Grève des intermittants – Alès : le festival Cratère Surfaces en grève ! Pourquoi ?

Le 26 juin, le gouvernement a signé une réforme de l’assurance chômage qui
a pour conséquences deprécariser d’avantage les travailleurs, chômeurs et précaires. (accord UNEDIC du 22 Mars 2014) Nous ne luttons pas seulement pour les secteurs culturels, mais nous combattons pour la sauvegarde et la défense des protections sociales de tous ! Nous exprimons clairement notre désaccord vis-à-vis de cette réforme qui prévoit :
Pour tous les chômeurs :
– Mise en place des « droits rechargeables » qui va inciter à la course
aux petits boulots et au travail non déclaré.
– Mise en place d’un différé d’indemnisation pouvant aller jusqu’à 6 mois
(180 jours). Ce différé est en fait une carence qui touchera jusqu’aux
plus petits salaires : à partir de 900?/mois.
– Dissuasion de recours judiciaires : perte des indemnités de licenciement
obtenues par la lutte ou des dommages et intérêts gagnés aux prud’hommes, par le report de l’indemnisation chômage ou d’une ponction directe par Pôle Emploi.Pour les intérimaires (annexe 4) :

– Seuls resteront protégés par le régime spécifique les salariés des
agences d’intérim.
– Division par 2 de leurs cotisations chômage (avant réforme un jour
travaillé = 10h cotisées, après réforme un jour travaillé = 5h cotisées)
– Les intérimaires de la fonction publique, vacataires, extra de la
restauration … basculeront au régime général sans aucune protection
contre les licenciements.

Pour les seniors :
– Recul des allocations spécifiques des seniors à 62 ans. Une personne de
60 ans au chômage non indemnisé basculera donc au RSA.
– Les actifs de plus de 65 ans continueront de cotiser à l’UNEDIC.

Pour les intermittents (annexes 8 et 10) :
– Prise en charge par l’État de manière transitoire du différé
d’indemnisation.
– Augmentation des cotisations sociales de 2 % donc baisse du net.
– Glissement progressif et quasiment irrémédiable des intermittents
précaires (plus de 100 000 personnes) au régime général avec le système des droits rechargeables.
Ce n’est qu’une étape d’une politique de casse des droits sociaux et d’un
projet global d?austérité. Les réformes à venir à la rentrée concernent la sécurité sociale, l’éducation, les collectivités locales, la fonction publique afin de faire pas moins de 50 milliards d’économies.

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Assemblées populaires à 18h _______________________________________________
I A C A M !
Infos Anti-autoritaires en Cévennes à l’Assaut des Montagnes !

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Rassemblement contre la fermeture des CAF

MARDI 10 JUIN 10H30 CAF de CHEMIN DE GIBBES
Le lundi 26 mai au matin, la CAF de Gibbes était occupée. Grâce à
l’occupation, quelques dossiers traités par la direction. On ne s’arrête
pas à quelques dossiers, parce qu’on voit bien que les accueils publics ne
rouvrent pas, que les RSA et les APL sont supprimées ou bloquées, que
c’est l’austerité qui commence à nous tomber dessus. Contre la fermeture
des CAF, organisons-nous :
RASSEMBLEMENT MARDI 10 JUIN 10H30 CAF de CHEMIN DE GIBBES

Marseille : Débat public avec Mylène Gaulard sur la crise économique en Chine

 

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Le jeudi 12 Juin à 18h30, Tantquil Marseille et la bibliothèque Mille Bâbords organisent une rencontre/débat avec Mylène Gaulard qui vient de publier son nouveau livre : Karl Marx à Pékin, les racines de la crise en Chine capitalisme.

La chine qui bénéficie de taux de croissance record depuis plus d’une décennie est loin d’avoir été épargnée par la crise de 2008. Les conflits sociaux s’y multiplient et depuis que son industrie est montée en gamme favorisant la fabrication de téléphones high-tech plutôt que de T-shirts, le chômage important des travailleurs non-qualifiés côtoie la pénurie de main-d’oeuvre en ouvriers qualifiés. Mylène Gaulard à la lumière d’une analyse marxiste du capitalisme chinois, revient sur la situation économique actuelle de l’Empire du Milieu et les contradictions inhérentes au développement du mode de production capitaliste en Chine. Les limites de l’accumulation capitaliste semblent atteintes et ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’une crise chinoise, aux conséquences mondiales, se déclenche.

La discussion aura lieu à Mille Bâbords, 61 rue Consolat 13001 Marseille

La crise économique se pro­file en Chine. Les difficultés s’y accumulent, de manière toujours plus apparente. L’espoir d’un renouveau venu d’Asie, pour un capitalisme mondial affaibli, prend ­fin. Au-delà de la rigidité du régime politique, ou des désastres écologiques facilement relevés par les observateurs les moins attentifs, la formidable croissance de la Chine la mène à cette crise inévitable. Et cela parce que depuis 1949, sous l’étendard d’un socialisme usurpé, le capitalisme et son cortège de contradictions s’y renforcent toujours plus. S’appuyant sur les outils théoriques élaborés par Karl Marx, ce livre est consacré à une analyse rigoureuse et critique de ce processus.

MYLÈNE GAULARD est maître de conférences en sciences économiques à l’université Grenoble Alpes. Se réclamant d’un marxisme non dogmatique, elle est spécialisée en économie du développement, et ses recherches portent plus spécifiquement sur le Brésil et la Chine. Elle est l’auteur de L’Economie du Brésil aux Editions Bréal. Elle a également soutenu en 2008 une thèse d’économie intitulée : Accumulation du Capital et inégalités : une approche comparée Chine/Brésil.

Un collectif d’allocataires en colère a investi le toit du siège de la Caf 13

« Les courriers en retard ? C’est pire que dans le bureau de Gaston Lagaffe ! » s’écrie un manifestant qui a gardé le sens de l’humour, tout assurant « sauf qu’ici, ça fait pas rire. C’est même grave. Ceux qui en ont besoin sont pauvres et se retrouvent vite sur la paille avec un dossier qui bloque ». Si la direction de la Caf 13 se félicitait encore mercredi dernier du traitement de « plus de 42% des dossiers en attente », les allocataires ont beaucoup à perdre dans cette réorganisation des services et ils le disent haut et fort…depuis le toit du siège de l’administration.

Des marins-pompiers, des voitures de police… pas de casse au chemin de Gibbes hier matin au siège de la Caf 13, mais un « envahissement » des locaux par un collectif d’usagers en colère. Tout relatif, d’un dizaine d’individus. Les autres sont restés devant les grilles fermées. C’est que les allocataires n’en peuvent plus des couacs administratifs dont ils subissent les conséquences très rapidement. « Dossier bloqué, Caf occupée » titre leur banderole.

Il y a ce problème récurrent, structurel, des dossiers en retard. Difficile à résorber puisque même en fermant les centres, les nouvelles demandes s’accumulent. Et il y a, en prime, le parti pris de la direction de réorganiser ses services en usant des guichetiers pour traiter les dossiers, remplaçant ces derniers par des bornes, des rendez-vous téléphoniques ou un site Internet, qui ne soulagent guère les attentes. Bien au contraire, les allocataires, privés d’accès à leurs droits, demandent l’embauche de personnels.

Comment on fait?

Rien de drôle en effet hier matin devant les grilles closes. Désespérée, une dame s’adresse au vigile « Mais je fais quoi moi ? Mon mari en à l’hôpital et j’ai besoin d’un papier pour la CMU ». Devant ses larmes, l’homme cède le passage. Une autre usagère confie à un monsieur accroché aux barreaux « si on est gentil, ils nous laissent entrer…mais dedans y’a personne. Même le téléphone est cassé ».

Assiata est venue de Saint Barthélémy pour un acte de naissance qu’elle a déjà envoyé trois fois depuis le 7 avril mais qui n’a pas été pris en compte. « J’ai tenté Internet, mais ça bloque, il y a un truc que je ne comprends pas. Alors j’ai téléphoné, mais je n’ai que le disque ». Sabia, du Panier, n’est pas mieux lotie: « le téléphone ne répond pas, Internet ne marche pas. En attendant depuis mars que je n’ai pas touché le RSA mon frigo est vide, j’emprunte, je m’endette…Comment on fait? »

Houria savait qu’on recevait sur rendez-vous maintenant, mais « j’ai téléphoné et j’ai eu la musique. Je paye la communication…mais je n’ai toujours pas de rendez-vous ». Gilles a fini par avoir un conseiller au bout du fil, il y a un mois. Il attend encore que le technicien le rappelle… « car le loyer tombe, lui ».

 

source : la Marseillaise

Contre la fermeture des CAF ! La CAF de Gibbes occupée le lundi 26 mai au matin

Ce matin (lundi 26 mai): occupation du toit des locaux de la CAF par des usagers et rassemblement devant ces locaux pendant plus de deux heures. Les usagers scandent « dossiers bloqués CAF occupées! », discutent de leurs situations, de leurs difficultés depuis quelques mois à avoir des réponses, du devenir de leur droits d’allocataires, de leurs relations uniques aux bornes et vigiles de la CAF. Ils font part au personnel et à la direction venu à leur rencontre, de leur incompréhension par rapport à l’absence de mobilisation des salariés de la CAF  contre cette réforme. La direction confirme que la fermeture des accueils publique de la CAF est bien définitive et que ce nouveau dispositif de fonctionnement des CAF va petit à petit être étendu partout en France.

Après quelques heures de négociation entre le toit et le pavé, tous les dossiers des personnes présentes sont débloqués.

La police était là en nombre et sous différentes formes. Les occupants du toit sont arrêtés au bout de 4 heure par le GIPN et conduit au commissariat pour un contrôle d’identité. Les personnes ont été libéré sans aucunes suites…

POUR FAIRE FACE À CETTE RÉFORME NATIONALE DE LA CAF LE COLLECTIF CONTRE LA TRAQUE DES PAUVRE SE RÉUNIS TOUS LES VENDREDI A  18H À MILLE BABORDS au 61rue consolat
_______________________________________________
mia mailing list
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Prolétaquoi ?

Sur la classe et le sens du mot « prolétariat ». Traduit de Proletariwhat ? du collectif américain prole.info.

arton520-33759Prol ou Prolo est l’abréviation de « prolétaires ». Le mot a au départ été utilisé par Karl Marx pour décrire les membres de la classe exploitée dans le capitalisme. Nous sommes, dans cette société, ceux et celles qui ne possèdent pas de propriété ou d’entreprise de laquelle nous puissions extraire un profit, une plus-value. Nous sommes donc forcés de vendre notre temps et notre énergie pour un patron : nous sommes obligés de travailler. Notre travail est la base de cette société.

Nous ne sommes pas une catégorie sociologique. Le travail, et la société qui prospère grâce à lui, sont aliénants et misérables pour nous. Nous sommes constamment en lutte contre nos conditions d’existence. Le simple fait de se mouvoir pour nos propres intérêts nous jette irrémédiablement dans le conflit avec les patrons, les bureaucrates, les propriétaires, la police et les politiciens de toutes sortes. Ces luttes quotidiennes sont le point de départ pour la destruction du capitalisme. Nous ne sommes pas simplement la « classe ouvrière », nous sommes la classe qui travaille et lutte pour en finir avec le travail et la classe, et la société sur laquelle ils reposent.

L’expérience de ceux et celles qui sont obligés de travailler, et qui luttent contre la société basée sur le travail, crée certains types d’idées et de pratiques. Quand nous sommes activement en lutte pour nos propres intérêts, ces idées se solidifient en une perspective de subversion, une perspective anticapitaliste. Cela a parfois été appelé « communisme » ou « anarchisme ». Nous n’avons pas besoin de groupuscules politiques pour nous apporter ces idées, mais nous avons besoin de réfléchir à la manière dont nous devons nous battre pour nous-mêmes, et par nous-même.

P.-S.

Le collectif prole.info vient de sortir un nouveau pamphlet illustré « The housing monster » qui n’existe pas encore en version française. Par contre les deux précédents ouvrages du collectif, A bas les restaurants et Guerre de classe, ont été traduits et publiés en novembre 2012.

paris luttes infos

Le Souss (Maroc) gangrené par les grèves

Les syndicats maintiennent la pression dans la ZI d’Aït MelloulGrosses pertes financières et incapacité pour les entreprises d’honorer les engagements à l’exportLa CGEM Souss-Massa-Draâ tente le dialogue avec les concernés

Trêve sociale impossible ! Les syndicalistes ne lâchent pas du lest dans le Souss. La zone industrielle d’Aït Melloul continue à être gangrenée par des mouvements sociaux. Selon les représentants d’Adizia (Association des investisseurs de la zone industrielle d’Aït Melloul), la localité enregistre depuis plusieurs semaines des mouvements de grève, non justifiés. Plus encore le phénomène intervient sans aucune concertation préalable avec les responsables des entreprises concernées.

« Ces mouvements de grève ont engendré des pertes financières énormes au niveau de notre zone, des pertes d’emplois et l’incapacité d’honorer des engagements à l’export entre autres », indique-t-on du côté d’Adizia. Bien sûr, cela pourrait mener à la fermeture totale d’entreprises des secteurs touchés, avance un industriel. Plus, cela menace l’investissement dans la région.

La zone industrielle d’Aït Melloul est le poumon économique du Souss. Créée en 1988 sur un terrain d’une superficie brute de 354 ha dont de 271 ha de superficie nette, elle est l’une des plus grandes zones industrielles du Maroc. Sur place, ce sont 300 entreprises qui sont opérationnelles dont près de 200 en activité, est-il indiqué. Une activité économique multisectorielle à travers de nombreuses entreprises à la pointe de la technologie, notamment du secteur de l’agroalimentaire et des stations de conditionnement, sans oublier les sociétés de matériels agricoles. En ce qui concerne la conserve de poisson, c’est près de 50% environ de la production nationale qui est traitée dans la localité. À ce tissu industriel s’ajoutent des petits commerces et des activités dérivées qui se sont implantés au fil des ans dans la localité. Ce sont donc des milliers d’emplois qui ont été générés. Sur ce plan, les entreprises de la zone sont connues pour être un modèle en matière de responsabilité sociale. Mais les doléances des ressources humaines sont de plus en plus importantes [sic – NdJL].

Face aux mouvements sociaux à répétition dans la zone, les autorités locales sont intervenues ces derniers mois pour le retour au calme et pour préserver le droit au travail. Elles ont même procédé à l’arrestation de certains employés perturbateurs. Mais visiblement, ces mesures sont insuffisantes pour contenir le phénomène des mouvements sociaux et la pression des syndicats. Au sein de la CGEM Souss-Massa-Draâ, une commission tente le dialogue avec les syndicats. Affaire à suivre.

Fruits et légumes : L’export trinque

La campagne d’exportation des fruits et légumes est encore une fois marquée par des mouvements sociaux. Il suffit qu’un ouvrier saisonnier soit renvoyé pour que la tension s’empare des unités d’export des fruits et légumes. Les plus marquées dans la chaîne sont les stations de conditionnement. Les professionnels sont confortés par les interventions des autorités locales pour le maintien du droit au travail. Élus et institutionnels tentent aussi de désamorcer aux côtés des professionnels les conflits sociaux. Mais rien n’y fait. Cette situation a bien sûr un impact sur le rendement et les flux exportés. Selon un professionnel dont l’entreprise est au cœur d’un conflit, le manque à gagner engendré est de 30%. Cette situation de perte est accentuée par une baisse de la demande aujourd’hui sur les marchés extérieurs. Et ce en raison du climat froid qui marque l’Europe en ce moment.

Leur presse (Malika Alami, leconomiste.com, 31 janvier 2014)

Lu sur le jura libertaire

Il refusait de couper l’eau des abonnés

Devant le palais de Justice d’Avignon une soixantaine de personnes étaient rassemblées ce jeudi vers 14 heures en soutien à Marc, l’employé de Veolia licencié pour avoir refusé de couper l’eau des abonnés.
C’est en effet aujourd’hui que le tribunal des prud’hommes devait examiner sa demande de réintégration au sein de l’entreprise au motif que le licenciement dont il a été l’objet serait abusif.
De nombreux médias étaient présents pour couvrir l’audience, mais en raison de la maladie de l’avocate de l’entreprise, elle a été renvoyée au 6 mars.

La ProvRence

Se défendre face à Pôle Emploi : l’inscription

Différents collectifs de chômeuses et précaires se sont rencontrés à plusieurs reprises en 2012 et 2013 pour partager leur expérience et envisager des actions coordonnées. Au cours de ces rencontres s’est développée l’idée de la rédaction commune d’un guide donnant des éléments pour se défendre face à Pôle emploi. Dans un contexte où nous sommes soigneusement maintenues dans l’ignorance de nos droits, le pouvoir des institutions de gestion de la précarité apparaît trop souvent comme absolu. Comprendre leur logique permet de démystifier ce pouvoir et d’ être moins désemparées face à l’ administration.

Une bonne connaissance de ses droits ne saurait suffire à renverser le rapport de force. D’autant qu’à chaque renégociation des conventions UNEDIC par les « partenaires sociaux » (syndicats dit représentatifs et organisations patronales) les droits des chômeuses sont un peu plus restreints. Et même pour faire appliquer nos maigres droits, il faut souvent batailler, sans que le résultat soit garanti. Reste que mener des actions à plusieurs permet de mieux s’en sortir, de se sentir moins fragiles et de faire éclater à un niveau public donc politique la violence de l’institution.

Nous considérons l’entraide, la solidarité, les rencontres et les luttes collectives, indispensables pour faire bouger les lignes, là où le droit s’arrête, là où les conquêtes collectives se font détruire au profit de la société-entreprise. L’isolement est la première arme de ce pouvoir.

Voici le premier chapitre de ce guide, consacré à l’inscription à Pôle emploi. D’autres suivront, sur l’indemnisation, le suivi, les radiations  et les moyens de contestation des décisions (recours et actions collectives). Ce chapitre n’a pas la prétention d’être exhaustif ni de fournir des réponses clés en mains. En outre les règles évoluant régulièrement, un certain nombre d’éléments devront être réactualisés au cours du temps. Ce travail s’inscrit dans un processus de réappropriation et de partage du savoir. Faites-nous des retours d’après vos propres connaissances et expériences. Faisons-le circulez, discutons-en.

Les CAFards                                                                                      télécharger la brochure