payer le voyage de nos deux invités).

Se donner le temps et l’espace pour questionner les enjeux, se renseigner sur les techniques déjà existantes, les moyens d’y accéder : vasectomie, injections de testostérone, « remonte-couilles toulousain », retrait, préservatif, pratiques sexuelles non fécondantes, parlons-en !

Le samedi 6 juin, au même endroit à 15h, nous proposerons aussi un atelier de « démonstration » du remonte-couilles toulousain, pour touTEs les curieux/ses, hommes et trans’, avec un appareil génital dit «masculin » ayant des pratiques à risque de grossesse.
Pour explorer ensemble cette méthode de contraception thermique, et en profiter pour échanger sur le principe de non-mixité masculine, ainsi que sur les rapports de domination de genre. Le tout dans une ambiance anti-masculiniste de bon aloi.

Au plaisir de vous y croiser !
Le planning Familial, 106 boulevard
National, Marseille 3°, arret National-Guibal, bus 33-34

La place des femmes dans le mouvement kurde , des liens féministes entre ici et là-bas / Les différentes actions menées

vendredi 22 mai 2015 à 18 h 30 au Planning familial, 106 Bd National 13003

affiche_femmes_kurdesTémoignages et discussion sur la place des femmes dans le mouvement kurde -les liens féministes entre ici et là-bas / Les différentes actions menées.

Témoignages de :
– Béatrice – Université Paris 8 – Saint Denis
– Suzan – Assemblée des femmes kurdes – Marseille
– Derya – Retour du Kurdistan

Organisé par :
– Assemblée des femmes kurdes Marseille
– Collectif Marseille-Rojava
– Groupe non-mixte de la Plaine

Soirée Hip Hop en soutien aux rencontres Radiorageuses

a3_derniere-cd36avendredi 10 avril 2015 à 19h à Darlamifa, 127 rue d’Aubagne, 13006

Prix libre / maximum de soutien aux rencontres Radiorageuses
Pour découvrir, écouter, télécharger : www.radiorageuses.net

repas 19h/ concerts 20h

Lomotion/danse * Sophistick/beatbox
Soa * Sistaz Flow * Ryaam * Tina Mweni *
Tressym Beatbox + Guests !!!
Djette S-One/mix
& Open mic animé par Mama Chi *honneur aux rappeuses*special femcees*

Prochain stage RIPOSTE, changement de dates

Prolotes Suite à un nombre insuffisant d’inscrites au stage d’autodéfense pour femmes RIPOSTE initialement programmé les 22 et 29 mars, NOUS REPORTONS CE STAGE LES SAMEDI 28 ET DIMANCHE 29 MARS. Il reste des places. N’hésitez donc pas à vous inscrire, à en parler autour de vous, et à faire circuler l’information largement dans vos réseaux!…

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Stages d’autodéfense pour femmes Riposte

fille et pierreDimanches 22 et 29 mars
Samedi 30 et dimanche 31 mai de 9h30 à 17h
dans les locaux du Planning Familial 13
106 boulevard National, 13003

La participation aux 2 journées est nécessaire.

CONTENU DU STAGE :
Le but de l’autodéfense pour femmes est d’acquérir des moyens de se défendre, de PRÉVENIR les agressions, de prendre conscience de sa force et de (re)prendre CONFIANCE EN SOI.

Suivre le cours RIPOSTE c’est :
– S’encourager à RIPOSTER lors de harcèlements ou d’agressions, qu’elles soient physiques, verbales, psychologiques ou sexuelles, par des proches ou des inconnus.
– Pratiquer des TECHNIQUES PHYSIQUES ET VERBALES simples et efficaces
par le biais de discussion, de mises en situation et de jeux de rôle.
– Apprendre à SE PROTÉGER dans une ambiance coopérative et chaleureuse avec d’autres femmes (une animatrice pour un groupe de 10 à 14 participantes).
– S’AFFIRMER au quotidien, se sentir plus libre et plus confiante.
– Se concentrer sur ce que l’on PEUT faire, et non sur ce que l’on ne peut pas faire.

Cette forme d’autodéfense est adaptée à toutes, quel que soit votre âge et votre condition physique. Les animatrices se sont formées avec des formatrices spécialisées dans l’autodéfense pour femmes et sont diplômées de la méthode RIPOSTE, issue du programme ACTION du Centre de Prévention des Agressions de Montréal.

TARIFS :
Parce que nous voulons que nos stages soient accessibles à toutes,
nous proposons une fourchette de prix selon les revenus.
Merci de nous écrire pour plus d’informations à ce sujet.

ACCÈS :
Le stage se déroulera dans les locaux du Planning Familial 13 :
106, boulevard National
13003 Marseille
Tram 2 arrêt National,
Métro 1/2 arrêt Saint Charles,
Bus 33/34 arrêt National Guibal

CONTACTS :
Pour s’inscrire ou pour toute information sur les stages ;
Pour s’informer, soutenir, adhérer à l’association :
e-mail : latrousseaoutils13 chez gmail.com
tel : 06 37 50 95 82

Des stages adaptés pour adolescentes et pour femmes ayant des limitations
fonctionnelles physiques peuvent être proposés. De plus, si vous faites
partie d’une association, d’un organisme ou autre, et que vous souhaitez
organiser un stage dans ce contexte, c’est possible.
N’hésitez pas à nous contacter !

[Infokiosque] Les héroïnes !

vlcsnap-2013-06-21-19h47m58s255Salut à touTEs,

Attention attention!!
Avis aux lecteurices

A partir de mars, la permanence bibli de vos héroïnes préfèrées (ou pas) se fera le lundi.
Donc ça commencera le lundi 2 mars, puis le 9… Pigé? Toujours de 18 à 21h. Et donc le dernier lundi du mois en mixité et le reste du temps entre femmes, lesbiennes,trans.
Et en attendant mars, c’est toujours le jeudi évidemment. Pour les étourdiEs, ne faites pas vos relouEs, ne sonnez pas 20 fois à la porte le jeudi ça ne servira à rien, personne n’ouvrira (ou si). Voilà les news.
Bon froid

PS: Et n’oubliez pas de ramener vos livres!

lesheroines@herbesfolles.org

[Marseille] Deux rendez-vous au Squat « le Raccon » !

ImpressionDeux rendez-vous dans les jours qui viennent au squat le raccoon à Marseille.

Dimanche 25 janvier à 20h, projection du film « Pride » qui revient sur l’histoire d’un groupe de lesbiennes et de gays qui ont décidé de soutenir les mineurs en grève et leur famille dans les années 80 au Royaume-Uni.
https://www.youtube.com/watch?v=A4y7nekCmmc
Il y aura des pop-corn et des desserts vegan à prix libre. On fera tourner le chapeau pour ramener un peu de sous à la caisse d’autodéfense phocéenne qui est une caisse de solidarité qui permet d’apporter un soutien aux personnes se retrouvant confrontées à la justice.

Mardi 27 janvier à 12h, Bouffe vegan à prix libre en soutien aux victimes du cauchemar judiciaire. C’est aussi possible de ramener de la nourriture et des produits vegan de première nécessité, on organise une collecte pour les prisonnières/rs des Beaumettes.

Pour obtenir l’adresse du squat, envoie-nous un mail à:
raccoon-mars@riseup.net

A bientôt!

[Marseille] Appel à la Marche de nuit non-mixte !

vlcsnap-2013-06-21-19h47m58s255 Rendez-vous le 7 mars 2015 :
à 20h00 devant les grilles du palais Longchamp pour le début de la
Marche (côté têtes de lion/fontaine) entre femmes, féministes, gouines,
meufs, trans, lesbiennes.

Pourquoi une marche de nuit ?

La peur entretenue de la nuit fait de l’ombre aux violences de la
journée. NON, les violences n’ont pas d’heure et elles sont partout :
dans les maisons, dans la rue, au travail…
Ceux qui agissent sont nos pères, nos oncles, les amis de la famille,
nos frères, nos profs, nos collègues, nos patrons, nos maris, nos
conjoints, nos amants, nos amis, nos camarades de lutte, nos proches,
des clients, des inconnus, des dragueurs, mais aussi l’État et
l’institution policière.
Ces violences ne sont pas seulement le fait d’individus. C’est aussi le
produit d’un système, d’une idéologie et des lois qui la structurent.
Et l’espace public reste majoritairement – voire exclusivement – le
territoire des hommes, d’autant plus la nuit.
Pour nous, femmes, lesbiennes, trans… la rue est toujours
potentiellement un espace de harcèlements, de reluquages,
d’attouchements sexuels, d’injures, de sifflements… de ras-le-bol et
de peur d’agressions par des hommes. On nous assomme de règles de
conduite qui restreignent nos libertés : « Ne sors pas toute seule le
soir », « Ne mets pas de mini-jupes, tu provoques », « Retire ton
voile ! », ou encore « Fais-toi raccompagner par un homme ». Ces règles
contrôlent nos faits et gestes et, qui plus est, ne nous donnent pas
d’outils pour nous défendre. Continue reading

Le Planning Familial 13 en danger, mobilisons-nous !

C’est la crise, les femmes trinquent… au Planning aussi !

Le Planning Familial en vacances forcées : pour la première fois nos
portes seront fermées du 4 au 15 août 2014

Le Planning Familial est une association majeure pour l’accès des femmes à
leurs droits. Avec la fermeture estivale de nombreuses structures, son
action est d’autant plus déterminante. En effet :

en été les difficultés d’accès à l’IVG s’amplifient. Le Planning
Familial est bien souvent la seule ressource pour accompagner les
femmes vers les structures concernées et mettre en place des démarches
facilitatrices ;
avec les congés des médecins, de nombreuses femmes s’adressent à nous
en urgence pour avoir accès à une contraception. En été, même les
centres de planification du conseil général orientent vers notre
association des femmes qu’ils ne peuvent pas accueillir ;
tout au long de l’année seul le Planning Familial accompagne les
femmes qui dépassent le délai légal d’avortement en France. En tant
qu’association de lutte pour le droit à l’avortement, nous les
informons et les orientons vers l’étranger quand elles le demandent.
Pour les femmes victimes de violences (sexuelles, conjugales, mariages
forcés etc.), la période estivale accroît davantage leur isolement et
engendre des situations d’urgence et de détresse encore plus aigües.

A cela s’ajoute l’activité régulière de l’association et la diversité des
demandes qui ne faiblissent pas.

Cette fermeture en plein été nous alarme : qui va prendre le relais ?

Ce qui génère cette douloureuse décision de fermeture, c’est notre
situation financière critique qui menace au-delà de cet été la poursuite
de nos activités. En effet nous accusons un déficit budgétaire de 70 000
euros sur l’année 2013, du fait de la baisse de certaines subventions et
de la non-revalorisation de nos actions par les pouvoirs publics. Il faut
noter également que depuis toujours nos permanences d’accueil individuel
sont déficitaires car ridiculement financées par l’État.

Les conséquences de cette crise sont catastrophiques :

licenciements et non-remplacements de départs ;
détérioration de nos conditions de travail ;
fragilisation de la qualité de nos activités.

Cette austérité nous n’en voulons pas ! Le Planning Familial 13 doit vivre !

AUJOURD’HUI NOUS NOUS BATTONS POUR CONTINUER NOTRE ACTION :

accueillir et écouter les 10 000 personnes qui s’adressent à nous
chaque année ;
aller à la rencontre des 7 000 jeunes dans le cadre de groupes de
parole ;
recevoir les femmes et les hommes sur les questions cruciales qui
déterminent la condition des femmes : sexualité, grossesse, couple,
maternité, violences, avortement, contraception, etc.
considérer les personnes qui s’adressent à nous comme des personnes et
non comme des « problèmes sociaux sur pattes » à résoudre.

Le Planning Familial 13 en danger, mobilisons-nous !

Planning Familial 13

www.leplanning13.org / info@leplanning13.org

!Quatre pages! Ni normal, ni extraordinaire

…L’écriture de ce texte a surgi de la nécessité d’aborder la question des violences sexuées (ou plutôt genrées) et sexuelles dans des environnements proches. Il est le fruit de discussions liées à des expériences diverses, mais n’a pas la prétention de fournir des recettes à toute la palette de problèmes auxquels peuvent se trouver confrontées les unes ou les autres. Le choix a été fait de ne pas l’écrire du point de vue de quelqu’une ayant subi une agression, mais dans une perspective plus large. Nous sommes en effet convaincues que ces situations très concrètes, au delà de l’autodéfense immédiate, nécessitent de traiter les mécanismes généraux qui les sous-tendent. Voici donc une contribution à des réflexions pratiques à approfondir, individuellement et collectivement, au sein des différentes activités et chaque fois où cela fait sens…

 télecharge le quatre pages http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=6815

 

Traductions de 3 textes de revendications suite à des attaques contre le lobby catholique anti-IVG à Barcelone

Barcelone : Attaque contre la Fondation Vidal i Barraquer

La nuit dernière (du 9 au 10 février 2014) nous avons brisé toutes les vitres de la Fundación Vidal i Barraquer, dans le quartier de Sant Gervasi à Barcelone en raison de leur complicité avec la Conférence Épiscopale pour empêcher les avortements. Nous participons ainsi aux journées de lutte du féminisme autonome contre la nouvelle loi et pour l’avortement libre et gratuit. Nous savons qu’une action n’impliquant que du verre brisé n’est pas en soi une révolution, mais la somme de tous les verres brisés cette semaine-ci et de toutes les actions qui viendront contre la nouvelle loi sont une expression évidente de la rage qui monte à l’encontre de tous ceux qui prétendent décider de nos corps, que ce soient les partis politiques, l’Eglise ou quelque autre institution du même genre. La Fundación Vidal i Barraquer est une de ces institutions dites  » en faveur de la vie » incluse dans le Diocèse de la Conférence Épiscopale, et qui, sous couvert de « médiation » et de « soutien juridique », se charge de manipuler les femmes que lui envoie Pro Vie Catalogne, pour qu’elles n’avortent pas. Son rôle fait partie du mécanisme d’oppression qui condamne de nombreuses femmes à être mères, alors qu’elles ne le désirent pas ou ne peuvent pas se le permettre. Leur idée de la famille perpétue le système patriarcal, ce même système qui provoque les abus contre des enfants et la soumission au macho, avec des conséquences dévastatrices et trop souvent la mort au bout… Pro-Vie ? C’est pourquoi nous les ciblons, et des vitres brisées nous semblent une bonne forme d’expression.

Désormais nous n’allons plus rester calmes. Finie la paix sociale !

Pour la radicalisation et la généralisation des expressions de rage, y compris à partir du féminisme ! Pour la mort du patriarcat sous toutes ses formes !

La semaine de lutte n’a fait que commencer pour se transformer en cauchemar pour eux toute l’année.

Ni Dieu, Ni maître , Ni Etat, Ni Mari, Ni Parti !

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 10 feb 2014]

Barcelone : Attaque du local de « Familia Unida »

La semaine dernière, dans le cadre de l’appel ouvert à des actions lors d’une semaine de lutte en défense de l’avortement libre et sûr, un groupe de femmes, lesbiennes et trans a attaqué le local utilisé par « Familia Unida » situé Gran Vía de les Corts Catalanes nº 318. Les différents cadenas de leur local ont été pétés, des slogans en faveur de l’avortement ont été tagués et leur enseigne a été remplie de peinture. Entre autres horreurs, Familia Unida est connue pour tenter de « soigner » de « leur lesbianisme » les femmes et les lesbiennes du quartier de Sants (et tout le monde, en réalité…). Du coup, à travers cette action symbolique, nous prétendons montrer notre refus le plus absolu de cette énième pièce du puzzle du système rétrograde, patriarcal et lesbophobe que nous voulons, et ferons tomber !

Contre leur oppression, action ! Si vous occupez nos corps, nous occuperons vos temples (ou vos locaux, ou…)!

Avortement libre et gratuit !

quelques unes des tant et tant féministes autonomes qui sont descendues dans la rue, et continueront de le faire de toutes les manières possibles contre ce système patriarcal, qui prétend maintenant nous refuser de décider de nos corps !

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 13 feb 2014]

Barcelone : Attaque contre Radio Estel

Lors de cette semaine d’actions autonomes contre l’illégalisation de l’avortement, nous sommes sorties dans la rue pour ajouter notre expression de rage. Le jeudi 6 au matin, nous avons attaqué [8 vitres brisées] les bureaux de Radio Estel (radio de l’archevêché de Barcelone) et siège de la revue Catalunya Cristiana, au croisement des rues Puggarí et Comtes de Bell.lloc, dans le quartier de Sants. Nous avons décidé d’agir contre cette radio parce qu’elle est un moyen de communication au service de la Conférence Episcopale, qui sous couvert d’information tente d’endoctriner et de manipuler avec « catéchisme », en défendant le modèle social patriarcal, misogyne et normatif contre lequel nous luttons. C’est pour cela qu’en défense de la lutte féministe et en auto-défense de nos vies, nos idées et nos propres corps, nous avons brisé les vitres et laissé un tag : “El meu cos, la meva decisio” [« Mon corps ma dé&cision », NdT]. Leur morale catholique pourrie nous débecte, au même titre que nous détestons l’Etat et ses artifices politiques et légalistes. Une fois de plus, le rapport entre les deux institutions, l’Eglise et l’Etat, pour maintenir leur autorité et leur pouvoir patriarcal, est évident. Ils veulent arracher notre autonomie, notre capacité de décision, de penser par nous-mêmes et d’agir en conséquence avec ce que nous avons besoin et ressentons. Le choix de ne pas être mère deviendra un luxe que seules les riches pourront se permettre ou un risque pour la santé et la vie de celles qui ne pourront pas se payer une clinique clandestine sûre. Nous ne sommes pas disposées à permettre qu’ils tentent de nous posséder. Jamais nous n’accepterons qu’ils décident à notre place et nous continuerons de nous défendre contre tous ceux qui veulent nous contraindre à n’être que des reproductrices de leur système.

Ni Dieu, ni Etat, ni Maris!

Mort au patriarcat!

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 09 feb 2014]

— Trouvé dans les Brèves du désordre – http://cettesemaine.free.fr/spip/

« Regarde elle a les yeux grand ouverts »

Le documentaire retrace le parcours de quelques femmes du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception) d’ Aix-en-Provence jugées en 1977 pour « pratiques illégales de la médecine et tentative d’avortement sur mineure ». Autour du procès, le film nous fait découvrir le quotidien de ce collectif qui proposait aux femmes de s’approprier les savoirs médicaux liés au contrôle de la contraception, à la pratique des avortements, mais aussi aux accouchements à domicile.
Le MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception) se crée en avril 1973. Même si en janvier 1975, la loi Veil légalise l’IVG, l’accès à l’avortement est toujours difficile. Le MLAC militait pour que les savoirs pratiques autour du corps des femmes, de leur santé et leur sexualité, soient pensés et maîtrisés par les femmes elles-mêmes. Les femmes apprennent donc à faire elles-mêmes. Le MLAC continuera les avortements et accouchements, même après la loi Veil.
Le film se déroule en deux temps. Un premier moment où l’on découvre les activités des femmes du MLAC autour des accouchements à domicile et des accompagnements à l’avortement.
L’association aidait aussi les femmes lors de permanences pour se rendre en Angleterre ou en Hollande pour avorter et organisait des départs collectifs. Les groupes militants du MLAC s’organisaient en réseaux locaux, plutôt autonomes dans leurs pratiques, dans le respect de la Charte du MLAC. Par exemple, les groupes de Rouen, Bagneux et Gennevilliers revendiquent la pratique d’avortements sans intervention médicale. L’implantation des comités MLAC se faisait surtout dans les villes moyennes et les grandes villes.
La caméra de Yann Le Masson s’attarde sur les visages des femmes qui prennent la parole, se livrent avec confiance autour de leurs histoires, dans la pure tradition du cinéma direct. L’expérience du MLAC ne se limite pas à la connaissance du corps et à ces pratiques d’auto-avortements et d’accouchements. C’est aussi une expérience de vie plus solidaire où les rapports à l’autre sont plus humains car chaque personne à l’écoute de ses désirs (avoir ou non un enfant, choisir son accouchement, décider de sa vie) est aussi capable d’entendre ceux des autres.
Dans un deuxième temps, le film revient sur le procès du 10 mars 1977. Accusées d’avoir pratiqué des avortements, les six femmes du MLAC choisissent la solidarité. Bras dessus bras dessous, elles font front et se défendent collectivement. De nombreuses personnes sont venues les soutenir, ce jour là. Beaucoup de chansons, de slogans « MLAC, MLAC, MLAC, solidarité !  » avant que les six ne s’engouffrent dans la salle d’audience. Cinq seront condamnées à 2 mois d’emprisonnement avec sursis, l’une a une peine d’1 mois avec sursis.
Après le procès, c’est l’heure des remises en question. Arrêter le MLAC ? Continuer ? L’une veut cesser ses activités pour passer plus de temps en famille, aussi sous la pression du mari. L’autre veut continuer. L’une raconte son avortement qui grâce à la présence des femmes du MLAC et leur pratique attentive et généreuse s’est bien passé. Une jeune fille dira avec enthousiasme « Avec mes copines, on va faire un petit MLAC ». Le groupe essaime, sans se poser en modèle, des pratiques militantes fortes, basées sur la solidarité, l’entraide et la bienveillance.
La dernière scène montre une des femmes du MLAC accouchant dans sa chambre, entourée par ses amis, sa famille, dans un climat de fête. A l’écoute les unes des autres, toujours. La femme, dans une grande maîtrise de son corps semble sereine. Elle guette les signes qui s’annoncent. Et de vérifier qu’elle est prête à accoucher, se met en position, pousse avec le mari d’un côté, les copines de l’autre, et même quelques enfants qui regardent bouche bée, comme au spectacle. Puis de tâter elle-même la tête qui sort et sa fille qui l’aide à tirer le bébé hors d’elle. Une naissance qui symboliserait aussi l’autonomie des femmes.
Ce qui frappe avec un décalage de 40 ans reste la solidité du groupe qui s’affranchit du pouvoir médical pour se prendre en main et aider d’autres femmes à le faire.
À l’heure où le droit à l’avortement est encore remis en cause en Espagne, par exemple, l’expérience du MLAC paraît non seulement juste mais très forte.