! Collectif de soutien !

Réunion de soutien aux inculpé.es du carnaval

vendredi 18 avril à partir de 18h
au local de Mille Bâbords, 61 rue Consolat, 13001

Le collectif de soutien aux inculpé.e.s du carnaval tiendra une réunion concernant l’organisation du soutien, concerts, loto, bouffes; projections ect …(Et Si vous avez des supers trucs à filer pour le grand loto de soutien, zêtes les bienvenu.e.s !!!)
ET AUSSI une discussion sur les politiques de rénovation, la répression des habitant.e.s des quartiers à nettoyer, etc…

Le collectif de soutien aux inculpé.e.s du carnaval

Des portiques aux parloirs : Christine en procès à la Cour d’Appel de Lyon

Suite à une altercation avec les matons en se rendant à un parloir à la taule de Corbas, Christine passe devant la Cour d’Appel de Lyon le lundi 14 avril à 13h30. Elle y comparaît notamment pour refus de prélèvement ADN, outrage, rébellion et évasion de garde à vue.

Le 8 novem­bre 2012, Christine se rend à la Maison d’arrêt de Corbas pour rendre visite à un proche incar­céré. À l’entrée, elle passe sous le por­ti­que détec­teur de métaux qui ne détecte rien, mais les matons lui deman­dent pour­tant d’enle­ver sa veste. Elle refuse, consi­dé­rant que « les famil­les n’ont pas à se désha­biller sur ordre, il suffit qu’on ne fasse pas sonner le por­ti­que ! » La direc­tion arrive et approuve la démar­che de ses matons. Christine conti­nue de contes­ter cette mesure. Trois gen­dar­mes sont alors appe­lés à la res­cousse et l’embar­quent pour outrage. Elle ne les suit pas volon­tiers : rébel­lion. Elle est alors placée en garde à vue. Là, la porte de sa cel­lule ferme mal. Elle en sort. Quand les flics revien­nent quel­ques heures après, elle n’est pas partie bien loin, elle fume une ciga­rette sur le parvis : évasion. Le len­de­main elle est escor­tée par le GIGN en taule pour y purger une vieille peine et y atten­dre aussi le procès.
Le 13 février 2013, Christine était jugée pour cette affaire au Tribunal Correctionnel de Lyon. Reconnaissant la nul­lité de la garde-à-vue sur de mul­ti­ples erreurs de pro­cé­dure, le tri­bu­nal l’a alors condam­née à 4 mois de prison ferme. Dans la foulée, le par­quet fai­sait appel, mécontent de cette peine selon lui trop clé­mente.
Ce n’est pas la pre­mière fois que Christine est pour­sui­vie pour avoir dénoncé les condi­tions dans les­quel­les se dérou­lent les accès aux par­loirs pour les famil­les : fouilles arbi­trai­res, délais d’attente avant et après les par­loirs, salles d’attente exi­guës pour de nom­breu­ses famil­les, par­loirs repor­tés voire annu­lés après sou­vent des heures de route pour s’y rendre… Pour les pro­ches de déte­nus aussi, la prison est syno­nyme d’humi­lia­tions et d’arbi­traire. Autant de rai­sons d’ouvrir sa gueule, et autant de rai­sons pour l’Administration Pénitentiaire (AP) de jouer la carte du chan­tage en fai­sant sauter les permis de visite ou en envoyant les flics lors­que ce chan­tage ne fonc­tionne plus.
Depuis, Christine est tou­jours incar­cé­rée. Elle est aujourd’hui au Centre de Détention de Rennes et y purge plu­sieurs peines de prison ferme accu­mu­lées ces der­niè­res années suite à de mul­ti­ples insou­mis­sions à l’auto­rité de dif­fé­ren­tes ins­ti­tu­tions (flics, admi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire, ins­ti­tu­tion psy­chia­tri­que…). Institutions qui, jour après jour, s’attel­lent à défen­dre les fron­tiè­res de la paix sociale en broyant ceux qui s’aven­tu­re­raient hors de celles-ci.
Depuis un an et demi, c’est donc en tant que déte­nue que Christine a à faire à l’Administration Pénitentiaire. Et dans ce cadre-là, quand elle, comme d’autres, refu­sent de cour­ber l’échine, la réponse est toute tracée : mena­ces, vio­len­ces, mitard, iso­le­ment, peines de prison sup­plé­men­tai­res. En 17 mois de déten­tion, Christine en est à son sixième trans­fert dis­ci­pli­naire, sa sep­tième taule, plus de 200 jours au mitard et 70 jours en quar­tiers d’iso­le­ment. À plu­sieurs repri­ses, des matons ont porté plainte contre elle après l’avoir cognée et ont obtenu des dom­ma­ges et inté­rêts en plus de ral­lon­ger sa peine de plu­sieurs mois fermes. (Voir ici et ici les der­niers événements.)
Parce que le rap­port dans lequel Christine se débat n’est pas un rap­port indi­vi­duel entre elle et les ins­ti­tu­tions mais bien un rap­port social fait d’exploi­ta­tion et de domi­na­tion que nous subis­sons tous quo­ti­dien­ne­ment, parce que ces même ins­ti­tu­tions met­tent tout en place pour nous main­te­nir divi­sés et isolés, parce que, dans un tri­bu­nal ou dans une taule, un peu de soli­da­rité peut redon­ner du cou­rage ou appuyer un rap­port de force trop sou­vent en notre défa­veur, Soyons nombreux à soutenir Christine face à la Justice et l’isolement carcéral. RDV lundi 14 avril à 12h30 devant la Cour d’Appel de Lyon (Quai Romain Rolland, face à la Passerelle du Palais de Justice, Lyon 5e).
D’ici là et après, pour lui écrire, voici son adresse à Rennes :
Christine RIBAILLY, écrou 7993, CP-CD de Rennes, 18 bis rue de Châtillon, 35000 RENNES

rebellyon

Comme un chien enragé

Pour écrire un texte comme celui-ci, je suis bien obligé de partir de ma propre expérience, de partir du particulier pour discuter de l’universel.
Je suis actuellement incarcéré en détention préventive à la prison de la Santé, à Paris.
J’espère ici réussir à donner un bon aperçu de cette vie de chien, une plongée en apnée dans l’univers carcéral.
Je suis pour la destruction totale de tous les lieux d’enfermement quels qu’ils soient, et avant mon incarcération, je participais déjà aux luttes anti-carcérales et avais donc développé un certain intérêt pour la condition du prisonnier, et pourtant la prison telle que je la vis aujourd’hui est assez éloignée de la façon dont je pouvais me la représenter concrètement vue de l’extérieur.Ce texte tend donc à s’inscrire dans la modeste perspective de faire visiter cette taule, sans compromis et à titre de contre-information, à tous ceux que cela intéresse, mais surtout pour tous ceux qui luttent contre la taule et pour qui, une meilleure connaissance de ce qu’est réellement la prison ne pourra qu’aider à mieux la combattre et à comprendre les mécanismes qui s’y jouent.

Lire la suite (en français et en grec) ou la télécharger en format PDF brochure ici. Version audio ici.

P.-S: Plusieurs présentations et discussions autour du contenu de cette lettre anonyme ont eu lieu, si vous souhaitez en organiser une dans votre lieu, contact:  non-fides@riseup.net

Paris-Luttes.info

Un détenu s’évade en simulant une crise d’épilepsie

Un détenu s’est enfui, hier après-midi, d’une voiture de gendarmerie qui le ramenait de Tarascon, où il venait d’être présenté à un juge, à la maison d’arrêt de Toulon-La Farlède. L’individu avait simulé une crise d’épilepsie et s’était échappé menotté tandis que les gendarmes s’étaient arrêtés devant une pharmacie.

La provence

Sur les toits

Projection par l’ABC Marseille du film documentaire Sur les toits, mardi 8 AVRIL, 19H30 à la marmitte (38 cours Gouffé 13006 MARSEILLE).

La projection sera suivie d’une discussion avec le réalisateur. Infokiosque en embuscade. Bière, jus et grignotage sur place. Il y aura également une présentation du *guide d’autodéfense juridique* récemment mis à jour. Bière, jus et grignotage sur place.

*L’argent récolté ira en soutien aux carnavaliers de la Paine*

Affiche 8 avril A4_final (72dpi)

Le carnaval n’est pas fini

Comme chaque année, le carnaval de la Plaine et de Noailles a défilé au son des fanfares, sous les jets de farine et d’œufs. Comme le veut la tradition carnavalesque, le Caramentran, cette année un char-bateau à l’effigie de l’Hôtel-Dieu devenu un hôtel 4 étoiles, est jugé puis brûlé à la fin de la fête. Le char rappelait cette année les croisiéristes à venir, la culture du fric et des flics.

Depuis quelques années, un nombre impressionnant d’individus déguisés en poulets « accompagne » le cortège. Un carnaval parallèle dont la vocation est plus de tendre l’ambiance que de protéger les passant-es… À Noailles déjà, ils ont donné un aperçu de la raison de leur présence, en arrêtant l’un des participants pour avoir taché d’œuf un flic en civil. Lorsque le Caramentran a été brûlé, les flics ont décidé de mettre fin à la fête en envoyant les pompiers éteindre le feu.

Les carnavalier-e-s ont refusé l’intervention des pompiers pour que la fête puisse continuer, comme d’habitude, jusqu’à ce que le feu s’éteigne de lui-même. Les CRS ont alors chargé à coups de matraques, bombes au poivre et lacrymos toutes les personnes présentes, qui ont riposté. C’est l’occasion qu’a saisie la BAC pour arrêter deux autres personnes. Le cortège s’est alors déplacé en musique jusqu’au commissariat de Noailles. Le carrefour Canebière-Cours Lieutaud a été bloqué, pour demander la libération des personnes arrêtées.

Deux heures de blocage et cinq autres ont été embarquées. Comme le montre une vidéo postée sur le site de la Provence l’une d’elle a été battue durant l’arrestation. Sept des huit personnes sont passées en comparution immédiate. Celui qui l’a refusé a été placé en détention préventive. Les peines sont lourdes : de 6 mois de sursis à 2 mois fermes avec en plus 8 mois de sursis. Au total quatre d’entre eux ont été transférés aux Baumettes immédiatement après le procès.

Le message est clair : dans les rues de Marseille, il faut circuler. Ne pas se réunir, ne pas traîner, ne pas manifester sans y être autorisé. Comme dans toutes les villes l’étau se resserre… Pendant qu’au MUCEM, on met le carnaval en vitrine, EUROMED rase nos quartiers, les loyers augmentent, les caméras se multiplient. Marseille lave toujours plus blanc.

Chaque fois que les espaces de la ville sont appropriés hors du cadre institutionnel (fête de rue ou de quartier, victoire sportive, luttes d’habitants), la seule réponse : des coups de matraque, des lacrymos… pour transformer la ville au service des riches.

La violence n’est pas le fait des carnavalier-e-s, ni des gamin-e-s des quartiers, contrairement à ce qu’en disent les journalistes. Elle est le fait de la police.

Solidarité avec les personnes inculpées !

Des carnavaliers

 

Le Carnaval n’est pas fini…

Quatre personnes  sont aujourd’hui incarcérés aux Baumettes. Des procès sont encore à venir… Un collectif de soutien s’est mis en place. Ce collectif est ouvert à toute personne qui désir y participer. Nous proposons une réunion hebdomadaire les vendredi à 18h dans différents lieux. La prochaine assemblée du collectif de soutien aura lieu vendredi 4 avril à 17h à la Marmitte (38 cours Gouffé).

 

Des évènements de soutien sont déjà programmés :

– Samedi 29 mars à 20h à la Marmitte (38 cours Gouffé)

Cabaret de soutien aux inculpés du carnaval

chansons, pestacles, etc…

– Dimanche 6 avril à 17h à la Plaine (place Jean Jaures)

Bouffe de rue, Carnaval’s projections et Concert de soutien

D’autres évènements sont en cours de programmation. Bien sûr, toute initiative est la bienvenue !

Par ailleurs, la Caisse d’Auto-défense Phocéenne (la CAP) se propose de centraliser l’argent collecté pour les inculpés. Le principe de cette caisse est de s’organiser juridiquement et financièrement pour lutter contre la répression et briser collectivement l’isolement. Cette caisse fonctionne depuis quelques temps déjà et apporte régulièrement son soutien à des personnes confrontées à la répression (http://mars.noblogs.org/post/2014/03/29/la-caisse-dautodefense-phoceenne-kest-ce-que-cest/) . Pour ne pas tout mélanger, la CAP se propose de gérer séparément le soutien financier aux inculpés du carnaval et les autres affaires en cours. Un point thune sera fait à chaque réunion par un membre de la CAP. Par soucis de facilité, la CAP n’a pas de compte en banque. Pour contribuer au soutien financier des inculpés du carnaval, il faut donc contacter par mail lacap@riseup.net ou le collectif de soutien des inculpés du carnaval carnavaltouslesjours@riseup.net

La prochaine assemblée du collectif de soutien aura lieu vendredi 4 avril à 17h à la Marmitte (38 cours Gouffé)

Contact : carnavaltouslesjours@riseup.net

Pour envoyer des sous : lacap@riseup.net

la Caisse d’Autodéfense Phocéenne : k’est-ce que c’est?

Nous sommes à l’heure de l’incarcération de masse, du fichage systématique et de la justice expéditive. La férocité policière (pléonasme!) ne cesse de s’imposer, partout où le pouvoir politique et économique éprouve la nécessité de lui lâcher la bride. Ici comme ailleurs, ce sont les plus démuni-e-s et celles et ceux qui ne courbent pas l’échine qui sont les plus touché-e-s. Face à la répression, on se sent souvent seul-e-s et désemparé-e-s. Un tableau bien noir de la situation qui ne doit pas nous faire oublier que nous pouvons nous organiser et lutter.
Le principe de cette caisse de solidarité n’est pas uniquement d’apporter un soutien financier aux personnes confrontées à la répression mais de briser collectivement l’isolement.
Il s’agit de se préparer et de s’organiser en amont de la répression. C’est à dire de se rassembler pour partager les ficelles juridiques qui permettent de s’en sortir au mieux, de trouver des avocats et les fonds nécessaires. La caisse de solidarité est donc un outil de lutte qui se veut à la portée de celles et ceux qui ont affaire à la police et à la justice à Marseille et dans sa région. Rencontrons-nous.Contact : lacap@riseup.net

COPEL, tunnels et autres apports de groupes autonomes

« La taule était juste sur l’allée Petxina, dans le vieil édifice qu’on aperçoit : La prison Modelo, ok ? Il y avait aussi des émeutes, les gens qui s’y intéressaient et l’entendaient accourraient immédiatement. La tactique la plus utilisée était de grimper sur les toits pour y déployer une banderole, et foutre le feu à la taule, ce qui était joli à voir. Ça pour ceux de l’intérieur. Dans les rues autour de la prison, il y avait de temps en temps des affrontements avec les flics qui à l’époque chargeaient directement. On élevait des barricades, par exemple de pneus enflammés. Bon, voilà en quelque sorte l’ébauche des événements dont on est supposé causer. À partir de là, il vaut mieux que vous posiez des questions. »

Télécharger COPEL, tunnels et autres apports de groupes autonomes
http://tumult.noblogs.org

Christine, combats en détention et répression… énième épisode

Depuis son incarcération en novembre 2012, Christine proteste régulièrement contre l’arbitraire de la pénitentiaire et pour l’application des droits (théoriques !) des prisonniers et prisonnières. Ce qui lui vaut un enchaînement de conflits avec les surveillants et l’AP, de CRI (compte-rendus d’incidents), placements au mitard et au quartier d’isolement, transferts disciplinaires, et quelques procès… Tout ceci durcit et rallonge sa peine. L’Envolée et divers sites internet relaient ce qu’elle relate dans ses lettres*. Dès son arrivée au centre de détention de Réau, mi-octobre 2013, elle a refusé de prendre la carte de circulation nécessaire aux passages des multiples sas de sécurité en détention, ce qui lui a valu d’être directement placée en régime « portes fermées ». Le 5 mars, elle est passée en procès au TGI de Melun, accusée d’avoir mordu un surveillant au cours d’une prise de bec pour la réouverture de la « salle de convivialité » (voir lettre et compte-rendu ci-dessous). Elle re-passera bientôt devant le tribunal de Lyon, qui l’avait condamnée en février 2013 à trois mois de prison ferme pour 7 délits, dont : « refus de prélèvement ADN », « outrage et rebellion », « évasion » de garde à vue… Le parquet, souhaitant une peine plus lourde, avait fait appel. L’audience aura lieu à la cour d’appel de Lyon le 14 avril à 13h30, et la présence d’un public solidaire sera la bienvenue. Christine a été transférée à nouveau fin janvier 2014, elle est à l’heure actuelle au centre pénitentiaire pour femmes de Rennes.
Son adresse : Christine Ribailly écrou 7993,CPF de Rennes, 18 bis rue de Châtillon, 35031 RENNES Cedex
Bref compte-rendu du procès du 5 mars au TGI de Melun : Christine était accusée d’avoir mordu le surveillant Ha-o-kwi. Quelques personnes étaient venues la soutenir. Le procureur et les parties civiles réclamaient la peine plancher de un an pour récidive, et un dédommagement de 500euros pour le doigt du surveillant, insistant sur la nécessité de punir sévèrement cette détenue récalcitrante qui selon eux menaçaient la détention. Son avocat, Benoît David, de l’association Ban Public (voir http://prison.eu.org/), a tout d’abord plaidé la relaxe pour divers vices de procédures. Il a aussi insisté sur le fait que Christine ait été tabassée suite à la prise de bec avec Ha-O-kwi, qui curieusement n’a porté plainte que trois semaines plus tard… quand les images de vidéo-surveillance n’étaient plus visionnables ! Christine a terminé en parlant de la prison : « Je n’ai jamais avoué à ma grand mère que j’étais en prison, elle n’arrêtait pas de demander quand je viendrais la voir. Elle est morte avant que je sorte de prison. Voilà ce que c’est la prison. Je me demande en quoi cela protège votre société ? » Christine et son avocat ont eu la « bonne » surprise de ne la voir condamnée « que » à un mois de prison supplémentaire et 200euros d’amende. Une peine qui reste lourde, même si on s’attendait à pire, connaissant les habitudes de la justice dans ce genre d’affaires.
A suivre…
*Un des épisodes précédents est relaté ici : http://rebellyon.info/?Delibere-d-Arras-et-d-autres et une autre lettre de Réau est lisible ici : http://rebellyon.info/?Resistance-a-la-taule-de-Reau-un
Lettre de Christine au sujet des évènements survenus à Réau :
« CD de Rennes, jeudi 6 février 2014 Au Centre de Détention Femmes de Réau, les filles qui n’ont plus le droit au « régime de responsabilité »1 (donc que l’AP maintient en irresponsabilité avec la complicité de l’UCSA) ont quand même la possibilité de faire les deux premières heures de promenade de l’après-midi au chaud. Ils appellent ça « la salle de convivialité » et on peut y avoir accès à quelques jeux de société. Le 2 décembre, j’y étais juste avec Kaoutar (qui cartonne au scrabble!). Dans le couloir on a entendu du grabuge car une fille voulait y venir alors que la matonnerie le lui refusait (depuis, selon son souhait, elle a été transférée, elle devrait même être dehors à l’heure qu’il est). Le 3 décembre, on n’a pas eu accès à cette salle car elle sert aussi de vestiaire quand il y a des arrivantes. Et le 4 au matin, une affiche la déclarait fermée, sans explication et sur ordre de la direction. J’ai demandé aux surveillantes puis aux gradés pourquoi, aucun n’a voulu me répondre, tant il était évident que c’était juste une crise d’autorité injustifiée. Je suis alors allée demander à l’officier, dans son bureau. Il a encore forcé la dose sur l’autoritarisme et le mépris, m’envoyant, grâce à un CRI mensonger, au mitard pour 18 jours. Au prétoire du 6, la directrice a dit qu’elle ré-ouvrirait la salle « dans une semaine ». Mais quand je suis sortie du QD le 21 décembre, la salle était toujours fermée, sans plus de raison. On en a parlé en salle de muscu avec les filles du RDC et on a décidé de demander la ré-ouverture mais aussi une ouverture exceptionnelle le 1er janvier à midi « pour commencer l’année sous le signe de la bonne camaraderie », selon les termes de notre courrier signé par 11 d’entre nous (sur 13 au rez-de-chaussée!). Les chefs ont eu cette lettre collective le 24 au soir. Le vendredi 27, on n’avait toujours pas de réponse. J’ai insisté auprès des chefs qui m’ont refusé une audience mais ont pris 5 filles à part pour leur dire « Ne suivez pas Ribailly dans ses conneries. On peut très bien vous mettre un CRI car les pétitions sont interdites. C’est nous, et nous seuls, qui décidons si la salle sera ré-ouverte et quand ». Elles sont rentrées à fond dans la menace et m’ont dit qu’elles feraient rien qui risquerait de déplaire à la pénit’. Moi, j’ai chopé la directrice dans le couloir dès que j’ai pu, c’est à dire le lundi 30. Elle m’a dit, une fois qu’elle a compris que je lui collerai aux basques jusqu’à avoir une réponse, que la salle serait ré-ouverte le lundi 6 (c’est à dire à la fin des vacances scolaires, quand les activités reprendrons, logique,…) et qu’ils allaient décider en équipe pour l’ouverture de mercredi, qu’on en serait informées le lendemain en fin d’AM. Donc le mardi 31, à 15h, juste à la sortie du gymnase, je suis appelée au bureau des chefs. Il y avait 2 bricards, Ho-a-Kwie et Borde, une nouvelle. Il m’a dit : « Je t’ai appelé pour te donner la réponse pour la salle demain ». J’étais convaincue que c’était refusé et j’ai dit : « pourquoi juste moi ? On est 11 à l’avoir signé cette lettre, il y a une semaine ! » Il a essayé d’expliquer que j’étais la seule à avoir mis une affiche (c’est vrai et ça m’a valu un CRI de plus, à mettre sur la pile), à avoir alpagué la dirlo, donc que j’étais la porte-parole. J’ai refusé ce terme et il m’a dit qu’il préviendrait chacune des filles individuellement. Après, ils m’ont passé des documents administratifs, en partie périmés que j’ai bâclé, et je suis partie. Une dizaine de minutes plus tard, j’étais de retour, un peu calmée et j’ai demandé un imprimé pour répondre aux papiers que j’avais jetés. Et (et c’est juste à ce moment-là que j’ai eu tort car je savais qu’ Ha-o-kwie est un sale menteur), avant de partir, je me suis retournée vers lui : – Tu préviens les filles une par une, hein ? Parce que depuis 10 min, tu n’as rien fait, alors que la moitié sont à la biblio où tu pourrais nous parler à toutes en même temps. – Je fais ce que je veux ! – Non, foutu psychopathe, tu ne fais pas ce que tu veux ! Tu as pris un engagement, tu le tiens ! Si t’as un problème avec la « toute puissance », vas donc voir le psychiatre que vous m’avez balancé dans les pattes alors que je réclamais la radio au mitard ! – Tu t’en vas de ce bureau ! – Et pourquoi ? Pour te laisser le temps de rédiger un CRI pour l’affiche, alors que tu dois nous répondre ? – J’ai dis que je te répondrais. Je le ferai si je veux, c’est ça la liberté d’expression ! – Sale menteur ! Vous passez votre temps à ça : mentir et menacer. Comme quand vous avez dit aux filles de se méfier de moi… – On sait bien que c’est toi qui a écrit cette lettre. Et il n’y a que toi qui fait chier… – Quoi ? J’ai pas écrit cette lettre ! Je l’ai rédigée, c’est tout ! On est 11 à l’avoir signée ! – Ouais, t’as même fait signer les filles qui savent pas écrire ! – Qu’est ce que tu dis là ? C’est vous qui menacez les filles, pas moi ! Y a des filles qui t’ont dit qu’elles avaient signé alors qu’elles ne voulaient pas manger ensemble, peut être ? – On m’a dit que tu leur faisais peur… Là, ça a été trop ! J’ai fait un pas en avant, bien vif, dans sa direction, mais sans le toucher. Borde et deux matonnes qui s’étaient approchées à cause du bruit de l’engueulade, m’ont saisie par le bras, lui a bondi de son siège, effrayé. Je n’ai pas bougé, j’ai juste ricané : « C’est toi qu’a peur, minable menteur ! ». Alors qu’elles étaient trois à me tenir sans que je me débatte, il a pointé son index sur moi pour me menacer : « c’est une agression sur personne ! Tu vas manger ! ». Je l’ai laissé délirer trente secondes puis, lassée, j’ai fait mine de le lui happer le doigt. Je sais que je n’ai pas serré les dents, mais il est aussi douillet que lâche et l’alarme a été lancée. Ils m’ont foutue au sol et menottée dans le dos pendant que ce [biiiiip] m’envoyait des coups de poing au visage. Au mitard, ils m’ont arraché mon survêt’ (avec lacet) et m’ont laissée à poil et menottée pendant près d’une heure. Je n’ai eu l’ensemble de mes affaires que 36h plus tard. Je n’ai vu le toubib que 72h après, c’est à dire après le prétoire qui a eu lieu le 2 janvier. Le prétoire a été dégueulasse. Il y avait un vice de procédure énorme (je n’ai pas eu le dossier 24h avant ) mais mon commis d’office était minable. Il n’y avait pas non plus les images de la caméra qui donne sur le bureau des chefs et qui devaient montrer les coups de poing au visage (confirmés par le certificat médical, 3 jours après). Il n’y a même pas le Compte Rendu Professionnel (CRP) d’une matonne qui dit que j’ai crié au chinois « c’est toi qui a peur ! » et qu’elles me tenaient quand je l’ai « mordu », mais la dirlo n’en a pas tenu compte. Il n’y avait aucun certificat médical constatant cette « grave blessure » que je lui avais infligé. Bref, sans originalité, j’ai pris 30 jours avec une promesse de dépôt de plainte et de transfert disciplinaire à la clef. Le lendemain, le mitard étant très proche de la cour du RDC, les filles m’ont saluée et m’ont dit qu’on leur avait proposé à 11h d’aller à la salle de convivialité. À sept, elles ont partagé le sac que j’avais préparé pour ça (soda, gâteaux, bonbons, saucisson). Elles n’y sont pas restées à midi parce que c’est interdit d’y fumer. Depuis, je ne les ai pas ré-entendues dans la cour mais l’aumônière m’a dit qu’elles me saluaient bien. Une autre bonne nouvelle : mercredi, bien sûr, quand j’ai pu aller en promenade, j’ai dit : « je rentrerai quand il y aura un transistor ». Ils sont venus, comme d’habitude, avec casques et boucliers. Jeudi, ils m’ont laissée en promenade de 11h à 14h30 ! Mais quand je suis rentrée en cellule, en plus de la gamelle froide, il y avait un petit poste de radio FM. On ne capte que Radio Autoroute, ce qui n’a rien d’exaltant, mais c’est quand même une victoire. Ma voisine de QD qui était là depuis 12 jours, a eu aussi le sien. Elle n’a pas compris l’ironie quand j’ai lancé « El pueblo unido jamás será vencido » en guise de chant de victoire. […] Les 30 jours sont passés, lentement bien sûr, mais sans trop de provo, à part le refus de courrier interne, commun à tout le CPSF (Centre Pénitencier Sud Francilien), de leur part. J’avais la radio et j’ai eu un parloir de 2h30 avec ma mère. J’appréciais les visites des aumônières ou autre pour le break, pour voir des gens sans uniforme. J’attendais aussi la GAV. Elle n’a eu lieu que le 28, à la toute fin. Contrairement aux gendarmes de Bapaume, les flics de Moissy on été bien cons durant la GAV, singeant la paranoïa des matons, même après 2 heures d’audition. J’ai appris, quand j’ai pu lire le dossier avec l’avocat de la comparution immédiate, que ce pauvre maton violenté, qui a récupéré 1 jour d’ITT (alors qu’il était au boulot le lendemain), n’a été déposer plainte au comico de Moissy Cramayel que le 22. Au tribunal, à 20h30, j’ai refusé d’être jugée sans un avocat correct et avec plein de pièces manquantes (notamment le témoignage de la matonne du 31 décembre, mon certificat médical du 3 janvier et les images de la caméra de la coursive). Bref, je repasse le 5 mars à 13h30 au TGI de Melun et Ha-o-Kwi sera partie civile (pour avoir un 13ème mois). Le lendemain, j’étais, après 30 jours de QD, transférée à Rennes. Là, je suis au quartier arrivante du CD. L’architecture ici est très différente des prisons Bouygues. Il y a moins de caméras et pas de sas. Les matons ne sont pas cachés dans leurs aquariums à déclencher des portes à distance. Donc ils sont moins paranos, donc ils sont moins dangereux, donc ça va mieux. Bon, je ne me fais quand même pas d’illusion, j’attends de voir où se niche leur perversité… en profitant de l’herbe dans la cour de promenade et en retournant au sport. »

Sortie de l’Envolée n°38

COUV finalAlors quoi ?

Dire à un être humain qu’il va rester en prison toute sa vie est une chose ; le lui faire accepter en est une autre.
Christophe Khider et Philippe Lalouel ont récemment dit à l’issue de leur procès que les peines auxquelles ils venaient d’être condamnés étaient inacceptables et qu’ils ne les feraient pas ; même pas en cauchemar. Certes, dans un éclair de lucidité, des médias, des politiques et certains ­intellectuels ont applaudi la libération de Philippe El Shennawy, âgé de 58 ans, après trente-huit ans de prison ! Mais après quels combats ­a-t-il été libéré, et à quel prix ? À sa sortie, il dénonce « une ­liberté au rabais » : deux ans de bracelet électronique, dix-huit de conditionnelle, c’est la prison ­dehors ! Et au moindre pet de travers, il retournera derrière les barreaux. Il évoque les milliers d’autres qui attendent la fin d’une peine infinie, empêtrés dans le calcul d’hypothétiques remises de peine, dans les conditionnelles et les périodes de sûreté… sans compter l’administration pénitentiaire qui les cache­tonne pour les faire ­végéter dans l’insupportable et le dénuement.
Nous répétons que l’abolition de la peine de mort en 1981 a abouti, logiquement, à un allongement interminable des peines. Depuis, le code pénal n’a cessé de s’alourdir et les lois sécuritaires s’accumulent. Le droit arrive au bout de l’impasse dans laquelle il s’est engouffré. Ceux qui avaient été condamnés à l’époque à des peines de vingt-cinq ou trente ans les purgent encore aujourd’hui, et ils sont rejoints tous les jours par de nouveaux condamnés jusqu’à la mort. Comment faire exécuter ces peines  ? Comment faire pour que des hommes et des femmes à qui on refuse tout avenir se tiennent tranquilles ? L’État a sa réponse : il construit et expérimente deux nouvelles prisons ultra-sécuritaires. Celle de Vendin-le-Vieil n’est pas encore inaugurée que ça pète déjà à Condé-sur-Sarthe, ouverte il y a dix mois. Alors quoi  ?
Déjà en 1985, les émeutes de Fleury, Saint-Maur, ­Ensisheim dénonçaient toutes le mécanisme des peines de sûreté et l’allongement des peines. Les prisonniers avaient compris que l’abolition était une supercherie. Ils ont à peine été entendus.
En 2001, quand Badinter organise lui-même la commémoration de l’abolition, de nombreux prisonniers longues peines en sont déjà à vingt ans d’incarcération. À cette occasion, certains font sortir de plusieurs centrales des vidéos, des textes, des cartes postales, des affiches… pour dire haut et fort que la prison n’a jamais autant tué depuis la fin de la seconde guerre mondiale, que les peines sont de plus en plus longues et les libérations conditionnelles de plus en plus rares.
Toujours pas entendus.
En 2006, dix prisonniers de la centrale de Clairvaux rédigent un appel dans lequel ils demandent le rétablissement de la guillotine pour eux-mêmes, pour en finir avec l’hypocrisie du système ­judiciaire et carcéral. Ignorés.
En 2014, Taubira, ministre des tribunaux et des prisons, prépare sa réforme pénale qui n’améliore en rien le sort des personnes sous main de justice. Certains commencent à réaliser que tout espoir est vain, car les condamnations délirantes des cours d’assises assassines, eh bien, il va falloir les endurer jusqu’au bout. Les plus longues peines ont pour seule perspective une sortie vers 65-70 ans, voire au-delà…
C’est pas pour rien que des révoltes individuelles et collectives se multiplient depuis quelques mois. Il faudra bien que les prisonniers longues peines finissent par se faire entendre, pour eux et pour tous les prisonniers, parce que l’allongement infini des peines nous concerne tous. Comment y parvenir ? Comment briser enfin l’isolement ? Comment les prisonniers peuvent-ils s’organiser pour porter et assumer des revendications collectives ? Comment faire en sorte qu’elles soient entendues ? À l’extérieur, quel écho ­saurons-nous leur donner ?

L’envolée

Editorial et sommaire du numéro 38 du journal l’envolée, février 2014

Alors quoi ?

Dire à un être humain qu’il va rester en prison toute sa vie est une chose ; le lui faire accepter en est une autre.

Christophe Khider et Philippe Lalouel ont récemment dit à l’issue de leur procès que les peines auxquelles ils venaient d’être condamnés étaient inacceptables et qu’ils ne les feraient pas ; même pas en cauchemar. Certes, dans un éclair de lucidité, des médias, des politiques et certains ­intellectuels ont applaudi la libération de Philippe El Shennawy, âgé de 58 ans, après trente-huit ans de prison ! Mais après quels combats ­a-t-il été libéré, et à quel prix ? À sa sortie, il dénonce « une ­liberté au rabais » : deux ans de bracelet électronique, dix-huit de conditionnelle, c’est la prison ­dehors ! Et au moindre pet de travers, il retournera derrière les barreaux. Il évoque les milliers d’autres qui attendent la fin d’une peine infinie, empêtrés dans le calcul d’hypothétiques remises de peine, dans les conditionnelles et les périodes de sûreté… sans compter l’administration pénitentiaire qui les cache­tonne pour les faire ­végéter dans l’insupportable et le dénuement.

Nous répétons que l’abolition de la peine de mort en 1981 a abouti, logiquement, à un allongement interminable des peines. Depuis, le code pénal n’a cessé de s’alourdir et les lois sécuritaires s’accumulent. Le droit arrive au bout de l’impasse dans laquelle il s’est engouffré. Ceux qui avaient été condamnés à l’époque à des peines de vingt-cinq ou trente ans les purgent encore aujourd’hui, et ils sont rejoints tous les jours par de nouveaux condamnés jusqu’à la mort. Comment faire exécuter ces peines  ? Comment faire pour que des hommes et des femmes à qui on refuse tout avenir se tiennent tranquilles ? L’État a sa réponse : il construit et expérimente deux nouvelles prisons ultra-sécuritaires. Celle de Vendin-le-Vieil n’est pas encore inaugurée que ça pète déjà à Condé-sur-Sarthe, ouverte il y a dix mois. Alors quoi  ?

Déjà en 1985, les émeutes de Fleury, Saint-Maur, ­Ensisheim dénonçaient toutes le mécanisme des peines de sûreté et l’allongement des peines. Les prisonniers avaient compris que l’abolition était une supercherie. Ils ont à peine été entendus.

En 2001, quand Badinter organise lui-même la commémoration de l’abolition, de nombreux prisonniers longues peines en sont déjà à vingt ans d’incarcération. À cette occasion, certains font sortir de plusieurs centrales des vidéos, des textes, des cartes postales, des affiches… pour dire haut et fort que la prison n’a jamais autant tué depuis la fin de la seconde guerre mondiale, que les peines sont de plus en plus longues et les libérations conditionnelles de plus en plus rares.

Toujours pas entendus.

En 2006, dix prisonniers de la centrale de Clairvaux rédigent un appel dans lequel ils demandent le rétablissement de la guillotine pour eux-mêmes, pour en finir avec l’hypocrisie du système ­judiciaire et carcéral. Ignorés.

En 2014, Taubira, ministre des tribunaux et des prisons, prépare sa réforme pénale qui n’améliore en rien le sort des personnes sous main de justice. Certains commencent à réaliser que tout espoir est vain, car les condamnations délirantes des cours d’assises assassines, eh bien, il va falloir les endurer jusqu’au bout. Les plus longues peines ont pour seule perspective une sortie vers 65-70 ans, voire au-delà…

C’est pas pour rien que des révoltes individuelles et collectives se multiplient depuis quelques mois. Il faudra bien que les prisonniers longues peines finissent par se faire entendre, pour eux et pour tous les prisonniers, parce que l’allongement infini des peines nous concerne tous. Comment y parvenir ? Comment briser enfin l’isolement ? Comment les prisonniers peuvent-ils s’organiser pour porter et assumer des revendications collectives ? Comment faire en sorte qu’elles soient entendues ? À l’extérieur, quel écho ­saurons-nous leur donner ?

SOMMAIRE :

5 / Nul n’est censé ignorer Lalouel : retour sur le procès en appel aux assises de Montauban les 30 et 31 janvier 2014 ; et lettres de Philippe Lalouel
12/ Quand la cour d’assises ronronne, un autre procès à Montauban
14 / Condé-sur-Sarthe : tombeau dernier cri pour peines infinies
– Lettre du GIP, actualisée par l’Envolée
– Retour sur l’affaire Buffet et Bontems
– Entretien avec Cyrille Canetti
22 / Neuf prisonniers massacrés par la justice : procès de la mutinerie de Blois après la mort de Mounir
25 / Réau, la visite continue
– Lettres de Herbert
– Lettre de Kaoutar
– Lettres de Christine
29 / « Chapeau bas, mesdames ! » après un mortel refus de soin
– Lettre de Khaled
– Lettre de Marc
30 / Interview de l’avocat Bernard Ripert, interdit d’exercice pendant un an
34 / À voir, à écouter…
36 / Lettre de Patricia

L’envolée