Egypte : encore sur l’autogestion ou la réalité du moment présent

Les travailleurs luttent pour se gérer eux-mêmes

Article publié sur : Des nouvelles du front

Las de l’inaction du gouvernement concernant la renationalisation judiciaire de leurs entreprises, de nombreux travailleurs ont tenté de prendre les choses en mains au travers d’expériences d’autogestion – pour s’apercevoir que le gouvernement s’opposait activement à leurs efforts.

Le mois dernier les autorités ont stoppé une telle expérience à la Tanta Flax Company dont la renationalisation était attendue depuis plus de deux ans.

Le 15 Mars, la Compagnie de papier du Moyen-Orient (Simo) est devenue le septième compagnie à être renationalisée par ordonnance du tribunal depuis la fin de 2011. Cependant, les autorités de l’Etat n’ont pas encore remis cette société en fonctionnement dans le secteur public.

« Nous ne pouvons pas payer nos loyers ou nourrir nos familles. Nous perdons rapidement tout espoir, car il ne semble y avoir aucune véritable préoccupation des autorités, aucune volonté réelle de résoudre nos griefs. Plus de 500 employés meurent lentement car notre entreprise est paralysée. Nous crions désespérément à l’Etat de sauver notre entreprise »

Depuis Septembre 2011, le tribunal administratif a rendu des verdicts annulant les contrats de privatisation pour la Tanta Flax Company, la Nubariya Seeds Company, la Shebin al – Kom Textile Company et la Nile Cotton Ginning Company, ainsi que la Nasr Steam Boilers Company and et la chaîne de grands magasins d’Omar Effendi.

Selon les conclusions et décisions de la Cour, ces entreprises de service public avaient été vendues à des investisseurs privés de 1990 à 2010 à beaucoup moins que leur valeur réelle sur le marché. Ces entreprises et leurs travailleurs ont été en grande partie laissés dans un état de limbes, n’étant plus exploités par des investisseurs privés ou publics.

À l’exception des magasins Omar Effendi, et à un moindre degré la Shebin al – Kom Textile Company, l’État n’a pas investi dans la renationalisation ou la relance de ces entreprises.

Dans l’espoir de retrouver leur emploi et de voir repartir leurs usines, les travailleurs de ces sept entreprises ont déposé des requêtes et organisé des manifestations et des sit-in exigeant un retour à l’emploi dans les trois ans.

Ces appels appuyés ont rejoints ceux des hauts responsables de l’Etat – y compris le Premier ministre Ibrahim Mehleb, le maréchal Abdel Fattah al – Sisi et le ministre de la Main-d’œuvre Nahed al – Ahsry, entre autres – pour que les travailleurs arrêtent de manifester ou de faire grève, et pour aider à sauver l’économie en reprenant la production.

Mais ces appels à un retour à la production sonnent creux pour de nombreux travailleurs.

« C’est parler dans le vide, pour donner du grain à moudre aux médias », dit Hicham al – OQL de la Tanta Flax and Oils Company.

« C’est le contraire de ces déclarations officielles qui est vrai. Nous, les travailleurs, sommes sans emploi et voulons ré- exploiter nos entreprises, mais le gouvernement nous empêche de nous remettre au travail. «

Poussés par la frustration et les années sans revenu, les travailleurs de la société Tanta Flax ont été le dernier groupe à tenter leur chance dans l’autogestion de leurs usines.

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(notre-dame-des-landes) Des conseils suite à l’opération policière et les neufs interpellations de cette semaine

Au lendemain des municipales, 9 interpellations ont eu lieu en Loire Atlantique en rapport à la manifestation du 22 février à Nantes.

4 personnes sont passées en comparution immédiate ; toutes condamnées à de la prison (4 mois de sursis, 4 mois ferme, puis 5 mois ferme), et le dernier à passer est parti directement en taule avec une peine de 1 an !
En plus de ces lourdes peines principales, ils ont été condamnés à des peines complémentaires : interdiction de port d’arme (la manif étant considérée « armée »), puis interdiction de manifester à Nantes ou à Nddl (pendant un an ou trois ans), ce qui rappelle le forfait « nddl » appliqué pendant la période des expulsions de la zad (à savoir des interdictions de séjour sur les communes de l’aéroport).

Nous tenons à rappeler que cette vague pourrait se répéter, à Nantes comme ailleurs dans les temps à venir. Tout le monde a pu constater à la manif que l’hélico tournait en permanence au dessus des têtes. De nombreuses photos ont été prises par les forces de polices, et sans doute une équipe s’acharne depuis à essayer d’identifier des gens.

Les témoins présents aux procès du 1er avril ont relaté que les interpelés qui sont passés en comparution immédiate ont été condamnés sur la base de ce qu’ils ont déclaré pendant leur garde à vue. Il semble nécessaire de rappeler quelques indications de base pour toute personne confrontée à la police et à la justice.

Quelques conseils de base en cas d’intervention policière

Perquisitions/Interpellations

Il est important de prévenir des gens autour de toi que la police est à ta porte.

Ce qu’on a pu apprendre de la méthode de la police, c’est qu’ils ont plein d’images sur lesquels des personnes peuvent être identifiées, pas seulement à partir de leur visage, mais aussi à partir de leurs vêtements par exemple. Le fait d’être masqué n’empêche pas la reconnaissance des vêtements. Pendant les perquisitions ils saisissent des supports informatiques et des appareils photo, en plus des vêtements. Après la manifestation, il y a eu des analyses ADN sur des objets/vêtements trouvé dans la rue et des analyses des hauteurs/styles d’écriture des tags.

Il faut se préparer pour une éventuelle GAV, prévenir quelques proches sur le type de soutien souhaité, réfléchir à quel-le avocat-e demander à être contacté-e, quelle personne proche prévenir, etc.

Il n’est pas inutile de lire quelques brochures sur la GAV comme La GAV : recettes théoriques et pratiques
http://zad.nadir.org/spip.php?article2300
et Manuel de survie en garde à vue
http://rebellyon.info/Manuel-de-survie-en-garde-a-vue.html

Pendant la Garde A Vue

On peut se taire pendant la garde à vue. C’est un droit pour tout individu garanti par la loi, malgré les affirmations contradictoires des policiers. Souvent les dossiers sont vides, mais tout ce que tu déclares sera utilisé contre toi ; les personnes qui se sont fait condamner récemment l’ont été sur la base de leurs déclarations pendant la GAV. Ta défense ne se fait pas en GAV mais pus tard avec un-e avocat-e.
L’opinion des keufs n’a pas grand chose à voir avec les suites judiciaires, par contre le contenu du dossier si, et le moins qu’il y a dedans, le mieux !

Comparution immédiate

La comparution immédiate est une manière pour désengorger la justice et passer à la condamnation en mode express. La comparution immédiate ne se fait que si l’inculpé-e l’accepte (beaucoup trop de gens l’acceptent avec les résultats désastreux qu’on a pu observer cette semaine). Les condamnations en comparution immédiate sont quasi toujours plus lourdes qu’en procédure correctionnelle normale.

Refuser la CI cela veut dire gérer la situation plus tard, ce qui peut être un inconvénient du fait de l’attente, mais cela présente l’avantage de préparer le procès et donc ta défense avec l’aide d’un avocat de ton choix. Un autre inconvénient du refus de la CI c’est qu’ils peuvent te mettre en détention préventive jusqu’à ton procès
(entre 2 à 6 semaines). Mais il faut comprendre que si il y a assez d’éléments pour te mettre en préventive, c’est qu’il y a assez d’éléments pour te condamner à du ferme direct. Il est important de pouvoir présenter des garanties de représentation (preuves de domicile, travail ou formation) pour éviter la préventive.

Convocation au poste

Il est obligatoire d’y répondre, mais aucune peine n’est prévue si tu n’y vas pas. Par contre il arrive parfois qu’ils viennent chercher les gens chez eux/au boulot ; à toi de voir ce qui est le moins chiant.
Dans tous les cas, la seule raison pour se rendre à la convocation est pour éviter qu’ils viennent te chercher chez toi, pas pour y déclarer des choses.

Si tu vas au comico, ils peuvent te mettre en GAV de suite (normalement ils te le disent), ou alors profiter de ce qu’on appelle « l’audition libre » et te poser des questions sans présence d’un-e avocat-e. Dans le cas d’une audition libre t’as le droit de quitter les locaux de la police à tout moment. Là encore le droit de se taire (ne pas répondre aux questions) est un droit considéré comme absolu.

Cela peut aider de ne pas y aller seule-e, d’emmener des potes ou appeler à un soutien devant le comico pour poser un rapport de force, et des fois ils lâchent l’affaire. De toute façon c’est bien d’informer d’autres gens pour qu’on vérifie que tu ressors.

Zad

Algérie : incendie d’urnes et saccages de bureaux de vote

Des incidents ont émaillé jeudi l’élection présidentielle en Algérie, notamment à Bouira, au sud-est d’Alger, où des heurts entre gendarmes et habitants hostiles au vote ont fait une quarantaine de blessés, a-t-on appris de sources locales. Ces incidents ont éclaté peu après l’ouverture des bureaux de vote à 7 heures, quand des groupes de jeunes ont saccagé des urnes dans des centres de vote des localités de Raffour, M’chedellah et Saharidj, ont précisé ces sources. Les gendarmes ont usé de grenades lacrymogènes pour disperser les protestataires qui voulaient empêcher les électeurs de voter. Les affrontements, qui ont fait 41 blessés dont 28 gendarmes, ont entraîné une interruption momentanée du vote dans ces trois localités, selon les mêmes sources.


Béjaïa : Incendie du centre de vote à Tichy, saccage à Ait Rzine El Watan, 17.04.14
Le premier incident de l’élection présidentielle a eu pour théâtre la localité de Baccaro à la sortie est de la ville de Tichy.
Il était environ 23h hier, quand plusieurs dizaines de jeunes, selon des témoins oculaires, ont convergé vers le centre de vote situé a l’intérieur du CEM Mammeri Allaoua pour y commettre des dégradations en mettant le feu notamment à la loge du gardien, au bâtiment administratif ainsi qu’à la cantine où des denrées alimentaires ont été dérobées.
Les quatre policiers qui gardaient l’enceinte n’ont pu opposé de résistance devant la horde de jeunes en furie.
Il aura fallu attendre les renforts des éléments de la sûreté de daïra usant de gaz lacrymogène et de tirs de somation pour maîtriser tant bien que mal la situation.

Saccage à Aït Rzine

Presque le même scénario vécu la veille à Baccaro (Tichy) s’est reproduit dans la ville d’Aït Rzine. Un important groupe de jeunes, quelques dizaines selon une source locale, ont fermé la route nationale n°106 en brûlant des pneus peu après 21h.
Les manifestants se sont dirigés ensuite vers un bureau de vote qu’ils ont saccagé. La route a été ouverte ce matin par les autorités et, selon la même source locale, le vote se déroule en ce moment dans une atmosphère plus ou moins calme.

Béjaïa : 5,33% de participation jusqu’à 10h
Jusqu’à 10 heures de ce matin, 28 198 électeurs ont voté dans la wilaya de Béjaïa donnant un taux de participation de 5,33% sur un total de 529 218 inscrits. C’est le premier taux tombé à 11 heures et parvenu de la cellule de suivi des élections au niveau de la wilaya.
Le vote se déroule, pour le moment, dans le calme au niveau de la ville de Béjaïa, contrairement à quelques localités de l’intérieur de la wilaya où des échos d’incidents ciblant des bureaux de vote nous parviennent.


Tizi Ouzou : Des urnes incendiées par des manifestants à Mizrana El Watan, 17.04.14

Des citoyens ont incendié, ce matin, des urnes au centre de vote d’Azroubar, dans la commune de Mizrana (daira de Tigzirt) , à 25 kilomètres au nord de Tizi Ouzou, nous a précisé un citoyen sur place. Les manifestants ont commencé à s’organiser ,durant la nuit de mercredi, selon notre source, en vue d’empêcher l’élection. Ils ont bloqué la route menant vers le centre de vote à l’aide de barricades de fortunes. Ce matin, jeudi, 17 avril, des heurts ont éclaté entre les jeunes manifestants et les éléments de la brigades antiémeute déployés en grand nombre sur les lieux. La situation est toujours tendue, affirme notre source.

cette semaine

Annulation du procès de Christine: le parquet se désiste de son appel

Le procès de Christine à la Cour d’Appel de Lyon lundi 14 avril n’aura
finalement pas lieu. En effet, cette semaine le parquet s’est désisté son
appel sur le délibéré du procès du 13 février 2013 au TGI de Lyon. On n’a
pas encore les raisons de son désistement, mais ce qui est sûr, c’est que
l’extraction de Christine est annulée ainsi que son procès. La peine reste
donc celle échoppée en première instance, soit 3 mois fermes.

D’ici-là et après, Christine reste toujours incarcérée au CD de Rennes:
Christine RIBAILLY, écrou 7993, CP-CD de Rennes, 18 bis rue de Châtillon,
35000 RENNES

[Vincennes] Tension et feu de matelas

15 avril 2014. On apprend par la presse qu’hier soir suite à des tensions deux matelas ont été allumés. Les pompiers sont intervenus et d’après les flics tout serait rentré dans l’ordre.

Mise à jour 18h

D’après les informations données par une personne enfermée dans le cra 1 de Vincennes, vers 1h du matin les retenus ont entassé les matelas et les draps dans une chambre et y ont mis le feu après que l’un d’entre eux ait été tabassée par plusieurs flics. La protestation a rapidement été contenue par les pompiers et 49 flics de la police nationale arrivés en renfort.  Depuis tout le monde dort par terre faute de matelas, deux chambres sont endommagées, et les flics de renfort sont toujours sur place. Quant au retenu tabassé, il est blessé et n’a toujours pas été emmené à l’hôpital.

Mise à jour 16 avril 2014

Le 15 avril dans la soirée, un feu d’artifice accompagné de pétards et des cris “liberté !” a été tiré à proximité du centre de Vincennes par un petit groupe de personnes solidaires des révoltés de la nuit précédente.

La pression mise récemment par les flics et la justice ne suffira pas à éteindre la lutte, ni dedans ni dehors ! Feu aux centres de rétention !

toulouse rassemblement devant le C.R.A samedi 19 avril a 12h

Notre ami, Nabil, jeune tunisien, risque l’expulsion d’un moment à l’autre.
Il est en ce moment détenu au centre de rétention de Cornebarrieu.
Installé en France depuis plusieurs années, il a tout ici, ses amis, un travail, des projets…

Lundi dernier, la police a essayer de l’expulser vers la Tunisie, nous étions nombreuses et nombreux à le soutenir à l’aéroport en essayant de convaincre les passagères et passagers du vol de s’opposer à cette expulsion. Il a refusé d’être embarqué et a été ramené au CRA après avoir été malmené.
Une nouvelle tentative peut avoir lieu n’importe quand.

Nous comptons le soutenir jusqu’au bout pour empêcher son expulsion et sommes déterminé-e-s tout comme lui à ne pas laisser faire cette situation insupportable qui le touche lui aujourd’hui comme des centaines d’autres tous les jours.

Les conditions de vie au CRA sont désastreuses et on nous en fait écho de l’intérieur. Face à ces violences institutionnelles : humiliations, violences diverses, nourriture périmée… chaque acte de résistance doit être soutenu.

Nous appelons à nous mobiliser autour de Nabil pour obtenir sa libération, nous appelons à exprimer notre solidarité avec tous les prisonniers et toutes les prisonnières du CRA ainsi qu’à toutes les personnes privées de papier et exploitées, traquées, maltraitées par l’administration policière de ce pays, par le racisme banalisé et instrumentalisé par l’Etat français, les politicards et tous leurs alliés.

Solidarité avec Nabil, liberté pour lui, liberté pour toutes et tous.

(RDV à 11h30 sur le parking intermarché à côté, pour partir ensemble vers le CRA.)

http://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org/

Traductions de 3 textes de revendications suite à des attaques contre le lobby catholique anti-IVG à Barcelone

Barcelone : Attaque contre la Fondation Vidal i Barraquer

La nuit dernière (du 9 au 10 février 2014) nous avons brisé toutes les vitres de la Fundación Vidal i Barraquer, dans le quartier de Sant Gervasi à Barcelone en raison de leur complicité avec la Conférence Épiscopale pour empêcher les avortements. Nous participons ainsi aux journées de lutte du féminisme autonome contre la nouvelle loi et pour l’avortement libre et gratuit. Nous savons qu’une action n’impliquant que du verre brisé n’est pas en soi une révolution, mais la somme de tous les verres brisés cette semaine-ci et de toutes les actions qui viendront contre la nouvelle loi sont une expression évidente de la rage qui monte à l’encontre de tous ceux qui prétendent décider de nos corps, que ce soient les partis politiques, l’Eglise ou quelque autre institution du même genre. La Fundación Vidal i Barraquer est une de ces institutions dites  » en faveur de la vie » incluse dans le Diocèse de la Conférence Épiscopale, et qui, sous couvert de « médiation » et de « soutien juridique », se charge de manipuler les femmes que lui envoie Pro Vie Catalogne, pour qu’elles n’avortent pas. Son rôle fait partie du mécanisme d’oppression qui condamne de nombreuses femmes à être mères, alors qu’elles ne le désirent pas ou ne peuvent pas se le permettre. Leur idée de la famille perpétue le système patriarcal, ce même système qui provoque les abus contre des enfants et la soumission au macho, avec des conséquences dévastatrices et trop souvent la mort au bout… Pro-Vie ? C’est pourquoi nous les ciblons, et des vitres brisées nous semblent une bonne forme d’expression.

Désormais nous n’allons plus rester calmes. Finie la paix sociale !

Pour la radicalisation et la généralisation des expressions de rage, y compris à partir du féminisme ! Pour la mort du patriarcat sous toutes ses formes !

La semaine de lutte n’a fait que commencer pour se transformer en cauchemar pour eux toute l’année.

Ni Dieu, Ni maître , Ni Etat, Ni Mari, Ni Parti !

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 10 feb 2014]

Barcelone : Attaque du local de « Familia Unida »

La semaine dernière, dans le cadre de l’appel ouvert à des actions lors d’une semaine de lutte en défense de l’avortement libre et sûr, un groupe de femmes, lesbiennes et trans a attaqué le local utilisé par « Familia Unida » situé Gran Vía de les Corts Catalanes nº 318. Les différents cadenas de leur local ont été pétés, des slogans en faveur de l’avortement ont été tagués et leur enseigne a été remplie de peinture. Entre autres horreurs, Familia Unida est connue pour tenter de « soigner » de « leur lesbianisme » les femmes et les lesbiennes du quartier de Sants (et tout le monde, en réalité…). Du coup, à travers cette action symbolique, nous prétendons montrer notre refus le plus absolu de cette énième pièce du puzzle du système rétrograde, patriarcal et lesbophobe que nous voulons, et ferons tomber !

Contre leur oppression, action ! Si vous occupez nos corps, nous occuperons vos temples (ou vos locaux, ou…)!

Avortement libre et gratuit !

quelques unes des tant et tant féministes autonomes qui sont descendues dans la rue, et continueront de le faire de toutes les manières possibles contre ce système patriarcal, qui prétend maintenant nous refuser de décider de nos corps !

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 13 feb 2014]

Barcelone : Attaque contre Radio Estel

Lors de cette semaine d’actions autonomes contre l’illégalisation de l’avortement, nous sommes sorties dans la rue pour ajouter notre expression de rage. Le jeudi 6 au matin, nous avons attaqué [8 vitres brisées] les bureaux de Radio Estel (radio de l’archevêché de Barcelone) et siège de la revue Catalunya Cristiana, au croisement des rues Puggarí et Comtes de Bell.lloc, dans le quartier de Sants. Nous avons décidé d’agir contre cette radio parce qu’elle est un moyen de communication au service de la Conférence Episcopale, qui sous couvert d’information tente d’endoctriner et de manipuler avec « catéchisme », en défendant le modèle social patriarcal, misogyne et normatif contre lequel nous luttons. C’est pour cela qu’en défense de la lutte féministe et en auto-défense de nos vies, nos idées et nos propres corps, nous avons brisé les vitres et laissé un tag : “El meu cos, la meva decisio” [« Mon corps ma dé&cision », NdT]. Leur morale catholique pourrie nous débecte, au même titre que nous détestons l’Etat et ses artifices politiques et légalistes. Une fois de plus, le rapport entre les deux institutions, l’Eglise et l’Etat, pour maintenir leur autorité et leur pouvoir patriarcal, est évident. Ils veulent arracher notre autonomie, notre capacité de décision, de penser par nous-mêmes et d’agir en conséquence avec ce que nous avons besoin et ressentons. Le choix de ne pas être mère deviendra un luxe que seules les riches pourront se permettre ou un risque pour la santé et la vie de celles qui ne pourront pas se payer une clinique clandestine sûre. Nous ne sommes pas disposées à permettre qu’ils tentent de nous posséder. Jamais nous n’accepterons qu’ils décident à notre place et nous continuerons de nous défendre contre tous ceux qui veulent nous contraindre à n’être que des reproductrices de leur système.

Ni Dieu, ni Etat, ni Maris!

Mort au patriarcat!

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 09 feb 2014]

— Trouvé dans les Brèves du désordre – http://cettesemaine.free.fr/spip/

relaxe pour l’un des inculpés du carnaval

L’un des inculpés du carnaval qui avait refusé la comparution immédiate et était maintenu en détention provisoire depuis le 18 mars, a été jugé hier après midi 15 avril par le tribunal de Marseille pour les faits suivants « violence sur agent dépositaire de la force publique » (jet d’œuf). Il a été relaxé pour les faits qui lui étaient reprochés et libéré hier soir de la taule des Baumettes. Un compte rendu du déroulement du jugement est en cours. Les 3 autres inculpés du carnaval sont encore détenus à la prison des Baumettes et sortiront le 3 mai. D’ici là, il y a encore besoin de soutien (financier et autres)…

Liberté pour tous et toutes!!!!

Emeutes en Kabylie : le bureau du FLN incendié

Après l’annulation du meeting décidé par le directeur de campagne électorale pour Bouteflika, Abdelmalek Sellal, le bureau local du parti du FLN à Azeffoune, (71 km au Nord Est de Tizi Ouzou) a été la cible d’un incendie perpétré par des individus inconnus durant la soirée du vendredi, a appris la source.
Le ou les incendiaires ont mis le feu aux volets des fenêtres de la Kasma avant qu’il ne se propage au reste des locaux de la Kasma. Les sapeurs pompiers ont intervenus pour circonscrire le feu.
Il est à rappeler, par ailleurs, que durant la soirée du mardi dernier, le directeur de campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika dans la commune d’Azeffoune avait été agressé par des individus.

Des portiques aux parloirs : Christine en procès à la Cour d’Appel de Lyon

Suite à une altercation avec les matons en se rendant à un parloir à la taule de Corbas, Christine passe devant la Cour d’Appel de Lyon le lundi 14 avril à 13h30. Elle y comparaît notamment pour refus de prélèvement ADN, outrage, rébellion et évasion de garde à vue.

Le 8 novem­bre 2012, Christine se rend à la Maison d’arrêt de Corbas pour rendre visite à un proche incar­céré. À l’entrée, elle passe sous le por­ti­que détec­teur de métaux qui ne détecte rien, mais les matons lui deman­dent pour­tant d’enle­ver sa veste. Elle refuse, consi­dé­rant que « les famil­les n’ont pas à se désha­biller sur ordre, il suffit qu’on ne fasse pas sonner le por­ti­que ! » La direc­tion arrive et approuve la démar­che de ses matons. Christine conti­nue de contes­ter cette mesure. Trois gen­dar­mes sont alors appe­lés à la res­cousse et l’embar­quent pour outrage. Elle ne les suit pas volon­tiers : rébel­lion. Elle est alors placée en garde à vue. Là, la porte de sa cel­lule ferme mal. Elle en sort. Quand les flics revien­nent quel­ques heures après, elle n’est pas partie bien loin, elle fume une ciga­rette sur le parvis : évasion. Le len­de­main elle est escor­tée par le GIGN en taule pour y purger une vieille peine et y atten­dre aussi le procès.
Le 13 février 2013, Christine était jugée pour cette affaire au Tribunal Correctionnel de Lyon. Reconnaissant la nul­lité de la garde-à-vue sur de mul­ti­ples erreurs de pro­cé­dure, le tri­bu­nal l’a alors condam­née à 4 mois de prison ferme. Dans la foulée, le par­quet fai­sait appel, mécontent de cette peine selon lui trop clé­mente.
Ce n’est pas la pre­mière fois que Christine est pour­sui­vie pour avoir dénoncé les condi­tions dans les­quel­les se dérou­lent les accès aux par­loirs pour les famil­les : fouilles arbi­trai­res, délais d’attente avant et après les par­loirs, salles d’attente exi­guës pour de nom­breu­ses famil­les, par­loirs repor­tés voire annu­lés après sou­vent des heures de route pour s’y rendre… Pour les pro­ches de déte­nus aussi, la prison est syno­nyme d’humi­lia­tions et d’arbi­traire. Autant de rai­sons d’ouvrir sa gueule, et autant de rai­sons pour l’Administration Pénitentiaire (AP) de jouer la carte du chan­tage en fai­sant sauter les permis de visite ou en envoyant les flics lors­que ce chan­tage ne fonc­tionne plus.
Depuis, Christine est tou­jours incar­cé­rée. Elle est aujourd’hui au Centre de Détention de Rennes et y purge plu­sieurs peines de prison ferme accu­mu­lées ces der­niè­res années suite à de mul­ti­ples insou­mis­sions à l’auto­rité de dif­fé­ren­tes ins­ti­tu­tions (flics, admi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire, ins­ti­tu­tion psy­chia­tri­que…). Institutions qui, jour après jour, s’attel­lent à défen­dre les fron­tiè­res de la paix sociale en broyant ceux qui s’aven­tu­re­raient hors de celles-ci.
Depuis un an et demi, c’est donc en tant que déte­nue que Christine a à faire à l’Administration Pénitentiaire. Et dans ce cadre-là, quand elle, comme d’autres, refu­sent de cour­ber l’échine, la réponse est toute tracée : mena­ces, vio­len­ces, mitard, iso­le­ment, peines de prison sup­plé­men­tai­res. En 17 mois de déten­tion, Christine en est à son sixième trans­fert dis­ci­pli­naire, sa sep­tième taule, plus de 200 jours au mitard et 70 jours en quar­tiers d’iso­le­ment. À plu­sieurs repri­ses, des matons ont porté plainte contre elle après l’avoir cognée et ont obtenu des dom­ma­ges et inté­rêts en plus de ral­lon­ger sa peine de plu­sieurs mois fermes. (Voir ici et ici les der­niers événements.)
Parce que le rap­port dans lequel Christine se débat n’est pas un rap­port indi­vi­duel entre elle et les ins­ti­tu­tions mais bien un rap­port social fait d’exploi­ta­tion et de domi­na­tion que nous subis­sons tous quo­ti­dien­ne­ment, parce que ces même ins­ti­tu­tions met­tent tout en place pour nous main­te­nir divi­sés et isolés, parce que, dans un tri­bu­nal ou dans une taule, un peu de soli­da­rité peut redon­ner du cou­rage ou appuyer un rap­port de force trop sou­vent en notre défa­veur, Soyons nombreux à soutenir Christine face à la Justice et l’isolement carcéral. RDV lundi 14 avril à 12h30 devant la Cour d’Appel de Lyon (Quai Romain Rolland, face à la Passerelle du Palais de Justice, Lyon 5e).
D’ici là et après, pour lui écrire, voici son adresse à Rennes :
Christine RIBAILLY, écrou 7993, CP-CD de Rennes, 18 bis rue de Châtillon, 35000 RENNES

rebellyon

Comme un chien enragé

Pour écrire un texte comme celui-ci, je suis bien obligé de partir de ma propre expérience, de partir du particulier pour discuter de l’universel.
Je suis actuellement incarcéré en détention préventive à la prison de la Santé, à Paris.
J’espère ici réussir à donner un bon aperçu de cette vie de chien, une plongée en apnée dans l’univers carcéral.
Je suis pour la destruction totale de tous les lieux d’enfermement quels qu’ils soient, et avant mon incarcération, je participais déjà aux luttes anti-carcérales et avais donc développé un certain intérêt pour la condition du prisonnier, et pourtant la prison telle que je la vis aujourd’hui est assez éloignée de la façon dont je pouvais me la représenter concrètement vue de l’extérieur.Ce texte tend donc à s’inscrire dans la modeste perspective de faire visiter cette taule, sans compromis et à titre de contre-information, à tous ceux que cela intéresse, mais surtout pour tous ceux qui luttent contre la taule et pour qui, une meilleure connaissance de ce qu’est réellement la prison ne pourra qu’aider à mieux la combattre et à comprendre les mécanismes qui s’y jouent.

Lire la suite (en français et en grec) ou la télécharger en format PDF brochure ici. Version audio ici.

P.-S: Plusieurs présentations et discussions autour du contenu de cette lettre anonyme ont eu lieu, si vous souhaitez en organiser une dans votre lieu, contact:  non-fides@riseup.net

Paris-Luttes.info

Un détenu s’évade en simulant une crise d’épilepsie

Un détenu s’est enfui, hier après-midi, d’une voiture de gendarmerie qui le ramenait de Tarascon, où il venait d’être présenté à un juge, à la maison d’arrêt de Toulon-La Farlède. L’individu avait simulé une crise d’épilepsie et s’était échappé menotté tandis que les gendarmes s’étaient arrêtés devant une pharmacie.

La provence

Avalanche n°1

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

Avalanche EN 1avalanche

[Melilla] Nouveaux assauts de la frontière

28 mars 2014. Plusieurs centaines de migrant.e.s ont tenté de franchir la frontière qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla. 800 personnes auraient préparé cet assaut et se seraient divisés en plusieurs groupes. Seulement une dizaine d’entre-eux/elles ont réussi. Parmi ceux/celles qui ont échoué cette fois-ci, certain.e.s sont resté.e.s plusieurs minutes derrière ou en haut des grillages à conspuer les flics espagnols.
Jeudi 27 déjà, alors qumelillae les représentants des villes de Ceuta et Melilla s’étaient réunis pour demander plus d’aide de la part de l’union européenne contre l’immigration, un millier de migrant.e.s se sont lancé.e.s à l’assaut de Melilla avant de faire demi-tour face à l’important dispositif policier espagnol.