EPM : des surveillants prennent des coups de poing

Deux surveillants ont été victimes d’agressions à coups de poings ce week-end au sein de l’Établissement pour mineurs (EPM) de La Valentine (11e) à Marseille.
Les deux victimes ont été transportées à l’hôpital pour y recevoir des soins. Elles sont, depuis, en arrêt de travail. Un couteau a également été retrouvé dans une cellule, ainsi que plusieurs armes artisanales.
À ce jour, 62 jeunes sont incarcérés à l’EPM pour un total de 59 places.

extrait de La Provence

Faites place, on aseptise !

Faites place, on aseptise ! Dégagez ailleurs, mais où ? Ce n’est pas notre problème, juste dégagez !

Ce matin avait été ordonné – par l’État et le gouvernement ; via le préfet à l’expulsion des chances et ses forces du désordre – le démantèlement du bidonville de La Capelette à Marseille, ou plus de 300 personnes tentaient de survivre, faute de mieux. Un démantèlement prévu et orchestré sans solution de relogement POUR TOUTES ces personnes. Marseille s’étend, s’urbanise, s’aseptise et traque tous les pauvres et autres personnes de tous bords qui ne rentrent pas dans les petites cases d’une société à la norme capitaliste.

6H du matin et pas signe de vie humainE, les seuls habitant-e-s de ce terrain étaient les rats, les chats et les insectes… «  Heureusement  » les habitant-e-s de La Capelette sont ainsi parti-e-s la veille au soir. Vers de nouveaux horizons pourrait-on espérer, mais quel horizon ? De nouveaux trottoirs, de nouveaux terrains vagues, de nouveaux ponts… Les pluies, l’hiver et le froid arrivent et il va falloir reconstruire des abris de fortune une fois encore, une fois de trop ! Quelques photos prises pour témoigner d’une triste et sombre réalité, une prise de vue d’ensemble et qui voit-on arriver en contrebas … revoilà le préfet ! Épargnons-nous leurs discours puants d’hypocrisie, de condescendance, de leurs « je connais bien », nous appliquons la loi, faisons de notre mieux et tout le reste : bla bla bla qui y croit encore ? Non vous ne connaissez rien ! Certainement pas en gagnant des milliers d’euros par mois, avec vos voitures de fonctions, vos chauffeurs et vos villas et loft bien gardés (liste non-exhaustive) ; non vous ne comprendrez jamais la pauvreté, la précarité, ni le chômage, ni les problèmes de logement …L’heure n’est plus à la discussion ou à l’inaction face à la violence de l’État.

NON AUX EXPULSIONS ! OUI AUX RÉQUISITIONS !

http://millebabords.org/spip.php?article24594

Attaquons la ville-surveillance

Depuis quelques années, la mairie installe des caméras de vidéo-surveillance. Noailles, La Plaine, Belsunce. Tout le centre ville. Des milliers de caméras. Elles arrivent et elles sont mal acompagnées. Précédées par leur lot de chantiers, de flics, de fric, d’expulsions, de hausses des loyers, d’artistes et de touristes. Euromed 1 et 2, 2013 capital de la culture, ANRU…

Aménagement du territoire, rénovation urbaine, tout ça pour ne pas dire: expulser les indésirables, détruire les espaces ingouvernables, étendre le contôle, engendrer des milliards (Mairie, État et Entreprises privées main dans la main) : ILS CONSTRUISENT LA VILLE SUR NOS VIES.

Face à ces offensives, il est difficile de s’opposer frontalement. Tant ces machines de guerre semblent démesurées et inaccessibles, se projetant sur des dizaines d’années. Mais, en même temps, de part son omniprésence, la restructuration de la ville nous offre une multitude d’angles d’attaques. En certains endroits, la machine prend forme. Elle est là, vulnérable, à portée de mains : mobilier urbain, installations d’artistes, stations de Vélos, agences immobilières, panneaux de pub, caméras… Libre cours à notre imagination. Autant de cibles que l’on peut attaquer, simplement…

ville_surveillance                                          télécharger attaquons la ville surveillance

plan                                                   télécharger l’affiche

A Marseille, les travailleurs sans-papiers au piège des frontières urbaines (fév 2009)

La porte d’Aix est certainement le point d’entrée et de sortie de Marseille le plus remarquable : dans quelle autre ville une autoroute s’arrête/commence-t-elle au pied d’un arc de triomphe ? Le flot incessant des voitures qui s’y embouteillent allègrement donne à la police d’excellents prétextes pour y pratiquer des contrôles routiers quasi permanents : ceintures mal attachées, clignotants défectueux, franchissement de feux orange un peu trop rouge, vérification d’assurances… Des mauvaises langues parleront également de délits de sale gueule – au-delà de l’état douteux d’une carrosserie. Ah bon ?
Du coup, pour beaucoup, c’est souvent mauvaise pioche que de passer par là: mais sans faire de longs détours aux heures de pointe, peut-on faire autrement ? Surtout que les flics sont aussi en embuscade place Marceau, ou vers la gare… C’est que bien sûr, ces contrôles routiers (officiellement) se transforment régulièrement en contrôles d’identité, dans les règles de l’art. C’est ainsi par centaines que, chaque année, des sans-papiers se font pincer – sur la route du boulot. S’enchaînent alors garde-à-vue, centre de rétention (rutilant, au Canet) puis pour ceux ciblés par un Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF), la déportation au bout du tunnel – les Baumettes pour ceux qui ne lâchent pas leur identité, ou qui résistent à leur embarquement.
La banalité de ce quotidien urbain, tout en violence étatique aseptisée, continue pourtant de renforcer notre rage et notre détermination : l’évidence de cette pratique policière nous rappelle que la frontière est bel et bien un mode généralisé de gestion de la population, et pas seulement un révélateur de l’ordre économique et coercitif de ce monde. Aujourd’hui, dans ce monde de la mobilité obligatoire, dans cette société à grande vitesse, c’est bien par le flux (tendu) et dans la frontière qu’on voudrait nous voir (sur)vivre. Et les migrants, avec ou sans papiers, de rappeler sans cesse que ce ne sont pas nous qui traversons les frontières, mais bel et bien les frontières qui nous traversent.

playatélécharger la brochure

Le consulat grec attaqué en solidarité

Le Chat Noir Emeutier reçoit et transmet: Ce jeudi 26 au soir, le consulat grec de Marseille a été repeint en rouge suite à  l’assassinat de Pavlos Fyssas, rappeur et militant antifasciste, par un membre du parti néonazi grec sous les yeux de la police. Ceci illustre une fois de plus le climat fascisant instauré par Aube Dorée (parti néonazi grecque) ouvertement soutenu et légitimé par le gouvernement Grec. Comme toujours l’Etat se montre complice du fascisme. Aube Dorée torture, assassine, traque  migrants et militants dans l’indifférence et avec l’aide de l’Etat. Fascistes assassins, Etats complices.130930050214949635

Des armes pour la Police Municipale ?

Extrait de La Provence

Les Flash-Ball sont bien arrivés. Ce nouvel équipement sera complété « sans doute en début d’année prochaine » par des pistolets électriques, type Taser, dont la Ville a passé commande dans le cadre d’un marché public.

Après les gilets pare-balles et les paires de menottes toutes neuves, la police municipale s’apprête donc à étoffer son arsenal, condition indispensable à l’élargissement de ses missions, notamment les patrouilles de nuit. Une modernisation voulue par Jean-Claude Gaudin. À l’issue du Pacte national pour Marseille, le maire n’a pas manqué de rappeler les efforts de la municipalité en matière de sécurité. La vidéosurveillance, bien sûr. Mais aussi l’incorporation de 100 nouvelles recrues après le concours d’octobre, ce qui portera les effectifs à 321 agents. « En deux ans, la Ville a investi 12 M pour moderniser sa police », calcule Caroline Pozmentier, qui n’exclut pas » à terme, après concertation », de doter ses fonctionnaires d’armes à feu véritables.

http://www.laprovence.com/article/loisirs/2538433/la-police-municipale-desarmee.html

Solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention

Le 26 novembre 2013, aura lieu à Marseille le procès des inculpés de l’incendie de la prison pour sans-papiers du Canet.

Chaque année en France, 40 000 étrangers sans-papiers – désignés comme indésirables sur des critères racistes et arbitraires – sont enfermés dans des centres de rétention en attendant que l’État décide de leur sort : expulsion et bannissement ou libération avec OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Francais). Les retenus des Centres de Rétention Administrative (CRA) ne sont pas si « étrangers » que cela, ce sont celles et ceux qui, parmi nous, bossent à 3 euros de l’heure dans le bâtiment, la manutention, les gardes d’enfants, le maraîchage, la restauration, le nettoyage…
Concrètement, être mis dans un CRA veut dire : un enfermement qui peut aller jusqu’à 45 jours, avoir peu de chance de faire valoir ses « droits » (48h pour établir un recours non-suspensif), la surveillance constante des caméras, les fouilles corporelles, le fichage ADN, le refus de soin, la mise sous calmants, l’angoisse de voir tout ce qu’on a construit soudainement anéanti. Et si l’on remue trop, des tabassages et cellules d’isolement. Souvent, comme il n’y a aucun moyen de se faire entendre, les retenus retournent cette violence contre eux, en s’auto-mutilant de diverses manières. En 2006, Kazim Kustul a trouvé la mort au CRA du Canet.

Le 9 mars 2011, cette fois, la colère s’est dirigée contre les murs de la prison. Suite à un mouvement de révolte, un incendie s’est déclaré simultanément dans plusieurs zones du centre, rendant le bâtiment inutilisable pendant plusieurs mois. L’organisation des expulsions a été perturbée pour quelques temps autour de Marseille, les rafles ont diminué, des libérations pour vices de procédures ou manque de place ont eu lieu. Cet acte est à restituer dans la longue série des résistances et des révoltes plus ou moins médiatisées qui ont eu lieu en France (à Vincennes, à Lyon, à Bordeaux…), en Europe et dans tous les pays ayant recours à l’enfermement et l’expulsion des étrangers pour entretenir une position de domination économique.

Que sont devenus les retenus ?

Après l’incendie du C.R.A. du Canet, les retenus ont été transférés vers le centre de rétention de Nîmes. Certains, intoxiqués par des fumées, ont été dirigés vers l’hôpital, quatre en ont profité pour se faire la belle. Une quinzaine de personnes soupçonnées d’être à l’origine de l’incendie sont mises garde-à-vue, puis six personnes sont placées en détention provisoire aux Baumettes. Les flics exercent des pressions face à des personnes éloignées géographiquement de leurs proches, isolées linguistiquement, méconnaissant le droit francais, épaulées par des avocats incompétents. Quatre détenus provisoires sont relâchés, tandis qu’un dossier à charge est monté contre les deux inculpés restants qui sont détenus pour 3 à 5 mois de détention préventive.
S’ensuit un long et pesant contrôle judiciaire de deux ans et demi (2 à 4 fois par mois),  en attente du procès.

Quelles formes de solidarité ?

Rapidement, un groupe de personnes organise un rassemblement devant le commissariat de l’Evêché. Un collectif se forme pour mettre en place une solidarité directe avec les inculpés, populariser cette révolte collective et lutter pour la suppression des C.R.A. S’en suivent visites aux parloirs, collages d’affiches, organisation de concerts de soutien, envois de mandats, suivi juridique avec des avocats, interventions à la radio et manifestations.

Par ce procès l’État compte faire payer à des boucs-émissaires un acte de révolte collectif. Il a construit un dossier à charge contre deux individus qu’il tentera de présenter comme des délinquants à sanctionner. À nous de dénoncer le rôle des centres de rétentions : l’outil de répression (qui enferme et expulse sur la base de discriminations racistes) et l’outil de pression sur l’ensemble des sans-papiers (contraints à se cacher, à vivre dans la peur, l’isolement et l’exploitation).
Face aux frontières qui prétendent nous diviser, nous ne serons jamais résignés, des révoltes collectives continueront d’éclater tout comme le besoin de se solidariser avec celles et ceux qui subissent la répression.

Le mardi 26 novembre, soyons nombreuses et nombreux à l’intérieur comme à l’extérieur du tribunal pour montrer que les inculpés ne sont pas isolés !

RASSEMBLEMENT le 26/11 à 14h devant le TGI, 6 rue Émile POLLAK

Collectif de soutien aux inculpés de l’incendie du CRA du Canet

contact : soutien6cra@riseup.net

Tract Procès                                                         télécharger le tract

Marseille va se couvrir de caméras

Marsactu révèle l’implantation des 407 prochaines caméras de vidéo-surveillance prévues par la mairie. L’appel d’offres, clôturé le 28 juin, devrait être suivi par d’autres pour équiper 200 nouveaux sites, pour un calendrier encore incertain. Le dispositif, inspiré par les demandes de la police nationale, fait en tout cas l’unanimité dans les mairies de secteur.

http://www.marsactu.fr/societe/marseille-va-se-couvrir-de-cameras-31628.html

Pressions au Centre de Rétention

Comme tous les ans en période estivale, les flics foutent la pression au centre de rétention… Cette fois-ci, c’est sur les parloirs qu’ils foutent la pression. Depuis le 6 août, les parloirs sont interdit le matin. L’après midi, une seule salle est disponible, et il faut attendre une demi-heure entre chaque parloir. Le prétexte c’est le manque d’effectif. Rappelons-nous que l’année dernière, c’est aussi ce prétexte qui leur servait à déroger aux règles de leur propre règlement intérieur, pour durcir les conditions de rétention, à tabasser les retenus plus que de coutume et à refuser d’appeler médecins ou pompiers quand ces derniers demandaient des soins.Interdire les parloirs le matin, c’est aussi un bon moyen pour expulser les retenus en toute tranquillité…Le 6 août, une personne qui venait voir un retenu (notamment pour s’organiser par rapport à son expulsion prochaine) s’est vue refuser l’accès au parloir. En rentrant chez elle, cette personne reçoit un coup de fil du retenu qu’elle allait voir. Celui-ci avait été conduit à l’aéroport en toute discrétion dans la matinée. Malgré l’absence de soutien,le retenu a refusé d’embarquer et il semblerait qu’il a depuis été libéré…

Affaires à suivre…

Stratégies patronales aux éditions Agone

Galerie

Réponse de Lecteurs – Stratégies patronales aux éditions Agone en ligne ici : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article5421 Alternative Libertaire n°228 publiait une chronique à propos du dernier numéro de la revue Agone, consacré aux stratégies patronales de répression et de domestication des salarié-e-s. … Continuer la lecture