Jeudi 4 décembre à 20h30 à
Dar Lamifa, 27 rue d’Aubagne, 13006 Marseille
Entrée à prix libre
En mars 2013, Lisa Klemenz et Leslie Villiaume vont au Caire pour tourner le documentaire Graffiti Baladi. Leur but était d’aller à la rencontre de personnalités parmi toutes celles qui ont fait la révolution en Égypte.
L’axe original qu’elles ont choisi est d’explorer par la voie du street art les revendications et les souffrances du peuple égyptien qui est descendu dans la rue. Leur périple a été jalonné de rencontres marquantes qu’elles ont mis en scène dans leur film. Mais rapidement a émergé l’idée d’un livre dont les auteurs seraient deux figures féminines de la Révolution égyptienne, Heba Mahfouz et Rana Hassanein, et un photographe, Beshoy Fayez, qui a su capter dès le premier instant les œuvres qui ont peu à peu occupé les murs des villes égyptiennes, manifestations du cœur et de l’esprit, art politique et éphémère dont beaucoup ont risqué leur vie pour l’exprimer. Continuer la lecture











On ne peut comprendre la situation actuelle en Irak sans revenir sur ses origines. De 1980 à 1988, un million de victimes tombaient dans la guerre opposant l’Irak et l’Iran. Ce carnage n’aurait pas été possible si Saddam Hussein et son régime n’avaient bénéficié du soutien massif des monarchies arabes du Golfe et des grandes puissances occidentales, dont nous savons maintenant qu’elles armaient également, plus discrètement, l’Iran. Ces puissances présentaient alors l’Irak comme le camp de « la laïcité et de la modernité », face à la « barbarie religieuse » du régime iranien. Mais pour les besoins de cette guerre, les deux régimes réactivaient en fait des antagonismes religieux anciens, opposant chiites et sunnites, que le développement de la société, notamment irakienne, avait résorbé. Les deux régimes faisaient ég alement mine de soutenir les minorités linguistiques ou nationales opprimées par leur voisin, tout en continuant à opprimer celles qui étaient sur leur sol . 
