La tension monte à Calais

En résumé : http://bxl.indymedia.org/spip.php?article5135

Plus de 1000 migrants vivant dans les jungles et un énorme squatt.

Une solidarité jamais vues des migrants… La manifestation ce vendredi de tous, contre les violences policières et réclamant DES DROITS et e.a le droit de passer le Channel : http://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/

 Un assaut de masse de plus de 200 migrants aux grilles du port de Calais : http://news.sky.com/story/1329917/calais-migrants-caught-on-video-rushing-ferry

 Des fascistes qui gagnent du terrain et qui invitent toute la crème d’extrême droite à venir manifester contre les migrants à Calais ce 7 septembre  : http://sauvonscalais.wordpress.com/

 Des citoyens, rassemblés sur une page face book « Calais ouverture et humanité » qui, refusant la confrontation avec cette extrême droite, organisent un tournoi de foot festif à la citadelle de Calais « Foot du monde contre le racisme » ce même 7 septembre 2014 :  http://calais-ouverture-humanite.e-monsite.com/

 Les anti fas qui se mobilisent pour empêcher la manifestation des fascistes le 7 septembre : https://www.facebook.com/events/769019843160603/

Et une maire qui autorise les fascistes et leurs copains de toute la France à venir manifester sur la place de la mairie, mais qui interdit aussi tout rassemblement à la citadelle et donc pas de tournoi de foot ni de festivité contre le racisme !

 Il y a presqu’un an, lors de l’organisation de la « Nuit de veille » en soutien aux exilés, la municipalité de Calais avait interdit l’accès à la place de l’Hôtel de Ville. Aujourd’hui, c’est sous ses fenêtres que vont parader les fachos et les néo-nazis venus des 4 coins de la France.

Les symboles sont forts…  Welcome to Calais!

[Berlin] Résumé de la lutte des réfugiés dans le quartier de Friedrichshain

Résumé de la lutte des réfugiés dans le quartier de Friedrichshain à Berlin ces derniers jours, repris sur Le chat noir émeutier

31 août 2014: 6ème jour d’occupation du toit de la Gurtelstrasse.

Tout d’abord, la situation sur le toit: depuis 2 jours, les réserves de nourriture et d’eau sont épuisées. La police a déclaré aujourd’hui aux personnes: « nous voulons vous affaiblir afin que vous abdiquiez« . Au cours d’une discussion il a été dit que la pluie a aidé les gens hier soir, vue qu’ils ont été en mesure d’en recueillir et d’en boire.

La police est toujours là avec plusieurs paniers à salade, mais avec un contingent beaucoup plus petit que sur la Ohlauerstrasse. Les gens sans carte de résidents se voient toujours empêchés d‘accéder à la zone. Les flics continuent leur travail d’harcèlement, comme en perturbant à plusieurs reprises les rassemblements et en enlevant des banderoles. Puisque seulement quelques personnes s’arrêtent de façon permanente devant les barrières, les policiers ont les mains libres.

Cet après-midi, une manifestation de solidarité avec plus d’un millier de participant-es est partie de la station de métro (S Bahn) de la Warschauerstraße jusqu’à la Gürtelstraße. L’ambiance était déterminée, avec des slogans et banderoles. Tous ceux qui sont conscients de la situation ont une énorme rage contre les flics, les politiciens et la presse qui, évidemment, tentent de gagner face à cette nouvelle escalade dans la lutte de réfugiés en affamant et démoralisant. Ce qui est frappant c’est l’ignorance de la presse en relation avec les évènements.

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Ici, ce n’est donc probablement pas une mobilisation aussi forte qu’en juillet à Kreuzberg. Les gens sont plus solidaires de leurs fenêtres que depuis la rue. Mais les dons de nourriture durant la marche d’aujourd’hui étaient plus que suffisants.

Ce qui peut se passer par la suite est pour le moins incertain. Les personnes présentent en haut et en bas s’encouragent mutuellement, il est peu probable qu’il y aura une évacuation volontaire du toit. Mais l‘Etat est apparemment bien décidé à épuiser le conflit et espère qu’il n’y ait pas de dynamique de masse. Il est également clair après observations que la direction de la police a besoin de faire des économies sur le personnel, depuis que leur pause estivale a été en partie annulée. Il y a l’espoir que nous puissions forcer les tortionnaires à plier. Faites donc beaucoup de pression, racontez les méthodes cruelles de faim et de déshydratation, faites au mieux des actions de solidarité non seulement à Berlin, mais à l’échelle nationale et internationale.

Nous avons besoin de vous tous ! Tout est en jeu !

à partir d‘indymedia linksunten

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Tôt samedi 30 août, un groupe de jeunes est allé recouvrir de peinture et de slogans le bureau de recensement des étrangers situé dans le quartier Moabit de Berlin. Le communiqué en entier ici.

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28 août 2014: Vers 20h45, près de 500 personnes ont fait irruption à la Frankfurter Tor pour soutenir la grève des réfugiés de l’auberge de la Gurtelstrasse. La police a détruit les sièges d’un restaurant qui étaient sur le trottoir et a procédé brutalement à plusieurs arrestations. Elle aurait tenté aussi de prendre d’assaut l’auberge occupée, mais a reporté cette option.

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27 août après 16h00 heure locale:

Les réfugiés occupent toujours le toit de l’ancienne auberge de jeunesse Georgenhof de la Gürtelstraße (l’hôtel Georgenhof, les flics anti-émeutes étaient stationnés hier, est un autre bâtiment juste à côté de l’auberge).
– Les policiers contrôlent toute personne qui entrent et sortent de l’hôtel; dans l’après-midi, deux personnes qui étaient dans leurs chambres à l’intérieur de l’auberge ont été dégagés de force par les keufs.
Les flics leur ont refusé l’accès à la nourriture, à l’eau et à tout contact avec leurs avocats; ils les privent également de médicaments (alors qu’un réfugié dans l’auberge est dans le besoin urgent de médicaments).
Les réfugiés démentent également la version des flics comme quoi il y aurait des négociations; cette désinformation a été transmise par la police; les réfugiés insistent sur le fait de tenter de parler avec le sénateur à l’intégration Kolat du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne), qui était responsable de ces accords; ils déclarent qu’ils ne partiront pas sans négociations. Ils exigent le droit de séjour pour tous les réfugiés, y compris eux-mêmes, et ne veulent pas être davantage criminalisés. Au croisement des Scharnweberstraße et Gürtelstraße à Friedrichshain, on estime à 15 à 20 personnes, principalement des réfugiés et des solidaires; ils informent les gens par des discours et tiennent un point d’info; les flics ont ouvert ce carrefour pour le trafic, ce qui rend difficile de suivre les discours.
Il y a un appel à apporter un soutien physique au carrefour; en dehors de cela, nourriture, boissons, craies, de la musique et des couvertures sont également nécessaires. Il y a maintenant moins de fourgons de police à l’intérieur des barrières, et les flics qui vérifient les gens à les obstacles sont moins nombreux par rapport à hier (26/08).
Au moins 4 réfugiés auraient été arrêtés à Oranienplatz aujourd’hui entre 14h00 et 14h30.

A partir de linksunten indymedia

En avril dernier, le politicien du SPD Kolat a passé un accord avec un groupe de réfugiés en lutte qui avaient installé leurs tentes sur l’Oranienplatz de Berlin. Celui-ci demandait aux réfugiés d’enlever leurs tentes de la Oranienplatz en échange d’une solution provisoire de 6 mois qui comprenait le relogement dans cette auberge de la Gürtelstraße et le temps que soient examinées leurs demandes d’asile. Cela dit, il est important de préciser qu’à l’époque, plusieurs réfugiés en lutte n’attendaient rien de cet accord et souhaitaient continuer la lutte à l’Oranienplatz.

Depuis mardi 26 août, des racistes s’en prennent aux réfugiés et aux solidaires: un bar-café de la Scharnweberstraße a coupé le câble de la sono des réfugiés et solidaires. Par ailleurs, l’eau et l’électricité leur ont été coupés.

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Depuis ce lundi 25 août 2014, après des rapports dans les médias mainstream suite aux demandes d’asile de 108 réfugiés rejetées par le bureau de l’immigration, il y a eu des préparatifs en vue de l’expulsion de ces réfugiés, qui dans le passé ont occupé l’Oranienplatz (expulsés début avril 2014) et pour certains l’école Gerhart-Hauptmann de la Ohlauerstrasse à Kreuzberg. Plus tard, ils ont signé des contrats avec le Sénat de Berlin qui leur a promis entre autres des endroits pour séjourner au moins six mois et d’examiner au cas par cas de leurs demandes d’asile. Il est connu que certaines parties des accords mentionnés dans le contrat ont déjà été rompues dès le début, par exemple que certains réfugiés se sont vus leurs demandes rejetées sans examen de cas par cas promis et ont été menacés d’expulsion bien avant la période de six mois terminée. Donc 25/08, le Sénat a envoyé des agents aux réfugiés respectifs afin de les informer sur le rejet de leur candidature et de leur ordonner de quitter immédiatement leurs domiciles. 64 réfugiés vivant dans la maison de réfugié de la Gürtelstraße sont concernés.

Près d’une centaine de policiers et la presse ont fait leur apparition à proximité et en face de la maison de réfugié de la Gürtelstraße, une ancienne auberge dans le quartier de Friedrichshain. En outre, sur la Gürtelstraße, ils ont stocké les barrières de rues il y a déjà deux ou trois jours. Tout cela indique que bientôt il y aurait des opérations de police.

La police est également apparue à Oranienplatz, une de leurs voitures de patrouille a été attaquée avec des pierres par des personnes en colère. Selon les rapports, l’un des réfugiés déboutés s’est couvert d’essence et a menacé de s’immoler.

Une partie des réfugiés de la Oranienplatz ont été à Marienfelde, un quartier de la périphérie de Berlin. Il n’y a pas encore de rapports indépendants sur ce qui leur est arrivé (seulement des rapports de médias mainstream, indiquant qu’ils sont partis sans manifestations visibles).

La situation actuelle ce 26 août (après 16h00 heure locale) à la Gürtelstraße (Friedrichshain) est qu’au moins 2 des réfugiés sont sur le toit de la maison. Selon les récits depuis la rue, plusieurs réfugiés ont déjà quitté l’ancienne auberge où ils vivaient. Il y a plusieurs centaines de flics qui assiègent le secteur. La presse est aussi là en grand nombre. Ce qui manque, ce sont des gens en solidarité avec les réfugiés. Il y a seulement quelques personnes, qui sont tout à fait passives. Pas de banderoles, pas encore de slogans, quelques slogans écrits à la craie sur le trottoir. Le secteur n’est pas fermé; des personnes solidaires peuvent atteindre le lieu depuis toutes les directions. Les flics anti-émeute se trouvent dans les ​​Gürtelstraße, Dossestraße et Scharnweberstraße. Il y a aussi beaucoup de flics en civil dans la région. En ce moment, la police attend les ordres de leurs chefs. Tout type d’action en solidarité avec les réfugiés et aussi pour distraire les flics du secteur est plus que bienvenue !

banderole solidaire sur un bâtiment du quartier

Sources: linksunten.indymedia.org « (1, 2) et la rue

Mis-à-jour (à environ 17h30 heure locale):

Il y a actuellement trois réfugiés sur le toit de l’auberge de la Gürtelstraße à Friedrichshain (voir la carte). Plusieurs barrages de flics sont positionnés aux carrefours de la Dossestrasse et Oderstrasse, Gürtelstrasse et Oderstr., Gürtelstr. et Scharnweberstr. Entrée de la zone bloquée est autorisée uniquement pour les résidents avec carte d’identité, ou des membres de la presse. On a pu entendre de loin des slogans scandés en faveur des réfugiés, ainsi que les sirènes de flics.

Mise à jour (vers 19h00, heure locale):

Il y a un petit rassemblement avec sit-in à la barrière au croisement des gurtelstr. et Scharnweberstr. Il n’y a pas de gens derrière les autres barrières de flics. Les pompiers sont dans la dossestr. avec deux matelas gonflables (ils utilisent ces choses quand les gens sautent pour diverses raisons de la fenêtre, etc).

Un appel à une manifestation à la Frankfurter Tor (Friedrichshain) pour le 26 août à 20h00

Mise-à-jour (vers 20h00, heure locale):

Il y a toujours au moins trois réfugiés sur le toit de l’auberge de la Gürtelstraße. Les soutiens sont encore un peu passif et en attente. Des flics anti-émeute sont stationnés sur le toit de l’hôtel Georgenhof, qui est le bâtiment à côté de l’ancienne auberge (les deux toits ne sont pas reliés). Au croisement de la gurtelstr. et de la Scharnweberstr., il y a environ 50 personnes (passants curieux y compris).

Les mots de Badra Ali Diarra, qui a signé un accord avec le Sénat de Berlin et qui est maintenant emprisonné: Quelques déclarations de notre ami en camp de rétention

Flics, Porcs, Assassins… Vérité pour Abdelhak Goradia (2)

Mort d’un Algérien expulsé : la police est gravement mise en cause

Abdelhak Goradia, Algérien de 51 ans, est mort d’« asphyxie » lors de son transfert vers l’aéroport de Roissy dans un fourgon de police, le 21 août. Ses proches affirment avoir vu des hématomes sur son visage. « Même à un animal, on ne fait pas ça ! » dit son neveu, alors que les policiers sont suspectés de mauvais traitements et que les associations s’indignent. Une information judiciaire a été ouverte.

Pourquoi Abdelhak Goradia, 51 ans, est-il mort lors de son transfert vers l’aéroport de Roissy dans un fourgon de police, jeudi 21 août ? Ce ressortissant algérien, sous le coup d’un arrêté ministériel d’expulsion, devait embarquer sur un vol pour l’Algérie jeudi à 21h15, à Roissy.

Une source policière a d’abord affirmé à l’AFP vendredi que l’homme, père d’un enfant français de six ans, était mort « d’une crise cardiaque ». « En arrivant à Roissy, les policiers se sont aperçus qu’il était en train de faire un malaise dans le fourgon et, malgré les secours prodigués, il est décédé », avait déclaré le policier. Mais dès le lendemain, un porte-parole du parquet de Bobigny, confirmant une information du Monde, indiquait que « selon les premiers résultats de l’autopsie, la mort avait été provoquée par une asphyxie due à une régurgitation gastrique ». Une information judiciaire pour homicide involontaire contre X… a été ouverte vendredi.

Contacté lundi, le parquet de Bobigny ne veut désormais plus communiquer et renvoie vers le cabinet du ministre de l’intérieur. Dans son communiqué envoyé vendredi, le ministre Bernard Cazeneuve indique simplement souhaiter « que l’enquête judiciaire permette de faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès dramatique ».

vol d oiseauPlusieurs proches de la victime, qui se sont rendus samedi à l’Institut médicolégal de Paris (XIIe arrondissement), affirment avoir constaté des hématomes sur son visage. Houari Goradia, l’un de ses neveux, décrit ainsi « un gros bleu au niveau du nez, un bleu sous l’œil gauche, des bosses et un creux au niveau du crâne ». « Nous étions derrière une vitre et il avait un linceul jusqu’aux oreilles qu’ils ont refusé de retirer », dit Houari Goradia, 37 ans, qui est apporteur d’affaires à Paris. Selon lui, la sœur et le frère de la victime, qui habitent en région parisienne, entendent se constituer partie civile.

Détenu depuis 2011 pour plusieurs escroqueries à la carte bancaire, Abdelhak Goradia faisait l’objet d’un arrêté ministériel d’expulsion, notifié le 12 août, au motif d’une « nécessité impérieuse pour la sécurité publique », selon son avocat. Le même jour, ce quinquagénaire avait été placé au centre de rétention de Vincennes, à sa sortie de la maison d’arrêt de Châteaudun. Il aurait déjà fait l’objet de deux tentatives d’expulsion, dont l’une le 16 août, auxquelles il s’était opposé. Selon son neveu, le commandant de bord avait refusé de l’embarquer le 12 août, car il était entravé aux mains et aux jambes.

Ce 21 août, Abdelhak Goradia n’était pas inscrit au tableau des départs, d’après des retenus du CRA de Vincennes joints par téléphone. « Ils lui ont dit qu’il avait une visite pour qu’il les suive », raconte Mouelhi Adnen, un Tunisien qui partageait la chambre de l’Algérien au sein du bâtiment 1 du CRA. « Il ne voulait pas partir car depuis la mort de ses parents, il n’avait plus personne en Algérie, toute sa famille vivait en France », dit Ivan Drajic, un retenu serbe au CRA de Vincennes. Arrivé sur le territoire en 1996, Abdelhak Goradia était le père d’un enfant né en France en 2008. Il était séparé de la mère.

Vers 19 heures, le jeudi soir, il a appelé son avocat et sa famille pour les prévenir qu’une escorte allait l’embarquer. Me Sohil Boudjellal a alors pu parler au chef d’escorte « qui m’a dit qu’il ne faisait qu’exécuter un ordre ». Puis le portable de l’Algérien n’a plus répondu. L’avocat et la famille n’ont plus eu de nouvelles jusqu’à ce qu’ils apprennent sa mort le lendemain matin, après avoir passé en vain plusieurs coups de fil en Algérie et au CRA de Vincennes.

« En sortant de la visite au premier étage (au-dessus de l’accueil du CRA, ndlr), un Chinois a entendu des cris, comme une bagarre, mais il n’a pas vu ce qui se passait », explique Ivan Drajic. Ce sont cinq fonctionnaires de la compagnie de transferts, d’escortes et de protection de la police (Cotep) qui auraient embarqué l’homme. « Comme il était assez virulent, les policiers de la Cotep se sont mis à quatre ou cinq pour l’entraver, explique Cédric Caste, du syndicat Unité Police SGP-FO pour la police aux frontières (PAF) de Roissy. Ils ont écarté une lame de rasoir. Ils ont protégé sa tête avec un casque de boxe et l’ont allongé dans le fourgon, entravé aux mains et aux pieds. »

D’après le syndicaliste policier, ce n’est qu’à l’arrivée à l’unité d’éloignement de l’aéroport de Roissy, à 19h45, que les policiers « se sont rendu compte qu’il était bleu ». « Les policiers de la PAF de Roissy ont essayé de le réanimer et ont appelé les secours qui l’ont entubé par le nez car il avait les voies obstruées. » D’après le ministère de l’intérieur, l’inspection générale de la police nationale était sur place « une heure après la constatation du décès ».

Dans un communiqué, l’Association service social familial migrants (ASSFAM) a souligné que la victime « n’avait jamais fait état de problèmes de santé depuis son arrivée au centre de rétention ». Me Boudjellal, l’avocat de la victime, n’a pas encore eu accès au rapport d’autopsie. « La version de départ est totalement contredite, remarque-t-il. Il n’est pas mort naturellement mais s’est étouffé devant les policiers ou sous l’effet de leurs contraintes. Ce qui suppose des convulsions et une mort atroce. » « Comment peut-on ne pas porter secours à quelqu’un qui s’asphyxie ? » s’interroge l’avocat. « Tout ce qu’on sait est qu’il n’est pas mort de mort naturelle, dit Houari Goradia. On sait comment ça se passe. On attache les pieds et les mains, on met une muselière sur la bouche, on emploie la manière forte… Même à un animal, on ne fait pas ça ! »

Deux décès remontant au début des années 2000

Abdelhak Goradia avait été condamné à plusieurs reprises pour des escroqueries à la carte bancaire. « Avec les récidives, il avait cumulé neuf ans de prison (du fait de la loi sur les peines planchers — ndlr), explique son avocat. Il a fait six ans, il avait travaillé et remboursé les parties civiles. » « Nous savions que la prétendue suppression de la “double peine” sous Sarkozy était une mauvaise plaisanterie et qu’elle reste en vigueur sous la présidence de Hollande », remarque le Réseau éducation sans frontières (RESF).

Un premier recours en référé-liberté avait été rejeté le 20 août par le tribunal administratif de Paris, qui avait estimé que son expulsion ne constituait pas une atteinte « manifestement grave » aux libertés fondamentales. Mais le juge administratif devait se prononcer le 28 août sur un autre recours, cette fois en référé-suspension. Il s’agissait de déterminer s’il était légal ou non d’expulser le père d’un enfant français. D’après son neveu, il était confiant : « On allait le voir tous les jours au CRA : il était en bonne santé, pas en colère, il pensait qu’il allait sortir. » Son avocat affirme avoir envoyé en vain trois fax le jeudi soir, au ministère de l’intérieur, à la direction du centre de rétention ainsi qu’à la préfecture de police chargée de l’escorte pour leur rappeler cette audience. Mais ce type de recours n’est pas suspensif en France.

Selon Cédric Caste, le dossier d’Abdelhak Goradia était « plus que sensible » et suivi de près par la direction centrale de la police aux frontières, le ministère de l’intérieur et la préfecture de police de Paris. « C’est la première fois en vingt ans que je vois un arrêté ministériel au motif d’une nécessité impérieuse de sécurité pour ce type de profil, remarque Me Boudjellal. D’habitude c’est utilisé pour des braqueurs ou des terroristes, pas des petits délinquants non violents. »

En France, les deux derniers cas de décès lors de reconduites remontent à plus d’une dizaine d’années. Ricardo Barrientos, un Argentin de 52 ans, était décédé en décembre 2002 à bord de l’avion qui le ramenait en Argentine, après avoir été maintenu plié en deux par les policiers sur son siège. Mariame Getu Hagos, un Éthiopien de 24 ans, était lui mort en janvier 2003 suite à l’utilisation de la même technique policière. Il avait passé vingt minutes maintenu de force le torse plié, la tête touchant les cuisses, et menotté dans un siège d’avion à la ceinture serrée.

Weekend de résistance anti-fasciste à Calais, 5-7 septembre 2014

1546204_515417991899226_1891185785_nLe dimanche 7 septembre, le groupe local de fascistes « Sauvons Calais » fera à nouveau une manifestation « contre l’immigration » à Calais.
La manifestation va attirer des néo-nazis de toute la France. Certains fascistes notoires ont déjà confirmé leur présence : Thomas Joly (general secretary of the Parti de la France), Yvan Benedetti (conseiller municipal de Venissieux et ancien membre de l’organisation interdite L’Œuvre française) et Richard Roudier (du Réseau Identités). Il est probable que des bandes néo-nazis arriveront avant la manifestation et resteront après pour attaquer des personnes vulnérables dans les rues.

Ces derniers temps nous avons connu une montée importante d’attaques contre activistes, bénévoles des associations et migrant.e.s. Des camarades ont été attaqué.e.s durant la nuit par des bandes armées de couteaux, de matraques téléscopiques et de gaz lacrimogène. Une bénévole connue par tou.te.s a échappé de justesse à une tentative d’enlèvement ; un groupe de fascistes ont essayé de la traîner dans une voiture. Surtout à Calais nous ne pouvons pas faire confiance à la police pour une protection. Durant l’hiver passé la police est restée passive quand Sauvons Calais et d’autres fascistes ont attaqué un squat pendant une semaine, avec des projectiles, des cocktails molotov et des hâches pour essayer de rentrer dand la maison.

Il n’y a pas de place pour des fascistes à Calais. Nous allons resister contre ce rassemblement néo-nazi. Nous allons résister contre la vague actuelle d’attaques fascistes dans les rues. Mais vu le nombre inconnu de néo-nazis (des centaines ?) qui vont arriver, nous ne pourrons pas le faire tout seul.e.s.

Nous appelons les anti-fascistes de toute la France, de toute l’Europe, de nous rejoindre pour un rassemblement de solidarité pendant le weekend du 5-7 septembre.

Nous avons besoin de votre soutien pour arrêter la manifestation de Sauvons Calais. Nous avons besoin de votre soutien pour défendre les maisons et les lieux de rencontre sous attaque. Nous invitons aussi des musiciens, réalisateurs de films et autres pour se joindre à nous et pour créer un festival international de résistance !
De 1940 à 2014 des français et des immigrant.e.s de toute la planète se sont réuni.e.s à plusieures reprises pour vaincre le nazisme. Nous voulons célébrer cette tradition avec des actions, mais aussi avec des évenements comme des concerts, des projections de films, des discussions et plus. Toutes les propositions et expressions de solidarité dans les jours à venir sont bienvenues.

Contact et plus de information :
http://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/

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« On ne négociera pas » Communiqué des retenus du centre de rétention de Vincennes

 

noir et blancJeudi 21 août 2014, Abdelhak Goradia est décédé alors qu’il était conduit par les flics à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle pour être expulsé vers l’Algérie. Il avait réussi à refuser une première fois son expulsion le 16 août dernier. Selon la version policière, c’est dans le fourgon en arrivant à l’aéroport qu’il aurait eu « une crise cardiaque ». Les flics ont même parlé d’une mort naturelle. Or, l’autopsie a révélé qu’il était décédé par asphyxie. Ce n’est pas la première fois qu’une personne décède lors de son expulsion. Plusieurs sans papiers sont en effet morts assassinés par la PAF comme Ricardo Barrientos en décembre 2002 ou Mariame Getu Hagos en janvier 2003. Les retenus du bâtiment 1 de Vincennes se sont mis en grève de la faim dès qu’ils ont appris la mort de leur camarade. Ils ont rédigé un communiqué que voici : « Nous, retenus du bâtiment 1 du CRA de Vincennes, demandons: – que des journalistes puissent venir voir les conditions de vie dans le centre – que les acteurs des violences envers M. Goradia soient punis, car ils l’ont tabassé à mort. – que la durée de rétention soit réduite à 20 jours car il y a trop de violences. Ce n’est pas la peine, 45 jours, ça ne sert à rien – que la nourriture soit améliorée. On mange très mal alors qu’on n’a pas demandé à être ici. – Une partie de la police est très agressive verbalement et fait des provocations. Ils vont jusqu’à dire des insultes dans le micro. Ils hurlent et font des gestes obscènes. On ne négociera pas. On continuera la grève de la faim tant que nos revendications ne seront pas satisfaites  » Liberté de circulation et d’installation !

[Melilla] Nouvelle tentative de passage de la frontière

http://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org/post/2014/08/13/melilla-nouvelle-tentative-de-passage-de-la-frontiere/

oiseau libre12 août 2014. 900 personnes ont tenté de franchir la frontière de barbelés et lames de rasoir qui à Melilla, enclave espagnole au Maroc.

Un premier groupe de 700 personnes a tenté sa chance puis un second de 200 personnes en deux points différents. Seulement une trentaine de personne a réussi à passer tandis que 50 autres sont restées bloqués en haut des grilles pendant plusieurs heures pour ne pas tomber entre les mains des flics.

Le même jour, sur la côte atlantique sud de l’Espagne, plus de 900 migrant.e.s dans différents bateaux ont été intercepté.e.s par la guardia civil et la croix-rouge, armés de gants et de masques. Ils/elles ont été enfermé.e.s dans deux gymnases réquisitionnés pour l’occasion.

Abajo los muros y las fronteras !

Bienvenue en Grèce : La mort non-accidentelle d’un immigré

source : http://fr.contrainfo.espiv.net/

Mardi 22 juillet, Ahmad Mohamed Farogh, d’origine pakistanaise, détenu dans le camp de rétention d’Amygdaleza, souffrant d’une maladie cardiaque, a demandé à plusieurs reprises aux gardiens une attention médicale. Il lui a été donné des cachets non adaptés, et une ambulance a été appelée; l’ambulance n’est jamais venue et au lieu de cela, un véhicule de police a été utilisé pour amener l’homme à l’hôpital. Il est mort en chemin.

E.H d’Afghanistan, a tenté de s’évader du camp de rétention d’Amygdaleza; il a réussi, les gardiens ont remarqué ça, l’ont localisé et l’ont attrapé. Ils l’ont frappé brutalement durant l’arrestation, et de nouveau dans le camp devant les autres retenus. Il est resté ensanglanté pendant des heures à Amygdaleza; Il a alors été transféré à l’hôpital et finalement dans un autre camp de rétention, avec bras et jambes cassés. La même soirée un autre migrant a essayé de s’échapper, a échoué et depuis son sort est inconnu.

Dans les camps de concentrations contemporains les migrants sont prisonniers d’une guerre qui a lieu au quotidien, et le flic décide de leurs vies et morts; des morts qui sont pour la plupart du temps jamais divulguées ou elles sont présentées d’une telle façon qu’elles semblent naturelles et évidentes. Aussi évidente doit être la punition de ceux qui tentent de s’échapper, ceux qui défient la violence quotidienne qu’ils vivent, ceux qui remettent en question leur enfermement. Hormis le fait d’être évidente, ça doit être exemplaire et rude. Toutes ces choses ne se déroulent pas seulement dans l’obscurité du campde rétention. Elles se passent au grand jour dans les rues de la métropole. Ici, où les pogroms racistes se passent quotidiennement, menant des dizaines de migrants vers les “paradis de l’hospitalité grecque” – à savoir, le camp de rétention d’Amygdaleza ou les directions d’Aliens d’Attique (P.Ralli)- pour une détention sans condition et indéfini.

 “La Grèce est vraiment un pays très hospitalier”

Vas.Kikilias, au nouveau centre de rétention à Moria, sur l’île de Lesbos.

Au milieu d’une saison touristique fructueuse, le ministère de l’ordre public, Vassilis Kikilias, a dit que le gouvernement grec mène “un travail humanitaire, soutenu par les scientifiques, docteurs et psychologues” à Moria. On se demande si Ahmad Farogh – comme n’importe quel autre migrant retenu – aurait du être transféré à Moria, expérimenter là-bas, d’une manière scientifique, les politiques mortelles du lager moderne.

Assemblée No Lager, Athènes, 29 juillet 2014

Contre les centres de rétention pour migrants!welcome5

Force et solidarité avec les luttes quotidiennes des migrants retenus !

 

Italie : Révoltes, incendies, évasions et solidarité au centre de rétention de Turin

27 juillet 2014. Après les incendies des derniers jours, dans le CIE de corso Brunelleschi seulement 3 sections, la violette, la bleue et la blanche, fonctionnent partiellement. Dans l’attente que soient fini les travaux de restructuration commencés à la hâte au lendemain des révoltes, il y a dans le centre aujourd’hui une trentaine de retenus. Dans les derniers jours deux mecs ont été libérés tandis que trois ont été expulsés. Pour ce qui concerne les cinq arrêtés il semble qu’ils aient été ramenés au CIE, vu que les délits desquels ils sont accusés ne permettent pas l’incarcération en prison. En toute probabilité ils pourront donc entendre la solidarité du rassemblement de Dimanche 27 juillet à 19 heures.

 

Le CIE de Turin est quasiment détruit.

Des 6 sections seulement 3 fonctionnent actuellement, le reste a été brûlé durant les révoltes de mars. Dans le reste de l’Italie aucun CIE n’est entier. il en reste seulement 5 partiellement en fonctionnement. Les autres centres sont restés fermés par les mêmes détenus, les quels, fatigués t’attendre et chargés de rage, ont décidé de tout brûler. Pour pouvoir etre dehors de nouveau. Pour que plus personne ne finisse dedans.

Dans nos quartier la police tourne à la chasse aux sans papiers en tentant de soustraire quelqu’un, peut-être un ami ou un parrent, où quelqu’un que nous sommes habitués à rencontrer dans le quartier. Mais quand le CIE ne fonctionne plus, les rafles et les contrôles deviennents moins fréquente et la présence de la police est moins pressante, restant néanmoins enrageante. Quand le CIE est détruit ils ne peuvent plus enfermer nos amis. Quand il n’est plus on commence à mieux respirer. La machine à expulser s’enlise et ralenti.

Nous nous trouvons aujourd’hui dans une phase de restructuration. Certains centres, fermés par le feu des révoltes, sont proches de la réouverture. ceux encore ouverts sont rénovés. La gestion est entre les mains des habituels habitués comme la Croix Rouge; Aquarinto, Auxilium. Mais de nouveaux venus, qui senti l’affaire, apparaissent sur la scène ( comme la GEPSA, société française spécialisé dans les prisons privées, qui s’occupera de la sécurité interne du CIE de Milan). Le gouvernement préannonce des réformes comme la réduction des temps de détention espérant ainsi faire taire la rage des retenus et rendre les centres plus gouvernable.

De toute façon, si d’un côté des changements et des restructuration sont en perspectives, de l’autre la lutte des détenus dans le centre ne s’arrête pas. Il y a quelques jours, à Ponte Galeria les détenus ont tenté l’évasion, enfermant les flics dans les sections. La tentative n’a pas eu de fin heureuse mais a démontré à tous les retenus que se rebeller est possible. A Trapani cela c’est mieux passé : une tentative d’évasion collective à permit à quatre personnes de s’enfuir.

Il est important d’être solidaires des détenus, de soutenir leur lutte et l’amener en dehors de ces murs, attaquant les diverses ramification du système des CIE.

Il est important d’apporter notre chaleur et notre solidarité aux peu de retenus qui sont encore enfermés dans le CIE de Turin et crier fort que les CIE se ferment avec le feu des révoltes.

Dimanche 27 juillet, 19heures Rassemblement au CIE
Corso Brunelleschi angolo via Monginevro

[Turin]Des flammes au CIE

22 juillet 2014. A dix heures du soir, les retenus de la section verte, une des trois section encore en fonctionnement dans le Cie de corso Brunelleschi, profitant de la distraction momentané des forces de police, on empilés matelas et vêtements devant leurs chambres et après être sortis dans la cour ont mis le feu au tout.?

Menaces et promesse d’affrontement ont fait se désister les forces de l’ordre de rentrer dans la section et ont contraint à essayer d’éteindre les flemmes grâce aux canons a eau de l’extérieur.

En quelques heures l’incendie à tout dévasté, des chambres à la salle à manger. Les flammes et les cris des retenus ont été accompagné une vingtaine de minutes d’un chaleureux salut de quelques solidaires, qui ayant su ce qu’il se passait, se sont précipités sous les murs du CIE.

Apres une longue tractation, policiers et croix-rouge sont entrés dans la section et ont donc pu diviser les retenus dans les deux autres sections du centre. Pas tous cependant, pour rester ensemble, certains ont preferé dormir la section verte, au mieu dans ce qui en restait.

C’est l’énième attaque contre la machine à expulser réalisée de l’intérieur, un motif en plus pour être nombreux, dehors, à faire entendre notre solidarité aux retenus.

23 juillet 2014. Cet après midi les retenus du CIE de Corso Brunelleschi ont donné aux flammes la salle  à manger, soit la dernière salle disponible de la section blanche.

Il semble que les retenus, dont beaucoup ont été transférés dans cette section suite à l’incendie d’hier, après s’être lamentés hier soir des conditions précaires dans lesquelles se trouvait la structure, ont décidé de la rendre totalement inopérante.

Tandis que les flammes prenaient, les forces de l’ordre ont mis les retenus dehors, dans la cour, en attente de trouver où les mettre. Un vrai dilemme vu qu’il reste désormais d’utilisable, et même pas entière, une seule section du Centre.

Quelques solidaires se sont rassemblés sous les murs du CIE pour faire un salut aux retenus et ont été embarqués au commissariat.

Mise à jour, 23 heures.

Quasiment tous les retenus qui étaient dans la section blanche durant l’incendie ont été transférés dans la section d’isolement du centre et leurs téléphones ont été confisqués. Cinq retenus ont été en revanche laissé dans la section brûlée sans matelas ni couverture. Deux en revanche, de nationalité marocaine ont été expulsés et cinq arrêtés avec pour accusation “dégradation aggravée suivie d’incendie”.

traduit de macerie

[Turin] Sur le toit

19 juillet 2014. Un retenu du CIE de Corso Brunelleschi est monté dans l’après-midi sur le toit pour protester contre les conditions d’enfermement. Rapidement la situation dans le centre s’est tendue, une partie des retenus ont commencé à s’unir comme ils pouvaient à sa protestation et certains ont menacé de brûler des matelas. Après quelques heures, police et croix-rouge sont intervenus et faire redescendre la personne montée sur le toit.
Dans la soirée, un groupe de solidaires, est allé saluer les retenus du centre.
Traduit de Macerie

DU 28 JUILLET AU 6 AOÛT – CALAIS ET PARTOUT AILLEURS

https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2014/07/25/soutien-a-loccupation-galou-support-the-galou-occupation/2 juillet : le terrain aménagé pour la distribution des repas, occupé depuis un mois par des exilés, et trois squats, sont évacués. Plus de 600 personnes sont arrêtées, plus de 200 placées en rétention. Relâchées petit-à-petit, ces personnes reviennent à Calais.

12 juillet : à la fin d’une manifestation, les bâtiments désaffectés de l’usine Galloo sont ouverts et occupés par des exilés et des soutiens. Des douches sont construites, des toilettes et des tentes amenées par Médecins du Monde. L’ancienne maison du patron sert aussi au couchage. Une cuisine et des espaces de vie sont aménagés. La solidarité des Calaisiens et des associations fournit le nécessaire de la vie quotidienne et permet de préparer des repas. Des cours de langue, des concerts se mettent en place. Plus d’une centaine de personnes y habitent, mais le lieu sert aussi de ressource pour les autres exilés présents à Calais.

24 juillet : verdict du tribunal d’instance de Calais saisi par le propriétaire, les habitants ont dix jours pour quitter le lieu qui devient ensuite expulsable. Ce délais de 10 jours commence dès que l’huissier sera venu signifier le jugement, ce qui est possible dès lundi. Les habitants ne veulent pas partir tant qu’aucune solution leur soit proposée. Ils demandent à toutes les personnes prêtes à les soutenir de se mobiliser :

– en venant participer à la vie du lieu et en faire un lieu de créativité et de résistance. Tous les talents sont les bienvenus pour des ateliers ou toute forme d’expression artistique, et avant tout pour être là en solidarité.

– en interpelant là où vous êtes les autorités françaises, préfectures si vous êtes en France, ambassades et consulats à l’étranger (coordonnées sur http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le-ministere-et-son-reseau/annuaires-et-adresses-du-maedi/ambassades-et-consulats-francais-a/) pour leur dire que vous soutenez l’occupation et que vous êtes opposé-e à toute expulsion sans solution de relogement.

sans papiers BERLIN , HISTORIQUE D UNE ECOLE SQUATTEE PAR DES REFUGIES !

arton468-63be8[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité
24 juin 2014. 900 policiers ont encerclé une école squattée par des réfugiés à Berlin depuis un an et demi et ont occupé le quartier en tenue anti-émeute durant plusieurs jour.

L’hypocrite parti vert est le responsable directe de cette action cynique, prétextant les conditions de vie inhumaines dans l’école, où 200 personnes environ vivaient. La carotte, promesse vide d’un hébergement alternatif et le fouet, la menace d’une expulsion par la présence massive de la police devant et en partie dans l’école ont réussi à pousser la plupart des habitants à quitter «volontairement» l’école. Ils sont maintenant de retour dans les camps logés, desquel ils ont fui à l’origine, ou tout simplement sans-abri.

Néanmoins, environ 40 réfugiés se sont barricadés dans le bâtiment et sur le toit. Les policiers ont brouillé les ondes pour empêcher les communications téléphoniques.
[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

Depuis mardi 24 juin 2014 midi à Berlin, plus de 900 unités de police, armées de fusils mitrailleurs, se sont positionnées autour du quartier de Kreuzberg dans l’optique d’expulser les réfugiés sans-papiers qui ont réquisitionné l’école Gerhart Hauptmann, sur la Ohlauerstrasse. Si la majorité des occupant-es a accepté une proposition de relogement de la part du sénat (et en l’occurrence du sénateur écolo Panhoff ), près de 40 squatteurs déterminé-es sont monté-es sur les toits de l’école afin de ne pas rentrer dans la négociation avec le pouvoir. Le quartier de Kreuzberg est occupé par les forces de l’ordre, tandis que des agents de police venant de plusieurs régions d’Allemagne encerclent le squat avec l’aide de vigiles de boîte de sécurité privée. Un appel à la solidarité avec les réfugiés expulsés de l’école a été publié en français.

En réponse à la répression, des actions et manifs sont depuis organisés avec les réfugiés de l’école:

Le soir même, à Friedrichshain et Kreuzberg, des bennes à ordures sont incendiées, tandis qu’un immeuble récemment construit a eu une de ses vitres double-vitrage par le lancé d’un pavé: des poukaves qui traînaient dans le secteur ont immédiatement fait appel aux flics. Mais les vandales ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.

Dans la nuit du 24 au 25 juin, un immeuble de luxe récemment construit rue Samplon s’est fait fracasser ses vitres du rez-de-chaussée.

Toujours durant la même nuit à Prenzlauerberg, les bureaux du parti des verts de la Raumerstraße se mangent des tags en solidarité avec les réfugiés sur sa façade. Les flics ont ouvert une enquête.

Dans la journée du 25 juin, les bureaux du maire Herrmann (verts) de Kreuzberg ont été occupés par des personnes solidaires.

Plus tard vers 22h30, une manifestation de solidarité s’est tenue dans Kreuzberg: outre des slogans et banderoles contre les frontières (« no border no nation stop deportation »), des barricades sont érigées à travers les rues et des vitres d’immeubles du processus de gentrification sont défoncées.

Le 26 juin 2014 dans le quartier de Neuköln, une manifestation sauvage part de la Reuterplatz vers 22h00. 60 personnes y prennent part: des barricades fleurissent dans les rues, tandis qu’un immeuble du quartier d’affaires perd quelques vitres et des manifestant-es s’affrontent avec les keufs.

Dans la nuit du 27 juin 2014, une attaque incendiaire vise le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg en solidarité avec les occupant-es de l’école. Le communiqué dit entre autre « Des balles pour le maire Hermann, le sénateur Henkel, le conseiller municipal Panhoff – Liberté pour tous les prisonniers – Droit de rester pour tous !

Tôt dans la nuit du 28 juin à Berlin, un véhicule de l’entreprise de sécurité Dussmann est incendié. L’attaque est réalisée en solidarité avec les réfugiés, contre les « mercenaires de l’agence Frontex » (la revendication de l’attaque est lisible en allemand)

Samedi 28 juin 2014, 5000 personnes ont manifesté à Berlin contre l’expulsion de l’école occupée et en solidarité avec les sans-papiers qui restent à l’intérieur du bâtiment. Le cortège, parti de Herrmannplatz, est passé par Oranienplatz jusqu’à l’école de la rue Ohlauer. Les flics étaient toujours en masse dans la ville, avec des unités de flics venant de toute l’Allemagne (de Bavière, Thuringe, Rhénanie du Nord-Westphalie et du Brandebourg).

Dans la nuit du 28 au 29 juin à Cologne, les locaux du parti des verts, situé en plein centre-ville, s’est fait refaire sa façade à la peinture en réponse à l’expulsion des occupant-es de l’école Gerhart Hauptmann et à l’état de siège policier du quartier de Kreuzberg.

Dans la nuit du 29 au 30 juin 2014, des tags ont recouvert le bureau fédéral des verts dans le centre-ville de Bonn. On pouvait lire « les verts envoient les réfugiés à la mort », « solidarité avec les occupant-es de l’école à Berlin »…

[Gießen] Occupation du local des verts, 4 juillet 2014

Près de 25 personnes solidaires avec la lutte des réfugiés ont investi les bureaux des verts aux cris de « Personne n’est illégal; Droit de rester pour tou-tes » vendredi 4 juillet. Outre le fait de dénoncer la politique d’asile raciste des verts, c’est une action en solidarité avec les réfugiés de l’école rue Ohlauer à Berlin qui ont été cernés par la police pendant plusieurs semaines.Gießen 4 juillet14

[Berlin] Attaque d’une patrouille de police à coups de pierres à Gleisdreieckspark, 6 juillet 2014

Dans la soirée de dimanche 6 juillet à Berlin, un véhicule de patrouille de police a été attaqué avec des pierres. Cette attaque a été une réponse à la répression policière pendant des semaines contre les occupant-es de l’école de la rue Ohlauer et plus globalement contre la police en tant qu’institution d’État.
Le communiqué de l’attaque se termine par « Droit de rester partout et immédiatement ! En solidarité avec tous les réfugiés DE l’école Ohlauer et de tous les autres endroits qui continuent à lutter ! »

[Leipzig] Attaques solidaires contre le pouvoir, 7 juillet 2014

Dans la nuit de dimanche à lundi 7 juillet, les bureaux de Bettina Kudla du parti de la CDU situés dans le quartier Gohlis au niveau de la Stockenstrasse, ont été attaqués avec des pierres et de la peinture. Un grand graffiti a recouvert la façade, faisant référence à l’école occupée par les réfugiés. Les bruits de fissuration de la paix sociale ont réveillé un citoyen du secteur vers 1h30 qui a immédiatement appeler les keufs. Heureusement, les assaillants ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.

Dans la nuit de vendredi 27 juin 2014, la mairie située rue de Prague avait déjà été attaquée par le même procédé. Il s’agit plus précisément d’une attaque contre le bureau de l’immigration en solidarité avec les réfugiés de la rue Ohlauer à Kreuzberg (Berlin). 22 fenêtres ont été pétées au total. La nuit précédente, c’est le bureau des verts qui étaient pris pour cible.leipzig 7 JUILLET14

[Hambourg] Bureau du SPD attaqué, 9 juillet 2014

Les bureaux de la politicienne soce-dém’ Monika Scheel (SPD) situés à Hambourg-Niendorf ont reçu une visite à dans la nuit du 8 au 9 juillet 2014. Des récipients de verre remplis de peinture ont été balancée sur la façade, cassant des vitres au passage. Un message sur papier « droit de rester pour tous » laissé devant l’entrée du local explique le motif de cette irruption sauvage.

[Berlin] Attaque de l’office central des étrangers en solidarité, 9 juillet 2014

Dans la nuit du 8 au 9 juillet, des pierres ont pété les vitres de sécurité des autorités centrales pour étrangers situées à Friedrich-Krause-Ufer 24. De la peinture a également été balancée sur la façade grise du bâtiment. C’est notre réponse à la politique d’asile actuelle de l’union européenne, de l’Allemagne de l’ouest et plus précisément de Berlin. Avec cette action militante, nous rendons hommage aux réfugiés de la rue Ohlauer et de Bruxelles qui se battent pour leurs droits, indique le communiqué.

[Berlin] Occupation d’une tour de télévision, 9 juillet 2014

Le 9 juillet 2014 à Berlin, la tour de télévision a été occupée par des réfugiés et des solidaires. Près de 36 réfugiés (venant pour la plupart de l’Oranienplatz et de la rue Ohlauer) ont réussi à pénétrer à l’intérieur du bâtiment et à occuper jusqu’en fin d’après-midi la cafétéria du bâtiment. Plus de 115 flics ont été envoyés sur place par la société d’exploitation pour les expulser. L’accès a été fermé au public une bonne partie de la journée. Des manifestant-es solidaires étaient présent-es avec des banderoles dans le bâtiment.

[Berlin] Occupation du musée Chek point Charlie en solidarité avec la lutte des réfugié, 11 juillet 2014

Vendredi 11 juillet, le musée Check-point Charlie de Berlin a été occupé par des migrant-es et des solidaires. Le thème du moment exposé retrace l’histoire des migrants réfugiés. Seulement, ça n’a rien d’historique… les frontières de l’Europe tuent en permanence des migrants qui tentent de fuir les guerres et les ravages du capitalisme (pour exemple, plus de 25000 morts dans les 25 dernières années). Des tracts ont été jetés depuis le toit du bâtiment, des banderoles ont été accrochées tandis qu’un rassemblement se tenait devant le musée.