Italie : Révoltes, incendies, évasions et solidarité au centre de rétention de Turin

27 juillet 2014. Après les incendies des derniers jours, dans le CIE de corso Brunelleschi seulement 3 sections, la violette, la bleue et la blanche, fonctionnent partiellement. Dans l’attente que soient fini les travaux de restructuration commencés à la hâte au lendemain des révoltes, il y a dans le centre aujourd’hui une trentaine de retenus. Dans les derniers jours deux mecs ont été libérés tandis que trois ont été expulsés. Pour ce qui concerne les cinq arrêtés il semble qu’ils aient été ramenés au CIE, vu que les délits desquels ils sont accusés ne permettent pas l’incarcération en prison. En toute probabilité ils pourront donc entendre la solidarité du rassemblement de Dimanche 27 juillet à 19 heures.

 

Le CIE de Turin est quasiment détruit.

Des 6 sections seulement 3 fonctionnent actuellement, le reste a été brûlé durant les révoltes de mars. Dans le reste de l’Italie aucun CIE n’est entier. il en reste seulement 5 partiellement en fonctionnement. Les autres centres sont restés fermés par les mêmes détenus, les quels, fatigués t’attendre et chargés de rage, ont décidé de tout brûler. Pour pouvoir etre dehors de nouveau. Pour que plus personne ne finisse dedans.

Dans nos quartier la police tourne à la chasse aux sans papiers en tentant de soustraire quelqu’un, peut-être un ami ou un parrent, où quelqu’un que nous sommes habitués à rencontrer dans le quartier. Mais quand le CIE ne fonctionne plus, les rafles et les contrôles deviennents moins fréquente et la présence de la police est moins pressante, restant néanmoins enrageante. Quand le CIE est détruit ils ne peuvent plus enfermer nos amis. Quand il n’est plus on commence à mieux respirer. La machine à expulser s’enlise et ralenti.

Nous nous trouvons aujourd’hui dans une phase de restructuration. Certains centres, fermés par le feu des révoltes, sont proches de la réouverture. ceux encore ouverts sont rénovés. La gestion est entre les mains des habituels habitués comme la Croix Rouge; Aquarinto, Auxilium. Mais de nouveaux venus, qui senti l’affaire, apparaissent sur la scène ( comme la GEPSA, société française spécialisé dans les prisons privées, qui s’occupera de la sécurité interne du CIE de Milan). Le gouvernement préannonce des réformes comme la réduction des temps de détention espérant ainsi faire taire la rage des retenus et rendre les centres plus gouvernable.

De toute façon, si d’un côté des changements et des restructuration sont en perspectives, de l’autre la lutte des détenus dans le centre ne s’arrête pas. Il y a quelques jours, à Ponte Galeria les détenus ont tenté l’évasion, enfermant les flics dans les sections. La tentative n’a pas eu de fin heureuse mais a démontré à tous les retenus que se rebeller est possible. A Trapani cela c’est mieux passé : une tentative d’évasion collective à permit à quatre personnes de s’enfuir.

Il est important d’être solidaires des détenus, de soutenir leur lutte et l’amener en dehors de ces murs, attaquant les diverses ramification du système des CIE.

Il est important d’apporter notre chaleur et notre solidarité aux peu de retenus qui sont encore enfermés dans le CIE de Turin et crier fort que les CIE se ferment avec le feu des révoltes.

Dimanche 27 juillet, 19heures Rassemblement au CIE
Corso Brunelleschi angolo via Monginevro

[Turin]Des flammes au CIE

22 juillet 2014. A dix heures du soir, les retenus de la section verte, une des trois section encore en fonctionnement dans le Cie de corso Brunelleschi, profitant de la distraction momentané des forces de police, on empilés matelas et vêtements devant leurs chambres et après être sortis dans la cour ont mis le feu au tout.?

Menaces et promesse d’affrontement ont fait se désister les forces de l’ordre de rentrer dans la section et ont contraint à essayer d’éteindre les flemmes grâce aux canons a eau de l’extérieur.

En quelques heures l’incendie à tout dévasté, des chambres à la salle à manger. Les flammes et les cris des retenus ont été accompagné une vingtaine de minutes d’un chaleureux salut de quelques solidaires, qui ayant su ce qu’il se passait, se sont précipités sous les murs du CIE.

Apres une longue tractation, policiers et croix-rouge sont entrés dans la section et ont donc pu diviser les retenus dans les deux autres sections du centre. Pas tous cependant, pour rester ensemble, certains ont preferé dormir la section verte, au mieu dans ce qui en restait.

C’est l’énième attaque contre la machine à expulser réalisée de l’intérieur, un motif en plus pour être nombreux, dehors, à faire entendre notre solidarité aux retenus.

23 juillet 2014. Cet après midi les retenus du CIE de Corso Brunelleschi ont donné aux flammes la salle  à manger, soit la dernière salle disponible de la section blanche.

Il semble que les retenus, dont beaucoup ont été transférés dans cette section suite à l’incendie d’hier, après s’être lamentés hier soir des conditions précaires dans lesquelles se trouvait la structure, ont décidé de la rendre totalement inopérante.

Tandis que les flammes prenaient, les forces de l’ordre ont mis les retenus dehors, dans la cour, en attente de trouver où les mettre. Un vrai dilemme vu qu’il reste désormais d’utilisable, et même pas entière, une seule section du Centre.

Quelques solidaires se sont rassemblés sous les murs du CIE pour faire un salut aux retenus et ont été embarqués au commissariat.

Mise à jour, 23 heures.

Quasiment tous les retenus qui étaient dans la section blanche durant l’incendie ont été transférés dans la section d’isolement du centre et leurs téléphones ont été confisqués. Cinq retenus ont été en revanche laissé dans la section brûlée sans matelas ni couverture. Deux en revanche, de nationalité marocaine ont été expulsés et cinq arrêtés avec pour accusation “dégradation aggravée suivie d’incendie”.

traduit de macerie

[Turin] Sur le toit

19 juillet 2014. Un retenu du CIE de Corso Brunelleschi est monté dans l’après-midi sur le toit pour protester contre les conditions d’enfermement. Rapidement la situation dans le centre s’est tendue, une partie des retenus ont commencé à s’unir comme ils pouvaient à sa protestation et certains ont menacé de brûler des matelas. Après quelques heures, police et croix-rouge sont intervenus et faire redescendre la personne montée sur le toit.
Dans la soirée, un groupe de solidaires, est allé saluer les retenus du centre.
Traduit de Macerie

Expulsion des migrants à Calais

Suite à l’expulsion des trois camps majeurs de migrants du 28 mai 2014, le dernier camp vient d’être évacué.
Dans le même temps, 3 squastts ouverts par le collectif « Salut Ô Toit » et le lieu de distribution des repas (le nouveau camp après l’évacuation du 28 mai) ont été évacués hier matin. Militants et journalistes ont été éloignés de manière à ce qu’ils ne puissent pas voir ce qui se passait à l’intérieur du lieu de distribution.
« L’EXTRÊME-DROITE EN BRUIT DE FOND »
À lire sur ce site :
http://passeursdhospitalites.wordpress.com/

D’autres infos en français, en anglais sur ce site (qui propose sa présentation « qui sommes-nous » aussi en langue arabe) :
http://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/

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Cornebarrieu (Toulouse) : le centre de rétention attaqué aux molotovs

 

Info France 3 Midi-Pyrénées, 05/06/2014
Entre 7 et 9 cocktails-molotov ont été lancés dans la nuit de mercredi à jeudi vers 3 heures du matin contre le Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu près de Toulouse, selon une information de France 3 Midi-Pyrénées, confirmée par le responsable syndical Unité-SGP de la police de l’air et des frontières (PAF).
Les faits se sont déroulés vers 3 heures du matin depuis un deux roues, scooter ou moto. Les projectiles, lancés depuis la route, n’ont pas atteint le bâtiment ou les voitures. Il n’y a pas eu de blessés.
Des prélèvements ont été effectués par la police scientifique jeudi matin. Une revendication par « un groupe anarchiste » aurait été retrouvée sur place, sous une forme qu’on ignore encore. Les images de caméras de surveillance sont en cours d’analyse.
Le centre de rétention est le lieu où les étrangers en situation irrégulière sont placés en attendant leur expulsion du territoire.

 

Appel à toutes les squatteurs.ses, sans abris, antifascistes et toute autre personne motivée à venir soutenir la lutte à Calais

Situation urgente à Calais ! Tous les squats et camps vont être évacués dans les prochains jours !

Le 27 Mai, les trois campements, obtenus par les exilé.e.s en lutte après de longues séries d’expulsions et de harcèlement, abritant plus de 600 personnes seront détruits par la police sans qu’aucune solution ne soit proposée pour les personnes en transits. Par ailleurs, un centre social et deux autres squats sont expulsables à partir du 30 mai. Ce sont donc plus de 800 personnes qui vont se retrouver à la rue. Dans cette ville de passage avant l’Angleterre, le squat est la seule solution d’hébergement qui existe. C’est aussi un outil de lutte et de résistance pour protéger les exilé.e.s des violences et du harcèlement policier qu’ils.elles subissent dans les campements et dans la ville. Aujourd’hui une nouvelle étape dans la lutte contre les squats vient d’être franchie par la mairesse de Calais. Cette fois elle a décidé de faire une proposition de loi pour modifier les 48h (qui n’existent en fait pas en droit français). Nous avons très peu d’éléments sur le contenu de cette proposition de loi, mais savons qu’elle ira évidemment à l’encontre du droit au logement pour tous et toutes. Tous les futurs squats de France seront mis en danger par cette loi. Nous appelons donc dès maintenant tous.tes les squatteurs.ses à mettre en place dans leurs villes respectives des actions pour faire barrage à cette atteinte grave au droit au logement. Surtout, nous appelons tous.tes les squatteurs.ses, militant.e.s à venir combattre cette proposition de loi là où elle est née, à Calais. Nous appelons à venir résister à ces expulsions, et à squatter de nouveaux bâtiments vides à Calais. Nous appelons tous.tes ceux.celles qui pensent que ce jeu du chat et de la souris qui dure depuis des années à coup d’expulsions incessantes sans solution de relogement doit cesser. Antifascistes, militant.e.s, activistes, zadistes, marcheurs de la liberté : Venez soutenir la lutte à Calais !

[Vincennes] Tension et feu de matelas

15 avril 2014. On apprend par la presse qu’hier soir suite à des tensions deux matelas ont été allumés. Les pompiers sont intervenus et d’après les flics tout serait rentré dans l’ordre.

Mise à jour 18h

D’après les informations données par une personne enfermée dans le cra 1 de Vincennes, vers 1h du matin les retenus ont entassé les matelas et les draps dans une chambre et y ont mis le feu après que l’un d’entre eux ait été tabassée par plusieurs flics. La protestation a rapidement été contenue par les pompiers et 49 flics de la police nationale arrivés en renfort.  Depuis tout le monde dort par terre faute de matelas, deux chambres sont endommagées, et les flics de renfort sont toujours sur place. Quant au retenu tabassé, il est blessé et n’a toujours pas été emmené à l’hôpital.

Mise à jour 16 avril 2014

Le 15 avril dans la soirée, un feu d’artifice accompagné de pétards et des cris “liberté !” a été tiré à proximité du centre de Vincennes par un petit groupe de personnes solidaires des révoltés de la nuit précédente.

La pression mise récemment par les flics et la justice ne suffira pas à éteindre la lutte, ni dedans ni dehors ! Feu aux centres de rétention !

toulouse rassemblement devant le C.R.A samedi 19 avril a 12h

Notre ami, Nabil, jeune tunisien, risque l’expulsion d’un moment à l’autre.
Il est en ce moment détenu au centre de rétention de Cornebarrieu.
Installé en France depuis plusieurs années, il a tout ici, ses amis, un travail, des projets…

Lundi dernier, la police a essayer de l’expulser vers la Tunisie, nous étions nombreuses et nombreux à le soutenir à l’aéroport en essayant de convaincre les passagères et passagers du vol de s’opposer à cette expulsion. Il a refusé d’être embarqué et a été ramené au CRA après avoir été malmené.
Une nouvelle tentative peut avoir lieu n’importe quand.

Nous comptons le soutenir jusqu’au bout pour empêcher son expulsion et sommes déterminé-e-s tout comme lui à ne pas laisser faire cette situation insupportable qui le touche lui aujourd’hui comme des centaines d’autres tous les jours.

Les conditions de vie au CRA sont désastreuses et on nous en fait écho de l’intérieur. Face à ces violences institutionnelles : humiliations, violences diverses, nourriture périmée… chaque acte de résistance doit être soutenu.

Nous appelons à nous mobiliser autour de Nabil pour obtenir sa libération, nous appelons à exprimer notre solidarité avec tous les prisonniers et toutes les prisonnières du CRA ainsi qu’à toutes les personnes privées de papier et exploitées, traquées, maltraitées par l’administration policière de ce pays, par le racisme banalisé et instrumentalisé par l’Etat français, les politicards et tous leurs alliés.

Solidarité avec Nabil, liberté pour lui, liberté pour toutes et tous.

(RDV à 11h30 sur le parking intermarché à côté, pour partir ensemble vers le CRA.)

http://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org/