Barcelone : Émeutes suite à l’expulsion du centre sociale autogéré Can Vies

 2 juin 2014

Après d’importantes mobilisations et un gros soutien dans le quartier,
c’est aujourd’hui la cinquième journée d’émeute consécutive suite à
l’expulsion du centre Social autogéré Can Vies, occupé depuis 17 ans.  Cela a provoqué la solidarité de nombreux voisins de tous les quartiers de Barcelone ainsi que des villes de Catalogne et d’Espagne, où il y a des manifestations de soutien. Les pompiers se sont aussi solidarisé et n’ont pas voulu intervenir dans le délogement.. Vendredi des émeutes se sont étendues à toute la ville.

Cette expulsion  été suivi de charges sans précédent de la police catalane, qui se sont répétées pendant toute la semaine. Plus de 7000 personnes ont été brutalement dispersées la nuit de mercredi et la rédaction du journal « La Directa » a été détruite par la police. Les charges policières ont causé plus de 200 blessés parmi les manifestants, dont plusieurs dizaines ont dû être hospitalisés. La pression populaire a fait que la mairie de Barcelone ordonne l’arrêt de la démolition du centre. Aujourd’hui, une chaîne de plus de 500 personnes a commencé la reconstruction des lieux .

 
Quelques images pour l’ambiance et quelques liensen espagnol pour les infos:

http://www.youtube.com/watch?v=Vil_FtGHGtE

 
http://www.publico.es/actualidad/523176/los-mossos-cargan-tras-el-desalojo-del-centro okupado-can-vies-de-barcelona

 
http://www.youtube.com/watch?v=e-TGyT4VRbQ

 
http://www.lavanguardia.com/sucesos/20140528/54408422931/protestas-can-vies-extiende-barcelona.html

 
http://www.youtube.com/watch?v=Ttt5_dCXxMs

 

Barris en peu de guerra #EfecteCanVies [Contrainfos]

 

7.000 persones conflueixen a Sants en el tercer dia de protestes pel desallotjament de Can Vies

L’#EfecteCanVies desencadena una onada de manifestacions

Can vies desallotjament

La reconstrucció de Can Vies comença amb la retirada de 40 tones de runa

Site internet du squat Can Vies

Appel à toutes les squatteurs.ses, sans abris, antifascistes et toute autre personne motivée à venir soutenir la lutte à Calais

Situation urgente à Calais ! Tous les squats et camps vont être évacués dans les prochains jours !

Le 27 Mai, les trois campements, obtenus par les exilé.e.s en lutte après de longues séries d’expulsions et de harcèlement, abritant plus de 600 personnes seront détruits par la police sans qu’aucune solution ne soit proposée pour les personnes en transits. Par ailleurs, un centre social et deux autres squats sont expulsables à partir du 30 mai. Ce sont donc plus de 800 personnes qui vont se retrouver à la rue. Dans cette ville de passage avant l’Angleterre, le squat est la seule solution d’hébergement qui existe. C’est aussi un outil de lutte et de résistance pour protéger les exilé.e.s des violences et du harcèlement policier qu’ils.elles subissent dans les campements et dans la ville. Aujourd’hui une nouvelle étape dans la lutte contre les squats vient d’être franchie par la mairesse de Calais. Cette fois elle a décidé de faire une proposition de loi pour modifier les 48h (qui n’existent en fait pas en droit français). Nous avons très peu d’éléments sur le contenu de cette proposition de loi, mais savons qu’elle ira évidemment à l’encontre du droit au logement pour tous et toutes. Tous les futurs squats de France seront mis en danger par cette loi. Nous appelons donc dès maintenant tous.tes les squatteurs.ses à mettre en place dans leurs villes respectives des actions pour faire barrage à cette atteinte grave au droit au logement. Surtout, nous appelons tous.tes les squatteurs.ses, militant.e.s à venir combattre cette proposition de loi là où elle est née, à Calais. Nous appelons à venir résister à ces expulsions, et à squatter de nouveaux bâtiments vides à Calais. Nous appelons tous.tes ceux.celles qui pensent que ce jeu du chat et de la souris qui dure depuis des années à coup d’expulsions incessantes sans solution de relogement doit cesser. Antifascistes, militant.e.s, activistes, zadistes, marcheurs de la liberté : Venez soutenir la lutte à Calais !

Avignon : une nuit de feu sur la Rocade

Vers 4h, en moins d’un quart d’heure, 9 voitures et deux fourgonnettes ont été incendiées dans les quartiers sud (place Berlioz, place de la Traverso, chemin du Lavarin). Hier matin, c’était la consternation au pied des immeubles où les voitures calcinées n’avaient pas encore été enlevées. Hier encore, la Préfecture a demandé à une demi-compagnie de CRS, soit 70 hommes, de se positionner pour la nuit dans les quartiers sud.

Un collectif d’allocataires en colère a investi le toit du siège de la Caf 13

« Les courriers en retard ? C’est pire que dans le bureau de Gaston Lagaffe ! » s’écrie un manifestant qui a gardé le sens de l’humour, tout assurant « sauf qu’ici, ça fait pas rire. C’est même grave. Ceux qui en ont besoin sont pauvres et se retrouvent vite sur la paille avec un dossier qui bloque ». Si la direction de la Caf 13 se félicitait encore mercredi dernier du traitement de « plus de 42% des dossiers en attente », les allocataires ont beaucoup à perdre dans cette réorganisation des services et ils le disent haut et fort…depuis le toit du siège de l’administration.

Des marins-pompiers, des voitures de police… pas de casse au chemin de Gibbes hier matin au siège de la Caf 13, mais un « envahissement » des locaux par un collectif d’usagers en colère. Tout relatif, d’un dizaine d’individus. Les autres sont restés devant les grilles fermées. C’est que les allocataires n’en peuvent plus des couacs administratifs dont ils subissent les conséquences très rapidement. « Dossier bloqué, Caf occupée » titre leur banderole.

Il y a ce problème récurrent, structurel, des dossiers en retard. Difficile à résorber puisque même en fermant les centres, les nouvelles demandes s’accumulent. Et il y a, en prime, le parti pris de la direction de réorganiser ses services en usant des guichetiers pour traiter les dossiers, remplaçant ces derniers par des bornes, des rendez-vous téléphoniques ou un site Internet, qui ne soulagent guère les attentes. Bien au contraire, les allocataires, privés d’accès à leurs droits, demandent l’embauche de personnels.

Comment on fait?

Rien de drôle en effet hier matin devant les grilles closes. Désespérée, une dame s’adresse au vigile « Mais je fais quoi moi ? Mon mari en à l’hôpital et j’ai besoin d’un papier pour la CMU ». Devant ses larmes, l’homme cède le passage. Une autre usagère confie à un monsieur accroché aux barreaux « si on est gentil, ils nous laissent entrer…mais dedans y’a personne. Même le téléphone est cassé ».

Assiata est venue de Saint Barthélémy pour un acte de naissance qu’elle a déjà envoyé trois fois depuis le 7 avril mais qui n’a pas été pris en compte. « J’ai tenté Internet, mais ça bloque, il y a un truc que je ne comprends pas. Alors j’ai téléphoné, mais je n’ai que le disque ». Sabia, du Panier, n’est pas mieux lotie: « le téléphone ne répond pas, Internet ne marche pas. En attendant depuis mars que je n’ai pas touché le RSA mon frigo est vide, j’emprunte, je m’endette…Comment on fait? »

Houria savait qu’on recevait sur rendez-vous maintenant, mais « j’ai téléphoné et j’ai eu la musique. Je paye la communication…mais je n’ai toujours pas de rendez-vous ». Gilles a fini par avoir un conseiller au bout du fil, il y a un mois. Il attend encore que le technicien le rappelle… « car le loyer tombe, lui ».

 

source : la Marseillaise

Énième procès de la pénitentiaire contre des taulardes de Réau

Mercredi 14 mai comparaissait la détenue Nassira M. pour des faits survenus à la prison de Réau le 13 février 2014: violence sur personne dépositaire de l’autorité publique suivie d’ITT en récidive, et violence sur personne dépositaire de l’autorité publique non suivie d’ITT en récidive.
Jugée coupable Nassira est condamnée à 2 mois fermes et 300 euros d’amendes à l’une des parties civiles et 150 euros à l’autre, un certain Hawokie, déjà apparu sur des procès similaires…
A ce sujet, (re)voir notamment: http://lenvolee.net/apres-une-lettre-collective-pour-la-re-ouverture-de-la-salle-convivialite-au-centre-de-detention-pour-femmes-de-reau/ 

Les prisons grecques en ébullition

Le 26 mai 2014

Quand un prisonnier grec, appartenant au groupe armé 17 Novembre et prisonnier de longue date, décide en décembre 2013 de ne pas retourner après un congé pénitentiaire, l’Etat grec a ouvert le feu répressif. Des perquisitions dans des dizaines et des dizaines de maisons d’anarchistes, des barrages policiers partout dans le pays, une collaboration historique entre l’armée et la police et le lancement d’une proposition de loi concernant les « détenus dangereux ». Cette proposition vise à diviser la population carcérale en trois catégories (A,B et C). Pour la catégorie C, des modules d’isolement seraient construits et les prisonniers de cette catégorie ne pourront pas bénéficier de congés pénitentiaires, leurs visites et communications téléphoniques seraient limitées, la surveillance policière (armée) dans les modules serait permise, leurs libérations conditionnelles seraient plus strictes, la délation serait encouragée,… L’Etat a ouvert tous les registres afin de pousser l’isolement prisonniers type C (anarchistes et communistes, les condamnés pour grand banditisme et les prisonniers rebelles) à l’extrême.

L’Etat est toujours à la recherche d’excuses pour charger son arme répressive, et dans ce cas, il l’a trouvé dans l’évasion d’un prisonnier. L’Etat se tient toujours prêt pour s’en prendre à toute personne qui n’obéit pas, mais en Grèce, cette proposition de loi s’est heurtée à un mouvement solidaire et univoque dans toutes les prisons du pays, et à une solidarité à l’extérieur des murs. Cela a obligé l’Etat à se retirer (aussi avec les prochaines élections en tête) par crainte que la situation déborde. La proposition a donc été gelée (en tout cas, provisoirement).

Qu’est-ce qu’il s’est passé lors de ce mouvement ? Fin mars, des prisonniers ont annoncé une mobilisation contre cette proposition de loi. Peu après, le prisonnier Ilia Kareli (déjà 16 années derrière les barreaux) tue un gardien connu comme bourreau (il torturait des détenus notamment avec des câbles électriques). Ensuite, Ilia est torturé par des gardiens jusqu’à la mort. Ces éléments (la proposition de loi et l’assassinat d’Ilia), tout comme la rébellion déjà présente contre les conditions dans les prisons, ont déchainé un mouvement massif des prisonniers. A plusieurs reprises et dans toutes les prisons grecques, les détenus ont refusé la nourriture de la prison et ont refusé de remonter du préau. A Korydallos, lors du préau, des prisonniers peignent des slogans sur les murs, scandent des slogans,…

A l’extérieur, des rassemblements de solidarité ont eu lieu devant les taules. Lors d’un rassemblement devant la prison où les gardiens ont assassiné Ilia, des détenus détruisent des caméras de surveillance et des vitres. Dans plusieurs villes, des manifestations ont eu lieu et partout des affiches de solidarité apparaissaient sur les murs. Il y a eu aussi des actions nocturnes comme le sabotage de distributeurs de billets, l’incendie d’un véhicule appartenant à l’entreprise de sécurité G4S, le jet d’une grenade contre la voiture d’un maton tortionnaire,… qui font que le mouvement ne reste pas isolé et saute les murs de la prison.

Nous passons ces informations parce que nous sommes solidaires et voulons répandre la voix de la révolte. Mais aussi parce qu’ici en Belgique, on doit faire face à des mesures répressives similaires et qu’on veut encourager la révolte contre ces mesures. Nous parlons des modules d’isolement et des régimes individuels imposés aux détenus réfractaires, de l’annonce du plan de construire une prison de haute sécurité à Achêne, du durcissement des conditions pour bénéficier d’une libération conditionnelle et de congés pénitentiaires, de l’encouragement de la délation en échange de quelques privilèges,…
Et n’oublions pas non plus qu’un module d’isolement a récemment été ouvert dans le camp de déportation pour sans-papiers à Vottem ; les détenus n’y peuvent même pas quitter leur cellule pour manger !
L’ombre de toute cette répression tombe aussi sur tout le monde à l’extérieur des murs : la chasse aux chômeurs, l’installation de centaines de caméras de police, les amendes administratives, toujours plus d’uniformes dans la rue,…

Il y a bien suffisamment de raisons pour se battre, alors, battons-nous !

Feu à toutes les prisons ; mort à l’Etat !

[Article paru sur La Cavale, mai 2014]

Rassemblement en soutien à Dorsaf et Walid

lundi 2 juin à 14h Cour d’Appel Aix-en-Provence 

En juin 2013, Dorsaf et Walid, membres du comité Vérité et Justice pour Abdelhakim
Ajimi ont été condamnéEs à 4 mois de prison avec sursis et 300 euros chacunE de
dommages et intérêts, pour « outrage à une personne dépositaire de l’autorité
publique ». Cette accusation vient de deux policiers qui « assuraient la sécurité »
lors du procès des policiers coupables de la mort de Abdelhakim Ajimi qui s’est
tenu à Grasse en janvier 2012… Dorsaf et Walid ont reçu des peines presque
maximales et comparables à celles des policiers condamnés pour la mort de Abdelhakim Ajimi !

Dorsaf et Walid ont fait appel de cette condamnation et le procès aura lieu *lundi 2
juin 2014**à 14h* à la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence. Le comité Vérité et Justice
pour Abdelhakim Ajimi appelle à un rassemblement devant la Cour d’Appel
d’Aix-en-Provence pour les soutenir lors du procès. Le comité lance également un
appel à soutien financier pour les aider à payer les frais d’avocat. Merci
d’adresser les chèques à l’ordre de l’UL CGT Grasse, en remplissant le bon
ci-dessous pour spécifier que c’est en soutien à Dorsaf et Walid.

En criminalisant des militantEs parmi nous, ils croient qu’ils vont nous faire
taire, mais c’est bien le contraire qui s’en suit : la lutte continue !

Le comité Vérité et Justice pour Abdelhakim Ajimi

Tout le monde à Calais le 27 ou dès le 26 dans la nuit !!!!

Les autorités ont décidé de détruire les trois camps majeurs des migrants
de Calais qui abritent environ 700 personnes, avec pour seule perspective
pour ses habitants : une pilule contre la gale et la rue ! Hors de
question de revivre les évènements de 2009 avec la destruction de la
jungle afghane qui s’est soldée par l’arrestation de centaines de
migrants, leur placement en rétention dans toute la France et des
tentatives d?expulsions vers l?Afghanistan. Hors de question que les 5
années de chasse à l’Homme qui se sont passées depuis repartent à zéro et
que la machine répressive se remette en marche de plus belle ! Plus jamais ça !

En septembre dernier, période annuelle de grand nettoyage matérialisée par
des rafles et des expulsions intensives, les autorités se sont heurtées au
courage et à la détermination de la communauté syrienne de Calais qui,
pour s’opposer à cette répression et à l’entrave de leur liberté, a
organisé la lutte en occupant le port transmanche. Certain-e-s d’entre
nous se rappelleront de ces images où l’on voit deux d’entre eux, sur le
toit, menaçant de se jeter dans le vide pour contrer la cavalcade de CRS
déterminés à les expulser. Et les CRS de s’arrêter, les bras ballants,
impuissants, spectateurs d’un courage et d’une détermination contre
lesquels ils ne pouvaient rien…

Ces réfugiés syriens revendiquaient le droit d’aller et venir librement
dans ce monde, d’être traités comme des êtres humains, et, s’ils n’ont pas
eu la possibilité de passer en Angleterre, leur lutte a malgré tout porté
ses fruits, et a abouti dans le visage des multiples tentes du « syrian
camp ». Baptisé ainsi en référence à cet épisode, il a pu tenir jusqu’à
présent avec une pression policière plus discrète conditionnée par la peur
d’une nouvelle vague de contestation radicale. C’est ce « syrian camp » et
ses émules qui sont aujourd’hui menacés, mais aussi le campement sous le
pont. Les érythréens, expulsés mi-octobre de leur maison, ont décidé de
créer un camp dans le contrebas du beffroi de l?hôtel de ville. Quel culot
de venir se poser aux pieds de Bouchart, qui n?avait d?autre choix que de
voir les conséquences inhumaines de sa politique raciste.

Laisser ces camps être détruits en toute impunité serait une insulte à la
mémoire de cette lutte exemplaire pour laquelle des personnes étaient
prêtes à mourir. Laisser une vague de CRS piétiner en silence ces espaces
de vie, de résistance, de solidarité, c’est oublier ce pourquoi ces
syriens qui, pour beaucoup d’entre nous ont des visages et des noms qui
nous sont familiers, ont résisté, sont parvenus à enrayer les mécanismes
de destruction et de déshumanisation qu’ils subissaient.

Nous devons rendre hommage à leur courage et à leur détermination ! Les
syriens nous ont montré la voie, nous ont donné un aperçu très clair de la
puissance du combat et de la peur que nous sommes tous et toutes capables
d’instiller chez nos oppresseurs pour, pas à pas, grignoter du terrain.
Ils ont pris tous les risques et jusqu’au bout, ont montré qu’ils étaient
prêts à payer le prix que le respect de leur dignité coûterait.

Aujourd?hui dans ces camps ce sont des migrants de toutes nationalités qui
font vivre ces lieux de résistance au quotidien. Et nous devons nous
battre pour préserver ces espaces de luttes quand les autorités n?ont pour
seule obsession que de rendre invisible, détruire, harceler pour que les
exilés demandent gentiment à rentrer chez eux….Seule la lutte paie !

Nous appelons tout le monde à venir à Calais dès samedi pour définir la
stratégie de lutte avec les migrant-e-s, mais aussi le 26 dans la nuit ou
le 27 au petit matin pour résister à l’expulsion de ces camps ! Il fut un
temps où nous étions isolé-e-s, impuissant-e-s face à la machine
répressive, maintenant, après 5 ans de lutte, nous avons toutes les cartes
en main pour être un réseau opérationnel, alors mobilisons nous en force !
Venez lutter avec les migrant-e-s !

Il faut faire craquer les autorités et c’est maintenant ou jamais !

Contre la fermeture des CAF ! La CAF de Gibbes occupée le lundi 26 mai au matin

Ce matin (lundi 26 mai): occupation du toit des locaux de la CAF par des usagers et rassemblement devant ces locaux pendant plus de deux heures. Les usagers scandent « dossiers bloqués CAF occupées! », discutent de leurs situations, de leurs difficultés depuis quelques mois à avoir des réponses, du devenir de leur droits d’allocataires, de leurs relations uniques aux bornes et vigiles de la CAF. Ils font part au personnel et à la direction venu à leur rencontre, de leur incompréhension par rapport à l’absence de mobilisation des salariés de la CAF  contre cette réforme. La direction confirme que la fermeture des accueils publique de la CAF est bien définitive et que ce nouveau dispositif de fonctionnement des CAF va petit à petit être étendu partout en France.

Après quelques heures de négociation entre le toit et le pavé, tous les dossiers des personnes présentes sont débloqués.

La police était là en nombre et sous différentes formes. Les occupants du toit sont arrêtés au bout de 4 heure par le GIPN et conduit au commissariat pour un contrôle d’identité. Les personnes ont été libéré sans aucunes suites…

POUR FAIRE FACE À CETTE RÉFORME NATIONALE DE LA CAF LE COLLECTIF CONTRE LA TRAQUE DES PAUVRE SE RÉUNIS TOUS LES VENDREDI A  18H À MILLE BABORDS au 61rue consolat
_______________________________________________
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Prochaine Assemblée de la Plaine Mardi 27 mai

La prochaine réunion de l’Assemblée de la Plaine aura lieu  le mardi 27 mai à 19h à l’Ache de Cuba (Place Paul Cézanne)

Au menu :
– Organisation d’un grand loto de la Plaine-Noailles en soutien au
Carnaval (2014 et 2015)
– Point sur les condamnés du Carnaval 2014 (frais de justice et amendes)
– Carnaval 2015 : fixer une date, ouvrir un blog, définir les contours et
exprimer nos envies, etc.
– Réalisation d’une fresque murale à la Plaine « sur le Carnaval de la
Plaine-Noailles
– Fête de la Boule Carli au jardin des chats, dimanche 15 juin
– Initiative « l’Art prend la rue », présentation
– Autres idées, propos et projets

Soirée du collectif anti-psy Samedi 24 mai à la Marmite

Dans le cadre du weekend autour de la psychiatrie organisé par le collectif Antipsy de Marseille (avec G. Bucalo auteur du livre « Dizionnario Antipsychiatrico »)
– 19h30  Bouffe
– 21h00   Spectacle – CARENCE « Dédaccordéons » –  Concert – LA CANNE (Magic Garage) et  KARAOKE… !!!
Soirée prix libre en soutien au collectif pour le défraiement (billets pour la venue de G. Bucalo et d’un autre membre de son collectif de Sicile) et pour la création d’un infokiosque.
NO FACHO – NO MACHO – NO HOMOFOBO
La Marmite
38, cours Gouffé
Marseille M° Castellane

Rappel du programme du weekend :
Samedi: 16h discussion au local, 38 rue Clovis Hughes (pas loin de la Friche, bus 33/34 arrêt Clovis Hughes 3ème arr.)

Dimanche : à partir de 15h suite des échanges à Milles Bâbords, 61 rue Consolat (métro Réformés)

Contact : paspareil@riseup.net [1]

Une bonne journée NO TAV

Le soir du 15 mai 2014 la Cour de Cassation italienne a annullé la sentence du tribunal de Turin relative aux accusations de terrorisme pour Chiara, Claudio, Mattia e Niccolò, ils restent en prison mais le Tribunal devrat reformuler les accusations en excluant le terrorisme.
Au cours de la même journée l’enquête sur la prétendue aggression de la part de NO TAV envers l’autiste du procureur Rinaudo (un de procureur du Tribunal de Turin qui dirige l’enquête sur le NO TAV) a revelée que l’aggresion a été totalement inventée.
source: notav.info

Egypte : encore sur l’autogestion ou la réalité du moment présent

source : dndf.orghttp://dndf.org/?p=13468Il est toujours audacieux de vouloir transposer des expériences d’un lieu à l’autre, d’un continent à un autre. Toutefois pour l’analyse des pratiques autogestionnaires, nous renvoyons au texte d’une camarade de la revue grecque  « Blaumachen » : À la limite: Auto-organisation en Grèce qui pointe une résurgence des pratiques de l’auto-organisation dans des conditions de crise et qui décrit les caractéristiques centrales de ces initiatives et expose leurs limites intégrantes et aussi au paragraphe  « Argentine : une lutte de classe contre l’autonomie.« dans le  texte L’auto-organisation est le premier acte de la révolution, la suite s’effectue contre elle…

Les travailleurs luttent pour se gérer eux-mêmes

Las de l’inaction du gouvernement concernant la renationalisation judiciaire de leurs entreprises, de nombreux travailleurs ont tenté de prendre les choses en mains au travers d’expériences d’autogestion – pour s’apercevoir que le gouvernement s’opposait activement à leurs efforts.

Le mois dernier  les autorités ont stoppé une telle expérience à la Tanta Flax Company dont la renationalisation était attendue  depuis plus de deux ans.

Le 15 Mars, la Compagnie de papier du Moyen-Orient (Simo) est devenue le septième compagnie à être renationalisée par ordonnance du tribunal depuis la fin de 2011. Cependant, les autorités de l’Etat n’ont pas encore remis cette société en fonctionnement dans le secteur public.

» Nous ne pouvons pas payer nos loyers ou nourrir nos familles. Nous perdons rapidement tout espoir, car il ne semble y avoir aucune véritable préoccupation des autorités, aucune volonté réelle de résoudre nos griefs. Plus de 500 employés meurent lentement car notre entreprise est paralysée. Nous crions désespérément à l’Etat de sauver notre entreprise »

Depuis Septembre 2011, le tribunal administratif a rendu des verdicts annulant les contrats de privatisation pour la Tanta Flax Company, la Nubariya Seeds Company, la Shebin al – Kom Textile Company et la Nile Cotton Ginning Company, ainsi que la Nasr Steam Boilers Company and et la chaîne de grands magasins d’Omar Effendi.

Selon les conclusions et décisions de la Cour, ces entreprises de service public avaient été vendues à des investisseurs privés de 1990 à 2010 à beaucoup moins que leur valeur réelle sur le marché. Ces entreprises et leurs travailleurs ont été en grande partie laissés dans un état de limbes, n’étant plus exploités par des investisseurs privés ou publics.

À l’exception des magasins Omar Effendi, et à un moindre degré la Shebin al – Kom Textile Company, l’État n’a pas investi dans la renationalisation ou la relance de ces entreprises.

Dans l’espoir de retrouver leur emploi et de voir repartir leurs usines, les travailleurs de ces sept entreprises ont déposé des requêtes et organisé des manifestations et des sit-in exigeant un retour à l’emploi  dans les trois ans.

Ces appels appuyés  ont rejoints ceux des hauts responsables de l’Etat – y compris le Premier ministre Ibrahim Mehleb, le maréchal Abdel Fattah al – Sisi et le ministre de la Main-d’œuvre Nahed al – Ahsry, entre autres – pour que les travailleurs  arrêtent de manifester ou de faire grève, et pour aider à sauver l’économie en reprenant la production.

Mais ces appels à un retour à la production sonnent creux pour de nombreux travailleurs.

«C’est parler dans le vide,  pour donner du grain à moudre aux médias », dit Hicham al – OQL de la Tanta Flax and Oils Company.

«C’est le contraire de ces déclarations officielles qui est vrai. Nous, les travailleurs, sommes sans emploi et voulons ré- exploiter nos entreprises, mais le gouvernement nous empêche de nous remettre au travail. «

Poussés par la frustration et les années sans revenu, les travailleurs de la société Tanta Flax  ont été le dernier groupe à tenter leur chance dans l’autogestion de leurs usines.

Les expériences d’autogestion

Le 19 Mars, des dizaines d’anciens ouvriers ont commencé à exploiter deux lignes de production sur dix de la Tanta flax compagny. Comme la propagation de la nouvelles débordait les murs de l’entreprise, les autorités locales coupèrent  l’électricité, et l’expérience ne dura que quelques heures.

Selon OQL, les forces de police étaient envoyées à l’usine moins de deux heures après la nouvelle de l’expérience des travailleurs.

«  Ils ont affirmé sympathiser [avec] et appuyer nos efforts, puis, quelques minutes après leur départ, l’électricité a été soudainement coupée » .

Un autre ancien travailleur, Gamal Othman, explique: « Dès l’annonce de notre intention de gérer nous-mêmes l’entreprise , la Holding Company for Chemical Industries a appelé l’autorité des services publics locaux à Tanta et leur a fait couper notre électricité »

» Notre intention, dans l’ autogestion, était de montrer à la société mère qui il est facile de relancer les usines de l’entreprise , et que nous avons des matières premières  pour assurer un mois de production ,  » raconte Othman, frustré .

Othman ajoute que ses collègues et lui-même ont cherché à faire pression sur la Société mère et sur le Ministère de l’Investissement afin qu’ils donnent suite à leur promesse d’achat de la quantité nécessaire de semence de lin aux agriculteurs locaux – estimés à environ 7 millions – à la mi- mai.

«Nous craignons que si la société n’achète pas ces cultures aux agriculteurs, ils les vendent  à d’autres, et que donc les plans de redémarrage de la compagnie, l’année prochaine, ne soient jamais mis en œuvre »  prévient-il.

Aussi bien la Holding Company for Chemical Industries que le Ministère de l’Investissement ont fait des déclarations à l’effet qu’ils relanceraient la Tanta Flax Company en 2015, mais aucune date précise n’a été mentionné pour cette opération.

Othman critique l’échec du gouvernement à ré- exploiter Tanta flax et d’autres sociétés bloquées.

» Les autorités ne devraient pas payer l’indemnisation des travailleurs de leur seul salaire de base, alors qu’eux et leurs lignes de production  demeurent inutilisés. C’est un gaspillage des ressources de l’Etat. Les autorités devraient plutôt  investir dans le mouvement de remobilisation des travailleurs et de leurs entreprises, car cela profiterait à la fois l’Etat et aux travailleurs, » affirme t’il.

Les travailleurs de l’entreprise Tanta  ont été inspirés par l’expérience autogestionnaire réussie des travailleurs  de la Nubariya Quels Seed Company, engagée deux ans plus tôt. Ces deux années d’autogestion se sont avérées fructueuses pour l’entreprise, les bénéfices générés alors étant estimés à millions.

La société rentable Nubaseed avait été vendue à l’investisseur saoudien Abdel Ellah al – Kaaki en 1999 – le même homme d’affaires qui achèterait le Tanta Flax Company en 2005 .

Kaaki avait arrété ses investissements  dans ces deux sociétés en 2011, quand les travailleurs avaient déposés leur recours  devant le tribunal administratif et appeler à la renationalisation.

L’expérience d’autogestion réussie des travailleurs de Nubaseed a été stoppée par le Cabinet de l’ancien premier ministre Hazem al – Beblawi à la fin de 2013, lorsque les ministres ont interjeté appel contre le jugement de renationalisation rendu en 2011.

Le tribunal administratif devrait rendre son verdict le 12 Avril au sujet de cet appel.

Selon OQL, « La balle est dans le camp du ministère des Finances. Elle y est depuis près de trois ans, mais nous continuons à attendre une action.
Afin d’encourager le Ministère de l’Investissement à ré- exploiter notre entreprise, nous l’avons informé que nous sommes prêts à travailler sans salaire pendant un mois, gratuitement, afin de remettre notre société sur pieds et retrouver nos emplois. Pourtant, nous n’avons aucune réponse de leur part, et nous avons donc décidé d’essayer l’autogestion de la société. «

L’ancien candidat à la présidence Khaled Ali, qui a servi d’avocat pour la plupart des entreprises privatisées ci-dessus, a appelé les autorités de l’Etat à permettre aux travailleurs de gérer eux-mêmes leurs entreprises quand elles sont au point mort, ou lorsque les investisseurs fuient le pays.

Les expériences notables en autogestion comprennent celle de l’usine d’ampoule de Ramy Lakkah dans la Tenth of Ramadan City, qui a duré de 2001 à 2006. Alors que le propriétaire et investisseur avait fui le pays, cette expérience a réussi à accroître à la fois la production et les profits de l’entreprise. Après l’apurement de ses finances, l’entreprise a été remise à Lakkah à son retour de France.

Dans ce même secteur industriel, l’entreprise de textile connue comme Economic Company for Industrial Development a été gérée avec succès de 2008 à 2010. Son propriétaire, Adel Agha , avait fui le pays et abandonné plus de 500 travailleurs qui ont réussi à faire fonctionner l’entreprise eux-mêmes. Cette société, et sa société mère Ahmonseto, ont été liquidées en 2010 et fermées quand les banques ont repris possession des actifs d’Agha.

La papetière Simo 
Lorsque que les travailleurs de  la Simo ont envisagé d’autogérer leur entreprise, ils en furent incapables car le gaz et l’électricité étaient coupées depuis Juin 2013 en raison de l’incapacité des anciens propriétaires à payer leurs factures.

Comme c’est le cas avec les entreprises mentionnées ci-dessus, le tribunal administratif a constaté que la papetière Simo – qui avait été privatisée en tant que société de portefeuille d’actions en 1997, a été vendue à des investisseurs, à une fraction de sa valeur d’origine.

Plus de 500 travailleurs de l’entreprise Simo – qui employait environ 3000 travailleurs avant la privatisation – ont été sans travail,  salaire ou indemnités depuis leur recours devant le tribunal administratif en Juin 2013

» Nous avons signé des pétitions aux représentants du gouvernement , le Conseil des ministres et les autorités locales pour la ré- exploitation notre entreprise – en vain », explique Abdel Ati Gharib , président de la jonction locale du comité de Simo .

Les travailleurs de la Simo ont manifesté le 8 mars devant le siège du Cabinet avec des travailleurs de plusieurs autres sociétés bloquées, réclamant des investissements de l’État afin d’obtenir que leur entreprise soit remise d’aplomb.

Un appel, déposé par la Holding Company for Chemical Industries – qui, comme la companie Tanta, est censée gérer et superviser Simo – contre le verdict  du  15 mars, a stoppé la renationalisation de la Simo. Le tribunal administratif n’a pas encore rendu son verdict ce qui concerne cet appel.

» Notre société est très rentable et peut être réutilisée facilement avec un peu d’investissement, d’entretien et le paiement des salaires », explique Gharib .

» Nous sommes prêts et capables de nous remettre au travail, et en fait, nous insistons sur le retour au travail. Nous voulons juste le retour de nos emplois et de l’entreprise ».

Le ministère de la Main-d’œuvre doit payer un mois de salaire de base aux travailleurs de Simo à partir de la semaine prochaine, d’après Ghareeb, qui ajoute: « Bien que nous soyons  reconnaissants pour toute sorte d’aide, nous ne demandons pas l’aumône ou des solutions temporaires. Nous demandons maintenant la remise en marche de notre société et la réintégration de tous les travailleurs licenciés. »

Les travailleurs de Simo couchent à tout de rôle dans l’entreprise, située à Shubra al – Khaima, afin de protéger ses cinq usines, et de les protéger des intrus et des voleurs, explique Gareeb.

» Nous ne pouvons pas payer nos loyers ou nourrir nos familles. Nous allons rapidement perdre tout espoir, car il semble y avoir aucune véritable préoccupation des autorités, ou aucune volonté réelle de résoudre nos griefs. Plus de 500 employés meurent lentement dans la paralysie de notre entreprise. »
Nous réclamons désespérément  à l’Etat de sauver notre entreprise,  »

Ghareeb et des milliers d’autres travailleurs rappellent aux autorités la décision d’Avril 2013, qui a condamné l’ancien Premier ministre Hicham Qandil à un an de prison pour avoir omis de respecter le verdict de la renationalisation de la Nile Cotton Ginning Company.

Quand il a interjeté appel de ce verdict, la peine a été confirmée en Septembre 2013. L’ancien premier ministre a été arrêté en Décembre 2013 et purge actuellement sa peine.

«Nous voulons simplement que le gouvernement pratique ce qu’il prêche à propos de la production et la « roue de la production» dit Gareeb. Aidez-nous à ramener cette entreprise à la production , et en moins d’un mois, nous ramenons les bénéfices . «