Campagne électorale (bis)

Un incendie s’est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche au domicile d’un conseiller municipal d’opposition, Armel Lande.
Trois à quatre foyers ont été allumés dans sa résidence. La villa a été détruite à 80%. Le propriétaire était absent au moment des faits. Il a découvert le sinistre dimanche matin. C’est un riverain qui a alerté les secours. La piste criminelle ne fait pas de doute, selon les enquêteurs.

La provence

Campagne éléctorale

Un militant UMP de Martigues a déposé plainte pour « coups et blessures ». Selon la version donnée par la tête de liste UMP, Michèle Vasserot, par voie de communiqué, l’’agression s’’est produite au lendemain de Noël, jeudi, vers 23h. « Un de nos militants a été sauvagement agressé par trois hommes portant des cagoules, alors qu’il commençait à encoller un panneau d’affichage libre », relate-t-elle.

La provence

Le père Noël est une ordure

Huit individus, dont au moins deux mineurs, ont été interpellés ce samedi après-midi, près du boulevard Baille (5e) à Marseille.
Armés et encagoulés, ils se faisaient ouvrir la porte par des particuliers en jouant sur l’effet de surprise, puis leur dérobaient les cadeaux de Noël, dont des consoles de jeux et des téléphones portables.
Une partie du butin a été retrouvée rue Sainte-Cécile. Les huit auteurs présumés sont en garde à vue. L’un d’eux, formellement reconnu par ses victimes, aurait déjà reconnu les faits. L’enquête a été confiée à la Sûreté départementale de Marseille.

La provence

Bref voyage dans la prison sociale

Enfermer un être humain dans quelques mètres carrés pendant des mois et des années. Le contrôler, l’épier, l’humilier, le priver de ses affects. La prison est sans conteste une forme de torture. Et pourtant, malgré l’abomination de la torture, la société ne peut se passer de prison. Mieux, on pourrait dire que la prison n’est pas une simple émanation de l’Etat qui vise à réprimer et/ou isoler des êtres humains « déviants », non conformes, superflus ou indésirables. C’est au contraire une pièce organique de la société. A bien regarder l’évolution des choses, on pourrait défendre que la prison n’est pas une extension de la société, mais que la société est une extension de la prison. Autrement dit, la société toute entière est une prison dans laquelle les pénitenciers ne sont que l‘aspect le plus évident et brutal d’un système qui nous rend tous complices et victimes, tous enfermés.

Ce texte se veut un bref voyage à l’intérieur des « quartiers et des sections » de notre monde, un voyage qui n’a pas la prétention d’épuiser le sujet mais veut pointer les responsabilités, parce que, comme on l’a déjà dit plusieurs fois : l’injustice a un nom, un visage et une adresse.

Télécharger Bref voyage dans la prison sociale en PDF
Lu sur tumult.noblogs.org

La prison des Baumettes insalubre

L’observatoire international des prisons (OIP) a de nouveau saisi mercredi le tribunal administratif de Marseille d’une demande d’exécution d’une ordonnance de référé concernant l’insalubrité de l’établissement.

Un an après, rien a changé. Décembre 2012, le contrôleur général des prisons, Jean-Marie Delarue, dressait un constat accablant sur les conditions de détention dans la prison des Baumettes. « Rats qui pullulent, sols recouverts de détritus, douches cassées et crasseuses, absence de cloisons d’intimité dans les toilettes, carence d’eau potable, réseau électrique déficient, coursives et cellules inondées à chaque averse », la liste dressée par l’Observatoire international des prisons (OIP) était sans équivoque.

Des conditions de détention « scandaleuses » selon Jean-Marie Delarue, dénonçant également « une violation grave des droits fondamentaux », exacerbée par un taux de surpopulation dramatique, une pénurie d’activités et une situation de violence généralisée ».

Des mesures insuffisantes

A la suite de ce rapport, l’OIP saisi le tribunal administratif de Marseille pour obliger l’établissement a mené des travaux d’urgence. Problème : 12 mois plus, l’installation d’une cloison d’intimité dans les cellules, tard les travaux d’étanchéité, la mise en conformité électrique et la remise en état des monte-charges ne sont toujours pas fait constate l’observatoire.

« Dans les documents qu’elle a transmis, l’administration ne démontre pas avoir effectué les travaux exigés, et dans la plupart des cas, ne justifie pas les avoir seulement entamés », indique l’observatoire dans un communiqué qui a donc de nouveau saisi mercredi le tribunal administratif de Marseille d’une demande d’exécution d’une ordonnance de référé.

« L’OIP déplore que des recours en justice successifs soient encore nécessaires pour contraindre les autorités à respecter leur obligation de ne pas soumettre les personnes détenues à des traitements inhumains et dégradant », indique-t-il dans le document.

metronews.fr

Solidarité NO-TAV

 Dimanche 22 Décembre, on s’est bougé à une quinzaine de personnes pour aller lever les barrières du péage souterrain du Prado à Marseille, en solidarité aux compagnon-ne-s italien-ne-s incarcéré-e-s depuis le 9 Décembre à Turin en Italie sous accusation de terrorisme pour une attaque du chantier du TAV en Val de Susa en Mai dernier. Cinq voies ouvertes, banderoles « Contre la LGV – No Tav », « Trop c’est trop », « Péage prix libre ». Au bout de 10 minutes, le tunnel qui traverse Marseille et le péage seront fermés par les salariés, nous faisant partir plus tôt que prévu mais avec la satisfaction du blocage d’un axe important de la ville.
Forza a tutti e tutte, Claudio, Chiara, Mattia et Niccolo liberi! Tutti liberi!

trouvé sur nantes.indymedia.org

Du Son Contre La Prison

Du Son Contre La Prison, c’est vendredi 9 mai 2014 à Ursa Minor, Saint Etienne.
Le projet Du Son Contre La Prison est né en 2010 avec la volonté d’envoyer un message de solidarité aux prisonniers et prisonnières, tenter de briser l’isolement le temps d’une soirée et de créer un moment d’unité via les ondes. Il s’agit concrètement d’un concert organisé par un collectif anti-carcéral, concert qui est retransmis en direct sur des radios un peu partout en France pour qu’un maximum de détenu-e-s puissent l’écouter. Avant toute chose, un grand merci à toutes les personnes, les radios et les collectifs qui nous ont accompagné-es dans cette aventure lors des éditions précédentes. Et tout particulièrement aux 21 radios qui ont permis, ce printemps 2013, de diffuser Du Son Contre La Prison dans 43 lieux d’enfermement. Organiser ce genre d’événement est une façon pour nous de ramener la question carcérale sur le devant de la scène. Cette année, dans les médias de masse, on a entendu les discours humanistes de l’Etat français sur la lutte contre la surpopulation carcérale et sur la promotion des aménagements de peines ; en réalité, le pouvoir durcit la détention. On continue de construire en grand nombre des prisons de plus en plus sécurisées et aseptisées, rendant les conditions de détention encore plus dures et l’isolement toujours plus prégnant. La répression de toute forme de contestation est bien sûr toujours aussi forte, accumulant les peines aux peines et reculant sans cesse l’espoir d’une libération. De la même manière, les projets comme celui de la «contrainte pénale» (bracelet électronique, contrôle judiciaire…) ne visent pas à éviter d’aller en prison, ils tendent à mieux nous enfermer dehors. Si des moyens financiers sont systématiquement trouvés lorsqu’il s’agit de complaire aux gardiens (comme cela a été le cas à la prison de Séquedin au printemps), les revendications des prisonniers et prisonnières sont tues, alors qu’après tout ce sont les premièr-es concerné-es par la machine pénitentiaire. Heureusement, des détenu-e-s lèvent la tête et ont le courage de dénoncer ce qu’ils et elles subissent de la part de l’administration pénitentiaire. Cette année sont sorties plusieurs lettres individuelles et textes collectifs, comme à Seysses et à Neuvic-sur-Isle, pour rendre publiques ces situations et appeler à du soutien extérieur. La colère face à l’enfermement s’est aussi traduite par des mouvements collectifs, notamment cet été dans les prisons de Bourg-en-Bresse, Blois, Chateaudun et Bois d’Arcy où la révolte s’est propagée en quelques jours comme une traînée de poudre. Du Son Contre La Prison, c’est aussi se faire l’écho de ces luttes, avec la volonté de développer les solidarités entre l’intérieur et l’extérieur, et ce à travers l’outil radio. C’est aussi se faire plaisir en écoutant du bon son! «Le premier pas pour briser ces chaînes, c’est rompre le mur de l’indifférence. La solidarité est une arme, utilisons-la.» Extrait de l’appel de la Coordination de détenus italiens, septembre 2013.
Contact: dusoncontrelaprison@yahoo.fr
Nous avons donc besoin de relais dans les différentes régions qui fassent connaître l’initiative Du Son Contre La Prison derrière les barreaux et partout où cela peut intéresser. Le but est de faire en sorte que la communication entre intérieur et extérieur circule au mieux pour donner à la retransmission radio le plus d’impact possible. Concrètement ça peut être plein de choses : diffuser l’information du concert et de sa retransmission aux parloirs pendant les semaines qui précèdent l’événement, recouvrir les murs d’affiches, contacter une radio qui ne fait pas encore la rediffusion, assurer l’aspect technique de la rediffusion dans votre radio locale, parler du concert dans vos émissions de radio… et tout ce que vous imaginerez!

Une bibliothèque à la marmitte

Dimanche 22 Décembre à 18 heures, Réunion ouverte pour la mise en place de la bibliothèque autogéré de la Marmite.
Le Seul Problème ferme ses portes et transfère sa bibliothèque au Centre Social et Autogéré « La Marmite » avec ses BéDés, littérature populaire, polar, féminisme, mouvement libertaire, histoire sociale, expériences collectives, … Besoin de monde pour aider à gérer, tenir des perms etc car elle est encore à construire pour que chacunE puisse venir emprunter des livres gratuitement et sans adhésion (fuck les cartes d’adhésion!) et pourquoi pas se retrouver pour des discussions autour d’un livre ou de différentes thématiques (féminisation, mouvement historique, luttes…). L’espace est disponible pour organiser au gré des envies et des besoins nous contacter sur le blog inter-squat à venir ou sur place…
38 cours Gouffé 13006 Marseille (Métro Castellane)
NB/ Bouffe à 20 heures pour celles et ceux qui le souhaitent !

Des nouvelles des arrêté-e-s No Tav du 9 décembre 2013.

Claudio et Niccolò sont en cellule ensemble. Mattia est en face, désormais en cellule avec une personne arrêtée pendant les émeutes a piazza Castello
pendant les journées de blocage de la ville (Turin). Ils sont dans le bloc D, première section. Un section spéciale, protégée. Leur régime prévoit la cellule fermée 24h/24, deux heures de promenade et aucun rapport avec les autres détenus. De 18h à 20h ils ont la « socialisation » tous les trois ensemble (c’est-à-dire qu’ils sont tous les trois enfermés dans une même cellule, ndt).
Chiara est à l’isolement. Cellule fermée. Promenade toute seule. Pas de socialisation.
Le courrier est censuré, retard de cinq ou six jours.
Les parloirs ont été autorisés à tou-te-s ceux/celles qui l’ont demandé, famille et compagnon-ne-s.
N’ENVOYEZ PAS DE TIMBRES, ILS NE LEURS SONT PAS REMIS.

Ils vont bien. Ils ont entendu les saluts et le rassemblement. Ils sont particulièrement enthousiastes par le bruit et le nombre de voix et de cris lors du rassemblement de samedi.

Pour leur écrire :

Chiara Zenobi
Niccolò Blasi
Claudio Alberto
Mattia Zanotti

c.c. via Maria Adelaide Aglietta 35
10151 Torino
ITALIA

Quelques actions de solidarité :

Giulianova (Teramo), 11 décembre 2013 : dans la nuit, le siège du parti démocrate recouvert de tags en solidarité avec les No Tav arrêtés. Sur les murs et les vitrines du local on pouvait lire : « Les terroristes c’est vous », «No Tav» et « Mattia, Claudio, Nicco et Chiara Libres ». De la peinture a également été répandue sur les serrures du local.

Piacenza, 13 décembre 2013 : dans la nuit, le siège des chasseurs alpins (militaires) a été recouvert de tags en solidarité avec les incarcérés.

Trento, 13 décembre 2013 : une trentaine de compagnons a bloqué pendant vingt minutes le Frecciargento (train à grande vitesse italien). La banderole déployée sur les rails disait « La lutte No Tav ne s’arrête pas. Liberté pour Chiara, Mattia, Nicco et Claudio ». Pendant le blocage interventions et distribution de tracts.

Turin, 14 décembre 2013 : grand rassemblement devant la prison. Environ 300 personnes sont venues exprimer pendant plusieurs heures leur solidarité à Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio, à grand renfort de slogans, pétards et feux d’artifice. Les 25 camionnettes de flics présentes les ont empêchées de s’approcher et le rassemblement s’est terminé par une manifestation aux alentours de la prison que les compagnon-ne-s emprisonné-e-s ont tout de même entendu.

Val Susa, 15 décembre 2013 : rassemblement puis manifestation d’environ 300 personnes dans la petite ville de Bussoleno. De nombreuses personnes sont intervenues au micro pour exprimer leur solidarité à Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio.

Toulouse (France), 17 décembre 2013 : blocage du péage de l’autoroute Toulouse/Paris (A620) en solidarité avec les arrêtés du 9 décembre. Mort à l’État qui affame, qui détruit, qui tue. Chiara, Claudio, Mattia, Niccolò, libre tout de suite, de nouveau à nos côtés dans la rue, sur les sentiers de la vallée et ailleurs. À eux va tout notre soutien.

Padoue, 18 décembre 2013 : dans la nuit, le siège du parti démocrate de Padoue a été recouvert de tags : « les terroristes c’est vous, liberté pour les No Tav »

Concert de soutien

Pour rassembler un peu de thune et renflouer la tirelire de la Caisse d’Autodéfense Phocéenne (Une caisse d’autodéfense est en train de voir le jour à  Marseille. Elle se veut être un outil pour briser l’isolement face à  la police et à  la justice. On cherche à  s’organiser avant que les coups durs nous tombent sur la gueule, et à  se serrer les coudes face à  la répression.) à partir de 21h ce samedi à  la Marmitte (38, cours Gouffé, Métro Castellane), concert de ouf, au programme : HANDS UP (retrofuckers locaux, pop-rock glamour chromée) FUTUR(S) MORT(S) (bizzarerie pour guitares, avec des membres d’ULTRADEMON, Toulouse) ULTRADEMON (rock instrumental en zig-zag, avec des membres de FUTUR(S) MORT(S)) +++ des mixes intenses pour danser encore entrée, vin chaud, limonade gingembre, bar, bouffe prix libre. Viens nombreuxses.

Vive la belle…

Dans la nuit de mercredi 18 décembre, un détenu s’est fait la belle après avoir brisé la vitre d’une fenêtre dans le quartier des peines aménagées à Luynes.
« On ne sait pas pourquoi il a fait ça », explique à La Provence, le directeur de la maison d’arrêt, Frank Linarès, « ce quartier est un sas entre la prison classique et la réinsertion, basé sur la confiance, beaucoup moins sécuritaire donc, et malheureusement malgré les rondes parfaitement effectuées par mes agents, il a trahi cette confiance ». La police est à la recherche du fuyard.

La provence

EDF ne contrôle plus le tritium radioactif

Mercredi 11 decembre 2013 A Tricastin, EDF ne contrôle plus le tritium radioactif par barnabe binctin (reporterre)
La centrale nucléaire du Tricastin accumule les incidents et voit sa cuve fissurée. C’est tout ? Non. Depuis des mois, EDF se révèle incapable de stopper une fuite inexplicable de tritium radioactif.  Reportage, Pierrelatte (Drôme) Depuis plusieurs mois, des rejets de tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène, contaminent les eaux souterraines situées sous la centrale, sans que l’exploitant soit capable d’en identifier l’origine. L’Autorité de Sûreté nucléaire a pourtant sommé EDF de mettre fin à cette pollution… sans succès jusqu’alors. Le 8 juillet 2013, EDF détecte une présence anormale de tritium dans les eaux souterraines de la centrale, par l’intermédiaire d’un piézomètre situé entre les réacteurs 2 et 3. La concentration dans l’eau en est normalement située autour de 10 Becquerel/litre (Bq/l). Ici, l’échantillon prélevé affiche des volumes supérieurs à 100 Bq/l. Alertée, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) mène une inspection le 28 août qui révèle des niveaux de l’ordre de 600 à 700 Bq/l sous le radier du bâtiment du réacteur 3. Deux semaines plus tard, elle intime l’ordre à EDF de prendre« toutes les décisions nécessaires pour identifier dans les meilleurs délais les équipements à l’origine de la présence anormale de tritium ». La décision n°2013-DC-0371 commande également à EDF de transmettre« quotidiennement à l’ASN le bilan actualisé des mesures réalisées dans le cadre de la surveillance renforcée ». Mais EDF n’est toujours pas parvenue à identifier l’origine des fuites. Du côté de l’IRNS (Institut de recherche sur la sûreté nucléaire), on analyse ainsi ce retard : « Il n’est pas toujours évident de trouver le lieu de contamination vers l’environnement, au niveau du sol. La première étude de cheminement prend du temps. Aujourd’hui on suppose qu’il s’agit d’une inétanchéité des joints entre bâtiments, mais il faut désormais trouver le ou les joints en question. Se posera ensuite le problème de les changer… », selon Thierry Charles, le directeur général adjoint de l’Institut. Dans le document qu’EDF présentera vendredi 13 décembre à la CLIGEET (Commission Locale d’Informations sur les Grands Equipements Energétiques du Tricastin) et dont Reporterre a eu connaissance, il est mentionné que l’hypothèse retenue est celle d’une « infiltration probable du tritium au niveau d’un joint inter-bâtiments selon une cinétique très lente [menant à la] diffusion de ce tritium dans les eaux de l’enceinte géotechnique qui se situent à environ 2m de ce joint ». La contamination des eaux continue, peut-être même « empire » En attendant, les taux de tritium mesurés dans les eaux souterraines restent anormalement élevés. Plusieurs associations s’inquiètent de la situation : « Les derniers chiffres dont on a connaissance oscillent autour de 500 Bq/l. Mais nous devons faire confiance à EDF sur ces chiffres, car il est le seul à avoir accès aux piézomètres. Nous avons demandé plusieurs fois à faire nous-mêmes des analyses sur le site, mais on nous a toujours refusé l’accès », dit Roland Desbordes, le président de la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), un laboratoire d’analyse spécialisé dans le dépistage des pollutions radioactives. Contacté par Reporterre, EDF n’a pas souhaité s’exprimer sur les dernières valeurs mesurées sur Tricastin – ni d’ailleurs sur quoi que ce soit. Reporterres’est pourtant procuré deux documents du CNPE (Centre nucléaire de production d’électricité) EDF de Tricastin qui ont été transmis à l’ASN. Ceux-ci révèlent des mesures plutôt situées autour de 600 Bq/l sous le radier du réacteur n°3 : Pour l’association Next-Up, la situation pourrait en réalité s’avérer plus grave :« On pense que depuis le temps, ça a empiré. Cela fait cinq mois qu’EDF est incapable d’apporter des réponses satisfaisantes et nous n’avons aucun moyen de vérifier leurs informations… Peut-être y a-t-il d’autres éléments radioactifs qui contaminent les eaux souterraines », interroge Serge Sargentini, le coordinateur de l’organisation. Les autorités du nucléaire se veulent rassurantes : « Les valeurs mesurées sont faibles, il n’y a pas d’impact sanitaire ni environnemental », dit Thierry Charles. Dans son Livre Blanc sur le tritium paru en 2010, l’ASN rappelle que ce radionucléide peut être d’origine naturelle – par l’action des rayonnements cosmiques sur l’atmosphère – avec un « inventaire permanent de 3,5 kg à l’échelle planétaire, avec une production naturelle mondiale d’environ 200 g par an ». Il est cependant rappelé qu’il est largement produit par les activités humaines depuis la seconde moitié du XXe siècle : « De grandes quantités de tritium ont été relâchées dans l’atmosphère durant la période des essais aériens d’armes nucléaires, entre 1946 et 1980 ». Rencontré à Lyon, Olivier Veyret, adjoint au chef de division sûreté de l’ASN Lyon, évoque une norme de 10 000 Bq/l fixée par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) comme seuil de potabilité de l’eau : « Vous voyez que nous sommes loin de ces échelles-là. Si ces fuites reflètent bien une anomalie, elles ne présentent aucun risque pour l’environnement ». Roland Desbordes conteste cette référence : « Cela n’a rien d’une norme. C’est une simple recommandation qui n’est plus considérée par les scientifiques sérieux depuis bien longtemps. Sinon, expliquez-moi pourquoi le Canada recommande un seuil de 20 Bq/l…Au contraire, on se rend compte actuellement que l’on a largement sous-estimé sa toxicité, notamment concernant le tritium organiquement lié, c’est-à-dire celui qui passe dans les tissus et se fixe au métabolisme lorsque nous l’ingérons ». La France et l’Union européenne ont fixé une référence de qualité de 100 Bq/l qui fonctionne comme un seuil de dépistage : si elle ne constitue pas en soi une limite sanitaire, elle est la mesure à partir de laquelle on enclenche des investigations supplémentaires pour caractériser la radioactivité de l’eau. 100 Bq/l représente donc un premier seuil d’alerte. Maîtriser la pollution… en la diluant Indépendamment de son impact sur la santé publique, l’enjeu des fuites de tritium réside aussi dans la contamination à plus large échelle, à travers les nappes phréatiques. Construite sous la centrale, une enceinte géotechnique permet d’emprisonner l’eau souterraine et d’éviter toute propagation vers la nappe phréatique. Matérialisée par une paroi verticale en béton de soixante centimètres d’épaisseur pour douze mètres de profondeur, cette enceinte n’est cependant pas fermée, et les opposants dénoncent son manque d’étanchéité. EDF est aujourd’hui obligé de pomper les eaux de l’enceinte afin de les maintenir à un niveau inférieur à celui des eaux de la nappe phréatique externe, comme l’indique le schéma ci-dessous : Dans le document pour la réunion de vendredi 13, et que donc Reporterre s’est procuré,  EDF annonce pomper « 150 m3/jour pour un volume d’eau dans l’enceinte d’environ 400 000 m3 ». D’autres chiffres font état, au 28 octobre, d’un volume de 850 m3. L’eau, une fois pompée, est stockée et analysée avant… d’être rejetée dans le canal du Rhône de Donzère Mondragon. L’exploitant affirme respecter les autorisations de rejets et effectuer ceci dans des proportions raisonnables. Pour la CRIIRAD, il s’agit là d’un fonctionnement contraire au principe de respect de l’environnement : « On gère une pollution en récupérant la contamination, en la stockant et en la traitant… pas en la reversant dans un milieu naturel à côté qui serait considéré comme un exutoire. On ne fait pas disparaître la pollution en la dispersant et en la diluant ! », affirme le président du laboratoire indépendant. Confronté au statu quo, ’association Next-Up a entrepris à l’automne plusieurs actions à l’encontre de l’ASN, qui « a pris une décision à l’égard d’EDF qu’elle est incapable de faire appliquer », selon Serge Sargentini. Après une sommation interpellative, l’association a ainsi déposé une requête de référé auprès du tribunal de grande instance de Valence. Elle a été déboutée en novembre. Si la démarche n’a pas abouti, elle a aidé à éviter l’enlisement et l’oubli. L’incapacité d’EDF à contrôler les rejets de tritium et l’impact polluant de celui-ci poussent la Coordination antinucléaire du sud-est à demander la mise à l’arrêt des réacteurs de la centrale.  La suite : Tricastin : en cas d’accident nucléaire, priez ! Parce que les autorités seront dépassées.

1 Iter, 1000 Iter

Une distribution de tract devant le plus grand chantier d’Europe ITER Jeudi 12 Décembre à 6h30 du matin, une simple distribution de tracts tourne à l’affrontement avec les vigiles. 80 personnes environ sont présentes pour le tractage. Lorsque les vigiles interviennent, ils enferment les manifestants tout en empêchant les travailleurs d’aller sur leurs lieux de travail (c’est toujours ça de pris!), en fermant les grilles d’accès au parking. Puis, se sentant visiblement terriblement menacés, face aux dangereux tracteurs, les gardiens sortent les chiens et s’approchent des opposants. L’un des clébards s »échappe et par chance, il attaque son congénère. Il aurait pu sauter a la gorge de l’un d’entre nous, mais il semble qu’il ait préféré exprimer sa solidarité de classe avec les manifestants, face à la répression et contre les méfaits de ces technologies… Merci à lui ! !

Solidarité incendiaire

Paris : Vinci brûle en solidarité (Le 14 décembre 2013)
Dans la nuit du lundi 9 décembre, une camionnette de Vinci (constructeur de taules et de centres de rétention) part en fumée, rue Haxo dans le XXe. Comme un dialogue avec l’incendie du centre de rétention du Canet, pour lequel des retenus passaient en procès le 26 novembre dernier,et dont chacun des deux retenus ont écopé un ans de prison ferme !
Feu à toutes les prisons !

cette semaine