[Melilla] Nouvelle tentative de passage de la frontière

http://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org/post/2014/08/13/melilla-nouvelle-tentative-de-passage-de-la-frontiere/

oiseau libre12 août 2014. 900 personnes ont tenté de franchir la frontière de barbelés et lames de rasoir qui à Melilla, enclave espagnole au Maroc.

Un premier groupe de 700 personnes a tenté sa chance puis un second de 200 personnes en deux points différents. Seulement une trentaine de personne a réussi à passer tandis que 50 autres sont restées bloqués en haut des grilles pendant plusieurs heures pour ne pas tomber entre les mains des flics.

Le même jour, sur la côte atlantique sud de l’Espagne, plus de 900 migrant.e.s dans différents bateaux ont été intercepté.e.s par la guardia civil et la croix-rouge, armés de gants et de masques. Ils/elles ont été enfermé.e.s dans deux gymnases réquisitionnés pour l’occasion.

Abajo los muros y las fronteras !

Bienvenue en Grèce : La mort non-accidentelle d’un immigré

source : http://fr.contrainfo.espiv.net/

Mardi 22 juillet, Ahmad Mohamed Farogh, d’origine pakistanaise, détenu dans le camp de rétention d’Amygdaleza, souffrant d’une maladie cardiaque, a demandé à plusieurs reprises aux gardiens une attention médicale. Il lui a été donné des cachets non adaptés, et une ambulance a été appelée; l’ambulance n’est jamais venue et au lieu de cela, un véhicule de police a été utilisé pour amener l’homme à l’hôpital. Il est mort en chemin.

E.H d’Afghanistan, a tenté de s’évader du camp de rétention d’Amygdaleza; il a réussi, les gardiens ont remarqué ça, l’ont localisé et l’ont attrapé. Ils l’ont frappé brutalement durant l’arrestation, et de nouveau dans le camp devant les autres retenus. Il est resté ensanglanté pendant des heures à Amygdaleza; Il a alors été transféré à l’hôpital et finalement dans un autre camp de rétention, avec bras et jambes cassés. La même soirée un autre migrant a essayé de s’échapper, a échoué et depuis son sort est inconnu.

Dans les camps de concentrations contemporains les migrants sont prisonniers d’une guerre qui a lieu au quotidien, et le flic décide de leurs vies et morts; des morts qui sont pour la plupart du temps jamais divulguées ou elles sont présentées d’une telle façon qu’elles semblent naturelles et évidentes. Aussi évidente doit être la punition de ceux qui tentent de s’échapper, ceux qui défient la violence quotidienne qu’ils vivent, ceux qui remettent en question leur enfermement. Hormis le fait d’être évidente, ça doit être exemplaire et rude. Toutes ces choses ne se déroulent pas seulement dans l’obscurité du campde rétention. Elles se passent au grand jour dans les rues de la métropole. Ici, où les pogroms racistes se passent quotidiennement, menant des dizaines de migrants vers les “paradis de l’hospitalité grecque” – à savoir, le camp de rétention d’Amygdaleza ou les directions d’Aliens d’Attique (P.Ralli)- pour une détention sans condition et indéfini.

 “La Grèce est vraiment un pays très hospitalier”

Vas.Kikilias, au nouveau centre de rétention à Moria, sur l’île de Lesbos.

Au milieu d’une saison touristique fructueuse, le ministère de l’ordre public, Vassilis Kikilias, a dit que le gouvernement grec mène “un travail humanitaire, soutenu par les scientifiques, docteurs et psychologues” à Moria. On se demande si Ahmad Farogh – comme n’importe quel autre migrant retenu – aurait du être transféré à Moria, expérimenter là-bas, d’une manière scientifique, les politiques mortelles du lager moderne.

Assemblée No Lager, Athènes, 29 juillet 2014

Contre les centres de rétention pour migrants!welcome5

Force et solidarité avec les luttes quotidiennes des migrants retenus !

 

Exilés de Calais: manifestation le samedi 7 juin

Calais_expulsion_du_campement_rue_Lamy

Puisque les autorités ne donnent plus signe de vie et ne font pas de proposition pour que les exilés puissent s’installer ailleurs que sur le lieu de distribution des repas, ceux-ci relancent le débat par un communiqué et prévoient une manifestation.

“POURQUOI… ?

Nous sommes les migrants sans abris de Calais qui occupons le lieu de distribution alimentaire depuis plus d’une semaine. Toutes les communautés y vivent et ont décidé de s’unir pour trouver une solution à notre situation. Nous avons cherché à rencontrer les autorités pour cela, mais elles ont rompu leurs promesses et n’ont pas répondu aux demandes que nous leur avions transmises. Nous sommes sans abris ici et nous voulons que l’on nous offre la possibilité de vivre dignement dans des endroits sûrs à Calais où nous pourrions rester temporairement, en attendant de passer en Angleterre.

Pourquoi est-ce que nous sommes dans une telle situation ? Qui peut nous aider à trouver une solution ? Nous vivions dans la pauvreté et la guerre dans nos pays et maintenant nous nous retrouvons dans une pauvreté encore plus grande. Les autorités nous ont dit au début que nous devions quitter les lieux sous 48 heures ou qu’ils nous expulseraient par la force alors que nous sommes venus ici pour fuir la violence. Est-ce que c’est juste ? Nous voulons que les violences contre les migrants cessent !

Nous sommes venus ici pour la liberté et c’est ce que nous nous attendions à trouver…Nous voulons reconstruire nos vies, et non pas mourir à petit feu. Nous voulons que l’on nous donne une chance de vivre où nous le souhaitons ! Nous sollicitons également une rencontre avec le gouvernement britannique avec qui nous aimerions parler de notre situation. Nous voulons être entendus !

Nous sommes des humains, pas des animaux !

C’EST POURQUOI NOUS PRÉVOYONS UNE MANIFESTATION SAMEDI 7 JUIN

Départ rue Lamy devant le lieu de distribution des repas à 14h

Nous voulons :

– Des maisons à Calais pour tous les migrants qui souhaitent se rendre en Angleterre et les demandeurs d’asile forcés de vivre à la rue
– Des maisons avec des conditions d’hygiènes respectables : toilettes, douches, service de poubelle
– Des maisons où l’on peut aller et venir à n’importe quelle heure pour pouvoir continuer d’essayer de passer en Angleterre
– Des maisons à l’abri des contrôles policiers, de ses mauvais traitements et des expulsions
– Avoir accès à trois repas par jour
– que des négociations soient ouvertes entre la France et le Royaume-uni pour que les personnes aient accès au territoire britannique.

Les exilés de Calais.”

Appel à toutes les squatteurs.ses, sans abris, antifascistes et toute autre personne motivée à venir soutenir la lutte à Calais

Situation urgente à Calais ! Tous les squats et camps vont être évacués dans les prochains jours !

Le 27 Mai, les trois campements, obtenus par les exilé.e.s en lutte après de longues séries d’expulsions et de harcèlement, abritant plus de 600 personnes seront détruits par la police sans qu’aucune solution ne soit proposée pour les personnes en transits. Par ailleurs, un centre social et deux autres squats sont expulsables à partir du 30 mai. Ce sont donc plus de 800 personnes qui vont se retrouver à la rue. Dans cette ville de passage avant l’Angleterre, le squat est la seule solution d’hébergement qui existe. C’est aussi un outil de lutte et de résistance pour protéger les exilé.e.s des violences et du harcèlement policier qu’ils.elles subissent dans les campements et dans la ville. Aujourd’hui une nouvelle étape dans la lutte contre les squats vient d’être franchie par la mairesse de Calais. Cette fois elle a décidé de faire une proposition de loi pour modifier les 48h (qui n’existent en fait pas en droit français). Nous avons très peu d’éléments sur le contenu de cette proposition de loi, mais savons qu’elle ira évidemment à l’encontre du droit au logement pour tous et toutes. Tous les futurs squats de France seront mis en danger par cette loi. Nous appelons donc dès maintenant tous.tes les squatteurs.ses à mettre en place dans leurs villes respectives des actions pour faire barrage à cette atteinte grave au droit au logement. Surtout, nous appelons tous.tes les squatteurs.ses, militant.e.s à venir combattre cette proposition de loi là où elle est née, à Calais. Nous appelons à venir résister à ces expulsions, et à squatter de nouveaux bâtiments vides à Calais. Nous appelons tous.tes ceux.celles qui pensent que ce jeu du chat et de la souris qui dure depuis des années à coup d’expulsions incessantes sans solution de relogement doit cesser. Antifascistes, militant.e.s, activistes, zadistes, marcheurs de la liberté : Venez soutenir la lutte à Calais !

Tout le monde à Calais le 27 ou dès le 26 dans la nuit !!!!

Les autorités ont décidé de détruire les trois camps majeurs des migrants
de Calais qui abritent environ 700 personnes, avec pour seule perspective
pour ses habitants : une pilule contre la gale et la rue ! Hors de
question de revivre les évènements de 2009 avec la destruction de la
jungle afghane qui s’est soldée par l’arrestation de centaines de
migrants, leur placement en rétention dans toute la France et des
tentatives d?expulsions vers l?Afghanistan. Hors de question que les 5
années de chasse à l’Homme qui se sont passées depuis repartent à zéro et
que la machine répressive se remette en marche de plus belle ! Plus jamais ça !

En septembre dernier, période annuelle de grand nettoyage matérialisée par
des rafles et des expulsions intensives, les autorités se sont heurtées au
courage et à la détermination de la communauté syrienne de Calais qui,
pour s’opposer à cette répression et à l’entrave de leur liberté, a
organisé la lutte en occupant le port transmanche. Certain-e-s d’entre
nous se rappelleront de ces images où l’on voit deux d’entre eux, sur le
toit, menaçant de se jeter dans le vide pour contrer la cavalcade de CRS
déterminés à les expulser. Et les CRS de s’arrêter, les bras ballants,
impuissants, spectateurs d’un courage et d’une détermination contre
lesquels ils ne pouvaient rien…

Ces réfugiés syriens revendiquaient le droit d’aller et venir librement
dans ce monde, d’être traités comme des êtres humains, et, s’ils n’ont pas
eu la possibilité de passer en Angleterre, leur lutte a malgré tout porté
ses fruits, et a abouti dans le visage des multiples tentes du « syrian
camp ». Baptisé ainsi en référence à cet épisode, il a pu tenir jusqu’à
présent avec une pression policière plus discrète conditionnée par la peur
d’une nouvelle vague de contestation radicale. C’est ce « syrian camp » et
ses émules qui sont aujourd’hui menacés, mais aussi le campement sous le
pont. Les érythréens, expulsés mi-octobre de leur maison, ont décidé de
créer un camp dans le contrebas du beffroi de l?hôtel de ville. Quel culot
de venir se poser aux pieds de Bouchart, qui n?avait d?autre choix que de
voir les conséquences inhumaines de sa politique raciste.

Laisser ces camps être détruits en toute impunité serait une insulte à la
mémoire de cette lutte exemplaire pour laquelle des personnes étaient
prêtes à mourir. Laisser une vague de CRS piétiner en silence ces espaces
de vie, de résistance, de solidarité, c’est oublier ce pourquoi ces
syriens qui, pour beaucoup d’entre nous ont des visages et des noms qui
nous sont familiers, ont résisté, sont parvenus à enrayer les mécanismes
de destruction et de déshumanisation qu’ils subissaient.

Nous devons rendre hommage à leur courage et à leur détermination ! Les
syriens nous ont montré la voie, nous ont donné un aperçu très clair de la
puissance du combat et de la peur que nous sommes tous et toutes capables
d’instiller chez nos oppresseurs pour, pas à pas, grignoter du terrain.
Ils ont pris tous les risques et jusqu’au bout, ont montré qu’ils étaient
prêts à payer le prix que le respect de leur dignité coûterait.

Aujourd?hui dans ces camps ce sont des migrants de toutes nationalités qui
font vivre ces lieux de résistance au quotidien. Et nous devons nous
battre pour préserver ces espaces de luttes quand les autorités n?ont pour
seule obsession que de rendre invisible, détruire, harceler pour que les
exilés demandent gentiment à rentrer chez eux….Seule la lutte paie !

Nous appelons tout le monde à venir à Calais dès samedi pour définir la
stratégie de lutte avec les migrant-e-s, mais aussi le 26 dans la nuit ou
le 27 au petit matin pour résister à l’expulsion de ces camps ! Il fut un
temps où nous étions isolé-e-s, impuissant-e-s face à la machine
répressive, maintenant, après 5 ans de lutte, nous avons toutes les cartes
en main pour être un réseau opérationnel, alors mobilisons nous en force !
Venez lutter avec les migrant-e-s !

Il faut faire craquer les autorités et c’est maintenant ou jamais !

[Vincennes] Tension et feu de matelas

15 avril 2014. On apprend par la presse qu’hier soir suite à des tensions deux matelas ont été allumés. Les pompiers sont intervenus et d’après les flics tout serait rentré dans l’ordre.

Mise à jour 18h

D’après les informations données par une personne enfermée dans le cra 1 de Vincennes, vers 1h du matin les retenus ont entassé les matelas et les draps dans une chambre et y ont mis le feu après que l’un d’entre eux ait été tabassée par plusieurs flics. La protestation a rapidement été contenue par les pompiers et 49 flics de la police nationale arrivés en renfort.  Depuis tout le monde dort par terre faute de matelas, deux chambres sont endommagées, et les flics de renfort sont toujours sur place. Quant au retenu tabassé, il est blessé et n’a toujours pas été emmené à l’hôpital.

Mise à jour 16 avril 2014

Le 15 avril dans la soirée, un feu d’artifice accompagné de pétards et des cris “liberté !” a été tiré à proximité du centre de Vincennes par un petit groupe de personnes solidaires des révoltés de la nuit précédente.

La pression mise récemment par les flics et la justice ne suffira pas à éteindre la lutte, ni dedans ni dehors ! Feu aux centres de rétention !

[Melilla] Nouveaux assauts de la frontière

28 mars 2014. Plusieurs centaines de migrant.e.s ont tenté de franchir la frontière qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla. 800 personnes auraient préparé cet assaut et se seraient divisés en plusieurs groupes. Seulement une dizaine d’entre-eux/elles ont réussi. Parmi ceux/celles qui ont échoué cette fois-ci, certain.e.s sont resté.e.s plusieurs minutes derrière ou en haut des grillages à conspuer les flics espagnols.
Jeudi 27 déjà, alors qumelillae les représentants des villes de Ceuta et Melilla s’étaient réunis pour demander plus d’aide de la part de l’union européenne contre l’immigration, un millier de migrant.e.s se sont lancé.e.s à l’assaut de Melilla avant de faire demi-tour face à l’important dispositif policier espagnol.

[Ceuta & Melilla] Une des plus grosse tentative de passage et une voiture bélier

4 mars 2013. Après les assauts menés contre la frontière espagnole à Melilla en février, on apprend de la presse qu’une nouvelle tentative de passage a eu lieu à Ceuta mardi 4 au matin. 1200 migrants se sont lancés à l’assaut de la forteresse Europe. Un premier groupe a tenté de passer par le poste-frontière de Tarajal. Le second, un kilomètre plus loin tandis qu’un troisième groupe rebroussait chemin. Un peu plus tard dans la matinée, un quatrième groupe, d’environ 450 migrants, a une nouvelle fois essayé de passer en force par le poste-frontière.Cette fois personne n’est passé et aucune info n’a filtrée sur d’éventuels blessés.

6 mars 2013. A Melilla, 17 migrants ont tenté de forcer un poste frontière à coup de voiture bélier, mais ne sont pas parvenu à en ressortir avant d’être arrêtés par les flics garde frontière. Une vidéo sur le site d’euronews.

sanspapiersnifrontières

Révolte à Vincennes, dedans et dehors : 2 compagnon-ne-s libérées

14 février 2014. Au centre de rétention de Vincennes une révolte a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi. Ces enfoirés de flics ont débarqué à 4 heures du mat’ pour expulser l’un des enfermés. Les accès aux chambres ont été barricadés, les caméras obstruées et des extincteurs, des portes, des meubles ont été balancés sur les flics. La réponse de ces derniers ne s’est pas faite pas attendre et 23 camions débarquent pour mater la mutinerie. Pas de flics blessés mais 13800 euros de dégâts TTC. Du coup, 48h de GAV pour deux révoltés présents qui se reconnaissent sur la vidéo d’une caméra mal obstruée. Au poste, les flics sont agressifs et les montent l’un contre l’autre pour qu’ils s’accusent mutuellement dans leur déclaration . Déferés à paris, ils prennent deux mois de taule pour avoir jeté une porte et l’un d’entre eux prend deux mois de sursis supplémentaires pour refus ADN…
Le soir même un feu d’artifice a salué la rage des détenus de la prison pour étrangers. Les flics s’étaient préparés et les renseignements généraux avaient demandé à la brigade cynophile de faire des rondes et à quelques effectifs de se disposer à differents endroits autour du  centre. Cinq personnes sont interpellé-e-s peu après dans le bois de Vincennes en voiture. S’en suit une comparution devant le juge et deux mandats de depôt ! Les trois autres sont sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact et de quitter l’île de France.
Les  chefs d’inculpation sont attroupement armé et masqué, refus empreintes, photos et ADN. Le juge a reporté le  procès au 24 mars au  motif de doutes sur l’identité des accusé-e-s qui avaient refusé de donner leurs empreintes. Durant la garde à vue, rien à déclarer. Des noms fantaisistes sont  donnés aux flics, mais certain-e-s ont des papiers qui traînent dans leurs affaires. Deux d’entre elleux, qui ont changé de nom au moment de l’audience en plus de déclarer plusieurs domiciles, sont incarceré-e-s à Fleury Merogis au prétexte de manque de garanties de représentation. Ils sont sortis mardi 25 février, après dix jours d’enfermement suite à une audience de remise en liberté.
Au lendemain de l’incarceration, un rassemblement de solidarité s’est tenu à Barbès, des tracts racontant l’histoire et appelant à la solidarité ont été  distribués et deux banderoles accrochées : « Sabotons la machine à  expulser. Liberté pour toutes et tous » et « Feu aux centres de  rétention. Détruisons toutes les prisons ».
Plus tôt dans la journée, les flics avaient une nouvelle fois raflé des sans papiers dans ce même quartier, arrêtant plus de 60 personnes.
Ils enferment pour faire peur à tou-te-s les révolté-e-s, faire taire la solidarité et isoler les un-e-s des autres. Ils fichent pour optimiser leur pouvoir sur nos vies, et condamnent parce que l’on se rebelle contre l’autorité et que l’on ne se soumet pas sans broncher à leurs  sbires.
Les  frontières sont partout, au centre de  rétention, dans la rue, dans les  transports, dans les murs des prisons comme derrière les murs du  tribunal, jusque dans les têtes. Des  dispositifs concrets de contrôle  et de répression existent, des institutions, des entreprises, des larbins, font fonctionner la machine à  expulser. S’y attaquer, mettre un grain de sable dans les rouages c’est arracher des espaces de liberté et infliger quelques dégâts à ces collabos. Entraver l’action des flics lors d’une expulsion, comme  refuser de donner ses empreintes et  son ADN, participe à saboter la  bonne marche de la répression.
Solidarité complice avec les révolté-e-s,
chacun-e selon ses envies, contre toute autorité ! 
Pour la liberté vive la révolte des deux côtés du mur !
Liberté pour tou-te-s avec ou sans papiers!

Révolte et solidarité

Le 14 février 2014 une révolte a éclaté au centre de rétention de Vincennes. Les flics ont voulu expulser un retenu, qui avait déjà résisté à une tentative d’expulsion le jour d’avant, et sont venus le chercher à trois heures du matin. Des expulsions il y en a quotidiennement dans les prisons pour étrangers. Seulement cette fois-ci ça ne s’est pas passé comme prévu pour les flics : toutes les personnes enfermées se sont révoltées pour empêcher cette expulsion : des caméras de vidéosurveillance ont été bouchée avec du beurre, des portes dégondées ont servi de barricade ou de projectiles, des extincteurs vidés et balancés, des vitres brisées. Des renforts de flics ont été appelés : 23 compagnies et des coups de matraque pour mater la révolte. Plusieurs personnes sont blessées et deux arrêtées et placées en garde-à-vue.

Le lendemain, le 15, des feux d’artifice sont lancés depuis l’extérieur sous les murs du centre pour saluer la révolte et exprimer la solidarité. Quelques minutes plus tard, cinq personnes sont arrêtées dans le bois de Vincennes et mises également en garde-à-vue.

Après 48 heures, les sept sont déférés au dépôt du tribunal et présentés en comparution immédiate. Les deux retenus du centre de rétention ont été jugés pour destruction en réunion et condamnés à deux mois de prison avec mandat de dépôt. L’un d’eux a aussi pris deux mois de sursis supplémentaires pour avoir refusé de donner son ADN lors de la garde-à-vue. Pour les cinq autres personnes, inculpées d’attroupement armé et masqué et d’avoir refusé de donner leurs empreintes, photos et adn, le procès a été reporté au 24 mars. En attendant trois sont sous contrôle judiciaire et deux en détention préventive. Une audience de remise en liberté est prévue le 25 février. Le soir les quatre ont passé la nuit à la prison de Fleury-Mérogis.

Mardi 18 au soir, un rassemblement de solidarité s’est tenu à Barbès, des tracts racontant l’histoire et appelant à la solidarité ont été distribués et deux banderoles accrochées : « Sabotons la machine à expulser. Liberté pour toutes et tous » et «  Feu aux centres de rétention. Détruisons toutes les prisons ».

Plus tôt dans la journée, les flics ont une nouvelle fois raflé des sans papiers dans le quartier, arrêtant plus de 60 personnes. À Barbès la pression policière est quotidienne pour chasser vendeurs à la sauvette, sans papiers, et tou.te.s celles et ceux qui ne rentrent pas dans le cadre voulu par les politiciens et les investisseurs : un quartier attractif, branché où les pauvres rasent les murs et les bourgeois occupent la rue.

De Barbès à la prison ou au centre de rétention il n’y a qu’un pas, chacun.e le sait bien. Un contrôle peut très vite aboutir à l’enfermement : pas de papiers, un outrage, un refus de donner ses empreintes, un truc illégal sur soi, etc.

S’opposer à la pression policière, empêcher une expulsion, faire péter des feux d’artifice devant une prison, c’est refuser de devoir toujours baisser la tête dans cette société faite de contrôle et d’exploitation qui tente de briser les individus jusqu’à ce qu’ils se soumettent à leurs règles et à leurs normes.

La lutte continue, Solidarité avec les 4 incarcérés
Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers

tract mis en page en pdf
sanspapiersnifrontières

Révolte à Vincennes, dedans et dehors : 4 incarcerations.

14 février 2014. Au centre de rétention de Vincennes une révolte éclate dans la nuit de jeudi à vendredi. Les accès aux chambres ont été barricadés, les caméras défoncées et des extincteurs, des portes, des meubles ont été balancés sur les flics. Ces enfoirés étaient venus expulser à 4 heures du mat’ l’un des enfermés. Du coup, la justice condamne deux personnes à deux mois de taule pour avoir dégondé une porte et l’une d’entre elle à deux mois supplémentaires pour refus ADN…

Le vendredi soir un feu d’artifice a salué la rage des détenus de la prison pour étrangers. Cinq personnes ont été interpellé-e-s dans le bois de Vincennes en voiture. S’en suit une comparution devant le juge et deux mandats de depôts ! Les trois autres sont sous contrôle judiciaire avec interdiction de se voir et de quitter l’île de France.

Les chefs d’inculpation sont attroupement armé et masqué, refus empreintes, photos et ADN. Le juge a reporté le procès au 24 mars au motif de doutes sur l’identité des prévenu-e-s. Durant la garde à vue, rien à déclarer. Des noms fantaisistes sont donnés aux flics, mais certain-e-s ont des papiers qui traînent sur elleux. Deux d’entre elleux, qui ont changé de nom au moment de l’audience et qui ont déclaré deux domiciles, sont incarceré-e-s à Fleury Merogis au prétexte de manque de garanties de représentation. Ils enferment pour faire peur à tou-te-s les révolté-e-s, faire taire la solidarité et isoler les un-e-s des autres. Ils fichent pour optimiser leur pouvoir sur nos vies, et condamnent parce que l’on se rebelle contre l’autorité et que l’on ne se soumet pas sans broncher à leurs sbires.

Les frontières sont partout, au centre de rétention, dans la rue, dans les transports, dans les murs des prisons comme derrière les murs du tribunal, jusque dans les têtes. Des dispositifs concrets de contrôle et de répression existent, des institutions, des entreprises, des larbins, font fonctionner la machine à expulser. S’y attaquer, mettre un grain de sable dans les rouages c’est arracher des espaces de liberté et infliger quelques dégâts à ces collabos. Entraver l’action des flics lors d’une expulsion, comme refuser de donner ses empreintes et son ADN, participe à saboter la bonne marche de la répression.

Solidarité complice avec les révolté-e-s, chacun-e selon ses envies,
contre toute autorité !

Liberté pour tou-te-s avec ou sans papiers!

pour leur écrire et le soutien matériels : fouldega@riseup.net

                                                                            sanspapiersnifrontieres

[Vincennes] Émeute au centre de rétention

Dans la nuit de jeudi 13 février vers deux heures, une émeute a éclaté au centre de rétention de Vincennes CRA1. Cette fois, ce serait suite à la tentative d’empêcher l’expulsion d’un retenu, que des révoltés solidaires se sont barricadés dans leur baraquement et ont affronté les flics en leur lançant tout type de projectiles (extincteurs…). La réponse des flics, 23 équipages plus la BAC semble avoir été très violente, et d’après les premières infos quelques retenus sont blessés.

Solidarité avec les révoltés !

Mis à jour 15 heures 30 : D’après les quelques retenus joints par téléphone, 5 personnes sont blessés, et ni l’infirmière, ni le médecin ne sont là aujourd’hui. Deux personnes ont été embarquées, sûrement en garde à vue, et le retenu dont le nom n’avait pas été annoncé sur les feuilles de vol expulsé. Plusieurs retenus ont déclaré avoir entamé une grève de la faim.

sans papiers ni frontières

Turin: Feu aux CIE

Feu aux CIE

Après les images de Lampedusa – où les “hôtes” du CPSA (centre de premier accueil) sont mis en rang, nus, pour être désinfectés.

Après les images de Rome – où les “hôtes” du CIE ( centre d’internement et d’expulsion) ont eu à se coudre la bouche au fil et à l’aiguille pour faire entendre leur voix à Noël puis il y a quelques jours. Après les incendies des dernieres semaines dans le CIE de Turin, aujourd’hui détruit aux trois quart.
Après les déclarations, les enquêtes, les plaintes de ce dernier mois, personne ne peut plus ignorer que dans les centres pour sans papiers les “hôtes” ne sont pas hôtes mais prisonniers et que l’accueil qui s’y pratique est celui d’un lager. Personne, encore moins ceux qui savaient déjà et ont haussé les épaules, impuissants, ceux qui regardaient du balcon en souriant…

Ceux qui ont inventé , agrandi et soutenu les centres, qui ont flairé la bonne affaire et en ont profité font, en revanche, comme si de rien n’était. Ils feignent de n’être pas responsables de l’existence des centres en Italie, pour éviter d’être traités comme ils devraient l’être : Giorgio Napolitano et Livia Turco, Umberto Bossi et Gianfranco Fini, avec leurs amis d’hier et d’aujourd’hui ; La croix-rouge, Les Coopératives blanches ou rouge comme Auxilum et Connecting People, les Miséricordes. Même la poste Italienne, qui avec la compagnie aérienne mistral air a le monopole des transferts internes et des explusions vers l’afrique du nord.

Avant même que ne s’allument sur eux les projecteurs, les prisonniers des CIE ont su faire ce qui devait être fait : se révolter, s’échapper, détruire les cages dans lesquelles ils étaient retenus. Et c’est seulement grâce à eux qu’il ne reste sur pied que cinq CIE, elles-mêmes endommagées, brûlées et à fonctionnement réduit.

Les prisonniers, à l’intérieur, ont fait leur part, à nous, dehors, de faire la nôtre : les soutenir lorsqu’ils luttent, mais aussi ne pas laisser de répit à ceux qui ont inventé les CIE, à ceux qui les ont reformés, à ceux qui en ont fait un métier, à ceux qui s’enrichissent dessus. Sans attendre de voir quelles seront les promesses des parlementaires et des ministres, sans attendre les larmes de crocodole de quelques conseillers municipaux. Aujourd’hui plus que jamais, c’est le moment – dedans et dehors – de donner le coup de grâce pour qu’il ne reste des CIE qu’un tas de gravats.
Avant que, les projecteurs éteints, tous oublient les centres et ce qu’il se passe dedans.
Avant que tout ne redevienne comme avant.

Samedi 8 février – 16 heures
Rassemblement au cie
Corso Brunelleschi angle via Monginevro

traduit de macerie

trouvé sur sans papiers ni frontières

Les frontières tuent

Un garçon âgé d’environ 18 ans a été retrouvé noyé en début d’après-midi, à une douzaine de mètres de fond, par les gendarmes du peloton de sûreté portuaire de la Joliette, à la sortie du Grand port maritime de Marseille.
La gendarmerie avait été saisie de l’enquête après que deux jeunes hommes, vraisemblablement Guinéens, eurent sauté dans l’eau depuis le pont du cargo qui les ramenait vers leur pays hier. Ils étaient arrivés à Marseille vendredi après avoir été découverts par les membres d’équipage d’un navire italien en provenance d’Afrique de l’ouest. Les deux clandestins avaient alors été placés en zone d’attente, au centre de rétention, avant d’être à nouveau reconduits sur le bateau, dans la soirée. L’un des deux jeunes hommes, qui avait pu regagner le quai, a été de nouveau conduit au centre de rétention.

La provence