sans papiers BERLIN , HISTORIQUE D UNE ECOLE SQUATTEE PAR DES REFUGIES !

arton468-63be8[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité
24 juin 2014. 900 policiers ont encerclé une école squattée par des réfugiés à Berlin depuis un an et demi et ont occupé le quartier en tenue anti-émeute durant plusieurs jour.

L’hypocrite parti vert est le responsable directe de cette action cynique, prétextant les conditions de vie inhumaines dans l’école, où 200 personnes environ vivaient. La carotte, promesse vide d’un hébergement alternatif et le fouet, la menace d’une expulsion par la présence massive de la police devant et en partie dans l’école ont réussi à pousser la plupart des habitants à quitter «volontairement» l’école. Ils sont maintenant de retour dans les camps logés, desquel ils ont fui à l’origine, ou tout simplement sans-abri.

Néanmoins, environ 40 réfugiés se sont barricadés dans le bâtiment et sur le toit. Les policiers ont brouillé les ondes pour empêcher les communications téléphoniques.
[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

Depuis mardi 24 juin 2014 midi à Berlin, plus de 900 unités de police, armées de fusils mitrailleurs, se sont positionnées autour du quartier de Kreuzberg dans l’optique d’expulser les réfugiés sans-papiers qui ont réquisitionné l’école Gerhart Hauptmann, sur la Ohlauerstrasse. Si la majorité des occupant-es a accepté une proposition de relogement de la part du sénat (et en l’occurrence du sénateur écolo Panhoff ), près de 40 squatteurs déterminé-es sont monté-es sur les toits de l’école afin de ne pas rentrer dans la négociation avec le pouvoir. Le quartier de Kreuzberg est occupé par les forces de l’ordre, tandis que des agents de police venant de plusieurs régions d’Allemagne encerclent le squat avec l’aide de vigiles de boîte de sécurité privée. Un appel à la solidarité avec les réfugiés expulsés de l’école a été publié en français.

En réponse à la répression, des actions et manifs sont depuis organisés avec les réfugiés de l’école:

Le soir même, à Friedrichshain et Kreuzberg, des bennes à ordures sont incendiées, tandis qu’un immeuble récemment construit a eu une de ses vitres double-vitrage par le lancé d’un pavé: des poukaves qui traînaient dans le secteur ont immédiatement fait appel aux flics. Mais les vandales ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.

Dans la nuit du 24 au 25 juin, un immeuble de luxe récemment construit rue Samplon s’est fait fracasser ses vitres du rez-de-chaussée.

Toujours durant la même nuit à Prenzlauerberg, les bureaux du parti des verts de la Raumerstraße se mangent des tags en solidarité avec les réfugiés sur sa façade. Les flics ont ouvert une enquête.

Dans la journée du 25 juin, les bureaux du maire Herrmann (verts) de Kreuzberg ont été occupés par des personnes solidaires.

Plus tard vers 22h30, une manifestation de solidarité s’est tenue dans Kreuzberg: outre des slogans et banderoles contre les frontières (« no border no nation stop deportation »), des barricades sont érigées à travers les rues et des vitres d’immeubles du processus de gentrification sont défoncées.

Le 26 juin 2014 dans le quartier de Neuköln, une manifestation sauvage part de la Reuterplatz vers 22h00. 60 personnes y prennent part: des barricades fleurissent dans les rues, tandis qu’un immeuble du quartier d’affaires perd quelques vitres et des manifestant-es s’affrontent avec les keufs.

Dans la nuit du 27 juin 2014, une attaque incendiaire vise le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg en solidarité avec les occupant-es de l’école. Le communiqué dit entre autre « Des balles pour le maire Hermann, le sénateur Henkel, le conseiller municipal Panhoff – Liberté pour tous les prisonniers – Droit de rester pour tous !

Tôt dans la nuit du 28 juin à Berlin, un véhicule de l’entreprise de sécurité Dussmann est incendié. L’attaque est réalisée en solidarité avec les réfugiés, contre les « mercenaires de l’agence Frontex » (la revendication de l’attaque est lisible en allemand)

Samedi 28 juin 2014, 5000 personnes ont manifesté à Berlin contre l’expulsion de l’école occupée et en solidarité avec les sans-papiers qui restent à l’intérieur du bâtiment. Le cortège, parti de Herrmannplatz, est passé par Oranienplatz jusqu’à l’école de la rue Ohlauer. Les flics étaient toujours en masse dans la ville, avec des unités de flics venant de toute l’Allemagne (de Bavière, Thuringe, Rhénanie du Nord-Westphalie et du Brandebourg).

Dans la nuit du 28 au 29 juin à Cologne, les locaux du parti des verts, situé en plein centre-ville, s’est fait refaire sa façade à la peinture en réponse à l’expulsion des occupant-es de l’école Gerhart Hauptmann et à l’état de siège policier du quartier de Kreuzberg.

Dans la nuit du 29 au 30 juin 2014, des tags ont recouvert le bureau fédéral des verts dans le centre-ville de Bonn. On pouvait lire « les verts envoient les réfugiés à la mort », « solidarité avec les occupant-es de l’école à Berlin »…

[Gießen] Occupation du local des verts, 4 juillet 2014

Près de 25 personnes solidaires avec la lutte des réfugiés ont investi les bureaux des verts aux cris de « Personne n’est illégal; Droit de rester pour tou-tes » vendredi 4 juillet. Outre le fait de dénoncer la politique d’asile raciste des verts, c’est une action en solidarité avec les réfugiés de l’école rue Ohlauer à Berlin qui ont été cernés par la police pendant plusieurs semaines.Gießen 4 juillet14

[Berlin] Attaque d’une patrouille de police à coups de pierres à Gleisdreieckspark, 6 juillet 2014

Dans la soirée de dimanche 6 juillet à Berlin, un véhicule de patrouille de police a été attaqué avec des pierres. Cette attaque a été une réponse à la répression policière pendant des semaines contre les occupant-es de l’école de la rue Ohlauer et plus globalement contre la police en tant qu’institution d’État.
Le communiqué de l’attaque se termine par « Droit de rester partout et immédiatement ! En solidarité avec tous les réfugiés DE l’école Ohlauer et de tous les autres endroits qui continuent à lutter ! »

[Leipzig] Attaques solidaires contre le pouvoir, 7 juillet 2014

Dans la nuit de dimanche à lundi 7 juillet, les bureaux de Bettina Kudla du parti de la CDU situés dans le quartier Gohlis au niveau de la Stockenstrasse, ont été attaqués avec des pierres et de la peinture. Un grand graffiti a recouvert la façade, faisant référence à l’école occupée par les réfugiés. Les bruits de fissuration de la paix sociale ont réveillé un citoyen du secteur vers 1h30 qui a immédiatement appeler les keufs. Heureusement, les assaillants ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.

Dans la nuit de vendredi 27 juin 2014, la mairie située rue de Prague avait déjà été attaquée par le même procédé. Il s’agit plus précisément d’une attaque contre le bureau de l’immigration en solidarité avec les réfugiés de la rue Ohlauer à Kreuzberg (Berlin). 22 fenêtres ont été pétées au total. La nuit précédente, c’est le bureau des verts qui étaient pris pour cible.leipzig 7 JUILLET14

[Hambourg] Bureau du SPD attaqué, 9 juillet 2014

Les bureaux de la politicienne soce-dém’ Monika Scheel (SPD) situés à Hambourg-Niendorf ont reçu une visite à dans la nuit du 8 au 9 juillet 2014. Des récipients de verre remplis de peinture ont été balancée sur la façade, cassant des vitres au passage. Un message sur papier « droit de rester pour tous » laissé devant l’entrée du local explique le motif de cette irruption sauvage.

[Berlin] Attaque de l’office central des étrangers en solidarité, 9 juillet 2014

Dans la nuit du 8 au 9 juillet, des pierres ont pété les vitres de sécurité des autorités centrales pour étrangers situées à Friedrich-Krause-Ufer 24. De la peinture a également été balancée sur la façade grise du bâtiment. C’est notre réponse à la politique d’asile actuelle de l’union européenne, de l’Allemagne de l’ouest et plus précisément de Berlin. Avec cette action militante, nous rendons hommage aux réfugiés de la rue Ohlauer et de Bruxelles qui se battent pour leurs droits, indique le communiqué.

[Berlin] Occupation d’une tour de télévision, 9 juillet 2014

Le 9 juillet 2014 à Berlin, la tour de télévision a été occupée par des réfugiés et des solidaires. Près de 36 réfugiés (venant pour la plupart de l’Oranienplatz et de la rue Ohlauer) ont réussi à pénétrer à l’intérieur du bâtiment et à occuper jusqu’en fin d’après-midi la cafétéria du bâtiment. Plus de 115 flics ont été envoyés sur place par la société d’exploitation pour les expulser. L’accès a été fermé au public une bonne partie de la journée. Des manifestant-es solidaires étaient présent-es avec des banderoles dans le bâtiment.

[Berlin] Occupation du musée Chek point Charlie en solidarité avec la lutte des réfugié, 11 juillet 2014

Vendredi 11 juillet, le musée Check-point Charlie de Berlin a été occupé par des migrant-es et des solidaires. Le thème du moment exposé retrace l’histoire des migrants réfugiés. Seulement, ça n’a rien d’historique… les frontières de l’Europe tuent en permanence des migrants qui tentent de fuir les guerres et les ravages du capitalisme (pour exemple, plus de 25000 morts dans les 25 dernières années). Des tracts ont été jetés depuis le toit du bâtiment, des banderoles ont été accrochées tandis qu’un rassemblement se tenait devant le musée.