La guerre aux migrant.e.s fait rage

10 juin 2014. Alors que ces derniers jours plusieurs embarcations de migrant.e.s ont réussi à atteindre les côtes de l’Europe, une vaste intervention répressive s’est déroulée dimanche 8 juin en méditerranée contre les migrant.e.s, dans le cadre de l’opération “Mare Nostrum” mise en place par la Task Force européenne après les naufrages de l’automne dernier. “Une des plus importantes organisées ces dernières années” : navires des gardes-côtes et policiers maltais, italiens mais aussi des navires de guerre américains et des cargos se trouvant dans la zone ont barré la route aux migrant.e.s.

“Mare Nostrum”, “notre mer”, est une expression latine qui évoque la suprématie romaine sur la mer méditerranée, rempart contre l’invasion étrangère. Cette idée fut reprise plus tard par Mussolini.

Différents politicien.ne.s ont critiqué ces opérations comme étant des opérations de secours, dénonçant l’incapacité de l’Union Européenne à faire face à l’immigration et demandant des mesures radicales pour la stopper. Un député italien a menacé l’Europe, à la mode de Kadhafi, “d’ouvrir les vannes” si des moyens supplémentaires n’étaient pas octroyés par l’UE. En France, le maire de Menton, ville située à la frontière italienne, a proposé un rétablissement des contrôles aux frontières pour stopper les passages vers la France, plus nombreux que d’habitude. Plusieurs compagnies de CRS épaulent d’ailleurs la police aux frontières et la sûreté ferroviaire qui multiplient les contrôles dans la région, sur les routes et à bord des trains.

La “Task Force pour la Méditerranée”, qui rassemble États membres de l’UE, agences européennes compétentes (European Asylum Support Office, Frontex, Europol, EU Agency for Fundamental Rights, European Maritime Safety Agency) et certains États de pays de transit, a pour mission la surveillance des frontières et la gestion des flux migratoires, sous couvert de missions de sauvetage en mer, grand argument humaniste dans le domaine.

Depuis sa mise en place, il y a 6 mois, elle a renforcé l’implication des pays du sud du bassin méditerranéen dans la guerre contre les migrant.e.s par la signature d’accords de réadmission (les migrant.e.s arrêté.e.s sont ramené.e.s par les flics dans les pays d’où sont partis les bateaux = expulsion sans s’encombrer de détails juridiques) et par la mise en place de politiques d’asile dans certains pays, comme le Maroc, la Tunisie et la Jordanie. Cela permet aux États européens d’expulser vers ces pays, qui sont des points de passage, n’importe qui qui y aurait un jour fait une demande d’asile et y aurait laissé ses empreintes. Cela permet à l’Europe d’expulser hors de son territoire des réfugiés, des personnes originaires de pays en guerre ou originaires de pays qui refusent d’accepter les expulsés. Des négociations sont en cours avec d’autres États et des fonds supplémentaires sont envoyés pour l’installation de grands camps de réfugié.e.s, notamment syrien.ne.s, où celles et ceux qui y vivent y sont isolés, dans la précarité la plus totale, sous le contrôle paternaliste des humanitaires spécialistes de la gestion de population type croix rouge et autres croisés chrétiens.

La “Task Force” a pour mission également de “renforcer la lutte contre le crime organisé et la contrebande”, via une collaboration entre Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières créée en 2004 et Europol, agence européenne de police créée en 1999. Lors d’une réunion entre ministres de l’intérieur européens le 5 juin dernier concernant la lutte contre le djihadisme, Frontex a été chargée de “repérer les djihadistes présumés”, relançant le triptyque “immigrés, trafiquants, terroristes” qui sous-tend toute la politique européenne dans sa lutte contre l’immigration et sert d’épouvantail à agiter pour légitimer ses actions.

Pour nous il n’y a pas de “bonne politique migratoire”. L’ouverture des frontières demandée par certain.e.s député.e.s et associations ne remettra pas en cause les logiques de contrôle et de gestion des populations, grâce auxquelles le pouvoir assoit l’exploitation économique et la domination raciste. Nous voulons être libres et nous ne l’obtiendrons que par une révolution et par nous-mêmes. Parce que le vent de la liberté ne connais pas de frontières. En attendant, la solidarité et la lutte ne sont pas des mots vains. Au printemps 2011, lorsque des centaines de migrant.e.s tunisien.ne.s se sont retrouvé.e.s à Paris ou à Marseille, l’envie de lutter contre ces frontières et la galère du quotidien a pris la forme d’occupations, de manifestations, d’oppositions aux rafles, d’action directes, etc. (Trois textes de la lutte des harragas mai juin 2011Chronologie de la lutte des Harragas Tunisiens à Paris, Vive la lutte des Harragas !)

De Melilla à Lampedusa, brûlons les frontières !http://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org/

Week-end anti-carcéral du 27 au 29 juin / Aniane (34)

Ici KoPACABANIANE,

Les maisons que nous habitons ainsi que le village d’Aniane se sont
construits, en bonne partie, autour de l’enfermement. Le lieu où nous
habitons est un ancien centre PJJ (« protection judiciaire de la jeunesse
») et le bagne du village a été le lieu de « vie » de milliers d’enfants
pendant près d’un siècle.

CertainEs d’entre-nous et nos proches ont vécu la taule de l’intérieur,
risquent de s’y retrouver ou ont eu des « peines aménagées ».
Tout comme les HPs, la prison a pour but d’éloigner, d’isoler, de briser,
de « réinsérer », bref de faire accepter de gré ou de force ce monde de
merde et les inégalités qu’il perpétue.

La rage qu’on a contre l’autorité et le contrôle social nous a donné envie
de réfléchir et d’agir contre l’enfermement, parce que nous voulons
éradiquer toutes formes de taule.

Nous vous invitons donc à venir discuter, vous/nous informer, réfléchir,
partager, écouter durant 3 jours au DOMAINE ST LAURENT à ANIANE (30km de
Montpellier vers Gignac ) DU 27 AU 29 JUIN.

Notre volonté n’est pas d’organiser un week-end de conférences sur
l’enfermement, nous ne sommes pas des « experts » et même si on a quelques
idées en tête pour ponctuer ces 3 jours (projection de film, informations
concernant l’histoire du bagne, lectures de textes de prisonnièrEs), ce
sera à chacunE d’amener aussi ses envies, documents afin de construire ce
week-end ensemble sans flics et sans matons.

Il y aura possibilité de dormir (on a du matelas mais peut-être pas
assez), de manger et de prendre des douches (à la casserole) mais essayez
quand même d?amener duvets, tentes ou matelas et de quoi partager à manger
ou à boire.

Que vous soyez des collectifs d’individuEs ou des individuEs sans
collectifs ou des collduES d’indictifs, avec des questions ou sans, venez
donc partager ce week end avec nous, à tantôt, et brique par brique
patati patata boum héhé.

On vous envoie bientôt le programme.
Vous pouvez nous contacter kopacabaniane@riseup.net

Turin, actions solidaires et manifestation samedi 14 Juin

REPRENDRE LES MAISONS, CONTINUER A LUTTER !

sfratti

Propriétaires, huissiers, flics, nous vous dégagerons ! Liberté pour qui resiste, huissiers infâmes

Mardi 3 juin à turin la police a effectué 17 arrestations : 12 personnes
mises en prison et 5 en assignation à résidence, et en plus 4 obligations
de rester dans la commune de résidence, 4 interdictions du territoire de
Turin et 4 pointage au commissariat. Le plan d’accusation se réfère à des
épisodes liés à la lutte contre les sfratti (expulsions locatives) qui a
lieu dans plusieurs quartiers populaires à Turin depuis plus de 2 ans.
L’enquête est par contre bien plus vaste et frappe 111 personnes avec des
accusations allant de menace et violence à agent dépositaire de la force
publique à séquestration de personne et tentative d’extorsion.
Ces chefs d’inculpation selon le parquet de Turin se seraient déroulés au
cours des résistances aux sfratti, durant lesquelles des dizaines de
personnes se sont organisées ensemble pour arracher des renvois
d’expulsions des mains des huissiers de justice. Une pratique quotidienne
portée par des centaines d’expulsés et de solidaires, à Turin et en
italie, poussée par la volonté de s’opposer concrètement aux décisions des
patrons, des juges et de la police.

C’est donc la lutte pour le logement que cette enquête vient frapper. Une
lutte qui se réaffirme dans toute l’italie et qui s’exprime par la
contestation, les piquets (blocage de l’expulsion, ndt) et les
occupations. Les incarcérations de ces jours-ci s’inscrivent en fait dans
un cadre plus large qui comprend les expulsions de squat en cours à Rome,
à Florence et partout ailleurs.

L’intention du parquet de turin est d’intimider tous ceux et toutes celles
qui ne sont pas prêtEs d’accepter passivement d’être chasséEs de chez soi
et s’obstinent à résister, comme le démontre les nombreux-ses personnes
sous enquêtes qui n’appartiennent par tous-tes à des circuits militants.
Dans une période historique comme celle-ci, où qui gouverne, le PD
(=PS,ndt),ne laisse pas de marges de marchandage, l’opposition concrète et
directe est le seul moyen à disposition de qui lutte.
De même que le sabotage aggravé de terrorisme duquel sont accusés Matttia,
Claudio, Chiara et Niccolo pour tenter de diviser cette pratique du
contexte de la lutte NoTav, aujourd’hui ces incarcérations veulent
intimider qui entend bloquer les décisions prises d’en haut. Non seulement
face à qui luttent contre les sfratti mais aussi qui avec un piquet entend
interrompre les travaux d’un chantier, d’un marché général ou la
circulation sur les routes d’une ville.

C’est pour cette raison que nous pensons qu’il est important de répéter
que piquets, occupqtions et sabotages sont un patrimoine commun de toutes
les luttes et pour cela soient défendues des attaques de la magistrature
en les diffusant et généralisant le plus possible.

MANIFESTATION SAMEDI 14 JUIN A 15H00 PLACE CRISPI QUARTIER BARRIERA DI
MILANO A TURIN

SOLIDAIRES AVEC LES EMPRISONNE-ES ET LES INCULPE-ES – LIBERTE POUR TOUS ET
TOUTES !

—————-

sfratti(2)

Quelques réactions suite à cette nouvelle offensive répressive :

LA SOLIDARITE COURT VITE !

8 Juin :

Cuneo : Une vingtaine de solidaires se sont retrouvés sous les murs de la
prison pour saluer Francesco et tous les détenus. Il a été possible de
bien parler avec l’intérieur et ainsi de pouvoir savoir que Francesco se
trouve déjà dans une section normale et non plus dans la section des
nouveaux arrivants. Dedans s’est déroulé une petite battitura (frapper les
barreaux de la cellule en rythme, ndt) en réponse au salut.

7 Juin

Ravenna. Au cours de la matinée un groupe de solidaires a distribué aux
passants un texte relatif aux arrestations du 3 juin. il a été possible
aussi à se faire entendre des détenus autour de la prison, saluant Andrea
et tous ceux qui se trouvent enfermés dans la ville prison du centre
historique de la ville.

Vercelli. Un groupe nombreux de compagnons et compagnonnes s’est retrouvé
en soirée autour de la prison dans laquelle sont détenus Fabio et
Marianna. Le salut a duré deux heures durant lequel il a été possible de
parler avec beaucoup de prisonniers.

Alessandria. Une quinzaine de personnes sont allées saluer dans l’après
midi Daniele. Beaucoup de choeurs, slogans et cris ont été lancés pour
apporter la solidarité à l’intérieur.

Asti. Un groupe de solidaires, dans l’après midi, s’est retrouvé autour de
la prison où est emprisonné Michele pour saluer tous les détenus. Le
rassemblement a duré plus de deux heures durant lesquelles choeurs et
interventions ont raconté les arrestations du 3 juin.

Biella. Une quinzaine de personnes, tard dans l’après midi, est restée
pendant une heure autour de la prison pour saluer Beppe et les détenus
qui, en entendant les cris et interventions, ont pu allègrement répondre.

Aosta. Vers 19h, les détenus de la prison où sont enfermés Toshi et Paolo
ont pu entendre un gros bordel. Depuis le pré voisin, un beau groupe
d’enemis de la prison ont cherché par tout moyen de se faire entendre et
ainsi de l’intérieur est arrivée une réponse chaleureuse faite de
hurlements et battiture.

Turin. Environ 80 personnes se sont regroupées autour de la prison des
Vallette devant le bloc D où sont enfermés Nico et Claudio. Interventions,
musique et chants se sont succedés pendant presque deux heures malgré
l’important dispositif de flics anti émeutes.

Bologne. Des ami-es et solidaires avec les incarcéré-es de Turin ont
distribué tracts et tagué quelques messages dans le quartier de la
bolognina pour raconter aux passant-es et aux habitant-es l’opération du 3
juin.

5 Juin.

Bologne. Dans la nuit quelques inconnus ont recouvert de peinture et
briser les vitrines du siège du Parti Démocrate (PS italien, ndt) de via
Galliera. Surement les paroles de Gariglio, secrétaire régionale du PD
piémontais, après les arrestations du 3 juin n’auront pas plu à certains.

4 Juin.

Rovereto. Dans la nuit le local du siège du PD a été recouvert de peinture
rouge. Les tags disent : « à droite comme à gauche qui expulsent est
fasciste », « solidarité avec les compagnons de Turin », « PD = répression ».

Lecce. Dans l’après midi dans le centre de Lecce a eu lieu una manif en
solidarité avec les compagnon-nes turinois-es frappées par l’opération
policière du 3 juin. Avec banderoles, tracts et interventions au mégaphone
deux croisements importants de la ville ont été bloqués pendant une bonne
demi heure avant de se déplacer vers les zones de banlieues.

sfratti(1)

Digos PORCS, Liberté sans frontières, la lutte ne s’arrête pas

3 Juin.

Turin. Dans la ville piémontaise, après une grande assemblée à l’Asilo
occupato, est décidé de partir en manif dans le quartier d’Aurora. Sous
une pluie battante, quasi une centaine de personnes ont entonné des chants
pour la libération de toutes les personnes arrêtées. Depuis les fenêtres,
les bars, des trottoirs, les habitants de la zone ont pu s’unir aux cris
que les seuls étrangers dans nos quartiers sont les flics. D’autre part
tous savent ce que veut dire être menacé d’expulsion, et beaucoup ont
appris à le vivre non pas comme une galère personnelle mais comme une
résistance collective, renvois après renvois. Beaucoup savent aussi ce que
signifie vivre avec le chantage d’un permis de séjour qui souvent manque,
avec la menace constante d’un contrôle de flic.

Rome. Dans la capitale, le rassemblement en solidarité avec les inculpé-es
de Turin se transforme en une manif de près de 600 personnes en rejoignant
le quartier de SanLorenzo. Le blocage de certaines rues a créé un gors
bordel dans la zone est de la ville.

Milan. Tard dans l’après midi une soixantaine de solidaires a improvisé
durant deux heures un rassemblement place Cadorna, face à la station
ferroviaire, avec intervention au mégaphone, tractage et banderole « pas
touche à la lutte pour le logement » et « solidarité avec les garçons et les
filles de Turin ». Il a aussi été rappelé l’expulsion le même jour de
plusieurs maisons occupées à Rome : de Turin à Rome les maisons s’occupent
et se défendent.

Cagliari. Un apéritif sur une place déjà prévu en solidarité à cinq
personnes de cette ville, est devenue un moment pour renforcer sa
proximité avec les inculpé-es de Turin

Adresses définitives :

Attention, l’adresse de Mariana Valenti, précédemment annoncée à la prison
de Turin, est en fait à la prison de Vercelli.

—————-

Daniele Altoè C.C. Piazza Don Soria, 37 – 15100 Alessandria;

Andrea Ventrella C.C. Via Port’aurea, 57 – 48100 Ravenna;

Paolo Milan C.C. Località Les Iles, 14 – 11020 Brissogne (Aosta);

Toshiyuki Hosokawa C.C. Località Les Iles, 14 – 11020 Brissogne (Aosta);

Giuseppe De Salvatore C.C. via dei Tigli, 14 – 13900, Biella;

Francesco Di Berardo C.C. via Roncata, 75 – 12100, Cuneo;

Nicolò Angelino C.C.Via Aglietta, 35 – 10151, Torino;

Michele Garau C.C.Strada Quarto Inferiore, 266 – 14030, Asti;

Marianna Valenti, incarcérée en plus des autres parce qu’elle a refusée
l’assignation à résidence, C.C. Via del Rollone, 19 – 13100 Vercelli;

Fabio Milan C.C. Via del Rollone, 19 – 13100 Vercelli.

Nicco, Chiara, Claudio, frappés eux aussi de nouvelles mesures
répressives, restent en prison aux mêmes adresses (rappelons la prochaine
audience du procès NoTav pour terrorisme le 6 Juin :

Claudio Alberto C.C. Via Arginone 327 – 44122 Ferrara;

Niccolò Blasi C.C. Via Casale San Michele 50 – 15100 Alessandria;

Chiara Zenobi C.C. Via Bartolo Longo 92 – 00156 Roma.

———————————————

Notes à chaud sur les arrestations

Après l’effervescence de la journée d’hier, passée à chercher à comprendre
ou ont été envoyés les divers incarcérés, essayons d’esquisser quelques
réflexions à propos de cette dernière enquête, qui, un peu pour son grand
nombre d’inculpé-e-s (111) et de personnes soumises à des mesures
judiciaires, un peu pour la particularité des chefs d’inculpation mérite
une analyse plus approfondie.

Comment faire entrer dans une même enquête autant d’inculpé-e-s ?

La réponse est relativement simple : de ne plus seulement mettre les noms
déjà connus à la préfecture de police de Turin.

Dans les 200 pages de ce qui compose le dossier d’accusation, nous
retrouvons une part de la ville, celle des quartiers Porta Palazzo,
Barriera di Milano et Aurora.

Nous retrouvons les noms et les visages de celles et ceux qui, ne pouvant
plus se permettre de payer un loyer, ont décidé ces dernières années de
s’organiser pour s’aider réciproquement. Des nombreu-x-ses, italien-ne-s
et étrangèr-e-s, qui se sont barricadé-e-s derrière les bennes à ordures
pour résister, qui ont attendu avec anxiété et détermination l’arrivée de
l’huissier, et qui, une fois la maison perdue, ont décidé d’occuper.

Ce qui frappe immédiatement, c’est qu’il ne s’agit pas d’un délit
associatif, mais plutôt à la fusion de délits singuliers en un seul fil
qui suit toute l’enquête. Le délit le plus cité est violence sur personne
dépositaire de l’autorité publique, mais l’on trouve aussi des
inculpations plus spécifiques comme la séquestration, délit déja utilisé
contre Giobbe, Andrea et Claudio. Selon la procureure cette fois les
séquestrés seraient les huissiers, qui, encerclés de participant-e-s aux
piquets, se voyaient contraints à concéder un report du sfratto. Les
mesures judiciaires ne sont pas tant justifiées par la gravité des
épisodes singuliers que par leur réitération, retenue cohérente avec un
cadre théorique que les procureurs identifient dans les tracts distribués
aux piquets et des textes publiés dans la revue Invece et sur ce blog (*).

Mais venons en au fond : « l’effet de la multiplication d’ actions
d’opposition concertés a été, substantiellement, de priver d’autorité et
de force exécutives les décisions judiciaires […], avec l’intention
d’empêcher, dans un contexte d’intimidation programmée, aujourd’hui et
dans le futur, l’exécution des décisions de justice.  »
Ce qui est touché, donc, est la volonté de satisfaire immédiatement un
besoin comme celui d’avoir un toit au-dessus de la tête sans le mendier,
sans attendre de meilleures politiques de logement par la mairie. A Porta
Palazzo et Barriera, pendant plus d’un an, les sfratti qui rencontraient
une résistance n’étaient pas exécutés. On a parlé d’un moratoire de fait.

C’est justement cela qui est resté au travers de la gorge des
propriétaires et des politiciens de tous bords habitués à recevoir
demandes et révérences. Au contraire, ces seigneurs se sont vus arracher
des mains renvois sur revois, obtenus sans aucun type de médiation.

Qu’est-ce qui distingue un moratoire comme celui là d’une concession de
l’administration publique ? La seconde sert à adoucir le bâton et à
tempérer les cœurs, confirmant les hiérarchie existantes. La première en
revanche cherche à s’étendre et à se généraliser afin d’éliminer ces
hiérarchies, en se rencontrant de manière différente, en étant dans la
rue, en s’organisant. Ce n’est pas pour rien que Davide Gariglio, peu
d’heures après les arrestations, s’est dit satisfait de l’opération de la
police, pour répondre à la situation d’illégalité diffuse qui s’était
créée dans ces rues. Et ce n’est pas un hasard si c’est un des porte-voix
du parti démocratique (PS italien, ndt) qui parle. Le parti au pouvoir en
ville, le parti du « plan maison », le parti des banques et des sfratti, le
parti avec le plus de dégradations de permanences ces derniers mois.

Pour qui veut/peut approfondir, voici des documents en italiens -écrit et
audio- objets de l’enquête :

– Discorsi da bar (5 janvier 2013) :
http://www.autistici.org/macerie/?p=29328

– Un obiettivo minimo desiderabile (journal anarchiste Invece N°16) :
http://www.autistici.org/macerie/wp-content/uploads/un-obiettivo-minimo.pdf

– Torino: pezzi di città -Parte I (audio-12 Novembre 2012) :
http://www.radiocane.info/torino-pezzi-di-citta/

– Torino: pezzi di città -Parte 2- (audio-22 Novembre 2012) :
http://www.radiocane.info/torino-pezzi-di-citta-parte-2/

– En français, brochure sur la lutte des sfratti à Turin :
http://infokiosques.net/IMG/pdf/sfratti-turin-2011-2012-pageparpageA5-2.pdf

——————————————————–

OPERATION REPRESSIVE A TURIN CE MARDI 3 JUIN

Ce matin s’est déroulé une nouvelle grosse offensive de la DIGOS de turin
et des procureurs Padalino-Rinaudo (les désormais «spécialistes» de ce
qu’ils appellent anarco-insurrectionaliste et également spécialistes du
mouvement NOTAV) avec aussi le nom de la procureure Pedrotta.

29 personnes mises en examen et plus de 25 perquisitions, 111 personnes
sous enquêtes, dont des personnes du quartier participant à la lutte
contre les expulsions locatives. L’Asilo Occupato à Turin a été entouré de
flics puis perquisitionné, de même que l’occupation habitative de via
Lanino. L’Asilo N’A PAS ETE EXPULSE comme disent en coeur les médias de
merde.

Cinq personnes se sont réfugiées sur le toit puis sont descendues.

Les accusations sont liées aux actions menées lors de la lutte contre les
expulsions locatives (luttes contre les sfratti, ici une brochure en
français qui date un peu :
http://infokiosques.net/IMG/pdf/sfratti-turin-2011-2012-pageparpageA5-2.pdf)
: occupations, attaques des sièges du Parti Démocratique (le PS italien au
pouvoir à Turin et au gouvernement), vandalisme contre le siège
d’huissiers de justice, menaces et rebellion à personnes dépositaires de
l’autorité publique (= flics) en état de récidive, séquestration de
personnes et tentative d’extorsion de délais (= séquestration d’huissier
de justice et délais supplémentaire pour l’expulsion), dégradations,
violences aggravées en réunion, et autres actions directes.

Les accusations couvrent les actions menées de Septembre 2012 à fin
Janvier 2014.

Un premier bilan fait état de 11 incarcérations (dont Claudio et Niccolo
déjà en taule sous accusations de terrorisme lié à la lutte NOTAV), 7
assignations à résidence (dont Chiara qui reste en prison pour la même
enquête que Niccolo et Claudio), 4 obligations à rester dans sa comune de
résidence, 4 interdictions du territoire, 4 obligations de signer. Il
semblerait que des compagnons et compagnonnes d’autres villes italiennes
soient concernés.

Ce mardi 3 Juin à 17h30 est appelée une assemblée afin d’échanger les
dernières infos et de préparer la riposte.

Solidarité active !

tiré de l’article du site autistici.org/macerie

Exilés de Calais: manifestation le samedi 7 juin

Calais_expulsion_du_campement_rue_Lamy

Puisque les autorités ne donnent plus signe de vie et ne font pas de proposition pour que les exilés puissent s’installer ailleurs que sur le lieu de distribution des repas, ceux-ci relancent le débat par un communiqué et prévoient une manifestation.

“POURQUOI… ?

Nous sommes les migrants sans abris de Calais qui occupons le lieu de distribution alimentaire depuis plus d’une semaine. Toutes les communautés y vivent et ont décidé de s’unir pour trouver une solution à notre situation. Nous avons cherché à rencontrer les autorités pour cela, mais elles ont rompu leurs promesses et n’ont pas répondu aux demandes que nous leur avions transmises. Nous sommes sans abris ici et nous voulons que l’on nous offre la possibilité de vivre dignement dans des endroits sûrs à Calais où nous pourrions rester temporairement, en attendant de passer en Angleterre.

Pourquoi est-ce que nous sommes dans une telle situation ? Qui peut nous aider à trouver une solution ? Nous vivions dans la pauvreté et la guerre dans nos pays et maintenant nous nous retrouvons dans une pauvreté encore plus grande. Les autorités nous ont dit au début que nous devions quitter les lieux sous 48 heures ou qu’ils nous expulseraient par la force alors que nous sommes venus ici pour fuir la violence. Est-ce que c’est juste ? Nous voulons que les violences contre les migrants cessent !

Nous sommes venus ici pour la liberté et c’est ce que nous nous attendions à trouver…Nous voulons reconstruire nos vies, et non pas mourir à petit feu. Nous voulons que l’on nous donne une chance de vivre où nous le souhaitons ! Nous sollicitons également une rencontre avec le gouvernement britannique avec qui nous aimerions parler de notre situation. Nous voulons être entendus !

Nous sommes des humains, pas des animaux !

C’EST POURQUOI NOUS PRÉVOYONS UNE MANIFESTATION SAMEDI 7 JUIN

Départ rue Lamy devant le lieu de distribution des repas à 14h

Nous voulons :

– Des maisons à Calais pour tous les migrants qui souhaitent se rendre en Angleterre et les demandeurs d’asile forcés de vivre à la rue
– Des maisons avec des conditions d’hygiènes respectables : toilettes, douches, service de poubelle
– Des maisons où l’on peut aller et venir à n’importe quelle heure pour pouvoir continuer d’essayer de passer en Angleterre
– Des maisons à l’abri des contrôles policiers, de ses mauvais traitements et des expulsions
– Avoir accès à trois repas par jour
– que des négociations soient ouvertes entre la France et le Royaume-uni pour que les personnes aient accès au territoire britannique.

Les exilés de Calais.”

Turin: Notes à chaud sur les arrestations

5 juin, 2014

barricata_sesia_2011-2012

Après l’effervescence de la journée d’hier, passée à chercher à comprendre où ont été envoyés les divers incarcérés, essayons d’esquisser quelques réflexions à propos de cette dernière enquête, qui, un peu pour son grand nombre d’inculpé-e-s (111) et de personnes soumises à des mesures judiciaires, un peu pour la particularité des chefs d’inculpation, mérite une analyse plus approfondie.

Comment faire entrer dans une même enquête autant d’inculpé-e-s ?

La réponse est relativement simple : de ne plus seulement mettre les noms déjà connus à la préfecture de police de Turin.

Dans les 200 pages de ce qui compose le dossier d’accusation, nous retrouvons une part de la ville, celle des quartiers Porta Palazzo, Barriera di Milano et Aurora.

Nous retrouvons les noms et les visages de celles et ceux qui, ne pouvant plus se permettre de payer un loyer, ont décidé ces dernières années de s’organiser pour s’aider réciproquement. Des nombreu-x-ses, Italien-ne-s et étrangèr-e-s, qui se sont barricadé-e-s derrière les bennes à ordures pour résister, qui ont attendu avec anxiété et détermination l’arrivée de l’huissier, et qui, une fois la maison perdue, ont décidé d’occuper.

Ce qui frappe immédiatement, c’est qu’il ne s’agit pas d’un délit associatif, mais plutôt à la fusion de délits singuliers en un seul fil qui suit toute l’enquête. Le délit le plus cité est “violence sur personne dépositaire de l’autorité publique”, mais l’on trouve aussi des inculpations plus spécifiques comme la séquestration, délit déjà utilisé contre Giobbe, Andrea et Claudio. Selon la procureure, cette fois les séquestrés seraient les huissiers, qui, encerclés de participant-e-s aux piquets, se voyaient contraints à concéder un report du sfratto.

Les mesures judiciaires ne sont pas tant justifiées par la gravité des épisodes singuliers que par leur réitération, retenue cohérente avec un cadre théorique que les procureurs identifient dans les tracts distribués aux piquets et des textes publiés dans la revue Invece et dans cette brochure.

Mais venons en au fond : “l’effet de la multiplication d’actions d’opposition concertées a été, substantiellement, de priver d’autorité et de force exécutives les décisions judiciaires […], avec l’intention d’empêcher, dans un contexte d’intimidation programmée, aujourd’hui et dans le futur, l’exécution des décisions de justice.

Ce qui est touché, donc, est la volonté de satisfaire immédiatement un besoin comme celui d’avoir un toit au-dessus de la tête sans le mendier, sans attendre de meilleures politiques de logement par la mairie.

A Porta Palazzo et Barriera, pendant plus d’un an, les sfratti qui rencontraient une résistance n’étaient pas exécutés. On a parlé d’un moratoire de fait. C’est justement cela qui est resté au travers de la gorge des propriétaires et des politiciens de tous bords, habitués à recevoir demandes et révérences. Au contraire, ces seigneurs se sont vu arracher des mains renvois sur renvois, obtenus sans aucun type de médiation.

Qu’est-ce qui distingue un moratoire comme celui-là d’une concession de l’administration publique ? La seconde sert à adoucir le bâton et à tempérer les cœurs, confirmant les hiérarchie existantes. La première en revanche cherche à s’étendre et à se généraliser afin d’éliminer ces hiérarchies, en se rencontrant de manière différente, en étant dans la rue, en s’organisant.

Ce n’est pas pour rien que Davide Gariglio, peu d’heures après les arrestations, s’est dit satisfait de l’opération de la police, pour répondre à la situation d’illégalité diffuse qui s’était créée dans les rues. Et ce n’est pas un hasard si c’est un des porte-voix du Parti Démocratique [NDT: Parti Socialiste italien] qui parle. Le parti au pouvoir en ville, le parti du “plan maison”, le parti des banques et des sfratti, le parti avec le plus de dégradations de permanences ces derniers mois.

[Traduction d’un texte publié en italien le 4 juin 2014 sur Macerie.]

Basso Cambo (Midi-Pyrénées) : les véhicules d’ERDF sabotés

Dépêche du Midi, 05/06/2014

Une vingtaine de véhicules de service vandalisés, les pneus crevés et des tags sur la façade du siège d’ERDF Midi-Pyrénées Sud, à Basso Cambo. Se revendiquant du réseau « Sortir du nucléaire, un commando du « Bure 365 » a mené dans la nuit de dimanche à lundi ces dégradations ciblées contre ERDF.

« Des dispositions ont été prises pour que ces actes de vandalisme n’aient pas d’impact sur nos services et la clientèle », indique-t-on à la direction d‘ERDF qui a déposé plainte en début de semaine.

Depuis le 1er juin, les militants antinucléaires ont lancé « la campagne Bure 365 » qui vise à mener des actions diverses sur le territoire pour manifester leur opposition à, notamment, l’enfouissement des déchets radioactifs.

Cornebarrieu (Toulouse) : le centre de rétention attaqué aux molotovs

 

Info France 3 Midi-Pyrénées, 05/06/2014
Entre 7 et 9 cocktails-molotov ont été lancés dans la nuit de mercredi à jeudi vers 3 heures du matin contre le Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu près de Toulouse, selon une information de France 3 Midi-Pyrénées, confirmée par le responsable syndical Unité-SGP de la police de l’air et des frontières (PAF).
Les faits se sont déroulés vers 3 heures du matin depuis un deux roues, scooter ou moto. Les projectiles, lancés depuis la route, n’ont pas atteint le bâtiment ou les voitures. Il n’y a pas eu de blessés.
Des prélèvements ont été effectués par la police scientifique jeudi matin. Une revendication par « un groupe anarchiste » aurait été retrouvée sur place, sous une forme qu’on ignore encore. Les images de caméras de surveillance sont en cours d’analyse.
Le centre de rétention est le lieu où les étrangers en situation irrégulière sont placés en attendant leur expulsion du territoire.

 

Opération répressive à Turin

111 personnes sous enquête et 9 incarcérations!

Ce matin mardi 3 juin s’est déroulée une nouvelle grosse offensive de la DIGOS de turin et des procureurs Padalino-Rinaudo (les désormais « spécialistes » de ce qu’ils appellent anarco-insurrectionaliste et également spécialistes du mouvement NOTAV) avec aussi le nom de la procureure Pedrotta.

29 personnes mises en examen et plus de 25 perquisitions, 111 personnes sous enquête, dont des personnes du quartier participant à la lutte contre les expulsions locatives. L’Asilo Occupato à Turin a été entouré de flics puis perquisitionné, de même que l’occupation habitative de via Lanino. L’Asilo N’A PAS ETE EXPULSE comme disent en coeur les médias de merde.

Cinq personnes se sont réfugiées sur le toit puis sont descendues.

Les accusations sont liées aux actions menées lors de la lutte contre les expulsions locatives (luttes contre les sfratti) : occupations, attaques des sièges du Parti Démocratique (le PS italien au pouvoir à Turin et au gouvernement), vandalisme contre le siège d’huissiers de justice, menaces et rebellion à personnes dépositaires de l’autorité publique (= flics) en état de récidive, séquestration de personnes et tentative d’extorsion de délais (= séquestration d’huissier de justice et délais supplémentaire pour l’expulsion), dégradations, violences aggravées en réunion, et autres actions directes.

Les accusations couvrent les actions menées de Septembre 2012 à fin Janvier 2014.

Un premier bilan fait état de 11 incarcérations (dont Claudio et Niccolo déjà en taule sous accusations de terrorisme lié à la lutte NOTAV), 7 assignations à résidence (dont Chiara qui reste en prison pour la même enquête que Niccolo et Claudio), 4 obligations à rester dans sa commune de résidence, 4 interdictions du territoire, 4 obligations de signer. Il semblerait que des compagnons et compagnonnes d’autres villes italiennes soient concernés.

Ce mardi 3 Juin à 17h30 est appelée une assemblée afin d’échanger les dernières infos et de préparer la riposte.

Solidarité active !

Liste des incarcéréEs ;

Fabio Milan
Paolo Milan
Andrea Ventrella
Francesco Di Berardo
Michele Garau
Toshiyuki Hosokawa
Daniele Altoé
Niccolò Angelino
Giuseppe De Salvatore

Tous les lieux de réclusions ne sont pas encore connus pour toutes les personnes incarcérées dans diverses taules hier mardi 3 juin. Pour le moment, on peut écrire télégrammes, cartes et lettres à :

Daniele Altoè C.C. Via Casale San Michele, 50 – 15100 Alessandria ;

Andrea Ventrella C.C. Via Port’aurea, 57 – 48100 Ravenna ;

Paolo Milan C.C. Brissogne, Loc. Les Iles, 150 – 11020 Aosta ;

Marianna Valenti, incarcérée en plus des autres parce qu’elle a refusée l’assignation à résidence, C.C. Lorusso e Cutugno, Via Aglietta, 35 – 10151 Torino.

Nicco, Chiara, Claudio, frappés eux aussi de nouvelles mesures répressive, restent en prison aux mêmes adresses (rappelons la prochaine audience du procès NoTav pour terrorisme le 6 Juin) :

Claudio Alberto C.C. Via Arginone 327 – 44122 Ferrara ;

Niccolò Blasi C.C. Via Casale San Michele 50 – 15100 Alessandria ;

Chiara Zenobi C.C. Via Bartolo Longo 92 – 00156 Roma.

En première réaction hier soir mardi 3 Juin, trois manifestations ont eu lieu à Turin, Milan et Rome.

Le 4 juin 2014

Rassemblement contre la fermeture des CAF

MARDI 10 JUIN 10H30 CAF de CHEMIN DE GIBBES
Le lundi 26 mai au matin, la CAF de Gibbes était occupée. Grâce à
l’occupation, quelques dossiers traités par la direction. On ne s’arrête
pas à quelques dossiers, parce qu’on voit bien que les accueils publics ne
rouvrent pas, que les RSA et les APL sont supprimées ou bloquées, que
c’est l’austerité qui commence à nous tomber dessus. Contre la fermeture
des CAF, organisons-nous :
RASSEMBLEMENT MARDI 10 JUIN 10H30 CAF de CHEMIN DE GIBBES

expulsion du camps de Roms de la Parette prévue le 17 juin

Au moment où l’État mandate la société ADOMA chargée de la résorption des bidonvilles, nous apprenons l’expulsion programmée au 17 juin, du site de la Parette (Marseille XIe). Cette expulsion va jeter à la rue, malgré quelques solutions envisagées, la majorité des quelque 400 femmes, hommes et enfants, confrontés à une nouvelle errance.

JUSQU’OÙ LAISSERONS-NOUS les familles de migrants être désignées comme boucs émissaires coupables de tout, et notamment de la crise sociale que nous vivons en France et en Europe ? REFUSONS cette politique de l’exclusion et du rejet de ces personnes. RESISTONS aux discours haineux, racistes et xénophobes qui se propagent et se banalisent en France et en Europe! RESISTONS AUX EXPULSIONS!

Une conférence de presse est appelée par les assos et soutiens le mercredi 11 juin à 12h au camps de la Parette, 230 Chemin Saint Jean-du-Désert

RASSEMBLEMENT JEUDI 5 JUIN 18H30 VIEUX PORT

1 an après, on n’oublie pas, on ne pardonne pas !
Appel à rassemblement le jeudi 5 juin 2014 sur le vieux-port à la mémoire de Clément Méric, militant antifasciste assassiné le 5 juin 2013.

Nous, militant-e-s antifascistes radicaux marseillais-e-s, appelons les organisations syndicales, politiques, individus, à se rassembler autour de la bannière antifasciste, le jeudi 5 juin 2014 à 18h.30 au vieux-port, afin de commémorer l’assassinat de notre camarade il y a un an.

Nous pensons qu’il est important de ne pas oublier cette date afin que les combats qu’il menait et que nous continuons à mener, résonnent en ces temps de crise.
Nous réaffirmons nos valeurs de partage, d’entraide, de solidarité internationale, notre opposition à toutes formes d’oppression et à leurs expressions dans notre société.
Ce moment étant un moment de mémoire, nous demandons aux camarades des différentes organisations présentes de ne pas apporter de drapeaux et de se regrouper autour des banderoles et drapeaux antifascistes.

Merci de votre soutien, en espérant vous voir nombr-euses-eux au rassemblement.

Une vie de lutte plutôt qu’une minute de silence.

COLLECTIF NOSOTROS :
Antifasciste, Social et Populaire.

Turquie : manifestations, affrontements et répression policière à Istanbul

23 mai 2014 : Gaz lacrymogène, balles en caoutchouc et balles réelles contre des opposants au gouvernement de Recep Tayyip Erdogan.

Une personne est morte et une dizaine d’autres ont été blessées à Istanbul dans la nuit de jeudi à vendredi, au cours de violents affrontements qui se poursuivaient encore au milieu de la nuit entre manifestants hostiles au gouvernement et policiers.

Les échauffourées ont repris ce vendredi à Istanbul, après la mort d’un deuxième manifestant dans de violents affrontements nocturnes entre la police et des manifestants anti-gouvernementaux

http://www.sudinfo.be/1012767/article/2014-05-23/un-deuxieme-mort-apres-les-affrontements-de-la-nuit-en-turquie

La police a fait usage jeudi d’armes à feu dans le quartier d’Okmeydani pour disperser des dizaines de manifestants venus dénoncer les morts de la mine de Soma et le décès en mars d’un adolescent victime de violence policière pendant le mouvement de Gezi.

Après avoir tiré en l’air, à balles réelles, les forces de l’ordre ont visé la population, ont rapporté des témoins sous couvert d’anonymat à l’AFP, confirmant des informations de presse.

 La police, en grand nombre dans les rues d’Istanbul, dresse un peu partout des barrages pour empêcher tout rassemblement et procède à de nombreuses interpellations.

31 mai 2014 : Turquie : la police disperse violemment les manifestants

La police turque est intervenue samedi 31 mai à Istanbul et à Ankara avec du gaz lacrymogène et des canons à eau contre des milliers de manifestants qui s’étaient réunis pour célébrer le premier anniversaire des rassemblements anti-gouvernementaux de juin 2013 qui avaient fait au moins huit morts et plus de huit mille blessés en Turquie.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/05/31/premier-anniversaire-de-la-revolte-en-turquie_4429711_3214.html

http://berthoalain.com/2014/06/01/anniversaire-affrontements-a-istanbul-et-ankara-31-mai-2014-avec-videos/

Marseille : Débat public avec Mylène Gaulard sur la crise économique en Chine

 

marxshaotexte.jpeg

Le jeudi 12 Juin à 18h30, Tantquil Marseille et la bibliothèque Mille Bâbords organisent une rencontre/débat avec Mylène Gaulard qui vient de publier son nouveau livre : Karl Marx à Pékin, les racines de la crise en Chine capitalisme.

La chine qui bénéficie de taux de croissance record depuis plus d’une décennie est loin d’avoir été épargnée par la crise de 2008. Les conflits sociaux s’y multiplient et depuis que son industrie est montée en gamme favorisant la fabrication de téléphones high-tech plutôt que de T-shirts, le chômage important des travailleurs non-qualifiés côtoie la pénurie de main-d’oeuvre en ouvriers qualifiés. Mylène Gaulard à la lumière d’une analyse marxiste du capitalisme chinois, revient sur la situation économique actuelle de l’Empire du Milieu et les contradictions inhérentes au développement du mode de production capitaliste en Chine. Les limites de l’accumulation capitaliste semblent atteintes et ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’une crise chinoise, aux conséquences mondiales, se déclenche.

La discussion aura lieu à Mille Bâbords, 61 rue Consolat 13001 Marseille

La crise économique se pro­file en Chine. Les difficultés s’y accumulent, de manière toujours plus apparente. L’espoir d’un renouveau venu d’Asie, pour un capitalisme mondial affaibli, prend ­fin. Au-delà de la rigidité du régime politique, ou des désastres écologiques facilement relevés par les observateurs les moins attentifs, la formidable croissance de la Chine la mène à cette crise inévitable. Et cela parce que depuis 1949, sous l’étendard d’un socialisme usurpé, le capitalisme et son cortège de contradictions s’y renforcent toujours plus. S’appuyant sur les outils théoriques élaborés par Karl Marx, ce livre est consacré à une analyse rigoureuse et critique de ce processus.

MYLÈNE GAULARD est maître de conférences en sciences économiques à l’université Grenoble Alpes. Se réclamant d’un marxisme non dogmatique, elle est spécialisée en économie du développement, et ses recherches portent plus spécifiquement sur le Brésil et la Chine. Elle est l’auteur de L’Economie du Brésil aux Editions Bréal. Elle a également soutenu en 2008 une thèse d’économie intitulée : Accumulation du Capital et inégalités : une approche comparée Chine/Brésil.