Festival autogéré d’agitation rurale : À qui la terre ?

comme après la pluie vient le beau temps, vient aussi le temps de faire la fête ! ainsi los Caracoles de Suc vous invitent au Festival autogéré d’agitation rurale : A qui la terre ? le 6 Septembre à partir de midi jusqu’au bout de la nuit à Suc les Bains (St Laurent du Pape, au début de la vallée de l’Eyrieux).
Cette année c’est les 20 ans du soulèvement zapatiste au Chiapas, en lutte contre l’état Mexicain, contre les logiques capitalistes écrasantes qui piétinent les peuples, les histoires, les territoires…
Depuis le 1er Janvier 94, leurs poings levés nous interpellent et nous incitent à les rejoindre…
Documentaires vidéo et audio, témoignages, contes, exposition… nous permettront de découvrir ou d’approfondir les aspects de ce vaste mouvement pour échanger autour des questions d’autonomie et voir comment s’organiser davantage pour qu’existent ici aussi -et maintenant- d’autres mondes… Communs, communes… ici c’est quoi ?
Et pour ce qui est de la fiesta, bonne musique au programme avec des groupes qui ont la patate : Cie KTA avec Strange Fruits, Truite -ensemble improvisatif protéiforme-, Portron Portron Lopez –rockpsychépatate- … du cirque avec la Cie Girandola, des ateliers, infokiosques, une fresque peinturlurale aux couleurs zapatistes à imaginer, une zone de gratuité (ramène de quoi échanger…).
Sans oublier les plaisirs gustatifs à prix libre, repas veg’ mexicain, concoctés par les camarades cuistotes de Rien ne sert de courir, et bien entendu tout plein de boissons de pays…
De quoi nous faire chaud au cœur en cette saison de rentrée !
Et bien sûr ya possibilité de camper sur place…
À bientôt nombreux et nombreuses ! zappatta

Une illustration des limites du consensus démocratique dans la lutte

LA GRÈVE DES INTERMITTENTS À CRATÈRE SURFACE (ALÈS)
BRIBES D’ANALYSE D’UN COLLECTIF DE TRAVAILLEURS, CHÔMEURS ET PRÉCAIRES
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Ce texte essaye de revenir sur la grève et la lutte lors du festival
Cratère surface à Alès du 30 juin au 5 juillet. Ce fut l’un des épisodes
du mouvement contre l’accord UNEDIC. Ce festival se tenait entre celui
du Printemps des comédiens à Montpellier, qui fut le premier où les
travailleurs se mirent massivement en grève, et celui d’Avignon.

Nous sommes quelques-uns du collectif Exploités Énervés (composé de
travailleurs, de précaires, de chômeurs, de RSAstes…) à nous être
investi dans ce combat. Cette tentative d’analyse part de nos points de
vue.

En préambule, le texte qui suit n’est qu’une tentative d’analyse de la
lutte à laquelle nous avons participé autour de la grève à Cratère
Surface. Nous avons été invités dès le début de la grève (et même avant,
à la présentation de la saison du théâtre le Cratère – scène nationale
d’Alès – , par des grévistes du Printemps des Comédiens) et avons pris
pleinement part à la lutte. Celle-ci, comme toute lutte (un rapport de
force sur le dossier d’un chômeur, le fait d’empêcher des huissiers
d’expulser des locataires, une grève, un mouvement plus global type
mouvement des retraites…), a été traversée de contradictions. Il y a
toujours des bagarres à mener au sein d’un mouvement pour que les
participants gardent le contrôle de leur lutte, pour l’élargir, pour
construire un réel rapport de force. Ainsi différentes réflexions sont
posées ici afin de servir lors de la lutte qui se poursuit et de celles
qui viennent. Ces réflexions, si elles sont critiques parfois,
s’adressent à l’ensemble des participants, chômeurs, précaires,
intermittents…

PROBLÈMES DES AG, DE LA LÉGITIMITÉ ET DE L’UNITÉ DU MOUVEMENT

La première chose qui nous a fort étonnés, c’est la présence du
directeur et des ses bras droits aux AG des grévistes. La direction
avait organisé le vote à bulletin secret pour la grève avant le début du
festival. C’est une technique souvent utilisée pour reprendre en main un
mouvement ou l’empêcher de démarrer (les syndicats sont coutumiers du
fait quand ils veulent arrêter une grève). En effet, la pression de
l’encadrement sur chaque individu est plus forte et n’est pas
contrebalancée par l’enthousiasme collectif. Les non-grévistes sont plus
à l’aise pour exprimer un point de vue contre le mouvement… En
organisant ce vote, la direction souhaitait garder le contrôle de la
situation. Si le directeur affirmait depuis le début qu’il soutenait le
mouvement, sa position, sa fonction faisaient qu’il ne pouvait laisser
la grève se durcir. L’ objectif d’un directeur de théâtre est de faire
jouer coûte que coûte et de sauver ainsi, un peu, son festival. Son
intérêt est alors opposé à celui des grévistes, quelle que soit sa
sincérité quant aux revendications. Sa présence en AG pose un problème :
il est difficile pour des salariés en grève de s’exprimer devant la
personne qui va les employer, ou non, le mois ou la saison suivante. Les
risques de répression individuelle à la suite du mouvement ne sont pas
minces, d’autant plus dans un secteur (le spectacle), où par définition
l’emploi saisonnier dépend du bon vouloir de quelques directeurs de
théâtre qui se connaissent tous.

Des ouvriers en grève ne peuvent agir quand leur hiérarchie est
présente. Ce rapport de pouvoir, inhérent au fait que l’un a la capacité
de garder l’autre au travail ou de l’en priver, créé un déséquilibre. De
plus, par sa présence dans les AG, la direction peut être témoin des
conflits entre les grévistes. Ces désaccords sont toujours présents et
nécessitent des débats. Il est dangereux que la hiérarchie puisse y
assister et s’en serve pour opposer les gens les uns aux autres. Le seul
moyen de sortir de cette situation est de se réunir sans elle. Ainsi il
est plus cohérent de montrer un front uni à la direction et de garder
les polémiques entre salariés en grèves, entre individus en lutte. Le
directeur, le responsable com’, l’administratrice ne s’y sont pas
trompés et ont utilisé les conflits et les divisions entre artistes et
techniciens, entre régisseurs, managers et grévistes… pour les exacerber
et affaiblir le mouvement.

Des AG avaient lieu chaque matin, organisées de la manière suivante :
dans un premier temps se réunissait le personnel du cratère dans son
ensemble, grévistes, non-grévistes, personnel de direction, de
communication…puis s’en suivait une AG ouverte à tous (chômeurs,
précaires, individus ou collectifs…). L’organisation de plusieurs
moments dans l’AG décisionnelle nous semblait naturelle. Il est logique
que les salariés se retrouvent tout d’abord entre eux afin de décider de
la grève. En effet, ce sont eux qui perdent leurs salaires et sont dans
un rapport direct avec leur direction, pas forcément les autres gens en
lutte. Mais encore une fois, il est un peu étrange d’attendre le
directeur pour commencer cette première partie de l’AG quand les autres
personnes qui participent à la lutte n’arrivent qu’après. Il faut noter
que l »existence d’AG ouverte à tous est un point très positif. Cela
pose dès le départ une possibilité d’élargissement de la lutte à tous
les concernés. C’est un fait nouveau comparé au précédent mouvement des
intermittents (2003) où le repli corporatiste était assez fort.

On l’a vu, durant les AG, les grévistes n’ont pas réussi à se retrouver
entre personnes en lutte (c’est à dire sans la direction, sans les
non-grévistes…) cela pose un réel problème dans une lutte. Ces AG
étaient interminables, avec des débats récurrents tel celui sur la
légitimité des 96 heures de grève votées au départ par les techniciens
principalement.

Un moment de discussion entre personnes en lutte aurait permis
d’organiser plus rapidement des actions vers l’extérieur et non de
rester des heures cloîtrés à l’arrière du théâtre et ainsi s’isoler des
chômeurs, des travailleurs auxquels on devait s’adresser. Cela aurait
aussi permis de tirer les leçons de chaque action, d’en faire un bilan
et d’envisager la suite. A ce moment là, les AG auraient constitué de
véritables AG de lutte, d’autant que chaque jour voyait monter la
pression et que, contrairement à ce que pouvait dire la direction, le
public accueillait plutôt bien ces actions.

Le premier jour, la pluie a interrompu le spectacle mais des
interventions ont pu être faites. Le deuxième jour, à Rochebelle, on a
laissé jouer la première représentation avec une intervention et des
échanges avec le public à la fin. La seconde représentation a été
annulée avec l’accord de la troupe (hollandaise) malgré les
manipulations de l’administratrice. Le troisième jour, il a été décidé
de bloquer complètement les spectacles. En discutant directement avec
les compagnies, il apparaît qu’elles finissaient majoritairement par
comprendre la situation et refusaient de casser la grève. Pour les
autres, il a fallu mettre un peu la pression. En discutant avec le
public à la fin d’un spectacle, celui-ci se montrait réceptif aux
questions du chômage et de la réforme de l’UNEDIC. Quand les spectacle
ont été annulés, les gens étaient désappointés mais pas hostiles et la
plupart comprenait très bien que lorsque l’on fait grève, le festival ne
peut se tenir malgré tout. Tous les gréviste n’étaient pas présent à ces
actions et dans ces moments et le fait de partager ses impressions
ensemble aurait montré à chacun les aspects positifs de ces blocages et
de ces avancées.

Alors que chaque action montrait que la lutte grandissait, ce que la
direction et certains artistes faisaient passer dans les AG, c’est que
la lutte était violente, que c’était contre-productif… Si les grévistes
et les gens en lutte s’étaient retrouvés entre eux, ils auraient pu
saisir les aspects positifs plutôt que discuter éternellement de ce que
les troupes et le festival perdaient en ne jouant pas. Cela aurait
permis d’être plus efficace tant dans les discussions que dans la mise
en place d’actions. D’ailleurs l’action de Brouzet (annulation des
spectacles de la soirée) n’a pas été décidée en AG mais lorsque les
grévistes se sont retrouvés entre eux et en dehors de ce cadre.

Il y aurait donc pu y avoir 2 parties dans l’AG, une où les salariés
décident de la grève et des modalités puis une autre où les personnes en
lutte discutent et décident des actions (sans la direction, sans les
non-grévistes!). Certaines personnes (intermittents et précaires)
défendaient cela depuis le début.

Les questions de la légitimité de la lutte et de la démocratie sont
revenues à plusieurs reprises dans les AG. La démocratie a pris la forme
d’un vote à bulletin secret organisé par la direction, ce n’est pas
anodin. C’est une façon de limiter le droit de grève. C’est la
propagande sur les passagers de la SNCF pris en otage, c’est l’accueil
des enfants dans les écoles en grève, c’est le service minimum, c’est le
vote à la majorité et avec un taux de participation suffisant en
Angleterre pour qu’une grève soit légale. Ces mesures visent à empêcher
tout mouvement social. A travers une pseudo démocratie (où tous ne sont
pas égaux puisque certains ont le pouvoir de donner un salaire ou de
mettre au chômage), l’État et les directions d’entreprises cherchent à
casser toutes possibilités d’agir.

La grève, c’est la force des travailleurs d’empêcher que des
marchandises, c’est-à dire le profit des patrons, ne puissent sortir.
C’est dans ce rapport de force que se pose la possibilité de la lutte.
Qu’elle soit minoritaire ou non, une grève ou une lutte, répond à des
conditions de vie insatisfaisantes ou menacées. Ici, l’accord de
l’UNEDIC est clairement un recul pour les classes populaires (chômeurs,
précaires, intérimaires ou intermittents). Cet accord fait partie d’une
politique plus globale d’austérité. L’État prend sur le dos des plus
pauvres, l’argent qu’il va donner aux patrons (50 milliards). Il est
nécessaire que les personnes visées réagissent. La légitimité de tous
mouvements part de l’inégalité intrinsèque à cette société, des rapports
d’exploitation, de classes qui la régissent.

Les dominants cherchent à saper toute réaction par une démocratie qui
ne peut exister dans cette société inégalitaire. Pour être plus concret,
quand des salariés se mettent en grève pour 96 heures, ils mettent en
jeu leurs vies, leurs salaires… C’est leur choix et personne ne peut
leur reprocher. Les artistes qui sont arrivés plus tard n’avaient qu’à
se déterminer eux-aussi, soit ils rentrent dans la grève soit ils la
cassent ! Personne n’a choisi à leur place ! Il faut quand même rappeler
que si il n’y avait pas eu de grève, personne ne se serait retrouvé pour
en discuter et agir. Le discours de certains sur l’intérêt de faire des
actions sous de nouvelles formes mais ne pas faire grève est naïf ou
crapuleux. Il n’y aurait eu aucune action si il n’y avait pas eu au
préalable de grève. C’est grâce à la grève qu’il y a eu des AG, que
d’autres gens ont pu s’associer à la lutte, que nous avons pu discuter,
que des actions ont pu être mises en place…

Cette question de la légitimité en amène une autre tout aussi
récurrente, celle de l’unité du mouvement. Les artistes non-grévistes
appelaient souvent à l’unité à tout prix. Cela n’a pas de sens, il y a
des grévistes, des non-grévistes, des précaires en lutte… L’unité se
fait sur certaines bases, en l’occurrence la lutte contre l’accord de
l’UNEDIC. L’intérêt de l’unité était la jonction entre les chômeurs, les
précaires, d’autres travailleurs en lutte et les intermittents et non
des débats stériles entre grévistes et non-grévistes ! D’autant que ces
appels à l’unité se faisaient au nom de la volonté de jouer de certaines
troupes. Le blocage serait alors une action de division, mais le fait de
jouer malgré la grève non ?! Une unité ne se fait pas en l’air, être
unis, oui mais avec qui et pourquoi ? Certains pouvaient être contre le
mouvement, d’autres ne voulaient pas de blocage, d’autres voulaient
jouer,… Dans ce cas, l’unité signifie juste l’immobilité et la
non-action. L’unité peut se faire par la persuasion, en discutant, en
argumentant mais pas à tout prix, en affaiblissant le mouvement. Elle se
construit aussi sur une base objective, sur les intérêts que l’on
défend. Je n’ai pas les mêmes intérêts qu’un patron d’entreprise ou
qu’un politicien et je n’ai aucune unité à construire avec eux !

BLOCAGE DE LA PRODUCTION, MILIEU CULTUREL ET CATÉGORIES SOCIALES

La question centrale dont nous avons déjà un peu parlé est celle du
blocage de la production c’est-à dire, dans un festival, des spectacles.
Étant donné que la grève est un rapport de force, elle s’appuie sur la
possibilité pour les travailleurs de ne pas travailler et donc de ne pas
produire. Si la production sort quand même, c’est un échec, les
grévistes ont fait grève pour rien.

Dans tous les secteurs de l’économie cela est valable. L’État et le
MEDEF (en fait, tous les capitalistes) n’ont rien à faire d’une grève où
les spectacles jouent, même sans les techniciens. Mais au fait, ça
ferait même peut être faire des économies aux gestionnaires du théâtre!?
La question se pose comme dans n’importe quelle usine, il ne faut pas
que la production sorte, il faut empêcher les jaunes de travailler
(souvent l’encadrement ou les syndicats patronaux) et bloquer le lieu de
production. La question du droit au travail n’est qu’un prétexte
idéologique utilisé par certains pour limiter la grève. C’est un
argument fréquemment brandi par les patrons, les médias ou les
politiques pour affaiblir une lutte et culpabiliser les travailleurs en
lutte. L’acceptation ou le rejet de cette idée par les personnes en
lutte et leur entourage révèle l’état du rapport de force. Le directeur
modula d’ailleurs ses positions sur le fait de laisser jouer ou pas les
compagnies en fonction des positions exprimées dans les AG et des
actions menées. L’article du Midi Libre « Cratère Surface joue avec la
grève » est caractéristique de l’inutilité d’une grève qui ne s’en prend
pas à la production. Et les techniciens en grève et les précaires
présents l’ont bien compris lorsqu’ils passèrent une AG presque complète
à discuter de cet article et de cette question. Prenons un autre
exemple, dans un article du _Monde_ en ligne daté du 17/07/2014, Aurélie
Filipetti de passage à Avignon, explique :

« Nous verrons le bilan financier. Mais les pertes seront bien plus
limitées que lors du mouvement de 2003. Ma priorité était que les
spectacles jouent et que le public puisse  venir [1] parce que dans un
contexte de baisse des finances publiques il n’était pas possible de se
retrouver avec des dettes à éponger ».

En effet, le blocage de la production a des conséquences économiques,
c’est le principal levier des grévistes, des travailleurs. C’est le seul
langage que peut comprendre le gouvernement et le patronat. D’ailleurs,
tout le monde (les grévistes, les médias, le gouvernement…) scrutait le
festival d’Avignon et s’il allait être bloqué ou pas, le considérant
comme déterminant dans la poursuite de la lutte et pour le poids que
cela aurait eu !_

_ La présence de la direction comme cette idée qu’il fallait laisser
jouer provient entre autre d’une illusion. Le milieu du spectacle semble
une « grande famille » : tous (artistes, techniciens, direction de
théâtre) sont là pour la culture et l’Art. En réalité, les travailleurs
de la culture sont de plus en plus exploités dans des conditions de plus
en plus précaires. _

_ Cette idée d’une grande famille au travail est propagée dans tous les
secteurs d’emplois. Dans la grande distribution notamment, la propagande
de la direction tourne autour de ce paternalisme et de la « culture
d’entreprise ». Il faudrait vendre le plus possible et sacrifier ses
week-end pour le bien de l’entreprise. _

_ Dans le spectacle, il y a effectivement une notion de milieu culturel.
Les gens se connaissent, passent d’un festival à un autre, se tutoient
avec l’encadrement, se côtoient en dehors du boulot… malgré la précarité
des emplois. C’est à la fois une force et un problème. La force réside
dans la capacité à se mobiliser qui ne se retrouve pas chez des chômeurs
éparpillés et dans des conditions diverses, ou parmi des travailleurs
changeant régulièrement d’emploi… La communication va plus vite,
d’autant plus que les travailleurs de la culture sont mobiles.
Cependant, c’est aussi un problème de se croire sur un pied d’égalité
voire « d’amitié », sur le « même bateau » avec son patron et de penser
que le spectacle est le plus important, que c’est une expression
quasi-sacrée ! Les conditions de travail, de salaire, de contrats sont
extrêmement diverses. Le technicien n’est pas dans la même situation que
l’artiste, que le régisseur, que la direction, que l’employé de
prestataires de services…

Le technicien est au service de l’artiste sur scène et cet état de
fait amène à une certaine infériorisation qui a eu son expression dans
la grève. Les techniciens grévistes hésitaient à prendre la parole dans
les AG et encore plus devant du monde. En tant que grévistes, ils
avaient plus à exprimer que les artistes non-grévistes. Lors des AG et
des expressions publiques, leur parole a souvent été confisquée par
l’ego et les intérêts de certains minables artistes beaux-parleurs qui
ont monopolisé les débats ! Finalement, de nombreuses catégories
apparaissent dans ce milieu et il est illusoire de croire en la « grande
famille » de la Culture. Les rapports de classes sont ici présents comme
partout ailleurs.

Il n’y a pas à se faire d’illusion sur quelque milieu que ce soit,
même s’il peut être utile de se servir des avantages de certaines
connexions. Les grévistes, dans tous les cas, doivent pouvoir prendre la
parole, doivent communiquer sur le mouvement, un mouvement qui doit
rester le leur!

ACTIONS ET ÉLARGISSEMENT DE LA LUTTE

Ce mouvement comportait dès le début une volonté d’élargissement, en
direction des précaires mais aussi de tous ceux que cette réforme
concerne.

Quelle que soit la lutte, elle ne peut rester confinée dans un lieu. La
diffusion de l’information sur la grève permet de gagner de nouvelles
personnes à cette lutte. Elle permet de sortir d’un cadre qui est celui
de l’abrutissement au travail. Cette question est d’autant plus
importante lorsque l’on lutte contre une réforme qui touche plusieurs
secteurs.

Ici, la lutte contre l’accord de l’UNEDIC, l’un des actes des politiques
d’austérité, concerne les intermittents, les intérimaires, les seniors,
les chômeurs et l’ensemble des travailleurs précaires et tous les
secteurs sont touchés. La réforme de l’UNEDIC fait partie des mesures
d’austérité, telles les 50 milliards d’économies prévues par le
gouvernement. Ce sont les fonctionnaires (profs, milieu hospitalier, …),
les retraités, les précaires quel que soient leurs statuts, les
travailleurs, qui en subissent les conséquences avec une pression accrue
sur les revenus, de moindres possibilités de combats (même défensifs :
voire les mois de carences en cas d’indemnités supra légales…). Dans
cette optique, une lutte limitée aux intermittents n’a pas de sens et
les grévistes du Cratère l’ont bien compris.

Cependant il a été difficile tout au long du mouvement de sortir du
théâtre. Nous avons déjà parlé des contradictions entre les personnels
du festival qui ont bloqué les dynamiques. Pourtant, il aurait été
intéressant d’interpeller et d’entrer en contact avec d’autres personnes
concernées. Nous avons, à plusieurs reprises, proposé d’aller distribuer
des tracts devant la CAF ou Pôle Emploi voire de les occuper. Certains
nous ont entendu mais ces actions n’ont pas pu être mises en place.
Pourtant, il y aurait eu de quoi faire. Nous aurions pu aller dans les
CAF, les Pôle Emplois, à la sécu, dans les hôpitaux, voir les
saisonniers dans les bars et les restos, dans les boîtes d’intérim, dans
les usines, dans les quartiers…Et il ne s’agissait pas d’entrer en
contact avec un « public » ou d’expliquer au « public » mais bien de
tisser des liens entre personnes subissant la même attaque de l’État. Il
y a bien eu quelques distributions de tracts devant des entreprises du
coin et un supermarché mais c’est tout.

Les assemblées populaires proposées depuis le début auraient pu aussi
servir à cela. Malgré la tentative de récupération de la direction,
elles ont été tentées. La direction aurait bien aimé transformer ces
assemblées populaires en forum citoyen. Ce qui revenait à faire d’une
grève, d’une lutte, une nouvelle forme de spectacle et à maintenir son
festival. Bref, cela servait à empêcher que la lutte ait lieu et à
maintenir la situation sous contrôle de la direction.

La présence devant le Cratère d’une table expliquant la grève a pris du
temps mais c’était une étape. Ainsi la lutte était visible et des
rencontres possibles. Dans le même temps était proposée une assemblée
populaire à 18h. Nous n’avons tout d’abord pas été clairs car c’était
annoncé publiquement quasi dès le début mais les assemblées n’ont (plus
ou moins) eu lieu que le vendredi et le samedi. Un certain videur en
prit la direction festive ou plus plutôt crispante, irritante voire
franchement loin ou contre la lutte. Sa présence aurait pu être évitée
si plus de personnes en lutte avaient été présentes. Son show peu
critique (c’est le moins que l’on puisse dire!), a été l’expression de
cette position (opposition) entre spectateur et acteur. L’organisation
de l’espace -une scène, des sièges devant- rendait la situation proche
du spectacle et non de l’assemblée de lutte. Pourtant, après son show
dirigé (consciemment ou non) par la direction, quelques personnes de
l’assemblée et des gens en lutte ont réussi à reprendre la parole. Parmi
les personnes qui sont restées, beaucoup semblaient soutenir le
mouvement et étaient prêtes à participer. Mais, là aussi, nous n’avons
rien eu à leur proposer… parce que nous n’en avions pas parlé, parce que
nous avions juste balancé les mots « assemblée populaire » sans en
chercher ni les formes ni les perspectives, parce que la direction en
tenait encore les rênes et qu’elle ne désirait pas voir son théâtre
occupé par une foule de personnes voulant prendre part à la lutte… Le
samedi, encore pire, les spectacles ont joué tranquillement et, pour
l’organisation du festival, la soirée la plus importante a été sauvée !
Cette idée d’assemblée n’était pas la panacée, elle n’aurait touché que
quelques personnes mais elle permettait de sortir du théâtre, de
visibiliser la lutte et aurait pu permettre de partager des perspectives
de lutte plus largement.

Durant cette lutte, existait toujours un débat entre ceux qui parlaient
plus de la question de la « Culture » et d’autres qui parlaient de la
réforme de l’UNEDIC et des politiques d’austérité. Si les grévistes
désiraient élargir leur lutte comme les travailleurs du Printemps des
Comédiens auparavant, il fallait sortir des revendications culturelles
pour aller chercher les autres secteurs contre l’accord de l’UNEDIC. Les
cheminots auraient pu être sensibles à ces questions, les infirmières ou
sage femmes de l’hôpital aussi tout comme les fonctionnaires, les
chômeurs… Les ouvriers de l’usine où une distribution de tract a eu lieu
étaient presque tous au courant de l’accord et tous s’arrêtaient pour en
discuter.

Cette lutte ne peut être victorieuse qu’en sortant du milieu du
spectacle, qu’en s’élargissant à la question de l’austérité, des
politiques du gouvernement et du patronat et donc en s’adressant à tous,
en trouvant des ponts entre les secteurs, en multipliant les actions
dans différents lieux…

Ces réflexions ne se veulent pas donneuses de leçons, nous nous incluons
largement dans ces constats. Un collectif de chômeurs et de travailleurs
précaires a, dans la période actuelle, beaucoup de difficultés à se
mobiliser.

LE RÔLE ET LES POSSIBILITÉS D’UN COLLECTIF DE PRÉCAIRES

Nous sommes quelques-uns du collectif Exploités énervés à avoir
participé quotidiennement à la lutte qui se déroulait à Cratère surface,
tandis que d’autres suivaient plus ponctuellement, en fonction de leurs
disponibilités. Il semble ici nécessaire de présenter un peu ce
collectif : il regroupe des personnes aux statuts multiples
(travailleurs, précaires, chômeurs, bénéficiaires des minimas
sociaux…) sur une base de solidarité de classe face au capital et à
l’État. Une grande partie de ses activités est la défense de situations
particulières face à aux administrations (CAF, PE, CG…), mais aussi
quelques fois sur un conflit salarial. Bien conscients que les problèmes
qui touchent chacun sont les fruits d’un système économique et des
politiques gestionnaires qui l’accompagnent, nous participons également
à des campagnes, des mouvements sociaux, nous nous solidarisons avec des
grèves ou luttes spécifiques, toujours sur une base de solidarité de
classe.

Nous ne pouvions alors que nous joindre à la grève des travailleurs de
Cratère-surface, surtout vu le contexte actuel. En effet, il est pour
nous indispensable que se développe des résistances face aux politiques
d’austérité (politiques de baisse du coût du travail – c’est à dire les
salaires, les allocations et aides diverses). D’autant que la lutte
contre les accords de l’UNEDIC concerne tous les allocataires, actuels
ou futurs, de Pôle Emploi. Pour finir, nous avions pu lire ou entendre,
de la part de nombreux intermittents en lutte qu’ils désiraient être
rejoint par des chômeurs et précaires afin de mener un combat commun.
Sur Alès, les techniciens en grève souhaitaient rencontrer le collectif
dans cette perspective.

Nous avons donc rejoint la lutte des travailleurs de Cratère-surface.
Nous y avons participé pleinement, intervenant dans les discussions en
AG, participant à la rédaction de tracts, aux diff de tracts ou à la
manif et aux actions du soir lors des spectacles. Notre place était
parmi nos camarades de lutte sans que la légitimité de notre présence ou
de notre parole soit remise en cause. Si certains (surtout la direction)
ne voyaient pas ces « dépassements » de la question de l’intermittence
d’un très bon œil, ils se sont bien gardés de le dire en dehors de
petits comités ou de face-à-face réduits.

Si cette volonté d’égalité entre les précaires et les intermittents
était consensuelle, dans la pratique, les différences de conditions ont
persisté. Positivement : nous n’étions pas employés par le Cratère, sa
direction n’avait aucun moyen de pression sur nous, ce qui nous
conférait une position spécifique. Nous avons donc pu appuyer le conflit
contre la direction qui cherchait à garder le contrôle sur la lutte pour
que le festival puisse se tenir malgré la grève. Nous avons pu, en AG et
sur des actions, relayer la parole de techniciens qui n’osaient pas la
prendre et soutenir ceux qui s’exposaient, en appuyant les positions qui
voulaient rendre la grève effective en empêchant les spectacles d’avoir
lieu.

Toutefois, nous nous sommes « fondus » dans la lutte des travailleurs de
Cratère-surface sans nous montrer capable de lancer des discussions et
des actions visant d’autres catégories de chômeurs ou précaires. Pendant
cette semaine, pris par une lutte qui s’organisait difficilement, nous
n’avons pas réussi à concrétiser des initiatives permettant
l’élargissement de la lutte. Nous avons pu relayer via internet les
infos sur la lutte en cours, en donnant les rendez-vous des grévistes
mais sans en proposer d’autres. Il y a eu quelques diffs sur des usines
de l’agglomération alors que nous aurions pu proposer des actions et des
assemblées pour tenter de mobiliser les précaires et chômeurs de la
ville et de ses alentours. Pour info, le secteur d’Alès recense plus de
16 % de chômage depuis le dernier trimestre 2012. Nous n’avons même pas
réussi à nous réunir au sein du collectif. Nous échangions sur place, au
petit bonheur, avec les camarades du collectif et les personnes que nous
connaissons qui passaient. Une mobilisation de précaires et chômeurs à
cette occasion aurait changé les rapports de force. Elle aurait pu
appuyer les grévistes, isolés et embourbés dans des conflits internes,
pour leur permettre de sortir et de se rendre visibles. Cela aurait
aussi pu donner une pérennité à la lutte qui était d’emblée bornée entre
les dates de début et de fin du festival : une semaine !

Le constat de cette difficulté à se mobiliser en tant que chômeurs ou
précaires n’est pas nouveau. Il est un trait constant lié aux conditions
d’existence de ces catégories. Les contrats et statuts sont nombreux
(CDD, interim, CAE/CUI, stagiaires, allocation chômage ou RSA…), les
employeurs changent et les collègues avec (avec des hiérarchies
salariales à l’intérieur des boîtes en fonction des types de contrats)
et si l’on passe tous par Pôle Emploi, il est difficile de s’y
rencontrer et la dématérialisation n’arrange rien. En ce sens, la
précarité ou le chômage ne crée pas de fait une communauté d’intérêt.
Les chômeurs sont maintenus dans une disponibilité pour les besoins du
patronat mais isolés les uns des autres. Il n’y a ni lieu où se
retrouver, ni production à bloquer pour faire pression. Les conditions
de vie de cette catégorie de la population (qui, répétons-le, regroupe
des réalités diverses) limitent les possibilités de se regrouper et de
faire pression pour défendre ses intérêts. A ces difficultés, vient
s’ajouter le découragement, la résignation de ceux qui ont déjà à lutter
au quotidien pour accéder aux allocations dont ils dépendent pour vivre
: usés par ces luttes, il reste peu d’énergie pour mener des batailles
collectives, d’autant que ces dernières années, peu de luttes ont
débouché sur des « victoires ». L’État ne s’y est pas trompé. Le
gouvernement, après plusieurs semaines de mobilisation, a proposé aux
intermittents des aménagements de la réforme UNEDIC, uniquement pour les
annexes les concernant. Ces derniers continuent à affirmer « ce que nous
défendons, nous le défendons pour tous », mais ils ne peuvent tenir
s’ils ne sont rejoints par les autres concernés. Sur Alès, comme dans
d’autres villes, des collectifs de précaires et chômeurs se sont
associés à la lutte contre la réforme de l’UNEDIC. Si des rencontres et
des dépassements ont eu lieu, un mouvement des chômeurs et précaires
n’en a pas émergé. Il nous faut tisser au quotidien des solidarités et
des rapports de force pour la défense de nos intérêts pour espérer que
des luttes plus importantes puissent se développer. Il nous faut trouver
des bases communes et des lieux pour se rassembler, par delà nos
multiples statuts, notre atomisation et notre invisibilisation.
Mail : exploitesenerves@riseup.net

Site : http://exploitesenerves.noblogs.org/ [2]

Caisse d’allocations familiales du Val-de-Marne : fermeture définitive de cinq permanences

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Durant les mois d’août, la Caisse d’allocations familiales (CAF) du Val-de-Marne a l’habitude de fermer des permanences d’accueil des allocataires. Seules restent ouvertes les plus importantes. Mais cette année, sur les douze permanences du département, cinq fermeront définitivement dès la rentrée : Alfortville, Boissy, Bonneuil, Villiers et Vincennes. Le conseil général du Val-de-Marne avait envisagée une expérimentation d’accueil de la CAF dans un Espace départemental des Solidarités à Vitry. Mais il n’avait pas prévu que la CAF fermerait cinq permanences, se dégageant ainsi de l’accueil et laissant le soin aux services départementaux et municipaux d’accueillir les allocataires. Les raisons invoquées de ces fermetures : Faire des économies, notamment de personnel, dans un contexte budgétaire tendu. En effet, le gouvernement cherche 50 milliards pour les reverser aux patrons et aux actionnaires. La Sécurité sociale, la branche famille dont font parties les CAF participent à ces économies. La CAF du Val-de-Marne n’y échappe pas. Ces fermetures sont inacceptables. Elles portent gravement atteinte à la qualité du service rendu aux allocataires. Ainsi, ce sont les usagers qui vont devoir se déplacer plus loin, perdre plus de temps pour trouver un accueil et exposer leurs problèmes. Les familles les plus précaires, les plus fragiles, en font les frais.

Brésil : Appel à la solidarité avec les prisonniers de la Coupe du Monde

semana3-f1958A l’occasion de la semaine mondiale de solidarité avec les prisonniers
anarchistes qui aura lieu du 23 au 30 août (Le 23 août est la date
d’anniversaire de l’exécution de Sacco et Vanzetti), la Croix Noire
Anarchiste de Rio appelle à des actions de solidarité avec les prisonniers
de la Coupe du Monde, notamment avec 18 personnes qui avaient été arrêtées
la veille de la finale et avec de nombreux autres militants qui risquent
encore la répression. Des procès, perquisitions et arrestations
d’anarchistes auront probablement lieu dans les prochaines semaines en
lien avec les rassemblements massifs contre la Coupe du Monde 2014.

https://cnario.noblogs.org/semana


Brésil : « Operação Firewall » contre des opposants au Mondial 19 incarcérations!

index

Le 21 juillet 2014

Brésil : une « action de guérilla » était prévue pour la finale de la Coupe du monde 2014, selon la police  Le HuffPost/AFP

Des manifestants avaient projeté d’utiliser des explosifs lors d’une « action de guérilla » au moment de la finale de la Coupe du monde de football, selon un rapport de la police brésilienne publié lundi 21 juillet par le quotidien O Globo.

Selon la police, des manifestants arrêtés vendredi 18 juillet, cinq jours après la finale opposant l’Allemagne à l’Argentine, étaient organisés selon une « hiérarchie stricte » avec des groupes se consacrant à la préparation des attaques, la confection et la distribution d’engins explosifs, de cocktails molotov ou d’objets pointus destinés à blesser des policiers ou à crever les pneus de leurs véhicules.

L’enquête, entamée en septembre 2013, s’est notamment articulée autour de l’interception de courriers électronique et d’écoutes téléphoniques, dont O Globo publie des extraits. 23 personnes ont été arrêtées, 18 autres seraient en fuite.

L’organisation serait dirigée par Eliza Quadros Pinto Sanzi, alias « Sininho » (la « Fée Clochette » en portugais), a rapporté le quotidien. Pour éviter d’être repérés et arrêtés, les manifestants avaient laissé les explosifs dans des sacs près de l’endroit où était prévue la manifestation et évitaient de les porter sur eux, indique le rapport de police consulté O Globo.

La préparation de cette « action de guérilla » aurait été révélée par des personnes ayant participé aux manifestations anti-Coupe du monde, mais en désaccord avec les actions violentes et les actes de vandalisme, imputés au Black Bloc, des militants qui prônent l’usage de la violence à des fins politiques.

Selon la police, le premier niveau de l’organisation était dirigé par « Sininho ». Le deuxième niveau était constitué par un groupe, chargé de déterminer les itinéraires des manifestations, confectionner des explosifs et établir le contact avec les autres organisations. Le troisième niveau, considéré comme la « ligne de front », était composée du Black bloc.

Une vague sans précédent de manifestations avait secoué le Brésil pendant la Coupe des Confédérations de 2013 pour protester contre le coût de la Coupe du Monde, estimé à quelque 11 milliards de dollars, et réclamer de meilleurs services de transport, de santé et d’éducation.


Agitation aux abords du stade Maracana et mise-à-jour sur les perquisitions et arrestations de la veille

Ce samedi 12 juillet au matin à Rio, les flics ont arrêté 19 personnes* soupçonnées d’avoir participé à l’agitation dans les rues avant et pendant la coupe du monde. 60 mandats de perquisitions entre autre pour regroupement armé en vue de commettre un délit ont été émis par l’Etat deux jours auparavant. Les personnes arrêtées ont été transférées immédiatement à la « Cité de la Police » (Cidade da Policia, un gros complexe de commissariats) et seront détenues pendant 5 jours. Dans un premier temps, les personnes arrêtées devaient être transférées à la prison « Bangu 8« . Mais les médias rapportent ce 13 juillet que les détenus seront transférés à la prison de Gericinó dans la zone ouest de Rio de Janeiro.

C’est dans ce contexte qu’a eu lieu la grande manifestation Nao Vai Ter Copa durant la finale qui s’est déroulée ce dimanche 13 juillet 2014.

Plusieurs rassemblements et manifs se sont tenus dans la journée. L’Etat a bien évidemment sorti les grands moyens pour garantir la bonne tenue de cette cérémonie finale aux alentours du stade Maracana. Près de 30.000 flics de différents modèles (dont la cavalerie et les troupes de choc) ont été utilisés pour contenir la rage des protestataires. La station de métro de la place Saens Pena a été fermée par les flics tout l’après-midi, tout comme le secteur de la rue Conde de Bonfim : l’objectif de la police était bel et bien d’isoler les manifestant-es de la population, tout en les séquestrant à ciel ouvert.

Plus de 300 personnes se sont donc rassemblées place Saens Peña à Tijuca en milieu d’après-midi avec comme but de se rendre au stade Maracana de Rio où se jouait la finale. De nombreux slogans ciblaient la police et la répression de la veille – demandant la libération et l’arrêt des poursuites pour les 37 personnes interpellées au petit matin (16 sont ressorties libres du comico après avoir été entendues*). Les flics de la PM ont rapidement encerclé les manifestant-es, mais un groupe d’environ 150 masqué-es a tenté de percer les barrages policiers en direction du stade et des infrastructures de la FIFA mais a été repoussé par la PM à coups matraques et de grenades lacrymogène. Les plus gros affrontements avec les flics ont eu lieu sur cette place et fait de nombreux blessés du côté des manifestant-es et des journalistes présents (dont au moins 1 s’est fait casser un bras).

Selon le groupe d’avocats Habeas Corpus, 8 personnes ont été arrêtées et emmenées au 21e DP (à Bonsucesso) et au moins une autre à la 19 Cité à Tijuca.

Samedi 12 juillet à Sao Paulo, plus de 200 personnes se sont réunies pour exiger la libération des deux manifestants interpellés suite à l’émeute du 19 juin dernier. Ils risquent une peine allant de 5 ans et 5 mois à 14 ans et 6 mois d’emprisonnement pour incitation au crime, association de malfaiteurs armés, résistance/désobéissance et possession d’engin explosif. L’ancien joueur international reconverti en homme d’affaires Ronaldo a été tourné au ridicule en se faisant représenter par une poupée pour ses déclarations de bourgeois sur les révoltés (en déclarant vouloir poser ses fesses sur la tête des vandales qui participent aux manifestations ; il doit sûrement avoir des affaires dans l’automobile^^).

Le blog de la Croix Noire Anarchiste de Porto Alegre vient de changer de serveur, l’adresse actuelle est désormais : cnapoa.wordpress.com
l’adresse mail reste la même : cnapoa@riseup.net

Celui de la cna de Rio est : https://cnario.noblogs.org/

*Les noms des 19 personnes détenues :

Elisa Pinto Sanzio Peintures « Sininho » Gerusa Diniz Lopes » O Lê » Tiago Teixeira Neves da Rocha Eduarda Oliveira Castro de Souza Gabriel da Silva Marinho Kartayne Moraes da Silvia Pinheiro » Moa » Eloisa Samy Santiago Camila Rodrigues Aparecida Jourdan + APF Igor Pereira Icarahy + APF Emerson Raphael Oliveira da Fonseca Rafael Barros Caruso Proença de Carvalho Felipe Moraes » Rataô » Felipe Carvalho Frieb Pedro Pedro Maia Brandão « punk » Bruno Souza Vieira Machado Rebecca Martins de Souza Joseane Maria Araujo de Freitas Eronaldo Araujo da Fonseca – Armes et munitions Sarah Borges Galvão de Souza – « Drogua

9 personnes qui n’ont pas été placées en détention mais qui font face à des poursuites :

Luiz Carlos junior Rendeiro » Game Over » Dreyer Luiza Rodrigues de Souza Ricardo Calderon Egoavil Karyu » » Igor Mendes da Silva Drean Moraes Moura Correa » DR » Shirlene Feitoza da Fonseca Leonardo Pereira Fortini Baroni Pedro Mascarenhas Guilherme Freire André de Castro Sanchez Basseres

Parmi les personnes arrêtées au petit matin, il y a l’activiste de Porto Alegre Elisa Sanzio, qui est poursuivie pour crime informatique(soit activités/agitation anarchistes sur internet). De nombreux mineur-es se trouvent parmi les personnes séquestrées.

 

 

 

 

 

« Intermittents, vous n’avez rien compris »

Publié le 4 juillet 2014 sur http://dndf.org/?p=13694#more-13694arton520-33759

Un texte d’analyse et de critique du mouvement d’opposition à la réforme de l’assurance chômage, et sur la capacité des coordinations des intermittents et précaires à intégrer de nouvelles personnes dans un mouvement qui dure depuis de longues années

NOUS CRITIQUONS

comme nos prédécesseurs les lascars du LEP électronique en 1986 dans la lutte étudiante menée alors, nous disons :

TOUT CE QUI EST CRITIQUABLE DOIT ÊTRE CRITIQUÉ, NOUS CRITIQUONS 
NOUS, intérims, précaires, chômeurs et chômeuses, seniors et laisséEs pour compte en tous genres, nous avons du mal à trouver notre place dans la lutte des CIP.

ET ÇA URGE

INTERMITTENTS VOUS N’AVEZ RIEN COMPRIS  

Nous sommes le bas de l’échelle, les employés et travailleuses corvéables, les inactives et les chômeurs inutiles, sans accès à rien.

Isolés, esseulées, dans l’urgence permanente, dans le stress constant de tout, sur tout, nous n’avons pas la possibilité de nous mettre en grève, nous n’avons pas la possibilité de faire blocage.

Nous sommes tenus par une multitude de pressions : les crédits, le loyer, la charge de nos proches, l’impossibilité de lutter vient de l’impossibilité de se faire entendre, l’impossibilité de faire grève, le chantage à l’emploi, et la paralysie de l’angoisse de chaque lendemain, c’est ÇA la précarité. C’est ÇA que l’agrément renforce encore pour nous autres, juste après le passage en force de l’ANI.

NOUS SOMMES EN COLÈRE

NOUS VOULONS VIVRE, PAS EXISTER.

Rejoindre un mouvement qui existe depuis des années, tenu par des personnes qui se connaissent, travaillent ensemble et ont une certaine culture n’est pas facile. C’est un effort énorme.

Nous voyons des intermittents qui se connaissent entre eux, et qui ont l’habitude de prendre la parole en public, ont de l’aisance avec ça.  Élargir le mouvement est la seule façon d’intégrer les plus faibles, mais élargir le mouvement ne se fera pas magiquement.

ÇA RESTERA LA DÉFENSE DE L’INTERMITTENCE SANS NOUS, OU ÇA SERA LA DÉFENSE DE TOUS AVEC NOUS !

Nous ne nous retrouvons pas dans ce mouvement parce qu’il ne s’adresse pas à nous pour le moment.

Nous ne voulons pas défendre une culture à laquelle nous n’avons pas accès.
Nous refusons le travail dans les conditions actuelles. Dans une société capitaliste, notre travail n’est pas “un beau métier”, nous ne l’avons que rarement choisi, nous n’avons pas d’amour pour lui,  nous voulons qu’une vie pleine et entière en dehors du travail soit possible et c’est pour cela que nous luttons !
Rejoindre  une lutte et y rester, participer à une action, prendre la parole en AG, ce ne sont pas des compétences innées.
Notre motivation à venir, à  participer, à nous exprimer s’évanouit à chaque fois que l’on entend :
– “Les intermittents se battent pour tous”
-“Ce que nous voulons, nous le voulons pour tous”
– “Notre métier d’artiste” – “Tout le monde sait comment fonctionne une scène”

est ce NOUS dont on voudrait bien peut-être faire partie ? Y’a-t-il un  parcours d’intégration particulier, quelque chose à faire pour que cette lutte soit commune ? Pour ne pas être un morceau fièrement gagné  par une “commission élargissement” ? Pour gagner le droit de participer à la “commission actions” sans avoir été préalablement “coopté” par les bureaucrates de la militance, qui appellent de leurs grands vœux la convergence des luttes mais considèrent avec suspicion le simple chômedu coupable de ne pas appartenir à leurs réseaux ?
Ces phrases lâchées anodinement sur les forums, dans les AG nous excluent  et nous voulons récupérer et porter nous-mêmes notre parole.
Faut-il préciser ce que signifie être seul dans un mouvement ? C’est prendre le métro seul, poireauter seul, se sentir con, ne connaître personne, ne pas oser parler, ne pas comprendre comment cela  fonctionne, n’avoir rien d’autre à présenter que soi même.
C’est se faire regarder de travers parce qu’on est pas identifié encore dans la lutte.

Notre participation déjà fragile du fait de ces difficultés se retrouve vite balayée par quelques phrases et attitudes excluantes.
Ces difficultés s’ajoutent aux oppressions déjà en jeu dans les différentes luttes : racisme, sexisme, mépris de classe.

Nous ne voulons pas être des outils pour sauver l’intermittence, nous voulons la fin d’une société de classes, la fin du travail que nous subissons, la fin de la misère à laquelle on nous condamne.

ON EST PAS PLUS BÊTES QUE VOUS, ON IRA PAS À L’USINE 
Si vous voulez lutter, avec nous, contre la ségrégation sociale, contre la misère, la vôtre et la nôtre, alors
FRÈRES, SŒURS, AVEC NOUS !

Tous et toutes les précaires, nous voulons lutter ensemble concernés ou non par les machines administratives que sont les POLE EMPLOI et les CAF et les CCAS et les BOITES D’INTERIM
En fait nous ne voulons pas que vous “nous intégriez”

NOUS SOMMES DÉJÀ LÀ

 

Non aux sanctions et aux licenciements au Théâtre du Merlan-Rassemblement de soutien mardi 22 juillet

Bonjour,
nous transmettons ici le communiqué de presse du Synptac Cgt du Merlan et
un appel à rassemblement solidaire.
La solidarité est notre arme, usons en !
CNT 13

Section SYNPTAC-CGT du Merlan, scène nationale
COMMUNIQUE du 20 juillet 2014

Non aux sanctions et aux licenciements au Théâtre du Merlan, il est temps
de changer de direction !

Alors que nous attendons l’appel à candidature et la nomination de la
nouvelle direction du Théâtre du Merlan scène nationale à Marseille, le 4
juillet 2014, le Merlan scène nationale envoie deux convocations à «un
entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement» à
deux salariées du Merlan, dont l’une est déléguée du personnel titulaire.
La convocation de la deuxième salariée est associée d’une mise à pied à
titre conservatoire.

Alors que les entretiens préalables à une sanction pouvant aller jusqu’au
licenciement se sont tenus le mardi 15 juillet, mardi 22 juillet 2014, le
Conseil d’Administration du Théâtre se réunit, et l’un des points porté
l’ordre du jour est : les projets de sanctions concernant ces salariées.

Pour mémoire, il leur est reproché de ne pas s’être présentées à la
«proposition de réunion» pour «décider ensemble» ce que deviendrait la
soirée de départ annulée (en soutien du mouvement des
intermittents) de Nathalie Marteau, ancienne directrice.

APPEL à un rassemblement de soutien
le mardi 22 juillet à 10h45, sur le parvis du Théâtre du Merlan,
Centre Urbain, avenue Raimu 13014 Marseille

Venez nombreux(ses)

Petit rappel des administrateurs de la liste :
Mardi 22 juillet 19h au local de Solidaires se tiendra l’Assemblée Générale du Collectif IntermittentEs et Précaires Marseille (CIP)

local de Solidaires
29 bd Lonchamp – 13001 –
M° 1 Les Réformés – Tram 2 National

sans papiers BERLIN , HISTORIQUE D UNE ECOLE SQUATTEE PAR DES REFUGIES !

arton468-63be8[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité
24 juin 2014. 900 policiers ont encerclé une école squattée par des réfugiés à Berlin depuis un an et demi et ont occupé le quartier en tenue anti-émeute durant plusieurs jour.

L’hypocrite parti vert est le responsable directe de cette action cynique, prétextant les conditions de vie inhumaines dans l’école, où 200 personnes environ vivaient. La carotte, promesse vide d’un hébergement alternatif et le fouet, la menace d’une expulsion par la présence massive de la police devant et en partie dans l’école ont réussi à pousser la plupart des habitants à quitter «volontairement» l’école. Ils sont maintenant de retour dans les camps logés, desquel ils ont fui à l’origine, ou tout simplement sans-abri.

Néanmoins, environ 40 réfugiés se sont barricadés dans le bâtiment et sur le toit. Les policiers ont brouillé les ondes pour empêcher les communications téléphoniques.
[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

Depuis mardi 24 juin 2014 midi à Berlin, plus de 900 unités de police, armées de fusils mitrailleurs, se sont positionnées autour du quartier de Kreuzberg dans l’optique d’expulser les réfugiés sans-papiers qui ont réquisitionné l’école Gerhart Hauptmann, sur la Ohlauerstrasse. Si la majorité des occupant-es a accepté une proposition de relogement de la part du sénat (et en l’occurrence du sénateur écolo Panhoff ), près de 40 squatteurs déterminé-es sont monté-es sur les toits de l’école afin de ne pas rentrer dans la négociation avec le pouvoir. Le quartier de Kreuzberg est occupé par les forces de l’ordre, tandis que des agents de police venant de plusieurs régions d’Allemagne encerclent le squat avec l’aide de vigiles de boîte de sécurité privée. Un appel à la solidarité avec les réfugiés expulsés de l’école a été publié en français.

En réponse à la répression, des actions et manifs sont depuis organisés avec les réfugiés de l’école:

Le soir même, à Friedrichshain et Kreuzberg, des bennes à ordures sont incendiées, tandis qu’un immeuble récemment construit a eu une de ses vitres double-vitrage par le lancé d’un pavé: des poukaves qui traînaient dans le secteur ont immédiatement fait appel aux flics. Mais les vandales ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.

Dans la nuit du 24 au 25 juin, un immeuble de luxe récemment construit rue Samplon s’est fait fracasser ses vitres du rez-de-chaussée.

Toujours durant la même nuit à Prenzlauerberg, les bureaux du parti des verts de la Raumerstraße se mangent des tags en solidarité avec les réfugiés sur sa façade. Les flics ont ouvert une enquête.

Dans la journée du 25 juin, les bureaux du maire Herrmann (verts) de Kreuzberg ont été occupés par des personnes solidaires.

Plus tard vers 22h30, une manifestation de solidarité s’est tenue dans Kreuzberg: outre des slogans et banderoles contre les frontières (« no border no nation stop deportation »), des barricades sont érigées à travers les rues et des vitres d’immeubles du processus de gentrification sont défoncées.

Le 26 juin 2014 dans le quartier de Neuköln, une manifestation sauvage part de la Reuterplatz vers 22h00. 60 personnes y prennent part: des barricades fleurissent dans les rues, tandis qu’un immeuble du quartier d’affaires perd quelques vitres et des manifestant-es s’affrontent avec les keufs.

Dans la nuit du 27 juin 2014, une attaque incendiaire vise le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg en solidarité avec les occupant-es de l’école. Le communiqué dit entre autre « Des balles pour le maire Hermann, le sénateur Henkel, le conseiller municipal Panhoff – Liberté pour tous les prisonniers – Droit de rester pour tous !

Tôt dans la nuit du 28 juin à Berlin, un véhicule de l’entreprise de sécurité Dussmann est incendié. L’attaque est réalisée en solidarité avec les réfugiés, contre les « mercenaires de l’agence Frontex » (la revendication de l’attaque est lisible en allemand)

Samedi 28 juin 2014, 5000 personnes ont manifesté à Berlin contre l’expulsion de l’école occupée et en solidarité avec les sans-papiers qui restent à l’intérieur du bâtiment. Le cortège, parti de Herrmannplatz, est passé par Oranienplatz jusqu’à l’école de la rue Ohlauer. Les flics étaient toujours en masse dans la ville, avec des unités de flics venant de toute l’Allemagne (de Bavière, Thuringe, Rhénanie du Nord-Westphalie et du Brandebourg).

Dans la nuit du 28 au 29 juin à Cologne, les locaux du parti des verts, situé en plein centre-ville, s’est fait refaire sa façade à la peinture en réponse à l’expulsion des occupant-es de l’école Gerhart Hauptmann et à l’état de siège policier du quartier de Kreuzberg.

Dans la nuit du 29 au 30 juin 2014, des tags ont recouvert le bureau fédéral des verts dans le centre-ville de Bonn. On pouvait lire « les verts envoient les réfugiés à la mort », « solidarité avec les occupant-es de l’école à Berlin »…

[Gießen] Occupation du local des verts, 4 juillet 2014

Près de 25 personnes solidaires avec la lutte des réfugiés ont investi les bureaux des verts aux cris de « Personne n’est illégal; Droit de rester pour tou-tes » vendredi 4 juillet. Outre le fait de dénoncer la politique d’asile raciste des verts, c’est une action en solidarité avec les réfugiés de l’école rue Ohlauer à Berlin qui ont été cernés par la police pendant plusieurs semaines.Gießen 4 juillet14

[Berlin] Attaque d’une patrouille de police à coups de pierres à Gleisdreieckspark, 6 juillet 2014

Dans la soirée de dimanche 6 juillet à Berlin, un véhicule de patrouille de police a été attaqué avec des pierres. Cette attaque a été une réponse à la répression policière pendant des semaines contre les occupant-es de l’école de la rue Ohlauer et plus globalement contre la police en tant qu’institution d’État.
Le communiqué de l’attaque se termine par « Droit de rester partout et immédiatement ! En solidarité avec tous les réfugiés DE l’école Ohlauer et de tous les autres endroits qui continuent à lutter ! »

[Leipzig] Attaques solidaires contre le pouvoir, 7 juillet 2014

Dans la nuit de dimanche à lundi 7 juillet, les bureaux de Bettina Kudla du parti de la CDU situés dans le quartier Gohlis au niveau de la Stockenstrasse, ont été attaqués avec des pierres et de la peinture. Un grand graffiti a recouvert la façade, faisant référence à l’école occupée par les réfugiés. Les bruits de fissuration de la paix sociale ont réveillé un citoyen du secteur vers 1h30 qui a immédiatement appeler les keufs. Heureusement, les assaillants ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.

Dans la nuit de vendredi 27 juin 2014, la mairie située rue de Prague avait déjà été attaquée par le même procédé. Il s’agit plus précisément d’une attaque contre le bureau de l’immigration en solidarité avec les réfugiés de la rue Ohlauer à Kreuzberg (Berlin). 22 fenêtres ont été pétées au total. La nuit précédente, c’est le bureau des verts qui étaient pris pour cible.leipzig 7 JUILLET14

[Hambourg] Bureau du SPD attaqué, 9 juillet 2014

Les bureaux de la politicienne soce-dém’ Monika Scheel (SPD) situés à Hambourg-Niendorf ont reçu une visite à dans la nuit du 8 au 9 juillet 2014. Des récipients de verre remplis de peinture ont été balancée sur la façade, cassant des vitres au passage. Un message sur papier « droit de rester pour tous » laissé devant l’entrée du local explique le motif de cette irruption sauvage.

[Berlin] Attaque de l’office central des étrangers en solidarité, 9 juillet 2014

Dans la nuit du 8 au 9 juillet, des pierres ont pété les vitres de sécurité des autorités centrales pour étrangers situées à Friedrich-Krause-Ufer 24. De la peinture a également été balancée sur la façade grise du bâtiment. C’est notre réponse à la politique d’asile actuelle de l’union européenne, de l’Allemagne de l’ouest et plus précisément de Berlin. Avec cette action militante, nous rendons hommage aux réfugiés de la rue Ohlauer et de Bruxelles qui se battent pour leurs droits, indique le communiqué.

[Berlin] Occupation d’une tour de télévision, 9 juillet 2014

Le 9 juillet 2014 à Berlin, la tour de télévision a été occupée par des réfugiés et des solidaires. Près de 36 réfugiés (venant pour la plupart de l’Oranienplatz et de la rue Ohlauer) ont réussi à pénétrer à l’intérieur du bâtiment et à occuper jusqu’en fin d’après-midi la cafétéria du bâtiment. Plus de 115 flics ont été envoyés sur place par la société d’exploitation pour les expulser. L’accès a été fermé au public une bonne partie de la journée. Des manifestant-es solidaires étaient présent-es avec des banderoles dans le bâtiment.

[Berlin] Occupation du musée Chek point Charlie en solidarité avec la lutte des réfugié, 11 juillet 2014

Vendredi 11 juillet, le musée Check-point Charlie de Berlin a été occupé par des migrant-es et des solidaires. Le thème du moment exposé retrace l’histoire des migrants réfugiés. Seulement, ça n’a rien d’historique… les frontières de l’Europe tuent en permanence des migrants qui tentent de fuir les guerres et les ravages du capitalisme (pour exemple, plus de 25000 morts dans les 25 dernières années). Des tracts ont été jetés depuis le toit du bâtiment, des banderoles ont été accrochées tandis qu’un rassemblement se tenait devant le musée.

Quelques RDV pour suivre le mouvement des intermittants sur Avignon

Samedi 12 juillet : Journée de Grève nationale
AG unitaire – Horaire et lieu à venir
11h30/13h30 – Université d’Avignon – Débat Libé « tous à table » animé par
Réné Solis : entre la CIP, la CGT et la CFDT. …

Mardi 15 juillet :
Action à l’appel du collectif In – Horaire et Lieu à venir

Jeudi 17 juillet :
Actions nationales coordonnées – Horaires et lieux à venir

Jeudi 24 juillet :
Manifestation à Avignon, Départ et parcours à venir
Actions nationales coordonnées – Horaires et lieux à venir.

 

lundi 14 juillet Avignon : Rencontre-débat organisée par la coordination des intermittents et précaires

Rencontre-Débat organisée par la coordination des intermittents et précaires avec la participation de plusieurs organisation du comité de suivi de la réforme de l’indemnisation chômage.

Au Magic Mirror, village du OFF, école Thiers, 1 rue des écoles,

le 14 juillet  de 13h30 à 16h30

plus d’infos : http://www.cip-idf.org/

Quelques nouvelles suite à la ratification de l’accord UNEDIC : Alès, Paris, Avignon, Aix…

Alès : Théâtre le Cratère en grèveLa scène nationale Cratère théâtre d’Alès a voté ce jour, jeudi 26 à
17h, une grève reconductible à partir du lundi 30 juin, jour
d’inauguration de son festival Cratère surfaces.
43 votants, 33 pour et 10 contre.

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Paris : Nous avons occupé le siège de l’Unedic IDF, rue Traversière, métro quai de la Rapée de 16h30 à 19h30 avant d’être évacués par la police.

voir : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7123

*Communiqué des occupant.e.s du siège de l’Unédic – 26 juin 2014

Nous étions ici 106 intermittents, précaires, chômeurs, intérimaires,
cheminots et enseignants, contre l’accord Unédic qui a été agréé hier
par MM. Valls et Rebsamen, et publié ce matin au Journal Officiel.

Il est ironique de constater que cette publication intervient le jour
anniversaire de l’accord de 2003. C’est une provocation insultante de la
part du gouvernement.

Nous rappelons que cet agrément est applicable au 1^er juillet.

Depuis l’annonce de M. Valls d’agréer cette convention, nous ne sommes
pas dupes et constatons que l’État cherche surtout à éviter les
annulations de festivals et à diviser le mouvement en déclarant son
amour de l’art et de la culture, et à séparer nos revendications.

Nous n’accepterons pas cette proposition de paix séparée.

Intermittents de l’emploi, intermittents du chômage, intermittents de la
politique, nous sommes tous intermittents. Cette convention nous
concerne tous car elle concerne l’ensemble des chômeurs. Ne nous
laissons pas enfumer par la bêtise structurelle des médias de masse.

La grève peut prendre 1000 formes : occupations, blocages,
auto-réduction, sabotages. Les chômeurs et précaires sont en mesure de
s’attaquer partout à la société-entreprise, à la politique du capital
qui a pour nom « économie ».

Par cette occupation du siège de la direction Unédic-IDF, nous demandons
instamment à MM. Valls et Rebsamen d’abroger cette convention.

Nous exigeons également qu’on nous mette à disposition les grands livres
2013 de l’Unédic (analytique et global), afin d’analyser et de mieux
comprendre ces chiffres opaques.

Lorsqu’ils étaient dans l’opposition, les socialistes refusaient les
réformes proposées. Nous leur conseillons donc de bien dormir cette
nuit, puisque le sommeil juste répare la raison.

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Marseille : Blocage du KlapMercredi 25 juin 2014, des intermittent-es et précaires en lutte, en
soutien aux grévistes du Festival de Marseille, ont bloqué l’accès à la
salle du spectacle qui devait avoir lieu au Klap (Maison pour la danse)
à Marseille.

Cette action a inévitablement provoqué des incompréhensions et des
tensions, mais après différents types d’action depuis le début de la
mobilisation et au vu du positionnement du gouvernement, il a été décidé
de durcir la contestation.

Les jeunes danseur-euses, dont une partie venait de Colombie, avaient
préparé un manifeste en soutien à la lutte actuelle des intermittent-es.
Ils ont alors décidé de « danser ce manifeste » dans le hall au cours
duquel chacun-e d’entre eux-elles prenait la parole. On a pu
entendre par exemple : « qu’est-ce qu’une société sans culture, sans
éducation et sans santé ? ».

À l’issue du manifeste, de nombreux échanges entre artistes, public et
intermittent-es et précaires ont eu lieu. Les discussions se sont
conclues par des remerciements mutuels.

Pour tout le monde, cette action a été douloureuse. C’est toujours un
crève-coeur de priver des artistes et un public d’un spectacle qui a
demandé un très long travail et faire ainsi taire une expression
artistique pour devoir faire entendre nos revendications.

L’urgence d’un changement nous mène donc à appeler la mobilisation de
toutes et tous :

· *contre l’agrément du projet de convention d’assurance chômage qui
réduit les droits des chômeur-euses et par là même de tou-te-s les
salarié-es.*

**· *contre les choix budgétaires qui fragilisent la culture, la
fonction publique et les services publics.*

· *contre le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies
qui réduisent les moyens nécessaires à l’action publique et la
protection sociale.*

*
Assemblée des intermittent-es et précaires Marseille

¨*******************************************************************
Avignon le 03/07/2014 : les intermittents passent aux caisses de Casino sans payer
Aujourd’hui, en milieu de journée, une cinquantaine d’intermittents du
spectacle du CIP (Collectif des Intermittents et Précaires), en colère
contre l’agrément du 22 mars sur la convention de l’assurance-chômage, a
fait une action forte dans un supermarché de l’extra-muros avignonnais.Aux alentours de 12h30, des dizaines d’intermittents qui, au préalable,
avaient rempli caddies et paniers dans le Casino du quartier Saint-Lazare,
sont passés aux caisses sans payer. « Nous avons des besoins matériels »
indiquait Boris, de la Coordination nationale du CIP.

« Certains ont des problèmes pour manger », expliquait Elise, venue du
Limousin. L’action a été précédée d’un moment de flou à l’Université. Les
intermittents présents avaient, devant les médias, voté à main levée pour
savoir si la presse allait les suivre dans cette nouvelle opération choc.
Et ce après que les journalistes aient été dûment invités à ce
rendez-vous…Il était finalement décidé que les médias ne suivraient pas,
sauf que tout ce petit monde s’est retrouvé quelques minutes plus tard
dans le Casino, qui reste un espace public.

Ce type d’actions est-il contre-productif pour le combat des intermittents ?
Depuis plusieurs semaines, à Avignon, le CIP (Collectif des Intermittents
et Précaires) organise des actions-choc : envahissement pendant six heures
de la Chambre de commerce pour intimer à son président de joindre le
ministre du Travail François Rebsmanen ou venue dans les locaux d’ AF&C,
l’association qui encadre le Festival Off. Jusque-là, à chaque fois, ils
n’étaient qu’une dizaine à se mobiliser mais à la veille du début du
Festival In, ils ont été rejoints par des délégations CIP de la France
entière.

Après l’opération du passage en caisse au Casino, les intermittents
devaient se retrouver à la Maison Manon, un local qui leur a été alloué
par le maire d’Avignon Cécile Helle. Ce type d’actions est-il
contre-productif pour le combat des intermittents ? La question devrait se
poser dans les heures et les jours qui viennent.
http://www.laprovence.com/article/actualites/2946154/avignon-les-intermittents-passent-aux-caisses-de-casino-sans-payer.html

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La générale du « Prince de Hombourg » interrompue par des intermittents

AVIGNON / PUBLIÉ LE JEUDI 03/07/2014

Plusieurs dizaines d’intermittents du spectacles ont interrompu cette nuit
la répétition générale du Prince de Hombourg de Kleist dans la cour
d’honneur du Palais des Papes à Avignon, dont la première doit sonner
l’ouverture vendredi du festival. Selon un photographe de l’AFP, ces
intermittents, du festival Off ont envahi la scène et empêché la fin de la
répétition de se tenir.Des discussions houleuses ont suivi avec les comédiens présents sur scène,
qui arboraient leur soutien au revendications des intermittents avec un
petit carré rouge sur le habit, symbole du mouvement. En début de semaine,
les salariés du festival officiel se sont exprimés à 80% pour le maintien
de la manifestation, souhaitant la tenue d’un « festival militant »,
permettant à son directeur Olivier Py d’estimer « avec plus de certitude
que le festival aura lieu ». Mais la CGT Spectacle appelle toujours à « une
grève massive » le 4 juillet pour l’ouverture du festival avec cette pièce,
qui doit être diffusée en direct sur France 2.

http://www.laprovence.com/actu/loisirs-en-direct/2944983/la-generale-du-prince-de-hombourg-interrompue-par-des-intermittents.html

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Des intermittents du festival off d’Avignon interrompent la répétition
générale du «Prince de Homburg», le 2 juillet à Avignon. (Photo Boris
Horvat. AFP)

La CGT Spectacles a rappelé son opposition aux annulations, peu après le
blocage de la répétition générale du «Prince de Homburg», qui ouvrira
vendredi le Festival d’Avignon.

La CGT-spectacle a affirmé jeudi qu?elle était favorable à «des grèves
votées par les artistes et les techniciens, mais pas aux blocages ni à
l?annulation des festivals»dans le cadre du mouvement des intermittents.
«Nous n?appelons pas à l?annulation des festivals, des spectacles et des
tournages mais à des grèves légitimées par un vote majoritaire», a
souligné le syndicat après que la répétition générale du «Prince de
Hombourg» eut été interrompue mercredi soir à Avignon par des
intermittents du «off».

Le syndicat confirme qu?en plus de son appel à la grève le 4 juillet, soit
le jour de l?ouverture du festival, il propose un mouvement national le 12
juillet, avec notamment une grève des festivals in et off d?Avignon. «Hier
soir des intermittents en lutte ont investi la Cour d?Honneur où se
déroulait une générale du Prince de Hombourg, explique la CGT. Au-delà du
bouleversement de chaque artiste interprète, engagé corps et âme dans la
création et l?interprétation, de tous les membres des équipes techniques
et artistiques concernées par une « générale », auxquels nous apportons
toute notre sympathie et notre soutien, c?est la question du blocage qui
est en cause.»

«Nous avons déposé des préavis de grèves couvrant tout le mois de juillet,
ajoute le syndicat. Et, nous appelons les équipes techniques et
artistiques engagées dans les spectacles à voter la grève. Nous appelons à
multiplier ces grèves le 4 juillet sur tout le territoire, à l?occasion de
l?ouverture d?Avignon In, comme nous appelons à un autre temps fort
national le 12 juillet, en proposant, en particulier une grève totale du
In et du Off en Avignon, quel seuls les artistes et les techniciens du In
et du Off sont à même de voter.»

«Par contre nous sommes opposés aux blocages. Les blocages sont une façon
de forcer la main aux artistes interprètes et techniciens au moment de se
prononcer sur la grève. Ils sont porteurs d?une division profonde de nos
professions (…)», a précisé la CGT dans son communiqué.

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LA GÉNÉRALE DU «PRINCE DE HOMBURG» BLOQUÉE À AVIGNON

Plusieurs dizaines d?intermittents du spectacles ont interrompu mercredi
soir la répétition générale du Prince de Hombourg de Kleist dans la cour
d?honneur du Palais des Papes à Avignon, dont la première doit sonner
l?ouverture vendredi du festival.
Selon un photographe de l?AFP, ces intermittents, du festival «off», ont
envahi la scène et empêché la fin de la répétition de se tenir.

Des discussions houleuses ont suivi avec les comédiens présents sur scène,
qui arboraient leur soutien au revendications des intermittents avec un
petit carré rouge sur le habit, symbole du mouvement.

En début de semaine, les salariés du festival officiel se sont exprimés à
80% pour le maintien de la manifestation, souhaitant la tenue d?un
«festival militant», permettant à son directeur Olivier Py d?estimer «avec
plus de certitude que le festival aura lieu».

http://www.liberation.fr/culture/2014/07/03/les-intermittents-bloquent-la-generale-du-prince-de-homburg-a-avignon_1056277
AFP

Grève des intermittants – Alès : le festival Cratère Surfaces en grève ! Pourquoi ?

Le 26 juin, le gouvernement a signé une réforme de l’assurance chômage qui
a pour conséquences deprécariser d’avantage les travailleurs, chômeurs et précaires. (accord UNEDIC du 22 Mars 2014) Nous ne luttons pas seulement pour les secteurs culturels, mais nous combattons pour la sauvegarde et la défense des protections sociales de tous ! Nous exprimons clairement notre désaccord vis-à-vis de cette réforme qui prévoit :
Pour tous les chômeurs :
– Mise en place des « droits rechargeables » qui va inciter à la course
aux petits boulots et au travail non déclaré.
– Mise en place d’un différé d’indemnisation pouvant aller jusqu’à 6 mois
(180 jours). Ce différé est en fait une carence qui touchera jusqu’aux
plus petits salaires : à partir de 900?/mois.
– Dissuasion de recours judiciaires : perte des indemnités de licenciement
obtenues par la lutte ou des dommages et intérêts gagnés aux prud’hommes, par le report de l’indemnisation chômage ou d’une ponction directe par Pôle Emploi.Pour les intérimaires (annexe 4) :

– Seuls resteront protégés par le régime spécifique les salariés des
agences d’intérim.
– Division par 2 de leurs cotisations chômage (avant réforme un jour
travaillé = 10h cotisées, après réforme un jour travaillé = 5h cotisées)
– Les intérimaires de la fonction publique, vacataires, extra de la
restauration … basculeront au régime général sans aucune protection
contre les licenciements.

Pour les seniors :
– Recul des allocations spécifiques des seniors à 62 ans. Une personne de
60 ans au chômage non indemnisé basculera donc au RSA.
– Les actifs de plus de 65 ans continueront de cotiser à l’UNEDIC.

Pour les intermittents (annexes 8 et 10) :
– Prise en charge par l’État de manière transitoire du différé
d’indemnisation.
– Augmentation des cotisations sociales de 2 % donc baisse du net.
– Glissement progressif et quasiment irrémédiable des intermittents
précaires (plus de 100 000 personnes) au régime général avec le système des droits rechargeables.
Ce n’est qu’une étape d’une politique de casse des droits sociaux et d’un
projet global d?austérité. Les réformes à venir à la rentrée concernent la sécurité sociale, l’éducation, les collectivités locales, la fonction publique afin de faire pas moins de 50 milliards d’économies.

Renseignez-vous sur : culturendanger.free.fr  exploitesenerves.noblogs.org  cip-idf.org/

Rejoignez-nous tous les jours sur le parvis du Cratère de 14h à 23h.
Assemblées populaires à 18h _______________________________________________
I A C A M !
Infos Anti-autoritaires en Cévennes à l’Assaut des Montagnes !

iacam@rezo.nethttp://listes.rezo.net/mailman/listinfo/iacam

Création d’une liste de discussion contre la fermeture des guichets CAF 13

Bonjour,
Suite à l’initiative du collectif de Marseille CONTRE LA TRAQUE DES PAUVRES de manifester contre la fermeture des CAF 13,
d’autres initiatives sont en cours hors Marseille également.
Une liste de discussion mail a été créée pour s’organiser contre la fermeture des guichets CAF dans le département 13 :
pour vous inscrire, envoyer un mail (même vide) à

caf2014@lists.riseup.net

(vous recevrez un mail de validation,
ensuite ce mail sera l’adresse à laquelle tout le monde envoie et reçois les infos à partager :
rassemblements, dates, coordination Marseille tout le 13, actions…)

1ère proposition à suivre sur la liste : la généralisation des rassemblements devant les CAF (voir en bas de mail les détails de la situation)
en attente de la prochaine date de mobilisation à Marseille, proposition de monter des collectifs similaire à celui de Marseille..etc
pour cela inscrivez vous !

Bien sûr les discussions peuvent s’étendre à d’autres sujets militants !
L’idée est de s’unir sur des luttes dans les villes et villages hors Marseille Marseille
(Parce que pour l’info on peut compter sur 1000babords, demosphere, MIA etc…mais pas toujours facile pour s’organiser, discuter avant de se rencontrer…)

Petit détail : cette liste ne porte AUCUNE étiquette politique !
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Texte datant d’Avril
voir d’autres + récents surhttp://mars.noblogs.org et mille bâbords

La région des Bouches-du-Rhône a été désignée région pilote pour mettre
en place un nouveau dispositif de gestion des allocations familiale qui
nous isole et nous met dans la galère encore plus. Désormais, la CAF
comme lieu physique n’existera plus. Le traitement des dossiers, des
demandes et des galères se fera par téléphone. Pour la modique somme
d’un appel local (qui risque de nous coûter minimum 1 heure -temps
d’attente compris-), on pourra, soit se faire envoyer balader, soit
avoir la chance d’obtenir un vrai RDV, avec un délais d’attente d’un
mois en moyenne. Et vu que plus un seul accueil de la CAF n’existera
plus en centre ville, il faudra nous rendre à la Valentine pour ce RDV…
Si on voulait se foutre de notre gueule, on ne ferait pas mieux!//

Quoi que…//

Depuis bientôt un mois, les allocataires qui passent à l’une des CAF de
Marseille, se heurtent à des grilles baissées, derrière des vigiles qui
soutiennent que les CAF ont des dossiers en retard à traiter, mais
qu’elles vont ré-ouvrir la semaine d’après, et cela pendant plusieurs
semaines. Jusqu’à ce fameux mardi 22 avril, où les usagers, excédés, ont
manifesté leur colère devant la CAF de la rue Malaval. En haranguant
et en interpellant énergiquement les vigiles et le personnel, en
escaladant les grilles pour s’installer dans la cours, en cassant une
porte du Garage, et en promettant de revenir le lendemain. Une petite
mobilisation a ainsi perduré toute le semaine. Plusieurs personnes,
présentes dès le mardi, se sont retrouvées tous les matins devant la
CAF, afin d’expliquer aux usagers ce qu’il était en train de se
produire, afin de se questionner sur quoi faire pour faire tourner le
mot le plus rapidement possible, tout en se questionnant sur comment se
mobiliser.//

Certains agents de la CAF ont décidé de se re-mobilisés (ils avaient
déjà fait grève il y a un mois, après l’annonce de cette décision de
faire des bouches-du Rhône une région pilote de cette prochaine
offensive faite aux pauvres).//

http://mars.noblogs.org/post/2014/04/28/mardi-29-avril-a-10h-manifestation-contre-la-fermeture-des-caf-de-marseille/

onafainfrpetit

Turin, actions solidaires et manifestation samedi 14 Juin

REPRENDRE LES MAISONS, CONTINUER A LUTTER !

sfratti

Propriétaires, huissiers, flics, nous vous dégagerons ! Liberté pour qui resiste, huissiers infâmes

Mardi 3 juin à turin la police a effectué 17 arrestations : 12 personnes
mises en prison et 5 en assignation à résidence, et en plus 4 obligations
de rester dans la commune de résidence, 4 interdictions du territoire de
Turin et 4 pointage au commissariat. Le plan d’accusation se réfère à des
épisodes liés à la lutte contre les sfratti (expulsions locatives) qui a
lieu dans plusieurs quartiers populaires à Turin depuis plus de 2 ans.
L’enquête est par contre bien plus vaste et frappe 111 personnes avec des
accusations allant de menace et violence à agent dépositaire de la force
publique à séquestration de personne et tentative d’extorsion.
Ces chefs d’inculpation selon le parquet de Turin se seraient déroulés au
cours des résistances aux sfratti, durant lesquelles des dizaines de
personnes se sont organisées ensemble pour arracher des renvois
d’expulsions des mains des huissiers de justice. Une pratique quotidienne
portée par des centaines d’expulsés et de solidaires, à Turin et en
italie, poussée par la volonté de s’opposer concrètement aux décisions des
patrons, des juges et de la police.

C’est donc la lutte pour le logement que cette enquête vient frapper. Une
lutte qui se réaffirme dans toute l’italie et qui s’exprime par la
contestation, les piquets (blocage de l’expulsion, ndt) et les
occupations. Les incarcérations de ces jours-ci s’inscrivent en fait dans
un cadre plus large qui comprend les expulsions de squat en cours à Rome,
à Florence et partout ailleurs.

L’intention du parquet de turin est d’intimider tous ceux et toutes celles
qui ne sont pas prêtEs d’accepter passivement d’être chasséEs de chez soi
et s’obstinent à résister, comme le démontre les nombreux-ses personnes
sous enquêtes qui n’appartiennent par tous-tes à des circuits militants.
Dans une période historique comme celle-ci, où qui gouverne, le PD
(=PS,ndt),ne laisse pas de marges de marchandage, l’opposition concrète et
directe est le seul moyen à disposition de qui lutte.
De même que le sabotage aggravé de terrorisme duquel sont accusés Matttia,
Claudio, Chiara et Niccolo pour tenter de diviser cette pratique du
contexte de la lutte NoTav, aujourd’hui ces incarcérations veulent
intimider qui entend bloquer les décisions prises d’en haut. Non seulement
face à qui luttent contre les sfratti mais aussi qui avec un piquet entend
interrompre les travaux d’un chantier, d’un marché général ou la
circulation sur les routes d’une ville.

C’est pour cette raison que nous pensons qu’il est important de répéter
que piquets, occupqtions et sabotages sont un patrimoine commun de toutes
les luttes et pour cela soient défendues des attaques de la magistrature
en les diffusant et généralisant le plus possible.

MANIFESTATION SAMEDI 14 JUIN A 15H00 PLACE CRISPI QUARTIER BARRIERA DI
MILANO A TURIN

SOLIDAIRES AVEC LES EMPRISONNE-ES ET LES INCULPE-ES – LIBERTE POUR TOUS ET
TOUTES !

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sfratti(2)

Quelques réactions suite à cette nouvelle offensive répressive :

LA SOLIDARITE COURT VITE !

8 Juin :

Cuneo : Une vingtaine de solidaires se sont retrouvés sous les murs de la
prison pour saluer Francesco et tous les détenus. Il a été possible de
bien parler avec l’intérieur et ainsi de pouvoir savoir que Francesco se
trouve déjà dans une section normale et non plus dans la section des
nouveaux arrivants. Dedans s’est déroulé une petite battitura (frapper les
barreaux de la cellule en rythme, ndt) en réponse au salut.

7 Juin

Ravenna. Au cours de la matinée un groupe de solidaires a distribué aux
passants un texte relatif aux arrestations du 3 juin. il a été possible
aussi à se faire entendre des détenus autour de la prison, saluant Andrea
et tous ceux qui se trouvent enfermés dans la ville prison du centre
historique de la ville.

Vercelli. Un groupe nombreux de compagnons et compagnonnes s’est retrouvé
en soirée autour de la prison dans laquelle sont détenus Fabio et
Marianna. Le salut a duré deux heures durant lequel il a été possible de
parler avec beaucoup de prisonniers.

Alessandria. Une quinzaine de personnes sont allées saluer dans l’après
midi Daniele. Beaucoup de choeurs, slogans et cris ont été lancés pour
apporter la solidarité à l’intérieur.

Asti. Un groupe de solidaires, dans l’après midi, s’est retrouvé autour de
la prison où est emprisonné Michele pour saluer tous les détenus. Le
rassemblement a duré plus de deux heures durant lesquelles choeurs et
interventions ont raconté les arrestations du 3 juin.

Biella. Une quinzaine de personnes, tard dans l’après midi, est restée
pendant une heure autour de la prison pour saluer Beppe et les détenus
qui, en entendant les cris et interventions, ont pu allègrement répondre.

Aosta. Vers 19h, les détenus de la prison où sont enfermés Toshi et Paolo
ont pu entendre un gros bordel. Depuis le pré voisin, un beau groupe
d’enemis de la prison ont cherché par tout moyen de se faire entendre et
ainsi de l’intérieur est arrivée une réponse chaleureuse faite de
hurlements et battiture.

Turin. Environ 80 personnes se sont regroupées autour de la prison des
Vallette devant le bloc D où sont enfermés Nico et Claudio. Interventions,
musique et chants se sont succedés pendant presque deux heures malgré
l’important dispositif de flics anti émeutes.

Bologne. Des ami-es et solidaires avec les incarcéré-es de Turin ont
distribué tracts et tagué quelques messages dans le quartier de la
bolognina pour raconter aux passant-es et aux habitant-es l’opération du 3
juin.

5 Juin.

Bologne. Dans la nuit quelques inconnus ont recouvert de peinture et
briser les vitrines du siège du Parti Démocrate (PS italien, ndt) de via
Galliera. Surement les paroles de Gariglio, secrétaire régionale du PD
piémontais, après les arrestations du 3 juin n’auront pas plu à certains.

4 Juin.

Rovereto. Dans la nuit le local du siège du PD a été recouvert de peinture
rouge. Les tags disent : « à droite comme à gauche qui expulsent est
fasciste », « solidarité avec les compagnons de Turin », « PD = répression ».

Lecce. Dans l’après midi dans le centre de Lecce a eu lieu una manif en
solidarité avec les compagnon-nes turinois-es frappées par l’opération
policière du 3 juin. Avec banderoles, tracts et interventions au mégaphone
deux croisements importants de la ville ont été bloqués pendant une bonne
demi heure avant de se déplacer vers les zones de banlieues.

sfratti(1)

Digos PORCS, Liberté sans frontières, la lutte ne s’arrête pas

3 Juin.

Turin. Dans la ville piémontaise, après une grande assemblée à l’Asilo
occupato, est décidé de partir en manif dans le quartier d’Aurora. Sous
une pluie battante, quasi une centaine de personnes ont entonné des chants
pour la libération de toutes les personnes arrêtées. Depuis les fenêtres,
les bars, des trottoirs, les habitants de la zone ont pu s’unir aux cris
que les seuls étrangers dans nos quartiers sont les flics. D’autre part
tous savent ce que veut dire être menacé d’expulsion, et beaucoup ont
appris à le vivre non pas comme une galère personnelle mais comme une
résistance collective, renvois après renvois. Beaucoup savent aussi ce que
signifie vivre avec le chantage d’un permis de séjour qui souvent manque,
avec la menace constante d’un contrôle de flic.

Rome. Dans la capitale, le rassemblement en solidarité avec les inculpé-es
de Turin se transforme en une manif de près de 600 personnes en rejoignant
le quartier de SanLorenzo. Le blocage de certaines rues a créé un gors
bordel dans la zone est de la ville.

Milan. Tard dans l’après midi une soixantaine de solidaires a improvisé
durant deux heures un rassemblement place Cadorna, face à la station
ferroviaire, avec intervention au mégaphone, tractage et banderole « pas
touche à la lutte pour le logement » et « solidarité avec les garçons et les
filles de Turin ». Il a aussi été rappelé l’expulsion le même jour de
plusieurs maisons occupées à Rome : de Turin à Rome les maisons s’occupent
et se défendent.

Cagliari. Un apéritif sur une place déjà prévu en solidarité à cinq
personnes de cette ville, est devenue un moment pour renforcer sa
proximité avec les inculpé-es de Turin

Adresses définitives :

Attention, l’adresse de Mariana Valenti, précédemment annoncée à la prison
de Turin, est en fait à la prison de Vercelli.

—————-

Daniele Altoè C.C. Piazza Don Soria, 37 – 15100 Alessandria;

Andrea Ventrella C.C. Via Port’aurea, 57 – 48100 Ravenna;

Paolo Milan C.C. Località Les Iles, 14 – 11020 Brissogne (Aosta);

Toshiyuki Hosokawa C.C. Località Les Iles, 14 – 11020 Brissogne (Aosta);

Giuseppe De Salvatore C.C. via dei Tigli, 14 – 13900, Biella;

Francesco Di Berardo C.C. via Roncata, 75 – 12100, Cuneo;

Nicolò Angelino C.C.Via Aglietta, 35 – 10151, Torino;

Michele Garau C.C.Strada Quarto Inferiore, 266 – 14030, Asti;

Marianna Valenti, incarcérée en plus des autres parce qu’elle a refusée
l’assignation à résidence, C.C. Via del Rollone, 19 – 13100 Vercelli;

Fabio Milan C.C. Via del Rollone, 19 – 13100 Vercelli.

Nicco, Chiara, Claudio, frappés eux aussi de nouvelles mesures
répressives, restent en prison aux mêmes adresses (rappelons la prochaine
audience du procès NoTav pour terrorisme le 6 Juin :

Claudio Alberto C.C. Via Arginone 327 – 44122 Ferrara;

Niccolò Blasi C.C. Via Casale San Michele 50 – 15100 Alessandria;

Chiara Zenobi C.C. Via Bartolo Longo 92 – 00156 Roma.

———————————————

Notes à chaud sur les arrestations

Après l’effervescence de la journée d’hier, passée à chercher à comprendre
ou ont été envoyés les divers incarcérés, essayons d’esquisser quelques
réflexions à propos de cette dernière enquête, qui, un peu pour son grand
nombre d’inculpé-e-s (111) et de personnes soumises à des mesures
judiciaires, un peu pour la particularité des chefs d’inculpation mérite
une analyse plus approfondie.

Comment faire entrer dans une même enquête autant d’inculpé-e-s ?

La réponse est relativement simple : de ne plus seulement mettre les noms
déjà connus à la préfecture de police de Turin.

Dans les 200 pages de ce qui compose le dossier d’accusation, nous
retrouvons une part de la ville, celle des quartiers Porta Palazzo,
Barriera di Milano et Aurora.

Nous retrouvons les noms et les visages de celles et ceux qui, ne pouvant
plus se permettre de payer un loyer, ont décidé ces dernières années de
s’organiser pour s’aider réciproquement. Des nombreu-x-ses, italien-ne-s
et étrangèr-e-s, qui se sont barricadé-e-s derrière les bennes à ordures
pour résister, qui ont attendu avec anxiété et détermination l’arrivée de
l’huissier, et qui, une fois la maison perdue, ont décidé d’occuper.

Ce qui frappe immédiatement, c’est qu’il ne s’agit pas d’un délit
associatif, mais plutôt à la fusion de délits singuliers en un seul fil
qui suit toute l’enquête. Le délit le plus cité est violence sur personne
dépositaire de l’autorité publique, mais l’on trouve aussi des
inculpations plus spécifiques comme la séquestration, délit déja utilisé
contre Giobbe, Andrea et Claudio. Selon la procureure cette fois les
séquestrés seraient les huissiers, qui, encerclés de participant-e-s aux
piquets, se voyaient contraints à concéder un report du sfratto. Les
mesures judiciaires ne sont pas tant justifiées par la gravité des
épisodes singuliers que par leur réitération, retenue cohérente avec un
cadre théorique que les procureurs identifient dans les tracts distribués
aux piquets et des textes publiés dans la revue Invece et sur ce blog (*).

Mais venons en au fond : « l’effet de la multiplication d’ actions
d’opposition concertés a été, substantiellement, de priver d’autorité et
de force exécutives les décisions judiciaires […], avec l’intention
d’empêcher, dans un contexte d’intimidation programmée, aujourd’hui et
dans le futur, l’exécution des décisions de justice.  »
Ce qui est touché, donc, est la volonté de satisfaire immédiatement un
besoin comme celui d’avoir un toit au-dessus de la tête sans le mendier,
sans attendre de meilleures politiques de logement par la mairie. A Porta
Palazzo et Barriera, pendant plus d’un an, les sfratti qui rencontraient
une résistance n’étaient pas exécutés. On a parlé d’un moratoire de fait.

C’est justement cela qui est resté au travers de la gorge des
propriétaires et des politiciens de tous bords habitués à recevoir
demandes et révérences. Au contraire, ces seigneurs se sont vus arracher
des mains renvois sur revois, obtenus sans aucun type de médiation.

Qu’est-ce qui distingue un moratoire comme celui là d’une concession de
l’administration publique ? La seconde sert à adoucir le bâton et à
tempérer les cœurs, confirmant les hiérarchie existantes. La première en
revanche cherche à s’étendre et à se généraliser afin d’éliminer ces
hiérarchies, en se rencontrant de manière différente, en étant dans la
rue, en s’organisant. Ce n’est pas pour rien que Davide Gariglio, peu
d’heures après les arrestations, s’est dit satisfait de l’opération de la
police, pour répondre à la situation d’illégalité diffuse qui s’était
créée dans ces rues. Et ce n’est pas un hasard si c’est un des porte-voix
du parti démocratique (PS italien, ndt) qui parle. Le parti au pouvoir en
ville, le parti du « plan maison », le parti des banques et des sfratti, le
parti avec le plus de dégradations de permanences ces derniers mois.

Pour qui veut/peut approfondir, voici des documents en italiens -écrit et
audio- objets de l’enquête :

– Discorsi da bar (5 janvier 2013) :
http://www.autistici.org/macerie/?p=29328

– Un obiettivo minimo desiderabile (journal anarchiste Invece N°16) :
http://www.autistici.org/macerie/wp-content/uploads/un-obiettivo-minimo.pdf

– Torino: pezzi di città -Parte I (audio-12 Novembre 2012) :
http://www.radiocane.info/torino-pezzi-di-citta/

– Torino: pezzi di città -Parte 2- (audio-22 Novembre 2012) :
http://www.radiocane.info/torino-pezzi-di-citta-parte-2/

– En français, brochure sur la lutte des sfratti à Turin :
http://infokiosques.net/IMG/pdf/sfratti-turin-2011-2012-pageparpageA5-2.pdf

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OPERATION REPRESSIVE A TURIN CE MARDI 3 JUIN

Ce matin s’est déroulé une nouvelle grosse offensive de la DIGOS de turin
et des procureurs Padalino-Rinaudo (les désormais «spécialistes» de ce
qu’ils appellent anarco-insurrectionaliste et également spécialistes du
mouvement NOTAV) avec aussi le nom de la procureure Pedrotta.

29 personnes mises en examen et plus de 25 perquisitions, 111 personnes
sous enquêtes, dont des personnes du quartier participant à la lutte
contre les expulsions locatives. L’Asilo Occupato à Turin a été entouré de
flics puis perquisitionné, de même que l’occupation habitative de via
Lanino. L’Asilo N’A PAS ETE EXPULSE comme disent en coeur les médias de
merde.

Cinq personnes se sont réfugiées sur le toit puis sont descendues.

Les accusations sont liées aux actions menées lors de la lutte contre les
expulsions locatives (luttes contre les sfratti, ici une brochure en
français qui date un peu :
http://infokiosques.net/IMG/pdf/sfratti-turin-2011-2012-pageparpageA5-2.pdf)
: occupations, attaques des sièges du Parti Démocratique (le PS italien au
pouvoir à Turin et au gouvernement), vandalisme contre le siège
d’huissiers de justice, menaces et rebellion à personnes dépositaires de
l’autorité publique (= flics) en état de récidive, séquestration de
personnes et tentative d’extorsion de délais (= séquestration d’huissier
de justice et délais supplémentaire pour l’expulsion), dégradations,
violences aggravées en réunion, et autres actions directes.

Les accusations couvrent les actions menées de Septembre 2012 à fin
Janvier 2014.

Un premier bilan fait état de 11 incarcérations (dont Claudio et Niccolo
déjà en taule sous accusations de terrorisme lié à la lutte NOTAV), 7
assignations à résidence (dont Chiara qui reste en prison pour la même
enquête que Niccolo et Claudio), 4 obligations à rester dans sa comune de
résidence, 4 interdictions du territoire, 4 obligations de signer. Il
semblerait que des compagnons et compagnonnes d’autres villes italiennes
soient concernés.

Ce mardi 3 Juin à 17h30 est appelée une assemblée afin d’échanger les
dernières infos et de préparer la riposte.

Solidarité active !

tiré de l’article du site autistici.org/macerie