Depuis le 17 juin, le compagnon Gabriel Pombo Da Silva se trouve en isolement total dans la prison de A Lama pour avoir refusé d'être placé dans un module de respect maximum et d'accepter les contraintes qui en découlent, ainsi que pour avoir refusé d'être mis en cellule avec un autre prisonnier, ce qu'ils ont déjà essayé de lui imposer à plusieurs reprises. Nous attendons maintenant de voir ce qu'ils lui réservent … Des recours juridiques ont été faits contre cette situation, mais nous considérons important d'exprimer et de démontrer qu'il n'est pas seul en exigeant cette fois par des fax (ainsi que par des appels téléphoniques ou des courriers postaux si c'est plus pratique pour certains) que cesse le harcèlement contre le compagnon de la part de l'administration pénitentiaire. Nous proposons donc le modèle de texte suivant à envoyer aussi bien aux Institutions Pénitentiaires qu'à la prison de A Lama. Les envois peuvent être faits dès maintenant (vu que des décisions peuvent être prises à son encontre très rapidement). Cependant, nous proposons aussi comme dates communes afin de faire sentir davantage de pression le vendredi 27 juin, le lundi 30 et le mardi 1.juillet. Secretario General de Instituciones Penitenciarias Ángel Yuste Castillejo Dirección postal C/ Alcalá, 38-40 , 28014 , Madrid ( Madrid) Espagne Teléfono (0034) 913354700 Fax (0034) 913354052 Centro Penitenciario A Lama (Pontevedra) Monte Racelo s/n 36830 A Lama (Pontevedra) Espagne Teléfono (0034) 986 75 80 00 Fax (0034) 986 75 80 11 PD : Il est possible d'apporter aussi du soutien à Gabriel en lui écrivant : Gabriel Pombo Da Silva C.P A Lama Monte Racelo s/n 36830 A Lama (Pontevedra) Espagne Modèle de Fax : En agosto del 2013 Gabriel Pombo Da Silva fue trasladado al Centro Penitenciario de A Lama en Galicia dónde está cumpliendo condena en este momento. Desde el principio (incluso antes de haber llegado físicamente) el Subdirector de Seguridad de dicha cárcel le puso en régimen Fies a pesar de la decisión anterior de la Justicia y de Instituciones Penitenciarias (unos meses antes, cuando él se encontraba en el CP de Villena), de sacarle de este régimen por falta de motivos. Desde entonces se le ha aplicado de forma totalmente arbitraria varias medidas de seguridad, como echarle de repente de la escuela, cuando ya hacia tiempo que acudía a clase, no entregarle gran parte de la corespondencia sin ni siquiera notificarle lo que ha sido retenido ni porqué, así como secuestrarle en su ausencia material escrito de la celda. A esto se añadieron varios cambios de módulo sin ningún fundamento ni lógica: por ejemplo, mientras insisten con razones de seguridad, le sacan de un módulo conflictivo y al mismo tiempo que se está usando el argumento de“peligrosidad”para intentar justificar la aplicación del régimen Fies y la intervención de todas las comunicaciones se le pretende imponer compartir celda con otro preso en un módulo de máximo respeto … Por el mero hecho de haber rechazado esta última imposición Gabriel Pombo Da Silva ha sido puesto directamente en aislamiento provisional desde el 17 de junio del 2014, dónde todavía se encuentra a la espera de saber lo que le está esperando. Todas estas medidas sólo se pueden interpretar como un constante e intolerable acoso en su contra. Esta situación tiene que ser solucionada con el cese de todo tipo de hostigamiento y del chantaje de compartir celda después de que le hayan impuesto años de aislamiento a lo largo de su estancia en las cárceles españolas. También reclamamos y exigimos que sea levantado el régimen Fies, más cuando la OEDE (euro-orden) emitida en su contra por las autoridades italianas y utilizada para argumentar el repentino cambio de régimen fue cancelada por la justicia italiana ya el 18 de abril.
Archives de catégorie : Ailleurs
GRECE : COMMUNIQUÉE DES PRISONNIERS/ES
Depuis le 18 juin, nous, les détenus des prisons, commençons un refus de
plateau de trois jours en protestation contre le projet de lois fasciste
pour le fonctionnement des prisons type C.
<http://fr.contrainfo.espiv.net/2014/03/28/grece-mouvement-de-protestation-des-prisonniers-depuis-le-24-mars-2014/>
Le ministère veut construire une prison dans la prison, sans droits, sans
parloirs, sans salaires, sans permis de sortir…
Le but du ministère n’est pas la « correction » et l’amélioration des
prisonniers* mais la vengeance et la punition. Quand on prive quelqu’un de
son droit à l’espoir, la seule chose qui est sure c’est de le rendre pire
comme personne. Les prisons type C ne sont pas des prisons de haute
sécurité, ce sont des prisons du haut désespoir. C’est pour ça que ce n’est
pas un hasard que le ministère de la justice essaye de passer ce projet de
loi pendant l’été, pour éviter les réactions non seulement des prisonniers
mais aussi de tous les gens ayant une conscience et une sensibilité.
Ces trois jours de refus de plateau ne sont que le début. Au cas ou le
ministère et le gouvernement restent sur leurs positions, la lutte
continuera avec tous les moyens.
En Grèce, dorénavant, la peine de mort on l’appelle prisons type C.
LUTTE – RÉSISTANCE – DIGNITÉ
PS: Dans ces temps de pauvreté et de misère en Grèce, l’unique solution est
la solidarité entre les gens. Pour cela nous avons décidé que les repas que
nous allons refuser pendant ces trois jours, serons offerts aux SDF, aux
pauvres et aux chômeurs…
* En Grèce, les « établissements pénitentiaires » sont appelés, en traduction
libre, « établissement de correction/amélioration »
La guerre aux migrant.e.s fait rage
10 juin 2014. Alors que ces derniers jours plusieurs embarcations de migrant.e.s ont réussi à atteindre les côtes de l’Europe, une vaste intervention répressive s’est déroulée dimanche 8 juin en méditerranée contre les migrant.e.s, dans le cadre de l’opération “Mare Nostrum” mise en place par la Task Force européenne après les naufrages de l’automne dernier. “Une des plus importantes organisées ces dernières années” : navires des gardes-côtes et policiers maltais, italiens mais aussi des navires de guerre américains et des cargos se trouvant dans la zone ont barré la route aux migrant.e.s.
“Mare Nostrum”, “notre mer”, est une expression latine qui évoque la suprématie romaine sur la mer méditerranée, rempart contre l’invasion étrangère. Cette idée fut reprise plus tard par Mussolini.
Différents politicien.ne.s ont critiqué ces opérations comme étant des opérations de secours, dénonçant l’incapacité de l’Union Européenne à faire face à l’immigration et demandant des mesures radicales pour la stopper. Un député italien a menacé l’Europe, à la mode de Kadhafi, “d’ouvrir les vannes” si des moyens supplémentaires n’étaient pas octroyés par l’UE. En France, le maire de Menton, ville située à la frontière italienne, a proposé un rétablissement des contrôles aux frontières pour stopper les passages vers la France, plus nombreux que d’habitude. Plusieurs compagnies de CRS épaulent d’ailleurs la police aux frontières et la sûreté ferroviaire qui multiplient les contrôles dans la région, sur les routes et à bord des trains.
La “Task Force pour la Méditerranée”, qui rassemble États membres de l’UE, agences européennes compétentes (European Asylum Support Office, Frontex, Europol, EU Agency for Fundamental Rights, European Maritime Safety Agency) et certains États de pays de transit, a pour mission la surveillance des frontières et la gestion des flux migratoires, sous couvert de missions de sauvetage en mer, grand argument humaniste dans le domaine.
Depuis sa mise en place, il y a 6 mois, elle a renforcé l’implication des pays du sud du bassin méditerranéen dans la guerre contre les migrant.e.s par la signature d’accords de réadmission (les migrant.e.s arrêté.e.s sont ramené.e.s par les flics dans les pays d’où sont partis les bateaux = expulsion sans s’encombrer de détails juridiques) et par la mise en place de politiques d’asile dans certains pays, comme le Maroc, la Tunisie et la Jordanie. Cela permet aux États européens d’expulser vers ces pays, qui sont des points de passage, n’importe qui qui y aurait un jour fait une demande d’asile et y aurait laissé ses empreintes. Cela permet à l’Europe d’expulser hors de son territoire des réfugiés, des personnes originaires de pays en guerre ou originaires de pays qui refusent d’accepter les expulsés. Des négociations sont en cours avec d’autres États et des fonds supplémentaires sont envoyés pour l’installation de grands camps de réfugié.e.s, notamment syrien.ne.s, où celles et ceux qui y vivent y sont isolés, dans la précarité la plus totale, sous le contrôle paternaliste des humanitaires spécialistes de la gestion de population type croix rouge et autres croisés chrétiens.
La “Task Force” a pour mission également de “renforcer la lutte contre le crime organisé et la contrebande”, via une collaboration entre Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières créée en 2004 et Europol, agence européenne de police créée en 1999. Lors d’une réunion entre ministres de l’intérieur européens le 5 juin dernier concernant la lutte contre le djihadisme, Frontex a été chargée de “repérer les djihadistes présumés”, relançant le triptyque “immigrés, trafiquants, terroristes” qui sous-tend toute la politique européenne dans sa lutte contre l’immigration et sert d’épouvantail à agiter pour légitimer ses actions.
Pour nous il n’y a pas de “bonne politique migratoire”. L’ouverture des frontières demandée par certain.e.s député.e.s et associations ne remettra pas en cause les logiques de contrôle et de gestion des populations, grâce auxquelles le pouvoir assoit l’exploitation économique et la domination raciste. Nous voulons être libres et nous ne l’obtiendrons que par une révolution et par nous-mêmes. Parce que le vent de la liberté ne connais pas de frontières. En attendant, la solidarité et la lutte ne sont pas des mots vains. Au printemps 2011, lorsque des centaines de migrant.e.s tunisien.ne.s se sont retrouvé.e.s à Paris ou à Marseille, l’envie de lutter contre ces frontières et la galère du quotidien a pris la forme d’occupations, de manifestations, d’oppositions aux rafles, d’action directes, etc. (Trois textes de la lutte des harragas mai juin 2011, Chronologie de la lutte des Harragas Tunisiens à Paris, Vive la lutte des Harragas !)
De Melilla à Lampedusa, brûlons les frontières !http://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org/
Week-end anti-carcéral du 27 au 29 juin / Aniane (34)
Ici KoPACABANIANE,
Les maisons que nous habitons ainsi que le village d’Aniane se sont
construits, en bonne partie, autour de l’enfermement. Le lieu où nous
habitons est un ancien centre PJJ (« protection judiciaire de la jeunesse
») et le bagne du village a été le lieu de « vie » de milliers d’enfants
pendant près d’un siècle.
CertainEs d’entre-nous et nos proches ont vécu la taule de l’intérieur,
risquent de s’y retrouver ou ont eu des « peines aménagées ».
Tout comme les HPs, la prison a pour but d’éloigner, d’isoler, de briser,
de « réinsérer », bref de faire accepter de gré ou de force ce monde de
merde et les inégalités qu’il perpétue.
La rage qu’on a contre l’autorité et le contrôle social nous a donné envie
de réfléchir et d’agir contre l’enfermement, parce que nous voulons
éradiquer toutes formes de taule.
Nous vous invitons donc à venir discuter, vous/nous informer, réfléchir,
partager, écouter durant 3 jours au DOMAINE ST LAURENT à ANIANE (30km de
Montpellier vers Gignac ) DU 27 AU 29 JUIN.
Notre volonté n’est pas d’organiser un week-end de conférences sur
l’enfermement, nous ne sommes pas des « experts » et même si on a quelques
idées en tête pour ponctuer ces 3 jours (projection de film, informations
concernant l’histoire du bagne, lectures de textes de prisonnièrEs), ce
sera à chacunE d’amener aussi ses envies, documents afin de construire ce
week-end ensemble sans flics et sans matons.
Il y aura possibilité de dormir (on a du matelas mais peut-être pas
assez), de manger et de prendre des douches (à la casserole) mais essayez
quand même d?amener duvets, tentes ou matelas et de quoi partager à manger
ou à boire.
Que vous soyez des collectifs d’individuEs ou des individuEs sans
collectifs ou des collduES d’indictifs, avec des questions ou sans, venez
donc partager ce week end avec nous, à tantôt, et brique par brique
patati patata boum héhé.
On vous envoie bientôt le programme.
Vous pouvez nous contacter kopacabaniane@riseup.net
Turin, actions solidaires et manifestation samedi 14 Juin
REPRENDRE LES MAISONS, CONTINUER A LUTTER !
Mardi 3 juin à turin la police a effectué 17 arrestations : 12 personnes
mises en prison et 5 en assignation à résidence, et en plus 4 obligations
de rester dans la commune de résidence, 4 interdictions du territoire de
Turin et 4 pointage au commissariat. Le plan d’accusation se réfère à des
épisodes liés à la lutte contre les sfratti (expulsions locatives) qui a
lieu dans plusieurs quartiers populaires à Turin depuis plus de 2 ans.
L’enquête est par contre bien plus vaste et frappe 111 personnes avec des
accusations allant de menace et violence à agent dépositaire de la force
publique à séquestration de personne et tentative d’extorsion.
Ces chefs d’inculpation selon le parquet de Turin se seraient déroulés au
cours des résistances aux sfratti, durant lesquelles des dizaines de
personnes se sont organisées ensemble pour arracher des renvois
d’expulsions des mains des huissiers de justice. Une pratique quotidienne
portée par des centaines d’expulsés et de solidaires, à Turin et en
italie, poussée par la volonté de s’opposer concrètement aux décisions des
patrons, des juges et de la police.
C’est donc la lutte pour le logement que cette enquête vient frapper. Une
lutte qui se réaffirme dans toute l’italie et qui s’exprime par la
contestation, les piquets (blocage de l’expulsion, ndt) et les
occupations. Les incarcérations de ces jours-ci s’inscrivent en fait dans
un cadre plus large qui comprend les expulsions de squat en cours à Rome,
à Florence et partout ailleurs.
L’intention du parquet de turin est d’intimider tous ceux et toutes celles
qui ne sont pas prêtEs d’accepter passivement d’être chasséEs de chez soi
et s’obstinent à résister, comme le démontre les nombreux-ses personnes
sous enquêtes qui n’appartiennent par tous-tes à des circuits militants.
Dans une période historique comme celle-ci, où qui gouverne, le PD
(=PS,ndt),ne laisse pas de marges de marchandage, l’opposition concrète et
directe est le seul moyen à disposition de qui lutte.
De même que le sabotage aggravé de terrorisme duquel sont accusés Matttia,
Claudio, Chiara et Niccolo pour tenter de diviser cette pratique du
contexte de la lutte NoTav, aujourd’hui ces incarcérations veulent
intimider qui entend bloquer les décisions prises d’en haut. Non seulement
face à qui luttent contre les sfratti mais aussi qui avec un piquet entend
interrompre les travaux d’un chantier, d’un marché général ou la
circulation sur les routes d’une ville.
C’est pour cette raison que nous pensons qu’il est important de répéter
que piquets, occupqtions et sabotages sont un patrimoine commun de toutes
les luttes et pour cela soient défendues des attaques de la magistrature
en les diffusant et généralisant le plus possible.
MANIFESTATION SAMEDI 14 JUIN A 15H00 PLACE CRISPI QUARTIER BARRIERA DI
MILANO A TURIN
SOLIDAIRES AVEC LES EMPRISONNE-ES ET LES INCULPE-ES – LIBERTE POUR TOUS ET
TOUTES !
—————-
Quelques réactions suite à cette nouvelle offensive répressive :
LA SOLIDARITE COURT VITE !
8 Juin :
Cuneo : Une vingtaine de solidaires se sont retrouvés sous les murs de la
prison pour saluer Francesco et tous les détenus. Il a été possible de
bien parler avec l’intérieur et ainsi de pouvoir savoir que Francesco se
trouve déjà dans une section normale et non plus dans la section des
nouveaux arrivants. Dedans s’est déroulé une petite battitura (frapper les
barreaux de la cellule en rythme, ndt) en réponse au salut.
7 Juin
Ravenna. Au cours de la matinée un groupe de solidaires a distribué aux
passants un texte relatif aux arrestations du 3 juin. il a été possible
aussi à se faire entendre des détenus autour de la prison, saluant Andrea
et tous ceux qui se trouvent enfermés dans la ville prison du centre
historique de la ville.
Vercelli. Un groupe nombreux de compagnons et compagnonnes s’est retrouvé
en soirée autour de la prison dans laquelle sont détenus Fabio et
Marianna. Le salut a duré deux heures durant lequel il a été possible de
parler avec beaucoup de prisonniers.
Alessandria. Une quinzaine de personnes sont allées saluer dans l’après
midi Daniele. Beaucoup de choeurs, slogans et cris ont été lancés pour
apporter la solidarité à l’intérieur.
Asti. Un groupe de solidaires, dans l’après midi, s’est retrouvé autour de
la prison où est emprisonné Michele pour saluer tous les détenus. Le
rassemblement a duré plus de deux heures durant lesquelles choeurs et
interventions ont raconté les arrestations du 3 juin.
Biella. Une quinzaine de personnes, tard dans l’après midi, est restée
pendant une heure autour de la prison pour saluer Beppe et les détenus
qui, en entendant les cris et interventions, ont pu allègrement répondre.
Aosta. Vers 19h, les détenus de la prison où sont enfermés Toshi et Paolo
ont pu entendre un gros bordel. Depuis le pré voisin, un beau groupe
d’enemis de la prison ont cherché par tout moyen de se faire entendre et
ainsi de l’intérieur est arrivée une réponse chaleureuse faite de
hurlements et battiture.
Turin. Environ 80 personnes se sont regroupées autour de la prison des
Vallette devant le bloc D où sont enfermés Nico et Claudio. Interventions,
musique et chants se sont succedés pendant presque deux heures malgré
l’important dispositif de flics anti émeutes.
Bologne. Des ami-es et solidaires avec les incarcéré-es de Turin ont
distribué tracts et tagué quelques messages dans le quartier de la
bolognina pour raconter aux passant-es et aux habitant-es l’opération du 3
juin.
5 Juin.
Bologne. Dans la nuit quelques inconnus ont recouvert de peinture et
briser les vitrines du siège du Parti Démocrate (PS italien, ndt) de via
Galliera. Surement les paroles de Gariglio, secrétaire régionale du PD
piémontais, après les arrestations du 3 juin n’auront pas plu à certains.
4 Juin.
Rovereto. Dans la nuit le local du siège du PD a été recouvert de peinture
rouge. Les tags disent : « à droite comme à gauche qui expulsent est
fasciste », « solidarité avec les compagnons de Turin », « PD = répression ».
Lecce. Dans l’après midi dans le centre de Lecce a eu lieu una manif en
solidarité avec les compagnon-nes turinois-es frappées par l’opération
policière du 3 juin. Avec banderoles, tracts et interventions au mégaphone
deux croisements importants de la ville ont été bloqués pendant une bonne
demi heure avant de se déplacer vers les zones de banlieues.
3 Juin.
Turin. Dans la ville piémontaise, après une grande assemblée à l’Asilo
occupato, est décidé de partir en manif dans le quartier d’Aurora. Sous
une pluie battante, quasi une centaine de personnes ont entonné des chants
pour la libération de toutes les personnes arrêtées. Depuis les fenêtres,
les bars, des trottoirs, les habitants de la zone ont pu s’unir aux cris
que les seuls étrangers dans nos quartiers sont les flics. D’autre part
tous savent ce que veut dire être menacé d’expulsion, et beaucoup ont
appris à le vivre non pas comme une galère personnelle mais comme une
résistance collective, renvois après renvois. Beaucoup savent aussi ce que
signifie vivre avec le chantage d’un permis de séjour qui souvent manque,
avec la menace constante d’un contrôle de flic.
Rome. Dans la capitale, le rassemblement en solidarité avec les inculpé-es
de Turin se transforme en une manif de près de 600 personnes en rejoignant
le quartier de SanLorenzo. Le blocage de certaines rues a créé un gors
bordel dans la zone est de la ville.
Milan. Tard dans l’après midi une soixantaine de solidaires a improvisé
durant deux heures un rassemblement place Cadorna, face à la station
ferroviaire, avec intervention au mégaphone, tractage et banderole « pas
touche à la lutte pour le logement » et « solidarité avec les garçons et les
filles de Turin ». Il a aussi été rappelé l’expulsion le même jour de
plusieurs maisons occupées à Rome : de Turin à Rome les maisons s’occupent
et se défendent.
Cagliari. Un apéritif sur une place déjà prévu en solidarité à cinq
personnes de cette ville, est devenue un moment pour renforcer sa
proximité avec les inculpé-es de Turin
Adresses définitives :
Attention, l’adresse de Mariana Valenti, précédemment annoncée à la prison
de Turin, est en fait à la prison de Vercelli.
—————-
Daniele Altoè C.C. Piazza Don Soria, 37 – 15100 Alessandria;
Andrea Ventrella C.C. Via Port’aurea, 57 – 48100 Ravenna;
Paolo Milan C.C. Località Les Iles, 14 – 11020 Brissogne (Aosta);
Toshiyuki Hosokawa C.C. Località Les Iles, 14 – 11020 Brissogne (Aosta);
Giuseppe De Salvatore C.C. via dei Tigli, 14 – 13900, Biella;
Francesco Di Berardo C.C. via Roncata, 75 – 12100, Cuneo;
Nicolò Angelino C.C.Via Aglietta, 35 – 10151, Torino;
Michele Garau C.C.Strada Quarto Inferiore, 266 – 14030, Asti;
Marianna Valenti, incarcérée en plus des autres parce qu’elle a refusée
l’assignation à résidence, C.C. Via del Rollone, 19 – 13100 Vercelli;
Fabio Milan C.C. Via del Rollone, 19 – 13100 Vercelli.
Nicco, Chiara, Claudio, frappés eux aussi de nouvelles mesures
répressives, restent en prison aux mêmes adresses (rappelons la prochaine
audience du procès NoTav pour terrorisme le 6 Juin :
Claudio Alberto C.C. Via Arginone 327 – 44122 Ferrara;
Niccolò Blasi C.C. Via Casale San Michele 50 – 15100 Alessandria;
Chiara Zenobi C.C. Via Bartolo Longo 92 – 00156 Roma.
———————————————
Notes à chaud sur les arrestations
Après l’effervescence de la journée d’hier, passée à chercher à comprendre
ou ont été envoyés les divers incarcérés, essayons d’esquisser quelques
réflexions à propos de cette dernière enquête, qui, un peu pour son grand
nombre d’inculpé-e-s (111) et de personnes soumises à des mesures
judiciaires, un peu pour la particularité des chefs d’inculpation mérite
une analyse plus approfondie.
Comment faire entrer dans une même enquête autant d’inculpé-e-s ?
La réponse est relativement simple : de ne plus seulement mettre les noms
déjà connus à la préfecture de police de Turin.
Dans les 200 pages de ce qui compose le dossier d’accusation, nous
retrouvons une part de la ville, celle des quartiers Porta Palazzo,
Barriera di Milano et Aurora.
Nous retrouvons les noms et les visages de celles et ceux qui, ne pouvant
plus se permettre de payer un loyer, ont décidé ces dernières années de
s’organiser pour s’aider réciproquement. Des nombreu-x-ses, italien-ne-s
et étrangèr-e-s, qui se sont barricadé-e-s derrière les bennes à ordures
pour résister, qui ont attendu avec anxiété et détermination l’arrivée de
l’huissier, et qui, une fois la maison perdue, ont décidé d’occuper.
Ce qui frappe immédiatement, c’est qu’il ne s’agit pas d’un délit
associatif, mais plutôt à la fusion de délits singuliers en un seul fil
qui suit toute l’enquête. Le délit le plus cité est violence sur personne
dépositaire de l’autorité publique, mais l’on trouve aussi des
inculpations plus spécifiques comme la séquestration, délit déja utilisé
contre Giobbe, Andrea et Claudio. Selon la procureure cette fois les
séquestrés seraient les huissiers, qui, encerclés de participant-e-s aux
piquets, se voyaient contraints à concéder un report du sfratto. Les
mesures judiciaires ne sont pas tant justifiées par la gravité des
épisodes singuliers que par leur réitération, retenue cohérente avec un
cadre théorique que les procureurs identifient dans les tracts distribués
aux piquets et des textes publiés dans la revue Invece et sur ce blog (*).
Mais venons en au fond : « l’effet de la multiplication d’ actions
d’opposition concertés a été, substantiellement, de priver d’autorité et
de force exécutives les décisions judiciaires […], avec l’intention
d’empêcher, dans un contexte d’intimidation programmée, aujourd’hui et
dans le futur, l’exécution des décisions de justice. »
Ce qui est touché, donc, est la volonté de satisfaire immédiatement un
besoin comme celui d’avoir un toit au-dessus de la tête sans le mendier,
sans attendre de meilleures politiques de logement par la mairie. A Porta
Palazzo et Barriera, pendant plus d’un an, les sfratti qui rencontraient
une résistance n’étaient pas exécutés. On a parlé d’un moratoire de fait.
C’est justement cela qui est resté au travers de la gorge des
propriétaires et des politiciens de tous bords habitués à recevoir
demandes et révérences. Au contraire, ces seigneurs se sont vus arracher
des mains renvois sur revois, obtenus sans aucun type de médiation.
Qu’est-ce qui distingue un moratoire comme celui là d’une concession de
l’administration publique ? La seconde sert à adoucir le bâton et à
tempérer les cœurs, confirmant les hiérarchie existantes. La première en
revanche cherche à s’étendre et à se généraliser afin d’éliminer ces
hiérarchies, en se rencontrant de manière différente, en étant dans la
rue, en s’organisant. Ce n’est pas pour rien que Davide Gariglio, peu
d’heures après les arrestations, s’est dit satisfait de l’opération de la
police, pour répondre à la situation d’illégalité diffuse qui s’était
créée dans ces rues. Et ce n’est pas un hasard si c’est un des porte-voix
du parti démocratique (PS italien, ndt) qui parle. Le parti au pouvoir en
ville, le parti du « plan maison », le parti des banques et des sfratti, le
parti avec le plus de dégradations de permanences ces derniers mois.
Pour qui veut/peut approfondir, voici des documents en italiens -écrit et
audio- objets de l’enquête :
– Discorsi da bar (5 janvier 2013) :
http://www.autistici.org/macerie/?p=29328
– Un obiettivo minimo desiderabile (journal anarchiste Invece N°16) :
http://www.autistici.org/macerie/wp-content/uploads/un-obiettivo-minimo.pdf
– Torino: pezzi di città -Parte I (audio-12 Novembre 2012) :
http://www.radiocane.info/torino-pezzi-di-citta/
– Torino: pezzi di città -Parte 2- (audio-22 Novembre 2012) :
http://www.radiocane.info/torino-pezzi-di-citta-parte-2/
– En français, brochure sur la lutte des sfratti à Turin :
http://infokiosques.net/IMG/pdf/sfratti-turin-2011-2012-pageparpageA5-2.pdf
——————————————————–
OPERATION REPRESSIVE A TURIN CE MARDI 3 JUIN
Ce matin s’est déroulé une nouvelle grosse offensive de la DIGOS de turin
et des procureurs Padalino-Rinaudo (les désormais «spécialistes» de ce
qu’ils appellent anarco-insurrectionaliste et également spécialistes du
mouvement NOTAV) avec aussi le nom de la procureure Pedrotta.
29 personnes mises en examen et plus de 25 perquisitions, 111 personnes
sous enquêtes, dont des personnes du quartier participant à la lutte
contre les expulsions locatives. L’Asilo Occupato à Turin a été entouré de
flics puis perquisitionné, de même que l’occupation habitative de via
Lanino. L’Asilo N’A PAS ETE EXPULSE comme disent en coeur les médias de
merde.
Cinq personnes se sont réfugiées sur le toit puis sont descendues.
Les accusations sont liées aux actions menées lors de la lutte contre les
expulsions locatives (luttes contre les sfratti, ici une brochure en
français qui date un peu :
http://infokiosques.net/IMG/pdf/sfratti-turin-2011-2012-pageparpageA5-2.pdf)
: occupations, attaques des sièges du Parti Démocratique (le PS italien au
pouvoir à Turin et au gouvernement), vandalisme contre le siège
d’huissiers de justice, menaces et rebellion à personnes dépositaires de
l’autorité publique (= flics) en état de récidive, séquestration de
personnes et tentative d’extorsion de délais (= séquestration d’huissier
de justice et délais supplémentaire pour l’expulsion), dégradations,
violences aggravées en réunion, et autres actions directes.
Les accusations couvrent les actions menées de Septembre 2012 à fin
Janvier 2014.
Un premier bilan fait état de 11 incarcérations (dont Claudio et Niccolo
déjà en taule sous accusations de terrorisme lié à la lutte NOTAV), 7
assignations à résidence (dont Chiara qui reste en prison pour la même
enquête que Niccolo et Claudio), 4 obligations à rester dans sa comune de
résidence, 4 interdictions du territoire, 4 obligations de signer. Il
semblerait que des compagnons et compagnonnes d’autres villes italiennes
soient concernés.
Ce mardi 3 Juin à 17h30 est appelée une assemblée afin d’échanger les
dernières infos et de préparer la riposte.
Solidarité active !
tiré de l’article du site autistici.org/macerie
Exilés de Calais: manifestation le samedi 7 juin

Puisque les autorités ne donnent plus signe de vie et ne font pas de proposition pour que les exilés puissent s’installer ailleurs que sur le lieu de distribution des repas, ceux-ci relancent le débat par un communiqué et prévoient une manifestation.
“POURQUOI… ?
Nous sommes les migrants sans abris de Calais qui occupons le lieu de distribution alimentaire depuis plus d’une semaine. Toutes les communautés y vivent et ont décidé de s’unir pour trouver une solution à notre situation. Nous avons cherché à rencontrer les autorités pour cela, mais elles ont rompu leurs promesses et n’ont pas répondu aux demandes que nous leur avions transmises. Nous sommes sans abris ici et nous voulons que l’on nous offre la possibilité de vivre dignement dans des endroits sûrs à Calais où nous pourrions rester temporairement, en attendant de passer en Angleterre.
Pourquoi est-ce que nous sommes dans une telle situation ? Qui peut nous aider à trouver une solution ? Nous vivions dans la pauvreté et la guerre dans nos pays et maintenant nous nous retrouvons dans une pauvreté encore plus grande. Les autorités nous ont dit au début que nous devions quitter les lieux sous 48 heures ou qu’ils nous expulseraient par la force alors que nous sommes venus ici pour fuir la violence. Est-ce que c’est juste ? Nous voulons que les violences contre les migrants cessent !
Nous sommes venus ici pour la liberté et c’est ce que nous nous attendions à trouver…Nous voulons reconstruire nos vies, et non pas mourir à petit feu. Nous voulons que l’on nous donne une chance de vivre où nous le souhaitons ! Nous sollicitons également une rencontre avec le gouvernement britannique avec qui nous aimerions parler de notre situation. Nous voulons être entendus !
Nous sommes des humains, pas des animaux !
C’EST POURQUOI NOUS PRÉVOYONS UNE MANIFESTATION SAMEDI 7 JUIN
Départ rue Lamy devant le lieu de distribution des repas à 14h
Nous voulons :
– Des maisons à Calais pour tous les migrants qui souhaitent se rendre en Angleterre et les demandeurs d’asile forcés de vivre à la rue
– Des maisons avec des conditions d’hygiènes respectables : toilettes, douches, service de poubelle
– Des maisons où l’on peut aller et venir à n’importe quelle heure pour pouvoir continuer d’essayer de passer en Angleterre
– Des maisons à l’abri des contrôles policiers, de ses mauvais traitements et des expulsions
– Avoir accès à trois repas par jour
– que des négociations soient ouvertes entre la France et le Royaume-uni pour que les personnes aient accès au territoire britannique.
Les exilés de Calais.”
Turin: Notes à chaud sur les arrestations
5 juin, 2014

Après l’effervescence de la journée d’hier, passée à chercher à comprendre où ont été envoyés les divers incarcérés, essayons d’esquisser quelques réflexions à propos de cette dernière enquête, qui, un peu pour son grand nombre d’inculpé-e-s (111) et de personnes soumises à des mesures judiciaires, un peu pour la particularité des chefs d’inculpation, mérite une analyse plus approfondie.
Comment faire entrer dans une même enquête autant d’inculpé-e-s ?
La réponse est relativement simple : de ne plus seulement mettre les noms déjà connus à la préfecture de police de Turin.
Dans les 200 pages de ce qui compose le dossier d’accusation, nous retrouvons une part de la ville, celle des quartiers Porta Palazzo, Barriera di Milano et Aurora.
Nous retrouvons les noms et les visages de celles et ceux qui, ne pouvant plus se permettre de payer un loyer, ont décidé ces dernières années de s’organiser pour s’aider réciproquement. Des nombreu-x-ses, Italien-ne-s et étrangèr-e-s, qui se sont barricadé-e-s derrière les bennes à ordures pour résister, qui ont attendu avec anxiété et détermination l’arrivée de l’huissier, et qui, une fois la maison perdue, ont décidé d’occuper.
Ce qui frappe immédiatement, c’est qu’il ne s’agit pas d’un délit associatif, mais plutôt à la fusion de délits singuliers en un seul fil qui suit toute l’enquête. Le délit le plus cité est “violence sur personne dépositaire de l’autorité publique”, mais l’on trouve aussi des inculpations plus spécifiques comme la séquestration, délit déjà utilisé contre Giobbe, Andrea et Claudio. Selon la procureure, cette fois les séquestrés seraient les huissiers, qui, encerclés de participant-e-s aux piquets, se voyaient contraints à concéder un report du sfratto.
Les mesures judiciaires ne sont pas tant justifiées par la gravité des épisodes singuliers que par leur réitération, retenue cohérente avec un cadre théorique que les procureurs identifient dans les tracts distribués aux piquets et des textes publiés dans la revue Invece et dans cette brochure.
Mais venons en au fond : “l’effet de la multiplication d’actions d’opposition concertées a été, substantiellement, de priver d’autorité et de force exécutives les décisions judiciaires […], avec l’intention d’empêcher, dans un contexte d’intimidation programmée, aujourd’hui et dans le futur, l’exécution des décisions de justice.”
Ce qui est touché, donc, est la volonté de satisfaire immédiatement un besoin comme celui d’avoir un toit au-dessus de la tête sans le mendier, sans attendre de meilleures politiques de logement par la mairie.
A Porta Palazzo et Barriera, pendant plus d’un an, les sfratti qui rencontraient une résistance n’étaient pas exécutés. On a parlé d’un moratoire de fait. C’est justement cela qui est resté au travers de la gorge des propriétaires et des politiciens de tous bords, habitués à recevoir demandes et révérences. Au contraire, ces seigneurs se sont vu arracher des mains renvois sur renvois, obtenus sans aucun type de médiation.
Qu’est-ce qui distingue un moratoire comme celui-là d’une concession de l’administration publique ? La seconde sert à adoucir le bâton et à tempérer les cœurs, confirmant les hiérarchie existantes. La première en revanche cherche à s’étendre et à se généraliser afin d’éliminer ces hiérarchies, en se rencontrant de manière différente, en étant dans la rue, en s’organisant.
Ce n’est pas pour rien que Davide Gariglio, peu d’heures après les arrestations, s’est dit satisfait de l’opération de la police, pour répondre à la situation d’illégalité diffuse qui s’était créée dans les rues. Et ce n’est pas un hasard si c’est un des porte-voix du Parti Démocratique [NDT: Parti Socialiste italien] qui parle. Le parti au pouvoir en ville, le parti du “plan maison”, le parti des banques et des sfratti, le parti avec le plus de dégradations de permanences ces derniers mois.
[Traduction d’un texte publié en italien le 4 juin 2014 sur Macerie.]
Basso Cambo (Midi-Pyrénées) : les véhicules d’ERDF sabotés
Dépêche du Midi, 05/06/2014
Une vingtaine de véhicules de service vandalisés, les pneus crevés et des tags sur la façade du siège d’ERDF Midi-Pyrénées Sud, à Basso Cambo. Se revendiquant du réseau « Sortir du nucléaire, un commando du « Bure 365 » a mené dans la nuit de dimanche à lundi ces dégradations ciblées contre ERDF.
« Des dispositions ont été prises pour que ces actes de vandalisme n’aient pas d’impact sur nos services et la clientèle », indique-t-on à la direction d‘ERDF qui a déposé plainte en début de semaine.
Depuis le 1er juin, les militants antinucléaires ont lancé « la campagne Bure 365 » qui vise à mener des actions diverses sur le territoire pour manifester leur opposition à, notamment, l’enfouissement des déchets radioactifs.
Cornebarrieu (Toulouse) : le centre de rétention attaqué aux molotovs
Info France 3 Midi-Pyrénées, 05/06/2014 Entre 7 et 9 cocktails-molotov ont été lancés dans la nuit de mercredi à jeudi vers 3 heures du matin contre le Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu près de Toulouse, selon une information de France 3 Midi-Pyrénées, confirmée par le responsable syndical Unité-SGP de la police de l’air et des frontières (PAF). Les faits se sont déroulés vers 3 heures du matin depuis un deux roues, scooter ou moto. Les projectiles, lancés depuis la route, n’ont pas atteint le bâtiment ou les voitures. Il n’y a pas eu de blessés. Des prélèvements ont été effectués par la police scientifique jeudi matin. Une revendication par « un groupe anarchiste » aurait été retrouvée sur place, sous une forme qu’on ignore encore. Les images de caméras de surveillance sont en cours d’analyse. Le centre de rétention est le lieu où les étrangers en situation irrégulière sont placés en attendant leur expulsion du territoire. |
Opération répressive à Turin
111 personnes sous enquête et 9 incarcérations!
Ce matin mardi 3 juin s’est déroulée une nouvelle grosse offensive de la DIGOS de turin et des procureurs Padalino-Rinaudo (les désormais « spécialistes » de ce qu’ils appellent anarco-insurrectionaliste et également spécialistes du mouvement NOTAV) avec aussi le nom de la procureure Pedrotta.
29 personnes mises en examen et plus de 25 perquisitions, 111 personnes sous enquête, dont des personnes du quartier participant à la lutte contre les expulsions locatives. L’Asilo Occupato à Turin a été entouré de flics puis perquisitionné, de même que l’occupation habitative de via Lanino. L’Asilo N’A PAS ETE EXPULSE comme disent en coeur les médias de merde.
Cinq personnes se sont réfugiées sur le toit puis sont descendues.
Les accusations sont liées aux actions menées lors de la lutte contre les expulsions locatives (luttes contre les sfratti) : occupations, attaques des sièges du Parti Démocratique (le PS italien au pouvoir à Turin et au gouvernement), vandalisme contre le siège d’huissiers de justice, menaces et rebellion à personnes dépositaires de l’autorité publique (= flics) en état de récidive, séquestration de personnes et tentative d’extorsion de délais (= séquestration d’huissier de justice et délais supplémentaire pour l’expulsion), dégradations, violences aggravées en réunion, et autres actions directes.
Les accusations couvrent les actions menées de Septembre 2012 à fin Janvier 2014.
Un premier bilan fait état de 11 incarcérations (dont Claudio et Niccolo déjà en taule sous accusations de terrorisme lié à la lutte NOTAV), 7 assignations à résidence (dont Chiara qui reste en prison pour la même enquête que Niccolo et Claudio), 4 obligations à rester dans sa commune de résidence, 4 interdictions du territoire, 4 obligations de signer. Il semblerait que des compagnons et compagnonnes d’autres villes italiennes soient concernés.
Ce mardi 3 Juin à 17h30 est appelée une assemblée afin d’échanger les dernières infos et de préparer la riposte.
Solidarité active !
Liste des incarcéréEs ;
Fabio Milan
Paolo Milan
Andrea Ventrella
Francesco Di Berardo
Michele Garau
Toshiyuki Hosokawa
Daniele Altoé
Niccolò Angelino
Giuseppe De Salvatore
Tous les lieux de réclusions ne sont pas encore connus pour toutes les personnes incarcérées dans diverses taules hier mardi 3 juin. Pour le moment, on peut écrire télégrammes, cartes et lettres à :
Daniele Altoè C.C. Via Casale San Michele, 50 – 15100 Alessandria ;
Andrea Ventrella C.C. Via Port’aurea, 57 – 48100 Ravenna ;
Paolo Milan C.C. Brissogne, Loc. Les Iles, 150 – 11020 Aosta ;
Marianna Valenti, incarcérée en plus des autres parce qu’elle a refusée l’assignation à résidence, C.C. Lorusso e Cutugno, Via Aglietta, 35 – 10151 Torino.
Nicco, Chiara, Claudio, frappés eux aussi de nouvelles mesures répressive, restent en prison aux mêmes adresses (rappelons la prochaine audience du procès NoTav pour terrorisme le 6 Juin) :
Claudio Alberto C.C. Via Arginone 327 – 44122 Ferrara ;
Niccolò Blasi C.C. Via Casale San Michele 50 – 15100 Alessandria ;
Chiara Zenobi C.C. Via Bartolo Longo 92 – 00156 Roma.
En première réaction hier soir mardi 3 Juin, trois manifestations ont eu lieu à Turin, Milan et Rome.
Le 4 juin 2014
Barcelone : Émeutes suite à l’expulsion du centre sociale autogéré Can Vies
2 juin 2014
Après d’importantes mobilisations et un gros soutien dans le quartier,
c’est aujourd’hui la cinquième journée d’émeute consécutive suite à
l’expulsion du centre Social autogéré Can Vies, occupé depuis 17 ans. Cela a provoqué la solidarité de nombreux voisins de tous les quartiers de Barcelone ainsi que des villes de Catalogne et d’Espagne, où il y a des manifestations de soutien. Les pompiers se sont aussi solidarisé et n’ont pas voulu intervenir dans le délogement.. Vendredi des émeutes se sont étendues à toute la ville.
Cette expulsion été suivi de charges sans précédent de la police catalane, qui se sont répétées pendant toute la semaine. Plus de 7000 personnes ont été brutalement dispersées la nuit de mercredi et la rédaction du journal « La Directa » a été détruite par la police. Les charges policières ont causé plus de 200 blessés parmi les manifestants, dont plusieurs dizaines ont dû être hospitalisés. La pression populaire a fait que la mairie de Barcelone ordonne l’arrêt de la démolition du centre. Aujourd’hui, une chaîne de plus de 500 personnes a commencé la reconstruction des lieux .
Quelques images pour l’ambiance et quelques liensen espagnol pour les infos:
http://www.youtube.com/watch?v=Vil_FtGHGtE
http://www.youtube.com/watch?v=e-TGyT4VRbQ
http://www.lavanguardia.com/sucesos/20140528/54408422931/protestas-can-vies-extiende-barcelona.html
http://www.youtube.com/watch?v=Ttt5_dCXxMs
Barris en peu de guerra #EfecteCanVies [Contrainfos]
7.000 persones conflueixen a Sants en el tercer dia de protestes pel desallotjament de Can Vies
L’#EfecteCanVies desencadena una onada de manifestacions
La reconstrucció de Can Vies comença amb la retirada de 40 tones de runa
Site internet du squat Can Vies
Appel à toutes les squatteurs.ses, sans abris, antifascistes et toute autre personne motivée à venir soutenir la lutte à Calais
Situation urgente à Calais ! Tous les squats et camps vont être évacués dans les prochains jours !