les Héroines

Chères lectrices et lecteurs!, Meilleurs vœux pour l’année 2014, qu’on espère riche en rencontres, partage et discussions à la bibliothèque..
La bibliothèque les Héroines ouvre tous les jeudis de 18h à 21h, le dernier jeudi du mois en mixité et les autres jeudis en non mixité femmes lesbiennes trans. 7, rue des Héros 13001 Marseille sonnette « bibliothèque les Héroines »

Les frontières tuent

Un garçon âgé d’environ 18 ans a été retrouvé noyé en début d’après-midi, à une douzaine de mètres de fond, par les gendarmes du peloton de sûreté portuaire de la Joliette, à la sortie du Grand port maritime de Marseille.
La gendarmerie avait été saisie de l’enquête après que deux jeunes hommes, vraisemblablement Guinéens, eurent sauté dans l’eau depuis le pont du cargo qui les ramenait vers leur pays hier. Ils étaient arrivés à Marseille vendredi après avoir été découverts par les membres d’équipage d’un navire italien en provenance d’Afrique de l’ouest. Les deux clandestins avaient alors été placés en zone d’attente, au centre de rétention, avant d’être à nouveau reconduits sur le bateau, dans la soirée. L’un des deux jeunes hommes, qui avait pu regagner le quai, a été de nouveau conduit au centre de rétention.

La provence

Quand l’ennemi parle clairement

Brève réflexion sur les dernières arrestations NO TAV

Elle était dans l’air l’opération répressive qui a mené 3 compagnons et une compagnonne en prison accusés d’avoir participé dans la nuit du 13 au 14 mai dernier à l’action contre le chantier du TAV à Chiomonte en Val di Susa. Évidemment on ne savait pas qui serait frappé, ni précisément pour quoi. Mais le refrain répété de manière obsessionnelle depuis des mois par tous les médias nationaux et les représentants les plus en vue du Parti transversal pro-TAV ne laissait pas de doutes. L’annonce du procureur en chef de Turin, Caselli, de prendre sa retraite quelques mois en avance n’avait pas échappé aux plus attentifs. Une nouvelle qui ne laissait rien présager de bon : il est difficile d’imaginer qu’un tel personnage abandonne la scène en silence. C’est ainsi qu’après avoir tâté un peu le terrain cet été, à coups d’enquêtes et de perquisitions contre divers No Tav avec l’accusation «d’attentat à visée terroriste» (article 280), l’inévitable duo des procureurs turinois Padalino-Rinaudo retente le coup quelques mois plus tard avec les arrestations de Chiara, Claudio, Mattia et Niccolo, comme un ultime salut respectueux à leur parrain-Caselli et en espérant grimper quelques échelons dans la course à sa succession. En plus de l’article 280 déjà cité, les accusations sont : «acte de terrorisme à l’aide d’engins pouvant entraîner la mort ou explosifs, dégradations par voie d’incendie, violence contre agents de police, détention et transport d’armes de guerre». Ces accusations, qui enlèvent la possibilité d’obtenir des mesures de contrôle judiciaire (alternatives à la prison : assignation à résidence, obligation ou interdiction de se trouver dans un territoire, etc), impliquent un temps de prison préventive très long, et elles menacent de se transformer en condamnations qui pourraient dépasser les 20 ans de prison si les chefs d’inculpation devaient rester les mêmes lors du procès. Pour être plus précis, les 4 compagnons incarcérés sont accusés, entre autres, d’avoir en réunion et avec d’autres personnes «en cours d’identification», attenté à la vie et à l’intégrité des personnes chargées des travaux de construction du tunnel d’exploration et à des personnes responsables de l’ordre public, aux fins de «contraindre les pouvoirs publics ou une organisation internationale à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque» (dans ce cas le financement et la réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse Turin-Lyon), «causant ainsi un grave préjudice à l’Italie et à l’Union Européenne» (article 270sexies du code pénal). Une simple constatation à relever est que personne après cette action contre le chantier du TAV, qu’il s’agisse d’ouvrier, de policier ou de militaire, n’a signalé la moindre égratignure ni présenté d’interruption temporaire de travail. En revanche, il vaut la peine de rentrer un peu dans les détails de l’article 270sexies. Inclu dans le «Paquet sécurité Pisanu» (Juillet 2005), cet article devait servir à reformuler la définition d’ «attitude terroriste» en l’élargissant de manière significative. Elle exploitait la vague d’émotion suscitée lors des massacres de Madrid en 2004 et de Londres en 2005. Ces nouvelles normes, apparemment applicables contre les bombes de Madrid (qui contraignirent le gouvernement de Zapatero à retirer ses troupes d’Irak), se caractérisaient par une définition volontairement vague. Déjà compagnons et avocats étaient conscients que divers contextes de luttes en feraient les frais. L’apparition de l’article 270sexies dans une instruction contre des No Tav n’est donc pas une anomalie judiciaire mais bien l’application d’un dispositif pensé dès le départ contre le conflit social. Ce n’est sûrement pas un hasard que cette carte soit jouée pour la première fois justement en défense du chantier du TAV à Chiomonte, où déjà les barbelés israéliens, les militaires et les tanks de retour d’Afghanistan, rendaient toujours plus inexistante la frontière entre guerre intérieure et guerre extérieure. Cette nuit-là un générateur, une armoire d’alimentation d’une turbine d’aération, des câbles électriques et des canalisations de la turbine ont été incendiés. Du matériel servant à la réalisation du tunnel d’exploration dont la dégradation bloque ou ralentit concrètement l’avancement des travaux. Un acte tout autre qu’indiscriminé, un geste qui affirme directement son propre objectif. Une action de sabotage exemplaire, en bref, un sabot jeté dans la machine du chantier pour en enrayer le fonctionnement. Une chose bien comprise par le mouvement No Tav, comme le démontraient les déclarations et les communiqués des jours suivants. Pour la première fois en Italie en trente ans, un mouvement de masse revendiquait le sabotage comme pratique. Dans l’histoire réelle, qui est bien différente de celle écrite par la justice, la pratique du sabotage a été assumée publiquement par le mouvement. Ceci parce que les formes constantes et catégoriques de refus massif contre ce grand chantier ont été constamment et catégoriquement ignorées. Preuve en est le fait que le chantier d’un tunnel d’exploration soit devenu «site d’intérêt stratégique national» définition reprise par le dossier d’instruction des procureurs Rinaudo-Padalino non pas d’une norme gouvernementale, mais de la revue de la Haute Défense Étatique. Tout ceci a créé de beaux ennuis au Parti pro-Tav, vu l’influence dont jouit la lutte en Val di Susa. De même ailleurs nous pensons à la lutte No Muos lutte contre l’installation d’antennes militaires USA en Sicile où le mot sabotage est de nouveau au goût du jour, préoccupant plus encore «la mère de toutes les préoccupations» (= la démocratie italienne), comme le dit madame Cancellieri-Ligresti ministre de la justice et politicien. C’est à cette lumière que doit être lu le dossier de l’instruction. Suite aux arrestations du 9 Décembre, beaucoup ont souligné comment les accusations de terrorisme, reprises en cœur par toute la presse, tentaient de diviser encore une fois le mouvement. Après le «nous sommes tous des black-blocs» scandé à l’unisson suite au 3 Juillet Le 3 juillet 2011 des milliers de personnes manifestent contre l’expulsion de la Maddalena, avec des affrontements de plusieurs heures et une belle détermination à reprendre le lieu de résistance . Des arrestations s’en suivent, l’Etat et ses médias tente de diviser. Un slogan est lancé et porté par l’ensemble du mouvement en lutte «nous sommes tous des blacks blocs»., cette fois encore la tentative d’isoler les 4 compagnons incarcérés, en divisant le mouvement entre bons et mauvais, entre habitants de la vallée pacifistes et extrémistes venus d’ailleurs, a misérablement échoué. En matière de division, bien peu de personnes pouvaient encore avoir des doutes et les enquêteurs eux-mêmes ne se faisaient pas trop d’illusions. A travers ces accusations de terrorisme, l’objectif porté par les autorités semble être tout autre. Dans le dossier d’instruction, les enquêteurs, en insistant sur le plan strictement juridique, soutiennent une thèse clairement politique. En s’appuyant sur un bref historique des actes légaux et des sommets internationaux qui ont permis l’installation du chantier de Chiomonte en Val de Susa, les magistrats soutiennent qu’il s’agit d’une élaboration démocratique. L’action contre le chantier – en lien avec l’énumération de pratiques d’opposition dont l’épais dossier fournit une longue liste – est définie «terroriste» pas tellement pour ses caractéristiques spécifiques, mais par le fait qu’elle s’oppose au démocratisme d’une décision intergouvernementale. Suivons cette logique. Toutes les décisions imposées par l’État ont un emballage légal, ce qui veut dire qu’elles sont formellement basées sur le Droit. Tout ce qui met réellement en discussion un projet étatique est donc passible de «terrorisme». Il reste seulement le désaccord platonique. Donner un caractère concret à son propre NON, qui au fond est la caractéristique essentielle du mouvement No Tav, devient donc antidémocratique. Benito Mussolini aurait dit «rien hors de l’État, rien contre l’État». Le totalitarisme parle aujourd’hui un langage différent : «Nos décisions démocratiques ne te plaisent pas? Tu es un terroriste». La démocratie est une porte blindée contre toute forme de désaccord (à part celui concédé de se plaindre) ; le désaccord ne s’arrête pas, la porte est donc blindée avec barbelés et militaires ; le désaccord se fait sabotage, et cela révèle les «finalités terroristes» de la lutte No Tav. En quelques sortes, les deux procureurs turinois disent explicitement ce qui était jusqu’ici implicite : les décisions d’un État démocratique sont incontestables. Quelle que soit la lutte, y compris un conflit syndical, elle cherche toujours à pousser la contrepartie à «accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque» (comme récite l’article 270sexies). Le bien nommé pacte social, ou la dialectique entre les parties sociales, se fondait formellement sur ceci : ce qui aujourd’hui est illégal peut demain devenir un droit. C’était l’époque, commencée dans l’Après guerre, pendant laquelle on voulait intégrer les paysans et les ouvriers dans le Grand Compromis : si vous me donnez votre force de travail, je vous concède des droits. Et bien, cette histoire-là est finie. C’est cela la démocratie. En dehors ou contre cela, il y a le Mal, il y a le terrorisme. Dire que tout cela pourrait concerner n’importe quel mouvement de lutte est alors banal. Ce qui est moins banal, c’est d’en tirer les conséquences. D’une époque à l’autre, la classe dominante attaque frontalement l’ennemi sur ses points forts, non sur les plus faibles. L’emploi de la catégorie de terrorisme contre le mouvement No Tav – pour ce qu’elle exprime et symbolise – est dans ce sens un avertissement pour tous. A suivre jusqu’au bout la logique des procureurs Rinaudo et Padalino, la nature «terroriste» de la lutte contre le Tav ne caractérise pas pas un soi-disant «saut qualitatif», mais bien ses fondements mêmes : ce NON de vingt ans d’expériences, de savoirs, de confrontations et d’actions qui ne sont que son développement cohérent. Ne s’être pas résigné face aux matraques, aux gaz, aux pelles mécaniques, aux Lince (expertise économique et commerciale en Italie, ndt), aux incarcérations, au terrorisme médiatique, voilà le crime qui contient tous les autres. En ce sens, la défense des compagnons incarcérés et inculpés pour «terrorisme» n’est pas seulement un acte de devoir de solidarité, mais la revendication entêtée de la lutte et de ses raisons. Cueillir l’enjeu de cette opération répressive et relancer les résistances, dans la Vallée comme ailleurs, est l’affaire de chacun et de tous.
texte publié sur informa-azione, traduit de l’italien

Projection sur la ZAD à la marmite

Projection de films sur la ZAD de Notre Dame Des Landes Des films sur le fond : Quels sont les chemins qui nous conduisent à résister? Suivi d’une discussion sur l’actualité : où est-on aujourd’hui? Parlons des ZAD. Mercredi 15 janvier 19h30 à « La Marmite » 38 cours Gouffé 13006 Marseille (Métro Castellane)

Centre Social et Autogéré «La Marmite»

lundi 13 à 20 heures Réunion ouverte pour la mise en place de la bibliothèque autogéré de la Marmite. Venez nombreux!!! Le Seul Problème ferme ses portes et transfère sa bibliothèque au Centre Social et Autogéré « La Marmite » avec ses BéDés, littérature populaire, polar, féminisme, mouvement libertaire, histoire sociale, expériences collectives, … Besoin de monde pour aider à gérer, tenir des perms etc car elle est encore à construire pour que chacunE puisse venir emprunter des livres gratuitement et sans adhésion (fuck les cartes d’adhésion!) et pourquoi pas se retrouver pour des discussions autour d’un livre ou de différentes thématiques (féminisation, mouvement historique, luttes…). L’espace est disponible pour organiser au gré des envies et des besoins nous contacter sur le blog inter-squat à venir ou sur place…

Prise d’otage aux baumettes

Un détenu d’une trentaine d’années a retenu en otage, hier en début de soirée, une directrice adjointe de la prison des Baumettes. Originaire d’Avignon, l’homme souhaitait obtenir un transfert dans un autre établissement.

Armé d’une barre de fer, mais sans toutefois se montrer violent, le détenu s’est finalement rendu après la négociation menée par la police. Une enquête est néanmoins ouverte.
Source : la ProvRance

STONEWALL MEANS FIGHT BACK !

Projection d’un documentaire à la Marmite (1 rue d’austerlitz) sur les émeutes violentes et spontanées de stonewall en réaction à un raid de la police de new-york la nuit du 28 juin 1969. Ces manifestations sont considérées comme le 1er exemple de luttes des transgenres-gays-lesbiennes contre un système soutenu par les autorités et persécutant les homosexuel(le)s, ça vous inspire ?!?
lundi 6 janvier, 18 H2 films (1 docu + 1 fiction)bouffe et vin chaud à prix libre


 

Feux d’artifice et rassemblements solidaires devant les taules du monde entier

Région parisienne :

Saluts solidaires devant les taules, 31 décembre 2013 : Des pétards, feux d’artifice et des cris (liberté, bonne année, feu aux prisons, courage, etc) ont été lancés simultanément devant les prisons de Bois d’Arcy, Fresnes, devant le centre de rétention de Vincennes, la prison pour femmes de Versailles et celle de la Santé à Paris. À Bois d’Arcy, Fresnes et la Santé, des échanges ont eu lieu entre l’intérieur et l’extérieur.

Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers.

Amiens :

Feu d’artifice devant la taule d’Amiens : Hier mardi 31 au soir, des feux d’artifice ont été tirés à la Maison d’Arrêt d’Amiens. Cette action anti-carcérale vise à exprimer notre solidarité envers tous les prisonniers.

Feu aux prisons ! Liberté pour tou.te.s !

Besançon :

Feux du nouvel an à la maison d’arrêt de La Butte : dans la soirée du 31 décembre 2013, des feux d’artifice ont été tirés en solidarité avec les prisonniers devant la maison d’arrêt de la butte. Alors que les gens s’échangeaient des voeux hypocrites et tout un tas de conneries pour cette nouvelle année, quelques feux d’artifice ont été allumés devant la maison d’arrêt de Besançon. Des slogans contre l’enfermement ont été scandés (“les prisons en feu les matons au milieu; solidarité avec les prisonniers; pierre par pierre, mur par mur nous détruirons toutes les prisons”). À l’intérieur on pouvait entendre le dawa des prisonniers qui tapaient sur les portes et qui criaient leur rage depuis leurs cellules. Un autre groupe de solidaires étaient également présent devant la taule et tiraient des feux d’artifice.

Détruisons les murs et les frontières qui nous séparent ! Feu à tous les lieux d’enfermement ! Liberté pour tou.te.s !

Angers :

Ce 31 décembre plusieurs personnes se sont retrouvées face aux murs de la maison d’arrêt d’Angers. Des fusées et fumigènes ont été craqué près des ailes ouest et est de la taule. Des cris ont été échangés entre les prisonniers, des voisins et plusieurs groupes venus devant la prison. crève la taule !

Marseille :

Une dizaine de personnes se sont rendues vers 21h devant le CRA du Canet pour crier leur solidarité avec les retenus enfermés à l’intérieur et lancer quelques feux d’artifices. À minuit, devant la maison d’arrêt des Baumettes, c’est une petite trentaine de personnes qui durant une vingtaine de minutes a tiré des feux d’artifices devant la taule, et crié sa haine des murs, d’abord devant la maison d’arrêt des hommes, puis devant l’entrée de celle des femmes. Quelques fumigènes ont été balancé par dessus les murs, devant les encouragements et les cris de joies de nombreux prisonniers. Du côté de la M.A femme, pas d’échanges cependant.

Nantes :

Feux d’artifices devant la maison d’arrêt de Nantes-Carquefou, devant le centre de détention et devant l’EPM de Orvault.

Calais :

Rassemblement devant le centre de rétention.

Athènes (Grèce) :

Manif de solidarité du réveillon devant les prisons de Koridallos, où plusieurs anarchistes sont incarcéré.es : Lors de la manif de cette année, la solidarité s’est fortement exprimée à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des prisons de Korydallos. Près d’un millier de personnes solidaires étaient présentes au rassemblement avant minuit et ont commencé à scander des slogans haut et fort. Plusieurs compagnon.nes ont allumé des feux d’artifice, alors que les prisonniers faisaient du bruit et lançaient des objets enflammés des fenêtres des cellules. Peu de temps après que la foule se soit déplacée du parc en face de la prison des hommes à un parking en face de la prison des femmes, les flics anti-émeute ont utilisé des gaz lacrymogènes pour réprimer la grande manifestation et ont chassé les manifestant.es dans les rues avoisinantes. 4 arrestations. photos & vidéo ici.

Feu aux prisons !

Volos (Grèce) :

Manifestation devant la prison pour mineurs. Les manifestants ont scandé des slogans au milieu des feux d’artifice; «La passion pour la liberté est plus forte que toutes les prisons», «Feu et explosion à ce bordel”, et plus encore.
La solidarité est notre arme! vidéo ici.

Larissa (Grèce) :

Réveillon devant la prison, où le compagnon en grève de la faim Spyros Stratoulis est incarcéré. Voir une vidéo ici.

Omaha et Lincoln (Nebraska, USA) :

Des banderoles avec des slogans anti-prison ont été accrochées dans ces deux villes. À Omaha, une manifestation s’est rendue devant la prison et il y a eu du boucan des deux côtés du mur.

Helsinki (Finlande) :

Manif solidaire à la prison pour migrants de Metsäla à Helsinki

Lors de la nuit de la St-Sylvestre, un groupe de 40 personnes a rendu visite au centre de rétention Metsälä à Helsinki. Nous voulions dire aux migrants, emprisonnés en raison de leur origine, que nous ne les avons pas oubliés en pleine célébration du Nouvel An. Nous avons envoyé des salutations de derrière la clôture avec des cris d’encouragement, des tambours, des feux d’artifice et une banderole: Pas de frontières – solidarité avec les prisonniers. Les prisonniers ont pu se précipiter dans la cage qui ressemblait vaguement à un balcon pour entendre notre message, mais après un certain temps les gardiens de l’unité de rétention les ont contraints de retourner à l’intérieur. Après cela, nous avons continué à faire du bruit sous leurs fenêtres.

Les flics ont participé à la manifestation à une gare ferroviaire et ont suivi notre route en parcourant les ruelles latérales à la prison. Sur place les policiers nous attendaient en tenue anti-émeute, torturant leurs chiens en les retenant de force à proximité de l’escouade, du bruit et des fusées, mais ils n’ont pas réussi à bloquer l’accès au grillage entourant la prison. Dès le début les flics se sont comportés de manière agressive, nous menaçant avec violence, avec les chiens et gaz lacrymo et poussant les gens à terre. Lorsque le moment est venu de se retirer de la grille, les flics ont attaqué la foule et ont réussi à prendre deux manifestants avec eux, tandis que deux autres ont réussi à s’échapper. Les manifestants arrêtés ont été libérés le lendemain.

L’unité de rétention est un établissement fermé pour 40 migrants, des personnes retenues par la police ou par le contrôle des frontières en vertu de la loi finlandaise sur les étrangers – pas à cause de n’importe quel délit. L’emprisonnement dure généralement pendant des semaines, au pire jusqu’à six mois ou plus. La prison des migrants de Metsälä est actuellement la seule en Finlande, et est constamment remplie de «clients» allant des enfants aux adultes. En règle générale, les immigrés emprisonnés à Metsälä attendent de se faire expulser par les flics en coopération avec les autorités de l’immigration et, par exemple, les compagnies aériennes.

En montrant notre solidarité nous critiquons aussi les États-nations et leurs politiques frontalières qui génèrent le racisme et les inégalités économiques. En détruisant la liberté de circulation les frontières permettent l’exploitation du travail pas cher et poussent les gens à s’affronter les uns aux autres. Les frontières sont une entreprise qui tue des gens comme «l’incident» Lampedusa le 3 Octobre nous l’a montré, quand 363 immigrés se sont noyés sur la côte italienne, aux frontières de l’Union européenne. Cette entreprise mortelle ne s’arrête pas aux frontières nationales: c’est une politique transversale de contrôle, visant à surveiller, identifier et gouverner tout le monde au nom des menaces sur la sécurité.

Solidarité avec les migrants emprisonnés ! Nous attaquerons les raisons de nos souffrances. Il n’y aura plus de frontières demain!

Traduit de l’anglais par le chat noir émeutier

Brême (Allemagne) :

Près de 80 personnes se sont rassemblées devant la prison de Oslebshausen à Brême. Les slogans scandés à l’extérieur ont répondu aux cris et barouf des prisonniers. Accompagnés de musique, les manifestant-e-s ont lancé des feux d’artifice; Un texte « pour une société sans prisons et pour la liberté de tou.te.s » a été lu au mégaphone. De la peinture a également été balancée sur les murs de la prison.

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Münich (Allemagne) :

Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, une vingtaine de personnes s’est rassemblée devant les murs de la méga-prison de Giesing (qui enferme plus de 1500 personnes). E, plus des slogans lacés pour la liberté de tous les prisonniers, des tags ont été inscrits (comme “les prisons en feu”) et des dizaines de sacs de peinture ont été balancés sur la tour de contrôle et les murs de la prison.Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Berlin (Allemagne) :

500 personnes se sont rassemblés devant la prison de Moabit à Berlin et lancent des feux d’artifice. Ensuite, dans les quartiers de Berlin, plusieurs accrochages avec les flics ont lieu.

Stuttgart (Allemagne) :

Rassemblement de 300 personnes devant la taule de Stammheim. Ensuite, manif sauvage contre les prisons et pour la solidarité révolutionnaire dans les rues de Stuttgart.

Turin (Italie) :

Nouvel an au CIE : À sept heure du soir, une quarantaine de solidaires se sont retrouvés sous les murs du CIE de Turin pour saluer les retenus avec slogan, battiture et feux d’artifice. Les retenu-e-s ont répondu en criant et des colonnes de fumée se sont élevées des aires blanche et jaune : dans la cour des matelas et des couvertures brûlent. Un retenu a tenté de s’évader en faisant un trou dans le grillage, mais il a été arrêté par la police avant d’avoir pu escalader le mur d’enceinte.

Un peu avant minuit, une cinquantaine de solidaires se sont rassemblés devant la prison de la Vallette et se sont rapprochés au plus près du bloc D malgré la présence des flics. Chansons, slogans, fumigènes et feux d’artifices ont été lancés.

Utrecht et Schipol (Pays-Bas) :

Rassemblement devant le camp de rétention de Zeist à Utrecht et 100 personnes devant le centre de rétention de Schipol aux cris de liberté pour tous les prisonniers personne n’est illégal.

Nouvel An : 1 067 véhicules incendiés…

Francetv info, 01/01/2014 | 20:02

Le ministre de l’Intérieur a communiqué, mercredi, un bilan de 1 067 voitures brûlées au cours du réveillon de la Saint-Sylvestre, contre 1 193 un an plus tôt.

Un chiffre en baisse de 10,6% par rapport à l’an dernier. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a annoncé, mercredi 1er janvier, un nombre de 1 067 véhicules incendiés durant le réveillon de la Saint-Sylvestre. Le chiffre communiqué l’an passé par le ministre de l’Intérieur s’était élevé à 1 193 véhicules incendiés. Cinq policiers et gendarmes ont été blessés, soit deux de moins que l’année passée.

cette semaine

Beau comme un C.I.E. en flamme

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Les CIEs (Centres d’Internement des Étrangers) remplissent une fonction importante dans le système d’expulsions et de contrôle des flux migratoires. S’appuyant sur la Loi sur les étrangers, l’État espagnol, en harmonie avec l’union européenne, tente de définir qui a et qui n’a pas le droit de faire sa vie à l’intérieur des murs de la forteresse Europe. L’éternelle division entre migrants désirables et indésirables vient soutenir un système économique basé sur l’exploitation et le contrôle. L’existence des CIEs met en évidence la présence des frontières dans tous les recoins de l’État, dans une tentative continuelle de maintenir l’ordre et la soumission, sous la menace constante pour celles et ceux qui n’ont pas de papiers de tomber dans une rafle et de se voir enfermé jusqu’à 60 jours. Et ça seulement en arrivant à éviter une expulsion.

Pendant les années de prospérité, même le patronat avait compris l’utilité de l’existence de personnes sans papiers pour ainsi mieux les exploiter.
Depuis l’arrivée de la crise, les choses ont changé. Avec un chômage de 27% les migrant-e-s sont désignés plus que jamais comme les coupables de toutes les misères autochtones.
Le racisme, tant dans la société espagnole que catalane, se nourrit de cette misère.
L’État déploie tout sont appareil répressif à travers les prisons, les rafles et les expulsions.
Mais toujours, là où il y a enfermement, il y a résistance.
Tant dans l’État espagnol que dans le reste du monde la résistance fait partie du quotidien des détenu-e-s des CIEs.
Résistance qui prend différentes formes.
Résistance collective, individuelle, passive, radicale, silencieuse ou évidente :
Il y a celles et ceux qui refusent de rentrer en cellule à la nuit.
Il y a celles et ceux qui refusent la nourriture en solidarité avec un-e compagnon-ne maltraité-e.
Il y a celles et ceux qui brûlent leur matelas pour faciliter la fuite d’autres.
Il y a celles et ceux qui alimentent une révolte pour mettre des limites à l’arbitraire des matons et ne pas rester silencieux.ses face à leurs abus.
Celles et ceux qui montent sur les toits pour demander leur liberté ou protester contre la surpopulation.
Celles et ceux qui se mutilent pour empêcher une expulsion.
Celles et ceux qui transmettent des informations pour faciliter la solidarité depuis l’extérieur et que ne puisse pas se poursuivre silencieusement l’injustice des CIEs.
Celles et ceux qui décident de refuser l’expulsion en résistant à l’aéroport.
Il y a celles et ceux qui coupent les grillages, sautent les palissades et trompent la vigilance.
Il y en a tant, qui cherchent la liberté.
Dans n’importe quel lieu où il y a des CIEs, des frontières, des États, une restriction de mouvement, il y aura des personnes rebelles qui avec des petits ou des grands gestes démontrerons au pouvoir que le désir de liberté ne pourra jamais être abattu.

Solidarité avec les luttes des prisonniers.ères dans les CIEs.

À bas les murs et les frontières.

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[Traduction trouvée sur sanspapiersnifrontieres le 1er janvier 2014]