Appel pour mobilisation conjointe devant tous les CRA le 15 novembre 2014

Steenokerzel3

Les centres de rétention sont l’outil principal de l’État dans sa politique de harcèlement, de déshumanisation et d’expulsion des étranger-es jugé-es indésirables. Celui de Coquelles situé derrière le commissariat de la PAF, construit à la fermeture du centre de Sangatte, à coté de la Cité Europe, (énorme complexe commercial où tout est fait pour attirer touristes anglais et consommateurs), est une prison spéciale pour étranger-es qui comporte dans son enceinte un tribunal d’exception, annexe du TGI de Boulogne, où est décidé de manière expéditive et sans témoins, le sort de vies humaines dont le seul crime est d’être nées ailleurs.

En 2012, 44 000 personnes ont été détenues par l’État français dans des Centres de Rétention Administrative (CRA) répartis dans tout le pays. Cela veut dire que des milliers de personnes, dont des familles avec des mineurs, sont enfermées et entassées dans des lieux de « privation de liberté ».

Depuis des années, les associations d’aide aux migrant-es alertent l’opinion publique quant aux nombreuses atteintes à la dignité humaine et aux violences physiques et morales qui touchent les personnes enfermées dans les CRA et les zones d’attentes situées dans les aéroports, (le dernier rapport de Open Access Now, relayé par la CIMADE, « la face cachée des camps d’étranger-es en Europe » est éloquent à ce propos). Ils sont souvent éloignées de force du territoire français après leur détention
(56000 éloignements en 2012 ). Cette violence institutionnelle entraîne des
suicides et d’autres actes désespérés comme des grèves de la faim, des mutilations, mais aussi des actions de protestation de la part des enfermé-es qui se révoltent contre leurs conditions de vie et les maltraitances policières subies dans les CRA. Plus que l’expulsion, certain-es risquent également la mort : le 21 août dernier, c’est un
retenu du CRA de Vincennes qui est tué par la police pendant son transfert à
l’aéroport.

Nous rappelons que les migrant-es sont des personnes fuyant des conditions
d’existence désastreuses ou qui tout simplement cherchent à vivre une autre vie . Nous rappelons qu’au 19ème siècle des millions d’européen-es ont immigré aux quatre coins du monde, fuyant la misère du « vieux continent ».
Nous rappelons que la richesse économique des pays occidentaux est aussi basée sur le pillage et l’exploitation des ressources et des populations dont sont originaires les migrant-es.
Les lieux d’enfermement, dont les CRA, servent le système capitaliste dans ses besoins de gestion des populations. Ils font partis du business sécuritaire financé par l’Europe et soutenue par des entreprises nationales/multinationales qui en tirent un profit pharamineux. Les CRA, comme les autres lieux d’enfermement, sont des conséquences de la barbarie étatique et capitaliste (la militarisation des frontières a entraîné la mort de 3 500 personnes ces trois dernières années selon Amnesty
international).

LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUTES ET TOUS !

OUVRONS LES FRONTIÈRES !

FERMETURE DES CENTRES DE RÉTENTION !

REFUSONS LES EXPULSIONS !

groupe information rétention du calaisis

 

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Contre le barrage de Sivens (31)

Grand rassemblement sur le site

samedi 25 octobre 2014

 12 h Sivens (31) dans le Tarn
sur la D132

Non aux grands projets inutiles

Notre avenir, pas leurs profits !!!

Comme déjà annoncé de ci de là, la coordination des opposants au barrage de Sivens organise un grand rassemblement sur site le 25 octobre. Il précèdera une semaine d’activités sur place destinées à renforcer l’occupation. Nous espérons une participation massive, de toute la France et d’ailleurs !

Un groupe d’individus comprenant des membres des collectifs Bouille et Testet, des occupants, des étudiants, des habitants des environs s’est réuni en commission pour proposer au plus grand nombre les outils de communication suivant :

- un appel court

- un tract plus long récapitulant brièvement la situation jusqu’à aujourd’hui et présentant le rassemblement

- une affiche magnifique (format A4 et format A3) appelant au rassemblement à coller/diffuser partout !

- ici le joli travail d’un copain : tract recto – affiche verso (ou l’inverse !)

Chaque collectif de soutien peut s’approprier ces documents par exemple en les signant ou en rajoutant une adresse de contact / d’organisation en vue de ce grand rendez-vous. Bien sûr, chacun.e est libre de faire paraitre ses propres textes et visuels (vous pouvez alors nous les faire parvenir : voici une autre affiche que l’on nous envoie).

Une adresse mail dédiée a été mise en place : testet25octobre chez riseup.net

Servez-vous en pour poser des questions quant au rassemblement (si tant est que vous ne trouviez pas de réponse sur cette page ou par ailleurs), pour nous annoncer votre venue (si vous êtes « loin »), etc…

Nous vous tiendrons informés du progrès dans l’organisation au fur et à mesure que les différentes commissions constituées progressent dans leur travail.

A très bientôt !

http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/

Présumés terroristes

Le site de la Quadrature du Net propose une analyse détaillée du projet de loi liberticide dit « anti-terroriste » qui permet en particulier le blocage de sites internet pour peu qu’il soit décidé de leur accoler l’étiquette d’apologie du terrorisme. Je sélectionne ici quelques points.

Passé en procédure accélérée, le projet de loi « anti-terroriste » recourt à une logique d’exception : il faut une réponse exceptionnelle à une violence exceptionnelle. Utiliser ou mettre en scène une crise pour faire passer des mesures autoritaires extraordinaires n’est pas une stratégie politique nouvelle [1] et le « terrorisme » est un levier habituel pour faire passer ces restrictions inhabituelles. Au fil de l’Histoire, l’enjeu principal de la qualification de « terrorisme » a toujours été la défense du monopole de la violence légitime de l’Etat : en qualifiant de « terroriste » toute autre organisation politique violente (« sous-nationale » ou non-étatique), le groupe politique « Etat » revendique sa légitimité à effectuer des interventions violentes pour protéger « sa population ». Efforçons-nous d’abord de saisir l’esprit général de cette loi, avant de nous attacher à ses conséquences pratiques sur les militant-e-s et sur les sites internet contestataires.

L’esprit de la loi

Pour obtenir le consentement de « sa population » aux mesures dites anti-terroristes, le tour de passe-passe consiste à créer des conditions psychologiques particulières : le sentiment d’une menace, d’un danger. Comment ce projet de loi s’y prend-il pour construire une nouvelle figure menaçante du « terroriste » ?


À quoi répond ce projet de loi ?
Ce projet de loi est destiné à lutter contre l’embrigadement dans des « parcours de radicalisation » terroristes. L’objectif affiché est d’empêcher les gens de rejoindre des zones de combat, ou de se radicaliser sur internet. Le gouvernement se défend d’en faire une loi de circonstance, mais se justifie en permanence par les départs de français en Syrie pour rejoindre les groupes djihadistes.
(…) Le projet de loi Terrorisme a une logique générale de contournement du juge, pour laisser à l’administratif (la police) toute liberté d’agir. (…) Contourner le juge, c’est faire une loi pour faciliter (renforcer les pouvoirs de la police) la vie des policiers, avec des risques importants pour les libertés publiques.

Que veut dire « entreprise terroriste individuelle » ?
L’objectif de l’article 5 est de créer une incrimination d’« entreprise terroriste individuelle » afin de faire poursuivre des individus isolés selon les mêmes modalités que des groupes terroristes organisés.
L’article demande qu’un individu regroupe au moins deux infractions parmi une liste, permettant de déterminer qu’il a une volonté de passer à l’acte (terroriste). Parmi ces infractions, la détention de substances dangereuses, le recueil d’informations destinées à passer à l’acte, mais également la consultation de sites provoquant au terrorisme.
Ces conditions sont si « ouvertes » qu’elles permettent à un grand nombre d’activistes, de citoyens désirant comprendre par eux-mêmes les problèmes de radicalisation politique ou terroristes, etc. d’être concernés par cet article. C’est tout l’activisme radical qui est en passe d’être visé par cet article, avec un volet numérique étendant de façon extrêmement large les possibilités d’incrimination.

Ce qui change, c’est donc le passage de l’organisation terroriste à la figure de l’individu terroriste. C’est aussi une extension du domaine de la suspicion : pour qualifier une personne de « terroriste », l’Etat n’a plus besoin de prouver ses liens réels avec d’autres militant-e-s violent-e-s, la consultation de sites suspects pourra suffire… Or, comme le reconnaissent les experts eux-mêmes [2], la frontière entre terrorisme et militantisme radical est très floue. On se souvient par exemple que le sabotage d’une ligne TGV avait été qualifiée de terrorisme lors de l’affaire Tarnac.

Conséquences pour les militant-e-s

Ainsi, le domaine d’application de la loi est très flou [3]et ouvre la possibilité de mesures répressives nouvelles contre les militants radicaux. Derrière la façade médiatique et le concert de trompettes de la « guerre contre le terrorisme », se trouvent un ensemble de dispositions bien concrètes permettant en cas de « présomption de terrorisme » d’interdire la sortie du territoire, ou de perquisitionner à distance les équipements informatiques .


Que font dans ce projet de loi des articles concernant le déchiffrement de données et les perquisitions à distance ?
À la fin du projet de loi Terrorisme, on trouve une série d’articles qui semblent plutôt répondre à des besoins de la police, sans lien exclusif avec le terrorisme et donc sans cohérence réelle avec ce projet de loi. Cela n’empêche pas ces articles d’être eux aussi porteurs de régressions pour nos libertés. Ainsi, l’article 10 et l’article 11 concernent l’ensemble des procédures pénales, pas seulement le terrorisme, et portent atteinte à l’inviolabilité du domicile, de même qu’au secret des sources, en permettant sans autorisation judiciaire spécifique de perquisitionner à distance des équipements informatiques, ou de requérir des personnes pour déchiffrer des données chiffrées.
Introduits à la fin du projet de loi, ces articles vont toujours plus loin dans le contournement du judiciaire, et donc dans le contrôle des activités des services de police. Sous un prétexte affirmé et réaffirmé d’« efficacité », les garde-fous de la justice se retrouvent repoussés au profit d’une justice « administrative » expéditive et sans contre-pouvoirs.


L’interdiction de sortie du territoire est-elle respectueuse des libertés individuelles ?
Dans ce projet de loi, l’article 1 instaure une possibilité d’interdiction de sortie du territoire pour des personnes, majeures ou mineures, sur lesquelles pèse un soupçon de volonté de rejoindre des théâtres de guerre (sont ici visés principalement les départs vers la Turquie en vue de rejoindre la Syrie ou l’Iraq). On part donc d’un motif extrêmement vague, la supposition de départ sur un théâtre de guerre avec supposition de dangerosité au retour, pour restreindre de façon très ferme (interdiction de sortie du territoire et confiscation de la carte d’identité) la liberté de circulation d’individus sur lesquels ne pèsent que des soupçons d’intention terroriste.
Cet article (…) installe (…) une logique globale de profilage, de suivi de « parcours de radicalisation », de croisement de données, de suspicion. En outre, pour déterminer les indices permettant de soupçonner un individu de souhaiter rejoindre un théâtre de guerre laisseront très certainement une grande place au numérique en tant que moyen permettant de décider s’il y a, comme le dit avec beaucoup de flou le texte du projet de loi, « de sérieuses raisons de croire… »

La qualification de terrorisme est laissée à l’appréciation de la DGSI, leur laissant libre cours pour cibler et réprimer des individus radicaux : surveillances, infiltrations, écoutes téléphoniques, sonorisations, captations de données informatiques, interdiction de sortie du territoire, confiscation de la carte d’identité, signalement à Interpol, comparutions immédiates, etc. Pour la destruction d’un engin de chantier dans le Val de Susa, 4 camarades italiens ont été condamné à 20 années de réclusion criminelle en vertu de mesures anti-terroristes similaires. [4] Ce repérage des militant-e-s radicaux passe désormais tout particulièrement par la surveillance des contenus visités sur internet.

Conséquences pour les sites contestataires

Si la DGSI juge un beau jour que ce site fait l’apologie du terrorisme [5], son contenu pourrait être bloqué sans même que nous ayons à nous défendre devant un juge. Cette condamnation de l’apologie est une forme de retour des lois scélérates de 1893. [6]


Pourquoi sortir l’apologie du terrorisme du droit de la presse est-il dangereux ?
La logique du projet de loi est de considérer qu’il y a un «  parcours de radicalisation  » et que l’apologie du terrorisme est assimilable à du terrorisme. En retirant l’apologie du terrorisme du droit de la presse pour l’insérer dans le code pénal au sein de la définition du terrorisme, il y a une relation de causalité directe qui est faite entre un discours et des actes. Considérer qu’un contenu glorifiant le terrorisme est du terrorisme est dangereux car la frontière entre opinion et apologie, information et propagande, est très floue.

Que penser du blocage des sites Internet ?
Le projet de loi veut autoriser les services de police à demander aux fournisseurs d’accès internet de bloquer l’accès à certains sites ou contenus sur le web, pour empêcher les internautes résidents en France d’accéder à des contenus qui feraient l’apologie du terrorisme.

Techniquement, les techniques de blocage sont connues pour être :
- contournables très facilement, par n’importe quel internaute y compris sans connaissances techniques
- en général difficiles à mettre en œuvre sans risque de surblocage

Les spécialistes savent et disent tous que le blocage de contenus est une très mauvaise réponse. Les FAI sont très réticents à le mettre en œuvre. Pour bloquer efficacement l’accès aux contenus sur le web et sans surblocage, il faudrait mettre en œuvre des techniques de surveillance massive des connexions des internautes.
(…) Le deuxième élément important concernant le blocage des sites ou contenus Internet est qu’il est fait par une autorité administrative (policière) sans intervention préalable du juge judiciaire. La censure de la liberté d’information peut-elle être décidée dans l’opacité par des autorités policières sans procédure judiciaire ? (…) il n’y a pas de procédure contradictoire, où l’on pourrait se défendre avant la censure.

De l’aveu-même des experts, les techniques de blocage de sites internet sont impuissantes pour atteindre l’objectif officiel, les grands méchants islamistes. En revanche, nous sommes tou-te-s susceptibles d’être visé-e-s par des mesures intrusives et répressives pour peu que nous ayons consulté un site « suspect ». Agiter l’épouvantail de l’islamisme en Syrie ou en Irak permet ainsi à l’Etat Français de donner un tour de vis sécuritaire qui affecte tout particulièrement internet et les diverses formes de militantisme radical.

P.-S.

La présentation détaillée point par point est à lire sur le site de la Quadrature du Net.

La Cissexualité, ce douloureux problème

cissexualitéSoirée de Présentation-Rencontres-Projections autour du livre La Cissexualité, ce douloureux problème : quand les minorités viennent nommer et questionner la norme

en présence de l’auteurE

Au local de Solidaires, 29 bd Longchamp, 13001 marseille
jeudi 25 septembre 2014 à 18h30Avant la présentation, projection de deux documentaires :

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Méditerranée … encore un naufrage !

ide_monde_mortsmigrants Mercredi 10 septembre 2014, une nouvelle embarcation a coulé en Méditerranée. Partie quelques jours plus tôt d’Égypte il y avait à son bord plus de 500 personnes qui voulaient gagner les côtes de l’Europe. 10 personnes ont échappé à la mort. Dimanche 14, un autre bateau a coulé au large des côtes libyennes. En tout près de 700 personnes sont mortes en voulant traverser la méditerranée ces derniers jours, 3000 pour cette année qui n’est pas finie.

Alors politiciens, journalistes et consorts s’enflamment : ils parlent de drame, de l’opération Mare Nostrum qui touche à sa fin, agitent l’épouvantail des passeurs (dont un certain nombre s’en met plein les poches tout en n’ayant rien à carrer de celles et ceux qu’ils font passer), l’OIM (organisation internationale pour les migrations) parle d’un « homicide de masse » et « du naufrage le plus grave de ces dernières années ».

Mais tout le monde semble oublier que c’est toutes les semaines que des personnes meurent en traversant les frontières à travers le monde. Que ce n’est pas “la mafia des passeurs” qui pousse les gens à migrer mais la pauvreté, la guerre, la misère ou l’envie de voyager. Qu’il n’y a pas de visa sauf pour les plus riches. Qu’en 26 ans, plus de 21 000 personnes sont mortes dans le cimetière méditerranéen. Que les uniques responsables sont ceux là même qui parlent d’”homicide” et de “drame“. Que l’OIM est un des acteurs de la politique migratoire des États et de l’Union européenne. Que c’est cette politique de blindage et de militarisation des frontières qui rend les routes de plus en plus longues, le voyage de plus en plus dangereux.

Leurs discours de compassion et d’humanisme ne sont que des discours de façade pour faire croire à tout le monde que les responsables ne sont ni les dirigeants européens ni les militaires qui patrouillent. Que tout est mis en œuvre pour “secourir” les navires en déperdition. Leur solution humanitaire c’est de repousser les embarcations vers les côtes du sud, ou quand ils ne peuvent pas d’accueillir ceux qui arrivent avec des couvertures de survie estampillées croix-rouge et des flics, d’enfermer dans des camps, qu’ils s’appellent centre d’accueil ou centre de rétention, d’expulser et d’exploiter.

Il n’y a pas plus de solution humanitaire que de solution répressive, parce que là n’est pas le problème. Le problème c’est l’existence même des frontières et des nations. C’est le capitalisme et le colonialisme qui asservissent les plus pauvres à travers le monde. C’est les États qui tous oppriment chacun et chacune d’entre-nous.

Paris : OCCUPATION DE L ‘HOTEL LUTETIA

dernier communiqué des occupants !
- 16h : Communiqué des occupants. Appel à soutien : rendez vous en bas ! au 45 bd Raspail M° Sèvres-Babylone.
- 13h : Appel à soutien! La police est arrivée au niveau de la banderole ; les militants sont encerclés sur l’échafaudage au niveau du 6e étage. Rendez vous en bas! au 45 bd Raspail M° Sèvres-Babylone.


L’assemblée des chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, contre l’accord sur l’assurance-chômage occupe depuis ce matin 7h le chantier de l’hôtel Lutetia. Ils appellent à venir les soutenir au 45 bd Raspail, Paris 6e, métro Rennes et Sèvres-Babylone.

Communiqué des occupants du Lutetia à 15h50

Faire entendre la révolte

Nous occupons aujourd’hui l’hôtel de luxe Lutetia en travaux*.
Nous voulions faire une Assemblée Générale avec les travailleurs du chantier.
Nous avions à peine commencé à leur parler de leur conditions d’emploi et des pertes de revenu imposées par la nouvelle convention d’assurance chômage, que la direction les a sommés de sortir. Encore une fois, il s’agit d’empêcher l’information, le dialogue, la possibilité de se regrouper, de se coordonner…
Nous sommes aussi ici pour montrer notre vigilance par rapport aux concertations en cours sur le chômage. Les échos que nous avons des ateliers de ce matin** sont désastreux. Les problèmes sont soit niés, soit esquivés.
Nous exigeons toujours l’accès aux données brutes de l’Unedic, aucune expertise sérieuse ne peut se faire, sans cela. Il est indispensable que de réels ateliers de travail soient organisés pour l’ensemble de l’assurance chômage car le problème est vaste. Or, à ce jour, aucune nouvelle séance n’est prévue.
Plus que jamais nous continuons à exiger l’abrogation de la convention d’assurance chômage et l’ouverture de négociations avec les premiers concernés, sur la base de nos propositions.
Nous serons également vigilants à ce que les travailleurs du chantier Lutetia soient payés, c’est leur droit. La CGT interim, présente lors de l’action, les a informés qu’elle pourra suivre leurs dossiers.
Cette occupation est un blocage économique qui ne s’exerce pas à l’encontre des travailleurs mais évidemment des gros employeurs et aujourd’hui Vinci, qui veulent nous imposer des conditions de travail et de vie inacceptables.
Imposons-leur notre révolte. Un récent rapport de l’Insee démontre l’augmentation de la précarisation des vies.
Soyons nombreux pour refuser de laisser faire, et pour construire de nouveaux droits.

* infos sur www.cip-idf.org

** les ateliers de la concertation étaient : « accès à la protection sociale » et « relation avec les organismes gestionnaires », le troisième « formation professionnelle » a été annulé au dernier moment, sous prétexte de négociations en cours !

Nous, chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, occupons ce jeudi 18 septembre 2014, jour de reprise des concertations de la mission Valls, depuis 7h00, le chantier de l’hôtel Lutetia, 45 bd Raspail, Paris Ve, métro Rennes et Sèvres-Babylone.

Cet hôtel de luxe à été vendu en 2010 au groupe Alrov, appartenant au milliardaire Israélien Alfred Akirov, pour 135 millions d’euros. La gestion est restée aux mains du groupe Concorde Hotels & Resorts, lui-même filiale de la société privée de gestion immobilière Starwood Capital Group, qui gère plus de 9 milliard de biens immobiliers dans le monde.

Nous sommes ici dans une volonté déterminée de recourir au blocage économique pour rappeler que nous n’entendons pas accepter la casse des droits sociaux des chômeurs, précaires, intermittents et intérimaires, aggravée par la mise en place de la convention d’assurance chômage du 22 mars.

Lire la suite du communiqué sur le site de la CIP-IDF : De l’argent il en a pour construire de nouveaux droits 

 

 

 

 

! NON C’EST NON !

viol-c-est-quoi-200

Non c’est non
Petit manuel à l’usage de toutes les femmes qui en ont marre de se faire emmerder sans rien dire

En tant que femmes, nous sommes tous les jours les cibles d’interpellations, de harcèlement, d’agressions verbales, physiques ou sexuelles, plus ou moins graves, plus ou moins violentes, au travail, dans l’espace public et privé. Souvent, nous ne savons comment réagir, comment dire non, et comment faire comprendre que lorsque nous disons non, c’est non.
L’autodéfense pour femmes, qui n’a rien à voir avec du kung-fu, ce sont tous les petits et grands moyens de se sentir plus fortes, plus sûres de soi et plus aptes à se protéger et à se défendre dans toutes les situations de la vie quotidienne, que ce soit au niveau mental, emotionnel, verbal ou en dernier recours physique.

brochure téléchargeable sur http://infokiosques.net/lire.php?id_article=643

Anarchist Black Cross Marseille Fest

Samedi 20/09  à 16H : Atelier d’écriture de lettres aux prisonnier.e.s Squat Mazagran – Entrée libre
20H : Concert à La Salle Gueule (8 rue d italite)- prix libre –

The chemist and the Acevities /// anarcho-surf /// Dijon
http://thechemistandtheacevities.bandcamp.com/

Milenrama /// Anarchopunk /// Espagne
http://milenrama.bandcamp.com/music

Compagnie KTA /// Punk à texte /// Marseille
http://kta-cie.e-monsite.com/

Dimanche 21/09

16H : Projection du documentaire « Ivan à la mémoire de notre amie »
Le Molotov – Entrée libre

18H : Débat « Drôle de France » par la compagnie KTA
LaSalle Gueule (8 rue d italite) – Entrée libre

20H : Knocking on vegan’s doors – Repas vegan en soutien à l’ABC.
La Salle Gueule  (8 rue d italite)- prix libre

sans-titre
anarchistblackcross-mars.antifa-net.fr

documentaire sonore

 

Bande Organisée

Paroles contre discours.
Reponse aux chiffres par le nombre. Aux expertises par l’experience. A la schizophrenie par l’unite.
Voix sans visages. Paysage. Loin de ce qu’on voit en images.

Peine Capital.
Laisser faire, laisser passer. Action au Cac 40.
Passer les fers a ces cas mal rentres dans les cases.
Enfermer de cadres en theories dans des categories à l’ecarts

Coup de press’
Vecu brut, prude mais brutal quand il butte sur une voix off et ce qu’elle offre d’officiel.
L’objectivite reste illusion, elle scelle et dilue le son.

Participation necessaire.
Infraction a la loi… du silence. Organisation en bande… avec intention de porter atteinte a l’Etat…
Des choses…

http://www.bandeorganisee.org/

 

[Paris] Un autre texte concernant la mort d’Abdelhak Goradia

calais.34Le jeudi 21 août Mr Abdelhak Goradia est mort dans le fourgon de police qui le conduisait de la prison pour étrangers de Vincennes vers le vol Air France KLM de 21 h 15 qui devait l’expulser vers l’Algérie. Mr Goradia est mort alors qu’il était entre les mains des policiers de la COTEP (Compagnie transfert escorte et protection) une unité spéciale de la police chargée entre autres d’escorter les personnes expulsées entre le centre de rétention de Vincennes et les aéroports parisiens. Le rapport d’autopsie dit qu’il est mort asphyxié par régurgitation. La famille qui, à la morgue, n’a pu voir le corps d’Abdelhak mais seulement son visage, a remarqué qu’il y avait des traces de coups.

En 2003, deux sans-papiers ont été tués à Roissy par les agents de la Police aux frontières pendant leur expulsion. Ricardo Barrientos, un Argentin de 52 ans et Mariam Getu Hagos un Ethiopien de 24 ans sont morts  tous les deux dans l’avion après que les policiers les ont maintenus pliés en deux en appuyant sur les omoplates pour les empêcher de crier et d’alerter les passagers. En 1991, Arunam Fiva, un demandeur d’asile sri-lankais était mort étouffé après une tentative de reconduite à bord d’un avion à destination de Colombo. Là encore, comme pour Mr Goradia, la police avait parlé d’un malaise cardiaque.

Pour atteindre les 27 000 expulsions annuelles brandies par les divers gouvernements comme des trophées, des dizaines de personnes dites sans papiers sont expulsées chaque jour de France. C’est à dire arrachées de force à la vie qu’elles menaient en France, aux gens qu’elles aiment et connaissent, à leurs habitudes, à tout ce qui fait le quotidien d’un être humain. Nous n’en entendons parler que lorsque quelqu’un meurt ou est gravement blessé mais parmi ces personnes expulsées, nombreuses sont celles qui en plus subissent des violences, notamment lors de ce que l’administration française appelle « l ‘éloignement » ou la « reconduite à la frontière ». De nombreux témoignages trop peu diffusés font d’ailleurs état de ces violences qui de toute façon font partie des méthodes de travail officielles de la police de l’air et des frontières.

Dans un document de 62 pages du ministère de l’intérieur intitulé « Instruction relative à l’éloignement par voie aérienne des étrangers en situation irrégulière »  et destiné aux flics escorteurs de la police de l’air et des frontières il est indiqué que pour exécuter ces mesures, qui résultent de décisions administratives ou judiciaires, conformément à la loi, l’emploi de la force strictement nécessaire sans faire usage de violences inutiles ou de brutalité illégitime ». Les violences et brutalités que l’État estime légitimes y sont abondamment détaillées et illustrées à l’aide de schémas et de photographies «en situation», Parmi les gestes qu’un policier peut faire pour immobiliser une personne expulsée il y a par exemple la «régulation phonique» qui consiste en un étranglement pour «déstabiliser physiquement» la personne, «diminuer sa résistance» et «diminuer ses capacités à crier». Les risques liés à ce geste ne sont pas ignorés et ils sont même listés : «détresse ventilatoire et/ou circulatoire», «défaillance de l’organisme» et «risque vital»…

Concernant Mr Abdelhak Goradia, l ‘État français, par la voix de son ministre de l’intérieur, souhaite “que l’enquête judiciaire permette de faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès dramatique”. Nous voulons bien croire que les policiers de service ce jour là passeront en procès pour « homicide involontaire ». Peut-être ne seront ils pas relaxés comme ceux qui étaient chargés de l’expulsion d’Arunam Fiva. Peut être seront-ils condamnés à de la prison avec sursis comme l’un des trois policiers (les deux autres ont été relaxés) qui escortaient Getu Hagos Mariame. Sans doute leur hiérarchie et l’État français s’en serviront ils comme bouclier pour parler d’éléments qui ont failli, pour mettre en avant un dérapage….ou pas

Mais les responsables de la mort de Mr Goradia ne sont pas uniquement les cinq policiers qui ont monté Abdelhak de force dans un véhicule pour l’emmener à l’aéroport. Les responsables sont aussi tous ceux qui depuis plus de 30 ans, qu’ils se proclament de gauche ou de droite, élaborent et, à l’Assemblée nationale et au sénat, votent des lois qui criminalisent toujours plus les pauvres et les étrangers. Les responsables sont aussi les juges qui dans les tribunaux prononcent des peines spéciales pour les personnes dites étrangères, telles des interdictions du territoire français, confirment des obligations de quitter le territoire français ou des maintiens en rétention. Les responsables se trouvent également aux guichets des préfectures et vérifient pointilleusement si aucun papier si minime soit il ne manque ou si on connaît les paroles de la Marseillaise avant de délivrer un titre de séjour. On pourrait également citer la responsabilité des compagnies aériennes qui acceptent les personnes expulsées et leurs escortes…..

Plus largement, la mort d’Abdelak Goradia est à rapprocher de celles des milliers de personnes qui depuis 20 ans périssent noyées en Méditerranée ou meurt de froid ou d’asphyxie dans des camions ou des trains d’atterrissage pour franchir des frontières que les politiques d’immigration des différents pays de l’union européenne rendent de plus en plus infranchissables.

Pourtant, les « immigrés clandestins » comme les nomment souvent les médias, ne sont pas une « menace » mais le résultat d’une volonté politique des États européens, qu’on appelle « politique migratoire ». La conséquence d’un processus qui commence souvent dans les files d’attente interminables devant les consulats des États européens pour un visa que l’on obtiendra de toute façon pas si on est pauvre. Tout en constituant une réserve de main d’œuvre exploitable au plus haut point, les pays d’Europe et les pays dits riches en général font des étrangers et étrangères les boucs-émissaires de la crise économique et sociale.

A travers les médias, l’État a voulu faire de Mr Goradia, une de ces figures du mal : le sans papier clandestin délinquant. Ne nous y trompons pas, nos ennemis ce ne sont pas celles et ceux qui, par choix ou par force, décident un jour de partir tenter une vie meilleure ailleurs et qui, parfois, sont obligés de se débrouiller pour survivre. Les désigner comme coupables des misères autochtones est une rengaine dont le capitalisme s’est déjà allégrement servie dans les années 30 pour s’assurer que les pauvres se battraient entre eux plutôt que contre leurs vrais ennemis : les riches et les exploiteurs au service desquels œuvrent tous les politiques qui prétendent vouloir nous gouverner.

Face à cette montée du racisme et du fascisme, partout en Europe, des personnes, immigrées ou non, s’organisent pour être solidaires de celles et ceux que l’on désigne comme étant « indésirables ». La chasse aux sans-papiers est présente dans notre vie de tous les jours et que ce soit dans la rue, dans les écoles ou sur leurs lieux de travail, des gens s’y opposent quotidiennement.

Ainsi, le 12 août, Mr Goradia avait fait l’objet d’une première tentative d’expulsion. Le commandant de bord, comme c’est son droit, avait refusé de l’embarquer et avait exigé des policiers de la PAF qu’ils le redescendent. Peut être ce commandant de bord avait il agi de lui-même, peut-être avait-il été alerté par des passagers ou passagères protestant contre la présence contrainte et forcée d’Abdelhak. En tout cas, parfois, des gens, qui sont à la fin des 45 jours de rétention, échappent ainsi à l’expulsion. Cela n’a malheureusement pas été le cas d’Abdelhak Goradia qui a lui subi un véritable acharnement puisqu’en une semaine il a subi 2 tentatives d’expulsion. La 2e lui a été fatale avant même qu’il ne soit monté dans l’avion et puisse bénéficier d’un minimum de solidarité de la part des personnes à bord à l’appareil… Cette solidarité que les expulseurs comme les exploiteurs craignent tant et qui fait si chaud au cœur de nombre d’entre nous, qu’ils ou elles aient ou non des papiers.

Arrêt des expulsions, fermeture des centres de rétention, liberté de circulation et d”installation pour toutes et tous

Émission libre débat sur la lutte des sans papiers « Lampedusa-Berlin » et sur l’occupation de l’école Gerhart Hauptmann

Un lien vers l’excellente Emission-LibreDebat du 03 09 2014 sur le mouvement de réfugiés  « Lampedusa Berlin » et sur l’occupation et l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann dans le quartier de Kreuzberg à Berlin :

http://www.radiogalere.org/node/6082

Un lien également vers un article du blog sans papiers ni frontières qui traite également de ce sujet là : http://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org/post/2014/06/30/berlin-suite-a-lexpulsion-de-lecole-gerhart-hauptmann/

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Solidarité Palestine Marseille avec le soutien des « Amis de Richard Martin » présente « Rencontre avec Samah Jabr & Salah Hamouri »

Vendredi 19 septembre 2014 de 18h à 21h au Théâtre Toursky

anwal-8949d SAMAH JABR, psychiatre et pédopsychiatre de Jérusalem-Est :
Dommages invisibles en Palestine et conséquences de la guerre et de la vie sous occupation sur la santé mentale.

SALAH HAMOURI, ancien prisonnier politique palestinien, aujourd’hui étudiant en droit et militant de l’Addameer (association d’aide aux prisonniers politiques et à leurs familles) : La vie dans les geôles israéliennes et les conditions de détention des adultes et des enfants, l’impact sur les familles.

Présentation par Pierre Stambul, UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

Entrée gratuite, PAF libre

Théâtre Toursky – 16, promenade Léo Ferré 13003, Marseille
En métro : station « National » 7 mns de marche ensuite
En bus n° 89 Auphan/Vaillant
En voiture : le Toursky se trouve dans le quartier de St Mauront ; Il est fléché à l’angle du Bd National et de la rue Félix Pyat.
(Le fluobus ramène les spectateurs au Centre Bourse).

Nouvelles stratégies policières et vieilles rengaines sécuritaires à Marseille

jeudi 11 septembre 2014 MARSEILLE 19 h librairie Transit 45 Bd de la Libération,

Débat introduit par Kevin Vacher à partir d’une recherche sociologique réalisée de septembre 2013 à juin 2014.

Suite aux crimes liés aux réseaux de trafics de drogues qui ont endeuillés nos quartiers ces dernières années ainsi qu’au changement de gouvernement, les pouvoirs publics ont mis en place à Marseille, plus précisément sur 80 cités, une réorientation des politiques sécuritaires baptisée « approche globale ».

Consistant en l’organisation d’une (quasi) permanence de la présence policière et en la coopération des pouvoirs publics avec (certains) acteurs associatifs et sociaux, cette politique, bien plus qu’un changement radical de stratégie, consiste en un renforcement et une remise en cohérence d’expériences policières déjà menées auparavant.

Ce travail de recherche sociologique a cherché, à travers l’étude monographique des dispositifs mis en oeuvre, à comprendre le fonctionnement de ceux-ci et leurs effets sur l’activité régulière de la cité. Ainsi, l’étude de cette « approche globale », qui est une déclinaison locale de la mise en oeuvre des « Zones de Sécurité Prioritaires » lancée à l’été 2012 par Manuel Valls, alors Ministre de l’Intérieur, nous informe sur la transformation du contrôle et de la régulation sociale des quartiers populaires concernés partout en France.
P.-S.
Librairie Transit, 45 Bd de la Libération, 13001
04 13 04 02 60 / 06 83 55 96 66
transit.librairie@gmail.com / http://transit.librairie.over-blog.com/