Archives de catégorie : Marseille
Marseille : ni centre ni social
« C’est une énorme déception et beaucoup de tristesse. L’action de quelques uns va pénaliser des gens bien. » Amère, Marion Dousse, la directrice du centre social du Plan d’Aou à Marseille (15e), n’a pu cet après-midi que constater le saccage de la structure. Au cours du week-end, des individus non identifiés se sont introduits dans le centre en brisant une baie vitrée, puis ont systématiquement mis à sac les locaux. Quelques ordinateurs mais aussi les « goûters des enfants » accueillis chaque jour sur le temps périscolaire ont été dérobés.
Les adjointes au maire Arlette Fructus et Sylvie Carrega se sont rendues sur place en fin d’après-midi. « C’est vraiment une dévastation, a deploré Arlette Fructus, élue UDI à la Politique de la ville. La création de ce centre, il y a à peine 3 ans, avait coûté 3,2 millions d’euros », financés dans le cadre de l’Anru.
La Ville a déposé plainte. La structure, gérée par le Centre de culture ouvrière (CCO) restera fermée le temps de remettre les locaux aux normes d’accueil du public. « Tout le grand Saint-Antoine paye le prix de ce vandalisme », a regretté Marion Dousse.
La ville a indiqué sa volonté de remettre le centre social en état. Elle invitera également avec l’équipe du site les habitants à discuter de cet acte, sans doute au cours de la semaine prochaine.
source : la provRence (Le 14 mai 2014)
WEEKEND AUTOUR DE LA PSYCHIATRIE 24-25 MAI MARSEILLE
Depuis quelques temps, des personnes d’horizons variés se réunissent à Marseille avec la volonté de partager, échanger autour de la souffrance psychique* et de sa gestion politique. Des réunions se tiennent toutes les semaines, des projections et des émissions de radio s’organisent. Nous avons eu l’envie d’organiser une rencontre publique avec Giuseppe Bucalo, membre du collectif sicilien CAMAP, auteur de Dizionario Antipsychatrico* pour discuter ensemble d’antipsychiatrie. (*traduction en français de quelques pages disponible sur infokiosques.net)
L’antipsychiatrie a été un courant de pensée et de lutte très fort dans les années 60-70, en Angleterre, France et Italie. Depuis, et notamment grâce à un certain nombre de luttes, de nombreuses transformations ont eu lieu dans les espaces de « soin ». Aujourd’hui, en France, en Italie et ailleurs, les décisions politiques, comportements et mentalités face à ce qui est considéré comme maladie mentale* continuent à poser problème.
Le week-end du 24/25 mai, nous invitons à débattre autour de l’antipsychiatrie… Autour de tout ce qui nous fait regarder la psychiatrie d’un œil critique.
Samedi 24 16h: Discussion au local 38 rue Clovis Hughes (3e arr., non loin de la Friche de belle de mai bus lignes 33, 34 face au métro de réformé arrêt Clovis Hughes) 19h30 : Bouffe en soutien au collectif pour le défraiement et pour la création d’un infokiosque à la Marmite 36 cours Gouffé métro Castellane. 21h : Concert et spectacles ! (La Marmite toujours)
Dimanche 25 à partir de 15h : suite des échanges à Mille Bâbords 61 rue Consolat (1er arr.) métro Réformés
[*On n’a pas encore trouvé les termes équivalant « déconstruits » et » non aliénants » pour remplacer ces mots là. Mais on ne s’accorde pas forcement avec leur signification (par exemple le terme maladie mentale).]
Quelques thématiques que l’on souhaiterait aborder publiquement pour le reste, ce sera au grès des envies…
– L’antipsychiatrie son histoire et ses luttes
– Les représentations sociales de la maladie*
– La psychiatrie hors les murs (sur les dispositifs hors de l’hôpital)
– La « réinsertion sociale » & Le « conditionnement familial »
– Discussion libre sur les pratiques antipsys et l’obligation de soin
Nous ne sommes ni des spécialistes, ni des institutionnels, nous ne nous voulons ni propos validistes, sexistes, classistes, racistes, ou homo-lesbo-trans-phobes.
Possibilité d’hébergement sur place nous contacter se besoin et pour savoir le nombre de personne à accueillir.
Si vous venez d’ailleurs et que vous aussi mettez en place des groupes et pratiques on (le collectif) est dispo samedi avant la discussion si ça vous intéresse pour échanger ensemble. Par exemple sur différents points propres à nos pratiques (ce que l’on peut faire etc.). On a rencontré différents collectifs en Italie et ça nous a donné envie de discuter avec d’autre sur la constitution d’un réseau ou l’on pourrai partager nos expériences… Ce point sera également abordé lors des différentes discussions organisées pendant le weekend
Présentation du collectif
Pourquoi parler de l’anti-psychiatrie ?
Parce que nous nous sentons tou-tes malades de cette société normalisante et standardisée qui tend à rendre invisibles toutes les personnes qui cassent l’ordre «normal» de nos «schémas» dominants. Pour discuter collectivement afin de démonter ses propres clichés. Aussi pour rendre cette question visible et collective , et lutter contre le discours qui individualise le malaise social en général. C’est aussi le point de départ de la construction d’un collectif qui puisse faire émerger les contradictions et les liens entre la maladie mentale et le système capitaliste , sans la prétention de proposer une solution « alternative » et définitive face à une question si complexe. En refusant la position des prétendus expert-es, mais partant du constat que nous sommes touché-es face à un système qui génère toute sorte de maladies, comme par exemple l’amour de l’argent et du travail. Nous préférons plutôt une approche qui tende à déconstruire la catégorisation personne « malade » et personne « saine ». Parce que nous ne voulons pas nous adapter au système et nous nous confortons dans notre posture d’inadaptés.
Réunion tous les lundis à 19 heures à La Marmite 38 cours Gouffé 13006 Marseille métro Castellane
Collectif antipsy contact : paspareil@riseup.net / tel : 06.86.68.74.20 – 06.59.92.13.32
Mardi 29 avril à 10h : manifestation contre la fermeture des CAF de Marseille
La région des Bouches-du-Rhône a été désignée région pilote pour mettre en place un nouveau dispositif de gestion des allocations familiale qui nous isole et nous met dans la galère encore plus. Désormais, la CAF comme lieu physique n’existera plus. Le traitement des dossiers, des demandes et des galères se fera par téléphone. Pour la modique somme d’un appel local (qui risque de nous coûter minimum 1 heure -temps d’attente compris-), on pourra, soit se faire envoyer balader, soit avoir la chance d’obtenir un vrai RDV, avec un délais d’attente d’un mois en moyenne. Et vu que plus un seul accueil de la CAF n’existera plus en centre ville, il faudra nous rendre à la Valentine pour ce RDV… Si on voulait se foutre de notre gueule, on ne ferait pas mieux!
Quoi que…
Depuis bientôt un mois, les allocataires qui passent à l’une des CAF de Marseille, se heurtent à des grilles baissées, derrière des vigiles qui soutiennent que les CAF ont des dossiers en retard à traiter, mais qu’elles vont ré-ouvrir la semaine d’après, et cela pendant plusieurs semaines. Jusqu’à ce fameux mardi 22 avril, où les usagers, excédés, ont manifesté leur colère devant la CAF de la rue Malaval. En haranguant et en interpellant énergiquement les vigiles et le personnel, en escaladant les grilles pour s’installer dans la cours, en cassant une porte du Garage, et en promettant de revenir le lendemain. Une petite mobilisation a ainsi perduré toute le semaine. Plusieurs personnes, présentes dès le mardi, se sont retrouvées tous les matins devant la CAF, afin d’expliquer aux usagers ce qu’il était en train de se produire, afin de se questionner sur quoi faire pour faire tourner le mot le plus rapidement possible, tout en se questionnant sur comment se mobiliser.
Certains agents de la CAF ont décidé de se re-mobilisés (ils avaient déjà fait grève il y a un mois, après l’annonce de cette décision de faire des bouches-du Rhône une région pilote de cette prochaine offensive faite aux pauvres). Avec la « CGT chômeurs rebelles » de Marseille, ils appellent à une manifestation le mardi 29 avril à 10 heure du matin devant la CAF de Gibbes (215, chemin de Gibbes 14ème).
Nous avons pour habitude de nous méfier des syndicats. Pour autant, nous pensons que les offensives de l’état sur les pauvres vont bon train par ces temps de crise. Les fermetures de CAF et la précarisation du système de gestion des allocation familiale qui va avec, en font partie. C’est pourquoi nous pensons qu’il est important de nous mobiliser dès à présent, pour faire de ce « pilotage » de la CAF des Bouches-du-Rhône un véritable échec pour eux!
Allons manifester notre colère le mardi 29 avril devant la CAF du chemin de Gibbes (215, chemin de Gibbes 14ème) !
Ce samedi à marseille,un aprem « contre la prison »
SAMEDI 26 avril à 15 h DISCUSSIONS SUR LA PRISON
A LA PLAINE (place jean Jaurès),
ET toujours sur la plaine à 18 h CONCERTS AVEC ATTRITO punk hardcore trento – Italie No Chappi ? Bourgeois ! hiphop de cassoc’ gênes – Italie TRACTOR punk féministe agricole genève – Suisse !
La police contrôle, pacifie, tue, la Justice condamne, la prison enferme. La répression n’est pas aveugle et encore moins anodine. Elle vise celles et ceux qui, malgré une position qui les voudraient pauvres et dociles, refusent ce sommeil et prennent part aux affrontements quotidiens contre la galère, les flics, les juges et les matons. La prison est bien plus qu’être enfermé-e entre quatre murs, même si ça commence souvent comme ça pour celles et ceux qui sont frappé-e-s par l’incarcération et pour celles et ceux qui ne détournent pas le regard et s’y confrontent. La prison, outil indispensable aux Pouvoirs pour se maintenir, pointe toujours plus sa sale gueule dans le quotidien de la débrouille et de la révolte. Du graf au vol au supermarché, d’une manif contre un aéroport et son monde, du sabotage contre son entreprise ou d’autres, de la vente à la sauvette aux petits trafics, de la destruction contre son enfermement dans les camps pour sans papiers, de la réappropriation d’une fête carnavalesque de quartier, la prison est là. Elle agit comme une menace et une répression contre toutes celles et ceux qui trouvent que ce système est pourrie et contre toutes celles et ceux déclaré-e-s improductif-ves, nuisibles, anormales-aux, folles-fous, indésirables…inutile-s et délinquant-es. Alors partout où l’on en a envie commençons et continuons à nous battre contre toutes les cages, celles de nos proches, de nous-même et d’autres qui vivent la même situation. Cette invitation se veut une possibilité d’en parler ensemble avec celles et ceux qui nous raconteront des luttes contre l’enfermement, à Marseille et ailleurs. Pour accompagner cette discussion ouverte à tout le monde, il y aura à boire et à manger et un concert pour continuer en beauté, à prix libre en soutien aux prisonnier-es du carnaval de la plaine et à la caisse d’autodéfense phocéenne. Faites tourner l’info !
Compte rendu de la réu du collectif de soutien aux inculpés du carnaval
**Compte rendu de la situation des enfermés :
Robbyn : sa demande d’asile a été confirmée (ce qui le rend normallement inéxpulsable), mais, contrairement à ce qu’on croyait, son autorisation provisoire de séjour n’a pas été renouvellée. Il faudra donc le faire à sa sortie!
Yohan : sa conditionnelle a été acceptée, il sort donc mercredi à9 h du mat’ avec un bracelet électronique qu’il gardera jusqu’au 3 mai.
Ludo : on ne sais pas pourquoi mais la demande de conditionelle semble ne pas avoir été acceptée. On dfoit appeler le SPIP lundi matin pour demander des comptes.
Julia et Gislain : ils comptent tout les deux faire appel, ce qui fait que leurs peine est suspendue pour l’instant.
**En ce qui concerne les thunes:
Je vous épargne le détail des compte séparés, je ne l’ai pas écris … pour ce à qui vraiment ça manque les math, bah faut venir à la prochaine réu!
Sinon, ce qui est sûr c’est que bientôt y’aura de nouveau besoin de thune, surtout qu’il risque d’y avoir des procès en civil pour demander aux inculpés de payer « dommages et intérêts » aux keufs qui ont déclaré des ITT!
Comme on est pas super au point sur ces histoire de « dommage et intérêts », on s’est dit que d’ici la semaine prochaine :
– d’un côté on redemande à l’avocat (maitre Serve), si les « dommages et intérrêts » qui vont être demandés lors d’un procès civil, font partie de la peine, c’est à dire s’ils font l’objet d’une mesure d’obligation à être payé ou d’une condition du suivi socio-judiciaire. Pour savoir cela, il faut regarder le jugement précisément.
-de l’autre côté on se renseigne sur qu’est-ce que ça fait (d’un point de vu pénal, juridique et civil) si on ne paye pas ce type d’amende.
On peut d’ors et déjà dire qu’il s’agit d’amende civile, et non pénale, et que si les inculpés ne les payent pas, il n’y a pas de risque qu’ils retournent au trou, à moins que cela ne soit une mesure précisée par la juge lors du procès pénal.
**Les évènements à venir :
Comme y’a besoin de thune, et de faire du bruit sur ce qu’il s’est passé, y’a des évènements hyper class qui sont prévus en soutien…
*Samedi 26 mai à partir de 15 heure sur la Plaine, discussion sur la taule et concert de soutien
– 15h discussion sur les taules et les résistances de prisonniers :
(Italie) Répression contre le mouvement no-TAV et soutien aux personnes incarcérées suite au sabotage d’un chantier TAV (qui passent aux assises de Turin le 22 mai)
Infos sur les coordination de prisonniers en lutte en Italie et sur les semaines d’actions qui se déroulent en ce moment
(Suisse) discussion autour du soutien de Marco Camenisch
– 17h : concert de soutien avec punk agricole, Rap et punk-hx
Pour organiser cet évènement (préparer la bouffe…) un rencart est prévu vendredi toute la journée à « la cafetière » (rue de la Palud)
*Le 18 mai : grand loto de soutien à la Caisse d’Auto-défense Phocéenne à la plaine
Pour les généreux donateur qui voudraient participer, les lots peuvent être déposés à l’avance dans les locaux de l’association « Article 13 » (18 rue de la grande armée)…
**Quelques idées et projets pour mener des luttes dans le quartier de Noaille :
L’idée est de commencer à faire des choses dans le quartier et pourquoi pas d’essayer de motiver une dynamique contre le gentrification et l’occupation policière, en commençant petit à petit, avec notamment des tables de presse…
Le premier rencard, c’est pour écrire un texte sur ce qu’il s’est passé et sur ce qu’il se passe en général et mercredi à 18 heure au « 31 » (un bar au soleil sur la plaine)…
Voili voilo…
A part ça la prochaine réu sera vendredi 25 à 18 heure à Mille babord
68.859 détenus au 1er avril
68.859 personnes étaient incarcérées au 1er avril, nouveau record du nombre des détenus en France, selon les chiffres publiés jeudi par la direction de l’administration pénitentiaire.
concert de soutien
vendredi 18 avril à partir de 20h et à prix libre
à la marmite , 38 cours gouffe 13006 marseille
fraktura (punk pays basque) , KAOS cooperative (punk pays basque) ,logica di morte (punk italie), cospirazionne (punk italie)
« aucun comportements raciste, sexiste ou homophobe ne sera toléré »
! Collectif de soutien !
Réunion de soutien aux inculpé.es du carnaval
vendredi 18 avril à partir de 18h
au local de Mille Bâbords, 61 rue Consolat, 13001
Le collectif de soutien aux inculpé.e.s du carnaval tiendra une réunion concernant l’organisation du soutien, concerts, loto, bouffes; projections ect …(Et Si vous avez des supers trucs à filer pour le grand loto de soutien, zêtes les bienvenu.e.s !!!)
ET AUSSI une discussion sur les politiques de rénovation, la répression des habitant.e.s des quartiers à nettoyer, etc…
Le collectif de soutien aux inculpé.e.s du carnaval
Flic Porcs, Assassins !La BAC travaille à Marseille!
Marseille : mort à 17 ans en voulant fuir la police
FAIT DIVERS – Un adolescent est mort ce week-end après une course-poursuite avec la BAC. Pris en flagrant délit de vente de cannabis, il aurait fait une chute mortelle en enjambant une balustrade.
Encore mineur mais déjà “charbonneur”, c’est-à-dire vendeur de drogue. L’adolescent aurait été repéré ce mardi à Marseille en pleine transaction de cannabis dans une tour de la cité Font-Vert, située au cœur d’un quartier sensible réputé pour les trafics de stupéfiants, et notamment de cannabis.
D’après France Bleu Provence, des agents de la BAC, la brigade anticriminalité, se seraient lancés à sa poursuite. Le jeune homme aurait alors pénétré dans un appartement du 2e étage. Arrivé sur le balcon, il aurait alors enjambé la rambarde pour tenter de gagner le logement voisin.
Son avocate veut porter plainte
C’est à ce moment que le fuyard glisse et fait une chute mortelle. Il succombera à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi. L’histoire ne s’arrête pas là. D’après le journal La Provence, l’avocate de l’adolescent, Me Anne-Sophie Grardel, s’apprête à déposer plainte en son nom.
L’avocate souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes du drame. L’IGPN (l’Inspection générale de la police nationale, police des polices) aurait également été saisie par le parquet de Marseille.
Publié par des larbins de la maison Poulaga
cantine pour cantiner
Carnaval (iers) emmuré (s) , Carnaval (iers) en liberté (s) !
Ce petit texte (ci-joint) resitue le Carnaval de la Plaine/Noailles et sa répression policière et politique du 16 Mars 2014 dans le contexte marseillais plus large. Même si ce texte fait le constat que la légitimité est à nous, aux carnavaliers, il doit constater également, avec beaucoup de tristesse, qu’on est loin de l’avoir montré aux Marseillais. On est loin de rassembler nos énergies. La réunion à l’Équitable Café la semaine dernière à clairement affiché notre incapacité à dépasser, d’une manière structurée et organisée, nos positions individuelles. *Pourtant, on a les mêmes buts qui consistent à améliorer la situation des inculpées et à défendre des pratiques auto-organisés et indépendantes dans cette ville*. Il est pertinent et nécessaire de faire des bouffes de rue, des projections, des concerts de soutien, des tractages. Cela affirme les valeurs et la légitimité du Carnaval et cela exprime également notre solidarité avec les carnavaliers emprisonnés. Par contre, ça nous empêche pas d’aviser des stratégies parallèles. Si non, on continue de rester entre convaincus et donc sans grand impact. Saisissons-nous des occasions divers qui se présentent pour rentre visible les injustices et des contradictions évidentes dont personnes ne parle. Par exemple : a *partir du 05 Avril, la ville fête son Carnaval officiel sous le thème du « monde à l’envers »*. Il y a milles bonnes manières carnavalesques et ludiques pour s’y investir, pour « enrichir » le programme officiel avec des ingrédients non-programmés. *La légitimité est à nous. Sauf que ça reste à montrer*. Carnavalesquement …
texte en pdf: Carnaval(iers)emmuré(s)_Carnaval(iers)enliberté(s)
Sur les toits
Projection par l’ABC Marseille du film documentaire Sur les toits, mardi 8 AVRIL, 19H30 à la marmitte (38 cours Gouffé 13006 MARSEILLE).
La projection sera suivie d’une discussion avec le réalisateur. Infokiosque en embuscade. Bière, jus et grignotage sur place. Il y aura également une présentation du *guide d’autodéfense juridique* récemment mis à jour. Bière, jus et grignotage sur place.
*L’argent récolté ira en soutien aux carnavaliers de la Paine*
Le carnaval n’est pas fini
Comme chaque année, le carnaval de la Plaine et de Noailles a défilé au son des fanfares, sous les jets de farine et d’œufs. Comme le veut la tradition carnavalesque, le Caramentran, cette année un char-bateau à l’effigie de l’Hôtel-Dieu devenu un hôtel 4 étoiles, est jugé puis brûlé à la fin de la fête. Le char rappelait cette année les croisiéristes à venir, la culture du fric et des flics.
Depuis quelques années, un nombre impressionnant d’individus déguisés en poulets « accompagne » le cortège. Un carnaval parallèle dont la vocation est plus de tendre l’ambiance que de protéger les passant-es… À Noailles déjà, ils ont donné un aperçu de la raison de leur présence, en arrêtant l’un des participants pour avoir taché d’œuf un flic en civil. Lorsque le Caramentran a été brûlé, les flics ont décidé de mettre fin à la fête en envoyant les pompiers éteindre le feu.
Les carnavalier-e-s ont refusé l’intervention des pompiers pour que la fête puisse continuer, comme d’habitude, jusqu’à ce que le feu s’éteigne de lui-même. Les CRS ont alors chargé à coups de matraques, bombes au poivre et lacrymos toutes les personnes présentes, qui ont riposté. C’est l’occasion qu’a saisie la BAC pour arrêter deux autres personnes. Le cortège s’est alors déplacé en musique jusqu’au commissariat de Noailles. Le carrefour Canebière-Cours Lieutaud a été bloqué, pour demander la libération des personnes arrêtées.
Deux heures de blocage et cinq autres ont été embarquées. Comme le montre une vidéo postée sur le site de la Provence l’une d’elle a été battue durant l’arrestation. Sept des huit personnes sont passées en comparution immédiate. Celui qui l’a refusé a été placé en détention préventive. Les peines sont lourdes : de 6 mois de sursis à 2 mois fermes avec en plus 8 mois de sursis. Au total quatre d’entre eux ont été transférés aux Baumettes immédiatement après le procès.
Le message est clair : dans les rues de Marseille, il faut circuler. Ne pas se réunir, ne pas traîner, ne pas manifester sans y être autorisé. Comme dans toutes les villes l’étau se resserre… Pendant qu’au MUCEM, on met le carnaval en vitrine, EUROMED rase nos quartiers, les loyers augmentent, les caméras se multiplient. Marseille lave toujours plus blanc.
Chaque fois que les espaces de la ville sont appropriés hors du cadre institutionnel (fête de rue ou de quartier, victoire sportive, luttes d’habitants), la seule réponse : des coups de matraque, des lacrymos… pour transformer la ville au service des riches.
La violence n’est pas le fait des carnavalier-e-s, ni des gamin-e-s des quartiers, contrairement à ce qu’en disent les journalistes. Elle est le fait de la police.
Solidarité avec les personnes inculpées !
Des carnavaliers
Le Carnaval n’est pas fini…
Quatre personnes sont aujourd’hui incarcérés aux Baumettes. Des procès sont encore à venir… Un collectif de soutien s’est mis en place. Ce collectif est ouvert à toute personne qui désir y participer. Nous proposons une réunion hebdomadaire les vendredi à 18h dans différents lieux. La prochaine assemblée du collectif de soutien aura lieu vendredi 4 avril à 17h à la Marmitte (38 cours Gouffé).
Des évènements de soutien sont déjà programmés :
– Samedi 29 mars à 20h à la Marmitte (38 cours Gouffé)
Cabaret de soutien aux inculpés du carnaval
chansons, pestacles, etc…
– Dimanche 6 avril à 17h à la Plaine (place Jean Jaures)
Bouffe de rue, Carnaval’s projections et Concert de soutien
D’autres évènements sont en cours de programmation. Bien sûr, toute initiative est la bienvenue !
Par ailleurs, la Caisse d’Auto-défense Phocéenne (la CAP) se propose de centraliser l’argent collecté pour les inculpés. Le principe de cette caisse est de s’organiser juridiquement et financièrement pour lutter contre la répression et briser collectivement l’isolement. Cette caisse fonctionne depuis quelques temps déjà et apporte régulièrement son soutien à des personnes confrontées à la répression (http://mars.noblogs.org/post/2014/03/29/la-caisse-dautodefense-phoceenne-kest-ce-que-cest/) . Pour ne pas tout mélanger, la CAP se propose de gérer séparément le soutien financier aux inculpés du carnaval et les autres affaires en cours. Un point thune sera fait à chaque réunion par un membre de la CAP. Par soucis de facilité, la CAP n’a pas de compte en banque. Pour contribuer au soutien financier des inculpés du carnaval, il faut donc contacter par mail lacap@riseup.net ou le collectif de soutien des inculpés du carnaval carnavaltouslesjours@riseup.net
La prochaine assemblée du collectif de soutien aura lieu vendredi 4 avril à 17h à la Marmitte (38 cours Gouffé)
Contact : carnavaltouslesjours@riseup.net
Pour envoyer des sous : lacap@riseup.net
la Caisse d’Autodéfense Phocéenne : k’est-ce que c’est?
Le principe de cette caisse de solidarité n’est pas uniquement d’apporter un soutien financier aux personnes confrontées à la répression mais de briser collectivement l’isolement.
Il s’agit de se préparer et de s’organiser en amont de la répression. C’est à dire de se rassembler pour partager les ficelles juridiques qui permettent de s’en sortir au mieux, de trouver des avocats et les fonds nécessaires. La caisse de solidarité est donc un outil de lutte qui se veut à la portée de celles et ceux qui ont affaire à la police et à la justice à Marseille et dans sa région. Rencontrons-nous.Contact : lacap@riseup.net