Rassemblements En hommage à « remi » manifestant tué par la police au barrage de sivens

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*Info Luttes :*

​Vendredi 31 Octobre à Marseille
devant la Cité des associations (93 La Canebière, 13001)
à partir de 11h30 jusqu’à 12h30
organisé par France Nature Environnement

Vendredi 31 Octobre à Marseille
rassemblement pour se retrouver et pouvoir exprimer notre rage !
à 18H, au Kiosque des réformés

*Rassemblement et repas collectif ce Dimanche 2 novembre à 16h30 sur le Cours Julien .*En hommage au manifestant tué lors de la répression
policière d’un rassemblement contre le barrage de Sivens (81).
En soutien à la lutte contre ce barrage et à toutes les ZAD.
En soutien aux victimes de la violence d’état.

(Angers) suspension de l’émission « De l’huile sur le feu »

Papier enflammé
Notre petite émission, « de l’huile sur le feu », qui diffuse toutes les
semaines sa rage, sa critique sociale, et relaie d’autres émissions de
contestations, fait face (une fois de plus) au conseil d’administration
d’une radio qui lui interdit l’antenne depuis jeudi dernier.

Qu’est ce qui se passe? Après la lecture d’une lettre répondant à un
article insultant et stigmatisant à l’égard des personnes sans domicile
fixe et des demandeurs d’asiles, titré « ils habitent le quartier des
squats »,

l’émission du jeudi 9 octobre est restée coincée dans la gorge du Courrier
de l’ ouest et en particulier de son rédacteur en chef Mr Geoffroy et de
son journaliste Anthony Pasco. La situation angevine des demandeurs
d’asile et des squats a été une fois de plus traitée sous l’angle de la
sécurité et de la tranquillité. Mais pas pour tous, uniquement pour des
personnes qui seraient «légitimes» d’un point de vue économique et racial.
Notre émission « de l’huile sur le feu », tente semaine après semaine, de
décrypter pourquoi l’état et le capitalisme ont tant besoin de ces
frontières et de cette guerre aux pauvres pour continuer de fonctionner
tranquillement. C’est donc logiquement que nous donnons la parole aux
personnes qui luttent contre cette situation.

Suite à cet article, nous avons reçu d’un auditeur une lettre en forme «
de droit de réponse ». Celle-ci critique la démarche journalistique, les
propos réducteurs et les idées sous-jacentes de son auteur. Mais cette
lettre pose la question également de la relation entre la publication de
cet article et les expulsions. Bien évidemment ce n’est pas Anthony Pasco
qui a expulsé les deux squats de la rue du Port de l’ancre ! Mais il est
clair pour nous, que ce genre d’article prépare le terrain et légitimise
ce type d’intervention policière. Celle ci s’est déroulé quelques jours
plus tard, le lundi 6 octobre. Ce n’est pas la première fois, et
certainement pas la dernière, que médias et pouvoirs locaux se complètent
si bien dans leurs missions respectives.

En tant qu’émission dite de « médias libres » ou « alternatifs », il nous
semble important de le faire savoir. C’est ce qu’on a fait ce jour là avec
la lecture de cette lettre. Mais aujourd’hui, y a t il une place pour ce
genre d’émission sur radio-G (« radio alternative » dixit son slogan) ?
Ces derniers jours, la machine à censure s’est mise en route : la seule
pression du rédacteur en chef du C.O. (une éventuelle plainte pour
diffamation) a fait trembler le Conseil d’Administration qui par voie de
conséquence nous interdit momentanément l’antenne.

Mardi soir nous avons reçu un mail nous annonçant la suspension de notre
émission et nous convoquant pour un entretien mardi 28 octobre à 18H30.
L’année dernière, nous avions également eut le droit à ce genre de
convocation suite à une boutade écrite au stylo sur une affiche du studio.
Lors de cet échange houleux, où l’on s’est fait traiter de « sales
fainéants de chômeurs », le CA nous invitait à partir de nous même de
l’antenne. Suite à notre refus, il nous avait dit que c’était le dernier
avertissement et qu’il n’hésiterait pas à prendre des sanctions aux
prochains « faux pas ».

Une fois de plus le chant de la contestation est bâillonné ; une fois de
plus, les gens se font expulser ; une fois de plus les chantres du
pouvoir, des médias puissants, d’un monde associatif sclérosé, impriment
un discours capitaliste dominant et écrasant.

On ne va pas se laisser faire, les médias indépendants et de luttes sont
nombreux, nous en sommes une composante et tenons à le rester sur cette
antenne ! Notre voix ne se commande pas et ne se « mute » pas !

Voilà ce qu’il se passe derrière les micros. Vous pouvez nous aider et
faire pression, et que l’huile continue de brûler ! Radio-g est
contaminable ici :http://www.radio-g.fr/content/formulaire-contact –

secretaire.radiog@gmail.com

et par téléphone : 02 41 60 47 47

Ils ont aussi des réseaux sociaux sur la toile :

https://twitter.com/RadioGangers – https://www.facebook.com/radiogangers

On vous encourage à faire circuler cet appel et notre dernière émission
peut être diffusée largement. Notre convocation a lieu le mardi prochain,
on vous tiendra au courant des suites.

à bientôt sur l’antenne, dans la rue et ailleurs !

notre émission qu’on a mis sur notre site internet et les échanges de mail
avec le ca de radio g et avec le courrier de l’ouest :
http://pochespercees.lautre.net/spip.php?article79

D E L ‘ H U I L E S U R L E F E U
de 17h à 18h tous les jeudi sur
RADIO G 101.5 MHz (Angers et ces alentours)
et quand vous voulez sur
http://pochespercees.lautre.net/?-de-l-huile-sur-le-feu-

ET MAINTENANT QU’EST-CE QU’ON FAIT?

Samedi soir, sur le chantier du barrage de Sivens, aux alentours de 2h du matin, Rémi est mort.
Pour ceux qui ont été présents ces six derniers mois au Testet, pour ceux qui ont été des batailles de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, pour ceux qui au moins une fois se sont retrouvés face à une ligne de flics, une évidence s’impose : ni bavures, ni « mort suspecte », nous parlons ici d’assassinat.
Samedi soir, Rémi est mort après une longue journée d’affrontements. La veille, des opposants ont mis en fuite les vigiles du chantier, parvenant à reprendre du terrain et à détruire par le feu ce qui restait encore sur le chantier. Le lendemain, les gendarmes mobiles sont revenus protéger un parking désormais vide. Alors que la mort de Rémi a été constatée à 2h du matin par les pompiers, les gendarmes ont continué à tirer sur les manifestants jusqu’au petit matin. Contrairement à ce que dit la presse, de nombreux blessés ont été soignés par nos propres moyens sur la ZAD. Au cours de ce week-end, la gendarmerie n’a pas hésité à viser la tête à coup de flash-balls et à faire des tirs
tendus de lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Pendant toutes ces semaines d’occupation militaire, les gendarmes ont constamment éclaté des opposants, multiplié les coups tordus.
Dimanche soir, à Gaillac, lors du premier rassemblement, après l’annonce de la mort de Rémi et alors que tout laissait à penser qu’ils se feraient discrets, ces mêmes gendarmes ont chargé et dispersé les gens avec véhémence.
Ce qui est arrivé à Rémi aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous, ici ou ailleurs. À n’importe qui d’un peu déterminé ce jour-là et qui mettait en actes son refus. Un jeune homme est mort, qu’il soit « pacifiste » ou « radical », cela importe peu. Samedi soir, il était sur cette colline contre la zone militarisée, pour faire reculer les flics et les machines. Dimanche soir, on a entendu que Rémi était pacifiste, que les gens qui participaient aux affrontements étaient anarchistes. De telles affirmations sont insupportables. Dire ça, c’est entretenir de vielles divisions et faire le jeu du maintien de l’ordre. La force de mouvements et de luttes comme le No-Tav en Italie, la ZAD de Notre-Dame ou autres, c’est d’avoir su justement regrouper en leur sein des pratiques qui, au lieu de s’opposer, se complètent et peuvent s’associer pour aller
vers des victoires sensibles et matérielles. L’intelligence de la lutte, c’est de transformer ce qui apparaît trop souvent comme clivages et divergences rigides en tensions questionables et requestionnables permettant de grandir ensemble. Savoir faire force de la multitude des pratiques.
L’idée d’une Zone à Défendre se nourrit de ce qui vient d’ailleurs, d’où la bêtise de phrases comme « mais vous n’êtes pas d’ici », « on ne vous a jamais vu ». Sans soutien massif, la ZAD de Notre- Dame-des-Landes n’aurait jamais pu faire face aux flics et aux machines. La ZAD du Testet, comme les autres, n’est pas seulement une question locale, elle porte une idée de la vie en lutte contre la gouvernance, contre l’aménagement du territoire, contre l’existence-même de la police.
Ce qu’il convient maintenant de penser, c’est comment répondre.
Quand Alexis se fait tuer par la police en Grèce en 2008, c’est tout un pays qui s’embrase. Quand Zyad et Bouna se font tuer après une course-poursuite avec les flics en 2005, c’est des semaines d’émeutes qui s’enchaînent. Ne pas réagir serait une défaite. Il ne faut surtout pas laisser la peur s’installer et nous réduire à l’impuissance. C’est le devenir de nos vies et de nos luttes qui se joue.
Même si le projet s’arrêtait, ou était suspendu provisoirement, il n’y aura pas de victoire aujourd’hui. On entend dire : « attention, il ne faut pas se laisser aller à la colère », « il faut garder sa mesure », « le projet va peut-être bientôt être abandonné », etc. Cette pensée de la lutte est insupportable. Une vie vaut plus que l’abandon du projet d’un barrage, il faut le rappeler. La rage qui nous envahit aujourd’hui ne pourra être contenue au nom de calculs gestionnaires et par peur du débordement. On ne va pas réprimer par souci stratégico-médiatique la révolte que cette absence fait monter en nous.
Peu importe que nous ayons ou non pris part à la lutte contre le barrage. La réaction qui doit aujourd’hui éclater dépasse très largement son caractère local. Déjà hier des rassemblements ont eu lieu un peu partout en France et cela ne va faire que s’amplifier.
Peu importe ce que dira l’autopsie. Peu importe ce que diront les médias. La vérité on la connaît déjà, nul besoin d’attendre la leur: les flics ont tué Rémi.
Nous ne voulons pas de martyr mais faire en sorte que cette mort nous empêche tout retour en arrière. Se donner les moyens d’être victorieux c’est se ressaisir ensemble de cette situation. En premier lieu en faisant vivre ce qui avait pousser Rémi et des milliers de personnes autour de ces grilles mais aussi en affirmant, par prolongement, notre capacité à faire mouvement.
Maintenant, partout, organisons nous.
A la vie.
A Rémi.

UN CAMARADE TUÉ AU TESTET – APPEL À MANIFESTER PARTOUT

 

2014-04-13_Calais_Antifa_Defendons_les_squats-400x337A Gaillac, dimanche 18h place de la Libération
A Paris, dimanche 19h devant la préfecture
A Albi, lundi 18h devant la préfecture
A Nantes, lundi 18h devant la préfecture, 15h place du Bouffay pour
préparer et informer
A Rennes, lundi 18h devant la mairie
A Brest, lundi 18h Place de la Liberté
A Poitiers, lundi 18h30 devant l’hôtel de ville de Poitiers.
A Rouen, lundi 18h devant la préfecture
A Lyon, lundi 19h devant la préfecture
A Marseille, lundi 17h30 au Vieux Port
A Forcalquier, lundi 16h devant la préfecturePendant la nuit de samedi à dimanche un manifestant, Rémi, a été tué
au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement
contre le barrage de Sivens au Testet. Environ 7000 personnes ont
convergé sur la ZAD du Testet après des mois d’attaques policières, de
destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la
défendaient. En fin d’après midi puis plus tard dans la nuit, des
dizaines de personnes s’en sont pris aux forces de l’ordre qui
protégeaient le chantier. Elles souhaitaient ainsi marquer leur colère
et retarder la reprise des travaux, initialement prévue pour lundi.
Elles ont été repoussées à coups de flash-balls, de grenades
assourdissantes ou de désencerclement et de gaz lacrymogènes. D’après
les témoignages des camarades du Testet, la personne décédée se serait
écroulée suite à des tirs de grenade puis aurait été emmenée par les
forces de l’ordre. La Préfecture affirme ne rien vouloir déclarer à ce
sujet avant le résultat public de l’autopsie lundi. Le gouvernement a
déjà commencé à stigmatiser les manifestants, et tente de diviser pour
noyer le poisson. Mais ils savent bien que, quoi qu’ils fassent, cette
mort aura des conséquences explosives.Ce décès révoltant n’est malheureusement pas surprenant dans ce
contexte. A Notre Dame Des Landes, au Testet et partout où nous nous
opposons à leurs desseins, nous avons dû faire face au déploiement crû
de la violence d’Etat. Si nous avons bien compris de notre coté que
nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire
nos vies, eux ont démontré qu’ils ne nous feraient aucun cadeau.
Pendant les mois d’expulsion de la ZAD de Notre Dame des Landes, de
nombreux camarades ont été blessés gravement par des tirs de
flash-balls et de grenades. Sur la seule manifestation du 22 février
2014 à Nantes, 3 personnes, visées à la tête par des flash-balls ont
perdu un œil. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont
été blessées elles aussi et d’autres accidents tragiques ont été
évités de justesse lorsque des opposant-e-s se sont faits délogé-e-s,
notamment des cabanes qu’il-elle-s avaient construites dans les
arbres. Pourtant c’est bien, entre autre, parce que des milliers de
personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions,
àl’occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d’aéroport
de Notre dame des landes est aujourd’hui moribond, et que le barrage
du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en
question. C’est cet engagement en acte qui a donné une puissance
contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd’hui
l’aménagement marchand du territoire.

Plus quotidiennement la répression s’exerce face à celles et ceux qui
luttent dans les prisons, dans les quartiers et dans les centres de
rétention et entraîne là aussi son lot de morts trop souvent oubliées
– plusieurs dizaines chaque année. Face aux soulèvements et
insoumissions, la démocratie libérale montre qu’elle ne tient pas
seulement par la domestication minutieuse des individu-e-s et des
espaces de vie, ou par les dominations économiques et sociales, mais
aussi par un usage déterminé de la terreur.

Nous appelons à occuper les rues et lieux de pouvoir partout dès
demain, pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade
tué ce samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d’Etat.
Nous ne les laisserons pas nous tuer avec leurs armes dites « non
létales ». Réagissons avec force pour qu’il y ait un avant et un après
cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec
toutes celles et ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs
projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, barrage de
Sivens mais aussi avec toutes celles et ceux qui tombent plus
silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous
ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous
continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu’ils rêvent
d’anéantir, et à leur faire obstacle.

Nous n’appellerons pas au calme, nous ne laisserons pas le silence
retomber, nous n’oublierons rien !

— Des occupant-e-s de la ZAD de Notre dame des Landes —

Pour plus d’infos : http://zad.nadir.org ou nantes.indymedia.org

 

Dans la nuit de samedi, Rémi est décédé lors d’affrontements avec les forces de l’ordre sur le site du projet de construction de Barrage de Sivens, au Testet *.* *Nous appelons à un rassemblement Lundi 27 octobre à 17h30, au Vieux Port de Marseille*.

6d5cb811c037205b8933ce8c4f987ed9Dans la nuit de samedi, Rémi est décédé lors d’affrontements avec les
forces de l’ordre sur le site du projet de construction de Barrage de
Sivens, au Testet
*.*

*Nous appelons à un rassemblement Lundi 27 octobre à 17h30, au Vieux Port
de Marseille*.

Samedi 25 octobre, entre 1000 et 2000 personnes venues de toute la France,
se sont rassemblées au Testet en opposition au projet de barrage et à la
répression violente des opposant-e-s qui a lieu sur place depuis plusieurs
mois. Des affrontements violents ont opposé une partie des militants sur
place aux gendarmes jusqu’à tard dans la nuit. Flashball, lacrymos et
grenades de désencerclement ont blessé plusieurs opposants aux abords du
chantier.

Dans la nuit les pompiers et gendarmes disent avoir découvert le corps d’un
homme d’une trentaine d’années dans les bois, alors que des informations
des opposants sur place prétendent que le corps a été retrouvé au niveau
des barrages de police. Les nouvelles sont tombées dans la presse nationale
en milieu de matinée, à la consternation de tout le monde sur place.

Sur la zone, depuis plus de 2 mois les violences policières et les
débordements sont monnaies courantes.

L’état français mutile, tue celleux qui élèvent leurs voix pour protéger la
Terre !
Indignons nous,
Unissons nous;
révoltons nous
contre la violence de la répression d’état,
Élevons nos voix ensemble,
Appel à mobilisations et actions décentralisées !

Nous appelons par conséquent à un rassemblement afin de connaître les
circonstances précises et les causes exactes du décès, de sa découverte,
survenue dans un contexte de répression des opposants. Et nous réaffirmons
notre opposition à ce projet de barrage qui a des conséquences dramatiques
pour l’environnement de la vallée.

*​Comité de soutien marseillais aux opposants de la ZAD du Testet ​*

ZAD testet Sivens :
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141026.OBS3199/un-corps-retrouve-sur-le-site-du-barrage-conteste-de-sivens.html

Commentaire sur leur page Facebook :
UN MORT.
Oui c’est confirmé.
Oui c’est grave.
Oui il y a eut des affrontements au #Testet.
NON ON N’EN SAIT PAS PLUS.
Et contrairement à certains médias, on se refuse à faire passer des
« informations » ne provenant que d’une seule source (la préfecture) et
comportant énormément d’erreurs/manipulations…
Là, comme les ami-e-s sur place, c’est le choc, la tristesse, la désolation.
Le même choc qu’on a ressenti en découvrant l’étendue de la plaie béante
dans la foret de #Sivens.
La même désolation qu’on a ressentie quand on a vu les soldat bleus alors
qu’il était annoncé qu’ils se feraient discrets.
… silence …
Il nous faut laisser les gens sur place se rassembler, parler ensemble,
tenter de comprendre, affronter aussi leurs points de vue sur ce qui s’est
passé et ce qui n’aurait pas du se passer.
Puis ils nous parleront.
Alors nous pourrons vous dire.
Mais pour l’instant le silence est la première des décences, pour pour ce
jeune homme mort pour sauver une foret.
Quel qu’ait été son choix de combat.
Nous pensons à toi.

Une série d’affiches sur la crise, la CAF…

Le collectif Exploités Énervés a réalisé une série d’affiches qu’il
propose à  qui veut les coller. Il y en a trois, sur différents thèmes:
une sur la crise ; une autre sur le contrôle et les radiations CAF, Pôle
Emploi… ; et une dernière sur la nécessité de s’organiser et de
lutter. Les deux premières sont au format 68 x 48,5 cm et la troisième
62 x 42,5 cm (sur papier kraft).
Elles doivent être imprimées pour la mi-octobre (il y a un peu de marge
pour les retardataires). Elles devraient coûter à  la fabrication entre
11 et 8 cts pour les deux premières et entre 9 et 6 cts pour la
troisième (kraft). Si vous êtes intéressés, dites le nous avant la fin
septembre pour qu’on sache le nombre à  tirer.

Affiche sur la crise :
http://exploitesenerves.noblogs.org/files/2014/09/Crise-lt.pdf

Affiche sur le contrôle et les radiations CAF, Pôle emploi… :
http://exploitesenerves.noblogs.org/files/2014/09/Radiations-light.pdf

Affiche  sur la nécessité de s’organiser et de lutter :
http://exploitesenerves.noblogs.org/files/2014/09/Collectif-light.pdf

contact: exploitesenerves@riseup.net
Site: http://exploitesenerves.noblogs.org/
S’abonner/se désabonner à la newsletter:
https://lists.riseup.net/www/info/exploitesenerves-infos

(Athènes) Procès imminent des migrants accusés pour la révolte dans le CRA d’Amygdaleza

welcome5À l’occasion du procès des personnes présentées comme les meneurs de la révolte dans le Centre de Rétention Administrative d’Amygdaleza, nous vous envoyons l’appel en solidarité ci-dessous.

Salutations fraternelles d’Athènes,

Assemblée No Lager

APPEL EN SOLIDARITÉ : PROCÈS IMMINENT DES MIGRANTS ACCUSÉS
POUR LA RÉVOLTE DANS LE CRA D’ AMYGDALEZA

Le 10 août 2013, des migrants détenus dans le CRA d’ Amygdaleza, où les
tortures physiques et psychologique font partie de la routine
quotidienne, mettent le feu aux containers, murs et barbelés. Ils se
sont révoltés contre les conditions brutales de leur détention, et
contre la détention elle même, qui de nos jours souvent dépasse la
limite légal Européenne des 18 mois. Une répression policière brutale et
une chasse à l’homme ont suivi la révolte, résultant l’arrestation de la
plus-part de ceux qui ont réussi à s’évader ainsi que d’autres choisis
au hasard. 65 migrants ont été accusées, de manière vindicative, d’avoir
commis d’actes criminels et ont été jeté en prison ou renvoyé en centre
de rétention pour avoir réclamer l’évidant : leurs dignité et liberté.
Leur procès aura lieu le 3 novembre.

Un de nos objectifs principaux – en tant qu’assemblée No Lager – est de
visibiliser la lutte des migrants détenus, ainsi que de les soutenir et
interagir avec eux. C’est à dire de la contre-information méthodique et
constante sur l’affaire, son élaboration théorique, mettre en avant ce
que les migrants eux même ont à dire, les soutenir au niveau politique
et légal, communiquer et se coordonner avec d’autre initiative similaire
en Grèce et à l’étranger, et évidement des actions dans la rue.

Le soulèvement de Amygdalesa en août 2013 est un événement majeur dans
un continu de luttes des migrants contre les centres de rétention, qui
consiste de révoltes, de fréquentes grèves de la faim et même d’actions
auto-blessement. C’est pour ça qu’on pense que le procès des accusés
pour le soulèvement d’Amygdaleza est d’une extrême importance, et il est
essentiel qu’il soit rendu visible à l’étranger. Ensemble avec d’autres
initiatives en Grèce, on lance une campagne d’information et de
mobilisation. On s’est également occupé du soutien légal des migrants et
on essaye de réunir de l’argent pour cela. Les frais des avocats sont
chère, on aura donc besoin de toute l’aide qu’on peut recevoir.

Ceci est donc un appel à toutes les initiatives à l’étranger qui
voudrais nous soutenir de différentes manières. Ça pourrai être en
visibilisant l’affaire, en organisant toute sorte d’action politique, en
soutenant économiquement, e.t.c. Si un collectif est intéressé et a
besoin de plus d’information, vous pouvez nous contacter sur

nolager[at]espiv.net

SOLIDARITÉ AVEC LES MIGRANTS

Assemblé No Lager
Athènes, Grèce, 14 octobre 2014

 

RSA : un pas en avant, deux pas en Ariège

enfant-prison_400« Je ne sais pas si je suis complètement remise ». Pas du genre fragile,

Sarah, 38 ans, ne revient toujours pas de son passage devant la «
Commission Sociale Territoriale » (CST) de mars à Foix (Ariège) [1]. Au
RSA depuis 2011 cette mère d’un enfant de huit ans suit une formation de
psycho-praticienne, non reconnue par l’Etat, pour travailler dans
l’écoute. Un projet pas assez sérieux aux yeux du département qui la
convoque. « Ce n’est pas un tribunal » lui dit-on d’entrée. Mauvais signe.

Face à elle deux professionnels du social, deux techniciens du
département. Après sa présentation, une avalanche de questions. Le ton est
inquisiteur, hautain. Les réflexions intrusives, suspicieuses « —Si vous
changiez votre enfant de l’école, vous aurez plus de temps pour trouver du
travail ! » « —Vous avez pensé à déménager ? » etc. Jusqu’à ce que la
sanction tombe. Retrait de 100 € de son revenu de solidarité. Motif :«
démarches insuffisantes ». Sarah sort et éclate en sanglots. Retrait total
ou partiel, suspension temporaire, remboursement de« trop perçu »
rendez-vous obligatoires… Menace ou sanction réelle, la version ariégeoise
de lutte contre la précarité prend des allures de contrôle social.
Stigmatiser et culpabiliser tout détenteur du Revenu de Solidarité Active
qui ne remplit pas ou mal son contrat d’insertion ou qui n’a pas le profil
adéquat.

Le CAFCA le subit régulièrement. Depuis août 2012 le Collectif
d’Autodéfense Face aux Contrôles de l’Administration accompagne et défend
les personnes précaires devant Caf, MSA, Pôle Emploi. A coup de « blocage
» des CST. Au point que les forces de l’ordre filtraient jusqu’à peu
l’accès à ces dernières. Dernière action en date, avril 2014, l’occupation
du Conseil général pour exiger que Séverine, mère isolée dont le RSA fut
suspendu puis remis, touche ses arriérés d’alloc. Elle vient de les
recevoir. « Un résultat de la lutte », précise une militante. Ces
intermittents, ces chômeurs, ces Rsastes s’organisent contre l’isolement
et pour l’arrêt de ces pratiques qu’ils considèrent humiliantes. Sarah : «
Ils sont là uniquement pour rabaisser la personne alors qu’ils sont censés
nous accompagner ». « Un mur froid, inhumain ) » [2]. Après un recours,
elle gardera finalement la totalité de son revenu minimum.
Droit ou faveur ?

Au pays du « socialisme congelé » [3], les 6000 détenteurs du minima
social du 09, un des territoires le plus touché par cette précarité,
seraient devenus la cible n°1. Ils pèseraient trop lourds sur les finances
publiques pour le département chargé de financer le Rsa socle. « ll y a
parmi les allocataires des gens qui trichent, qui n’y ont pas droit. (…)
Il s’agit d’argent public qui demande le plus de crédit » déclarait
Augustin Bonrepaux, président du Conseil Général en 2012 [4]. Autour de 30
M€. Ce qui ne l’a pas empêché de rehausser le volet social de 8 % cette
année. Un coût mirobolant de 450 € mensuel par foyer en moyenne.
L’allocataire a « des droits et a surtout des devoirs » [5], se justifient
à l’envi A. Bonrepaux et consort. « L’administration, paternaliste et
condescendante, tente régulièrement de faire passer pour des faveurs ce à
quoi nous avons droit pour vivre. La pression, constante et sans relâche,
fait partie intégrante du dispositif » rappelle la CNT 09 qui épaule
parfois le Cafca dans ses actions [6]. Des « miettes pour calmer la grogne
sociale », rétorquent certains.« Ils ont l’impression de donner plein de
sous. C’est quoi leur salaire à eux ? » s’emporte Catherine, elle aussi
sortie en larmes de sa CST. On la menaçait de lui baisser son Rsa couple.
700€ pour quatre. C’était sans compter sur Malick son compagnon qui a
passé son coup de gueule « On n’est pas dupe, ils ont pas intérêt à mettre
une famille à la rue, mais on peut lui taper dessus ».
« Les mettre au boulot »

En comité de pilotage du département, l’objectif de la direction est assez
clair : « on va les mettre au boulot ! », raconte une source interne.
Léger problème, avec un taux de chômage à plus 12, 2 %, les offres
d’emploi n’encombrent pas les fichiers Pôle Emploi Ariège. Quitte à
réorienter les profils de ces assistés en puissance à n’importe quel prix.
Pour toucher son dû, Sarah a du écrire sur son recours qu’elle «
élargissait son champ de recherche aux boulots alimentaires ». « Je suis
allée en intérim, vu mes diplômes ils m’ont regardé avec des yeux ronds ».
La logique tourne à l’absurde kafkaïen : « Si je vais travailler, ce sera
pour payer la garde de mon enfant ». Daniel lui, travailleur social de
métier, avait postulé dans une structure pour jeunes handicapés dont le
directeur, membre de la commission, lui reprochait son manque de
démarches. Il ne lui avait jamais répondu. Souci d’honnêteté, Catherine et
Malick l’on joué franc-jeu en CST :« on ne cherche pas de boulot ». Bac+
5, elle, veut tenter sa chance dans la vannerie tandis que lui, BTS,
construit leur maison sans passer par les banques. « Peu importe ce que je
leur disais, pour eux j’étais une glandeuse. Comme s’ils décidaient de ma
vie à ma place ». Etre un « bon pauvre » qui « s’insère » dans le
chantier, les ménages, la manutention.

Ces coups de pressions retombent aussi sur les employés. En interne la CST
de Foix a la réputation d’être la « plus dure » d’Ariège. Une« punition »
pour les professionnels qui y travaillent. Cette tendance au contrôle
viendrait du recrutement de techniciens gestionnaires « très normés »
issus du monde économique. « Nous, on arrivait de l’éducation populaire ou
de science de l’éducation », se souvient Paul, un conseiller d’insertion.
Pas vraiment de politique du chiffre sur les « sorties positives » des
Rsaste mais des rendez-vous, des règles, des obligations de données, des «
outils » tels que ces« courbes d’évolution »… du chiffre d’affaires du
précaire. C’est ni blanc ni noir, tempère Paul. « Les élus sont encore sur
du social mais ne supportent pas ceux qui ne veulent pas s’en sortir ».
Gâchis humain

Du boulot, du moins de l’activité, la « terre courage » en foisonne.
Agriculture, apiculture… Max, membre du Cafca avait un contrat d’insertion
dans la cueillette. Un autre : « vente de savon à base de plante ».
Catherine s’était vue invalider son contrat de travail dans un café
culturel. Des ambitions professionnelles « ubuesques » pour un département
plutôt hostile au mode de vie alternatif. A l’image de cette imprimerie
associative qui avait le tort d’être gratuite. Une cafcaïenne raille : «
Pour eux, le sens social, c’est dégager de l’argent ». Vrai que l’Ariège,
terre historique d’accueil de néo-ruraux, c’est plus le pays des hippies
décroissants que des costumes cadres dynamiques. De ceux qui font un « pas
de côté ». Malick : « Ce n’est pas par choix mais j’estime être en
résistance au Rsa, je prends ma vie en main. Je ne fais pas rien, je prend
mon temps ».

Ludo Simbille

Source : Friture Mag

Notes de l’auteur

Notes :

[1] Tous les prénoms sont modifiés à la demande des intéressés.

[2] D’absurdité et de « torture morale » qualifiait Dominique Méda ce type
de contrôle.

[3] Lire l’enquête de Mediapart sur le système politique ariégeois et les
dossiers de La Buvette des alpages sur l’édile.

[4] M. Bonrepaux tenait-il le même discours à propos des subventions qu’il
verse aux entreprises ? Ou au « Club Ariège Pyrénées Investissement », ce
lobby créé et financé à 98% par le CG ? Sans résultat, il fut dissout pour
des raisons de corruption.

[5] Et l’élu s’y connaît en citoyenneté, lui qui fut mis en examen pour
délit de favoritisme dans deux marchés publics. (La Dépêche, 25/05/2013).

[6] Une étude du CEE sur le RSA qualifiait cette mécanique « d’absurde »
et « torture morale »

. Un conseil général socialiste supprime le RSA à des centaines de
personnes, et le revendique
. R.S.A : fausse hausse et coupures programmées
. « Absurdité », « torture morale », une enquête sur le RSA à Paris
. Ici le site du CAFCA, Collectif d’autodéfense face aux contrôles de
l’administration

Déclaration d’Action révolutionnaire anarchiste

Depuis plusieurs jours, la ville de Kobané subit les attaques de Daech
(État islamique en arabe), provoquant un exode massif de la ville par
les Kurdes.

De nombreux Kurdes reviennent pour se battre et défendre la ville malgré
leur refoulement à la frontière par les forces turques. Les forces
kurdes continuent à se battre contre Daech à l’intérieur de la frontière
aux côtés de l’Armée syrienne libre. Parmi ceux qui vont soutenir et
défendre Kobané se trouvent des camarades du groupe anarchiste turc
Devrimci Anarchist Faaliyet (DAF, Action révolutionnaire anarchiste).

Déclaration d’Action révolutionnaire anarchiste
À Shingal, Kobané et dans tout le Rojava (Kurdistan de Syrie),
l’État islamique est Dehak (le tyran) et le peuple est Kawa (le
libérateur) (1)
<http://lavoiedujaguar.net/A-Kobane-dans-le-Kurdistan-syrien#nb1>]

L’État islamique, sous-traitant des États qui poursuivent des stratégies
de revenu dans la région, attaque le peuple en criant « État
islamique ! » et « guerre sainte, djihad ! ». Le peuple souffre de faim
et de soif, tombe malade, est blessé ; il migre et il meurt. Dans cette
lutte pour l?existence, il continue à se battre. Le peuple se bat, non
pour les machinations et stratégies autour des tables de réunion, non
pour un revenu, mais pour sa liberté.

Car la liberté, c’est exister face au danger de ne pas exister. Car la
liberté, c’est vivre. Comme la lutte de Kawa : défendre la vie en
résistant contre les Dehak.

Et maintenant, les États-Unis, l’Union européenne, la Turquie, autant
d?États qui s’attendent à tirer des revenus de la région, forment des
coalitions contre l’État islamique, la « violence procréée » qui en
réalité ne les dérange pas du tout. Ceux qui n’aiment pas leur position
au sein de la coalition se mettent à comploter, les rapports se tendent
et se détendent, puis se tendent à nouveau, tous les côtés changeant
leur discours de l’aube jusqu’à la nuit tombante et agissant de manière
incohérente.

C’est après tout la caractéristique la plus évidente de tout État. On ne
peut pas attendre des États qu’ils se tiennent droits car les États
n’ont pas d’échine. Des États veules dont la seule attente est le revenu
auraient hier fondé l’État islamique, aujourd’hui le regrettent, et
demain reconnaîtront l’État islamique. Et tout comme par le passé, le
peuple se battra toujours pour son avenir et sa liberté.

Salut à tous ceux qui se battent et défendent la vie dans le Rojava !

Tous les complots des États et du capitalisme seront détruits, la
violence procréée sera anéantie, l’État islamique perdra face aux
combattants de la liberté et le peuple vaincra toujours. Nous tirons
notre idéal de la liberté de Kawa, qui s’est élevé contre Dehak. Et nous
tirons notre idéal des nombreux camarades luttant contre les Dehak.

NOUS SOMMES TOUS KAWA CONTRE LES DEHAK

Traduction : *M.U.*
Source :<http://tahriricn.wordpress.com/2014/09/28/kurdistansyria-anarchists-join-struggle-against-isis-in-kobane/>

Note de la traductrice : Dehak  le roi tyran  et Kawa  qui s’y
opposa, organisa la résistance de ses sujets et mena avec eux une
bataille victorieuse contre lui sont les personnages de la légende
kurde à l?origine de la fête du Newroz.

« Depuis la nuit des temps, les Kurdes et les peuples du plateau iranien
(Persans, Afghans, Tadjiks) marquent l?équinoxe du Printemps avec des
festivités qui peuvent durer plusieurs jours. Dans la tradition kurde,
il s?agit de fêter la victoire des forces des lumières et du Bien sur
celles des ténèbres et du Mal. La légende du forgeron Kawa soulevant le
petit peuple contre le tyran Dahak et mettant fin au règne sanguinaire
de celui-ci au premier jour du printemps donne à cette fête
traditionnelle un contenu libérateur qui a traversé les siècles. »
(Institut kurde).

Tiré de http://www.lavoiedujaguar.net/

La cantine pour cantiner

La cantine pour cantine continue de plus belle, et en Octobre, c’est à la
Torpille qu’on partagera un repas en solidarité avec Michel, prisonnier longue peine.
Au menu de ce mois-ci :
Galette de poulet au saté ou samoussa véget/Purée de lentilles corail au
gingembre/Fromage et dessert

C’est Vendredi 10 Octobre, à 20H à la Torpille, 23, rue des Phocéenns(2°,métro joliette)
affiche octobre

Appel pour mobilisation conjointe devant tous les CRA le 15 novembre 2014

Steenokerzel3

Les centres de rétention sont l’outil principal de l’État dans sa politique de harcèlement, de déshumanisation et d’expulsion des étranger-es jugé-es indésirables. Celui de Coquelles situé derrière le commissariat de la PAF, construit à la fermeture du centre de Sangatte, à coté de la Cité Europe, (énorme complexe commercial où tout est fait pour attirer touristes anglais et consommateurs), est une prison spéciale pour étranger-es qui comporte dans son enceinte un tribunal d’exception, annexe du TGI de Boulogne, où est décidé de manière expéditive et sans témoins, le sort de vies humaines dont le seul crime est d’être nées ailleurs.

En 2012, 44 000 personnes ont été détenues par l’État français dans des Centres de Rétention Administrative (CRA) répartis dans tout le pays. Cela veut dire que des milliers de personnes, dont des familles avec des mineurs, sont enfermées et entassées dans des lieux de « privation de liberté ».

Depuis des années, les associations d’aide aux migrant-es alertent l’opinion publique quant aux nombreuses atteintes à la dignité humaine et aux violences physiques et morales qui touchent les personnes enfermées dans les CRA et les zones d’attentes situées dans les aéroports, (le dernier rapport de Open Access Now, relayé par la CIMADE, « la face cachée des camps d’étranger-es en Europe » est éloquent à ce propos). Ils sont souvent éloignées de force du territoire français après leur détention
(56000 éloignements en 2012 ). Cette violence institutionnelle entraîne des
suicides et d’autres actes désespérés comme des grèves de la faim, des mutilations, mais aussi des actions de protestation de la part des enfermé-es qui se révoltent contre leurs conditions de vie et les maltraitances policières subies dans les CRA. Plus que l’expulsion, certain-es risquent également la mort : le 21 août dernier, c’est un
retenu du CRA de Vincennes qui est tué par la police pendant son transfert à
l’aéroport.

Nous rappelons que les migrant-es sont des personnes fuyant des conditions
d’existence désastreuses ou qui tout simplement cherchent à vivre une autre vie . Nous rappelons qu’au 19ème siècle des millions d’européen-es ont immigré aux quatre coins du monde, fuyant la misère du « vieux continent ».
Nous rappelons que la richesse économique des pays occidentaux est aussi basée sur le pillage et l’exploitation des ressources et des populations dont sont originaires les migrant-es.
Les lieux d’enfermement, dont les CRA, servent le système capitaliste dans ses besoins de gestion des populations. Ils font partis du business sécuritaire financé par l’Europe et soutenue par des entreprises nationales/multinationales qui en tirent un profit pharamineux. Les CRA, comme les autres lieux d’enfermement, sont des conséquences de la barbarie étatique et capitaliste (la militarisation des frontières a entraîné la mort de 3 500 personnes ces trois dernières années selon Amnesty
international).

LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUTES ET TOUS !

OUVRONS LES FRONTIÈRES !

FERMETURE DES CENTRES DE RÉTENTION !

REFUSONS LES EXPULSIONS !

groupe information rétention du calaisis

 

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Contre le barrage de Sivens (31)

Grand rassemblement sur le site

samedi 25 octobre 2014

 12 h Sivens (31) dans le Tarn
sur la D132

Non aux grands projets inutiles

Notre avenir, pas leurs profits !!!

Comme déjà annoncé de ci de là, la coordination des opposants au barrage de Sivens organise un grand rassemblement sur site le 25 octobre. Il précèdera une semaine d’activités sur place destinées à renforcer l’occupation. Nous espérons une participation massive, de toute la France et d’ailleurs !

Un groupe d’individus comprenant des membres des collectifs Bouille et Testet, des occupants, des étudiants, des habitants des environs s’est réuni en commission pour proposer au plus grand nombre les outils de communication suivant :

- un appel court

- un tract plus long récapitulant brièvement la situation jusqu’à aujourd’hui et présentant le rassemblement

- une affiche magnifique (format A4 et format A3) appelant au rassemblement à coller/diffuser partout !

- ici le joli travail d’un copain : tract recto – affiche verso (ou l’inverse !)

Chaque collectif de soutien peut s’approprier ces documents par exemple en les signant ou en rajoutant une adresse de contact / d’organisation en vue de ce grand rendez-vous. Bien sûr, chacun.e est libre de faire paraitre ses propres textes et visuels (vous pouvez alors nous les faire parvenir : voici une autre affiche que l’on nous envoie).

Une adresse mail dédiée a été mise en place : testet25octobre chez riseup.net

Servez-vous en pour poser des questions quant au rassemblement (si tant est que vous ne trouviez pas de réponse sur cette page ou par ailleurs), pour nous annoncer votre venue (si vous êtes « loin »), etc…

Nous vous tiendrons informés du progrès dans l’organisation au fur et à mesure que les différentes commissions constituées progressent dans leur travail.

A très bientôt !

http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/

Présumés terroristes

Le site de la Quadrature du Net propose une analyse détaillée du projet de loi liberticide dit « anti-terroriste » qui permet en particulier le blocage de sites internet pour peu qu’il soit décidé de leur accoler l’étiquette d’apologie du terrorisme. Je sélectionne ici quelques points.

Passé en procédure accélérée, le projet de loi « anti-terroriste » recourt à une logique d’exception : il faut une réponse exceptionnelle à une violence exceptionnelle. Utiliser ou mettre en scène une crise pour faire passer des mesures autoritaires extraordinaires n’est pas une stratégie politique nouvelle [1] et le « terrorisme » est un levier habituel pour faire passer ces restrictions inhabituelles. Au fil de l’Histoire, l’enjeu principal de la qualification de « terrorisme » a toujours été la défense du monopole de la violence légitime de l’Etat : en qualifiant de « terroriste » toute autre organisation politique violente (« sous-nationale » ou non-étatique), le groupe politique « Etat » revendique sa légitimité à effectuer des interventions violentes pour protéger « sa population ». Efforçons-nous d’abord de saisir l’esprit général de cette loi, avant de nous attacher à ses conséquences pratiques sur les militant-e-s et sur les sites internet contestataires.

L’esprit de la loi

Pour obtenir le consentement de « sa population » aux mesures dites anti-terroristes, le tour de passe-passe consiste à créer des conditions psychologiques particulières : le sentiment d’une menace, d’un danger. Comment ce projet de loi s’y prend-il pour construire une nouvelle figure menaçante du « terroriste » ?


À quoi répond ce projet de loi ?
Ce projet de loi est destiné à lutter contre l’embrigadement dans des « parcours de radicalisation » terroristes. L’objectif affiché est d’empêcher les gens de rejoindre des zones de combat, ou de se radicaliser sur internet. Le gouvernement se défend d’en faire une loi de circonstance, mais se justifie en permanence par les départs de français en Syrie pour rejoindre les groupes djihadistes.
(…) Le projet de loi Terrorisme a une logique générale de contournement du juge, pour laisser à l’administratif (la police) toute liberté d’agir. (…) Contourner le juge, c’est faire une loi pour faciliter (renforcer les pouvoirs de la police) la vie des policiers, avec des risques importants pour les libertés publiques.

Que veut dire « entreprise terroriste individuelle » ?
L’objectif de l’article 5 est de créer une incrimination d’« entreprise terroriste individuelle » afin de faire poursuivre des individus isolés selon les mêmes modalités que des groupes terroristes organisés.
L’article demande qu’un individu regroupe au moins deux infractions parmi une liste, permettant de déterminer qu’il a une volonté de passer à l’acte (terroriste). Parmi ces infractions, la détention de substances dangereuses, le recueil d’informations destinées à passer à l’acte, mais également la consultation de sites provoquant au terrorisme.
Ces conditions sont si « ouvertes » qu’elles permettent à un grand nombre d’activistes, de citoyens désirant comprendre par eux-mêmes les problèmes de radicalisation politique ou terroristes, etc. d’être concernés par cet article. C’est tout l’activisme radical qui est en passe d’être visé par cet article, avec un volet numérique étendant de façon extrêmement large les possibilités d’incrimination.

Ce qui change, c’est donc le passage de l’organisation terroriste à la figure de l’individu terroriste. C’est aussi une extension du domaine de la suspicion : pour qualifier une personne de « terroriste », l’Etat n’a plus besoin de prouver ses liens réels avec d’autres militant-e-s violent-e-s, la consultation de sites suspects pourra suffire… Or, comme le reconnaissent les experts eux-mêmes [2], la frontière entre terrorisme et militantisme radical est très floue. On se souvient par exemple que le sabotage d’une ligne TGV avait été qualifiée de terrorisme lors de l’affaire Tarnac.

Conséquences pour les militant-e-s

Ainsi, le domaine d’application de la loi est très flou [3]et ouvre la possibilité de mesures répressives nouvelles contre les militants radicaux. Derrière la façade médiatique et le concert de trompettes de la « guerre contre le terrorisme », se trouvent un ensemble de dispositions bien concrètes permettant en cas de « présomption de terrorisme » d’interdire la sortie du territoire, ou de perquisitionner à distance les équipements informatiques .


Que font dans ce projet de loi des articles concernant le déchiffrement de données et les perquisitions à distance ?
À la fin du projet de loi Terrorisme, on trouve une série d’articles qui semblent plutôt répondre à des besoins de la police, sans lien exclusif avec le terrorisme et donc sans cohérence réelle avec ce projet de loi. Cela n’empêche pas ces articles d’être eux aussi porteurs de régressions pour nos libertés. Ainsi, l’article 10 et l’article 11 concernent l’ensemble des procédures pénales, pas seulement le terrorisme, et portent atteinte à l’inviolabilité du domicile, de même qu’au secret des sources, en permettant sans autorisation judiciaire spécifique de perquisitionner à distance des équipements informatiques, ou de requérir des personnes pour déchiffrer des données chiffrées.
Introduits à la fin du projet de loi, ces articles vont toujours plus loin dans le contournement du judiciaire, et donc dans le contrôle des activités des services de police. Sous un prétexte affirmé et réaffirmé d’« efficacité », les garde-fous de la justice se retrouvent repoussés au profit d’une justice « administrative » expéditive et sans contre-pouvoirs.


L’interdiction de sortie du territoire est-elle respectueuse des libertés individuelles ?
Dans ce projet de loi, l’article 1 instaure une possibilité d’interdiction de sortie du territoire pour des personnes, majeures ou mineures, sur lesquelles pèse un soupçon de volonté de rejoindre des théâtres de guerre (sont ici visés principalement les départs vers la Turquie en vue de rejoindre la Syrie ou l’Iraq). On part donc d’un motif extrêmement vague, la supposition de départ sur un théâtre de guerre avec supposition de dangerosité au retour, pour restreindre de façon très ferme (interdiction de sortie du territoire et confiscation de la carte d’identité) la liberté de circulation d’individus sur lesquels ne pèsent que des soupçons d’intention terroriste.
Cet article (…) installe (…) une logique globale de profilage, de suivi de « parcours de radicalisation », de croisement de données, de suspicion. En outre, pour déterminer les indices permettant de soupçonner un individu de souhaiter rejoindre un théâtre de guerre laisseront très certainement une grande place au numérique en tant que moyen permettant de décider s’il y a, comme le dit avec beaucoup de flou le texte du projet de loi, « de sérieuses raisons de croire… »

La qualification de terrorisme est laissée à l’appréciation de la DGSI, leur laissant libre cours pour cibler et réprimer des individus radicaux : surveillances, infiltrations, écoutes téléphoniques, sonorisations, captations de données informatiques, interdiction de sortie du territoire, confiscation de la carte d’identité, signalement à Interpol, comparutions immédiates, etc. Pour la destruction d’un engin de chantier dans le Val de Susa, 4 camarades italiens ont été condamné à 20 années de réclusion criminelle en vertu de mesures anti-terroristes similaires. [4] Ce repérage des militant-e-s radicaux passe désormais tout particulièrement par la surveillance des contenus visités sur internet.

Conséquences pour les sites contestataires

Si la DGSI juge un beau jour que ce site fait l’apologie du terrorisme [5], son contenu pourrait être bloqué sans même que nous ayons à nous défendre devant un juge. Cette condamnation de l’apologie est une forme de retour des lois scélérates de 1893. [6]


Pourquoi sortir l’apologie du terrorisme du droit de la presse est-il dangereux ?
La logique du projet de loi est de considérer qu’il y a un «  parcours de radicalisation  » et que l’apologie du terrorisme est assimilable à du terrorisme. En retirant l’apologie du terrorisme du droit de la presse pour l’insérer dans le code pénal au sein de la définition du terrorisme, il y a une relation de causalité directe qui est faite entre un discours et des actes. Considérer qu’un contenu glorifiant le terrorisme est du terrorisme est dangereux car la frontière entre opinion et apologie, information et propagande, est très floue.

Que penser du blocage des sites Internet ?
Le projet de loi veut autoriser les services de police à demander aux fournisseurs d’accès internet de bloquer l’accès à certains sites ou contenus sur le web, pour empêcher les internautes résidents en France d’accéder à des contenus qui feraient l’apologie du terrorisme.

Techniquement, les techniques de blocage sont connues pour être :
- contournables très facilement, par n’importe quel internaute y compris sans connaissances techniques
- en général difficiles à mettre en œuvre sans risque de surblocage

Les spécialistes savent et disent tous que le blocage de contenus est une très mauvaise réponse. Les FAI sont très réticents à le mettre en œuvre. Pour bloquer efficacement l’accès aux contenus sur le web et sans surblocage, il faudrait mettre en œuvre des techniques de surveillance massive des connexions des internautes.
(…) Le deuxième élément important concernant le blocage des sites ou contenus Internet est qu’il est fait par une autorité administrative (policière) sans intervention préalable du juge judiciaire. La censure de la liberté d’information peut-elle être décidée dans l’opacité par des autorités policières sans procédure judiciaire ? (…) il n’y a pas de procédure contradictoire, où l’on pourrait se défendre avant la censure.

De l’aveu-même des experts, les techniques de blocage de sites internet sont impuissantes pour atteindre l’objectif officiel, les grands méchants islamistes. En revanche, nous sommes tou-te-s susceptibles d’être visé-e-s par des mesures intrusives et répressives pour peu que nous ayons consulté un site « suspect ». Agiter l’épouvantail de l’islamisme en Syrie ou en Irak permet ainsi à l’Etat Français de donner un tour de vis sécuritaire qui affecte tout particulièrement internet et les diverses formes de militantisme radical.

P.-S.

La présentation détaillée point par point est à lire sur le site de la Quadrature du Net.