COORDINATION NATIONALE SOLIDARITE KURDISTAN

Communiqué

« Solidarité avec les populations du Kurdistan syrien contre la folie
djihadiste »
Depuis le 2 juillet 2014 les forces djihadistes de l’EILL (Etat islamique
en Irak et au Levant) ont lancé une offensive de grande envergure contre
la province de Kobanê au Kurdistan syrien. De nombreuses victimes sont à
déplorer et des villages entiers sous le feu de leurs armes.
Disposant de l’armement lourd abandonné par l’armée irakienne à Mossul,
elles tentent d’élargir le territoire autoproclamé du « Califat » De
nombreuses exactions sont commises à l’encontre des populations civiles
parmi lesquelles des enfants et des femmes.

Ces attaques représentent aussi un grave danger pour celles et ceux qui
aspirent à la paix, à la démocratie et la liberté. Nous appelons de tous
nos voeux un règlement politique des conflits actuels dans une région qui,
chaque jour, se transforme en poudrière.

EIIL bénéficie du soutien de la Turquie qui organise la porosité de sa
frontière avec la Syrie et permet ainsi l’acheminement de matériel et des
combattants au profit des djihadistes. Ceux-ci bénéficient également de la
manne financière du Qatar, de l’Arabie Saoudite et autres Emirats du Golfe
Persique.

Au prix de lourds sacrifices, les forces militaires kurdes résistent avec
courage et détermination sur les trois fronts ouverts, afin de mettre en
échec cette tentative. Elles sont aujourd’hui le seul rempart contre le
terrorisme et tous les extrémismes. Les organisations françaises
soussignées, rassemblées avec la Coordination Nationale Solidarité
Kurdistan leur expriment tout leur soutien et invitent toutes les forces
qui aspirent à la paix, à manifester à ces populations kurdes leur
solidarité.
Afin de mettre en échec les visées de l’EIIL, la communauté internationale
et en premier lieu la France doit tout mettre en oeuvre pour favoriser un
règlement politique, dans le cadre du droit international.

(CDDK-Marseille 33, boulevard Burel, 13014)
Le 6 juillet 2014.

lettres de Marianna,Francesco et Nicolo

Lettre de Marianna depuis la prison de Vercelli – 12/06/2014

Et si la peur changeait de camp ?
Qui est-ce qui étouffe chaque jour la liberté de circuler dans les rues du quartier ?
J’habite à Porta Palazzo et je croise inévitablement les rondes interarmées qui font la chasse aux sans-papiers à encager dans un centre de rétention, je tourne, j’arrive sur la place et je vois un groupe de flics municipaux qui font démonter les petits stands des vendeurs de menthe à la sauvette, ils font fuir les dames avec leurs chariots remplis de pain, de msemen et de botbot. Je monte sur le bus 4 pour arriver rapidement jusqu’à Barriera, et les voilà, les contrôleurs agressifs qui traquent et qui poussent dehors ceux qui n’ont pas l’argent pour le ticket. Il faut donc prendre le 51, qui est lent, moins fréquent et blindé de monde.

Qui menace et effraie les gens jour après jour?
Les patrons font chanter : soit tu acceptes d’être exploité.e, soit du boulot, t’en auras pas. Qui n’a pas envie d’être exploité.e, tente le vol, un braquage, l’arnaque, ce qui fait planer sur chacun de ses gestes l’ombre d’une cellule de prison.
Toujours plus fréquemment les sous pour payer le loyer manquent, et toujours les proprios et petits patrons apparaissent pour menacer les locataires retardataires de les envoyer valser, ensuite la police pour défoncer la porte et jeter les valises sur le trottoir, pour qu’enfin arrivent les assistants sociaux et leurs menaces d’enlever les enfants aux parents considérés tellement malavisés d’avoir décidé non pas de payer un proprio, mais de manger. Et si la peur changeait de camp ?
C’est ainsi que des possibilités se créent, à partir des besoins partagés, des soucis communs dialoguant entre eux. Qui a déjà vécu des luttes et qui est agité.e. a une suggestion à la bouche. S’organiser.
D’un côté, la densité des expulsions locatives entre Porta Palazzo et Barriera augmente et il est toujours plus difficile pour ceux et celles qui peuplent ces quartiers de récupérer de l’argent ; d’autre part, les processus de requalification nettoient et chassent : les immeubles sont rénovés et les loyers augmentent dans ces mêmes coins de la ville.
Pour défendre les maisons des expulsions locatives, des piquets devant les portes sont organisés en attendant l’huissier pour lui arracher un délai, avec l’implication de la famille, des voisin.e.s et des ami.e.s.
C’est le lieu où on se rencontre et où on se connaît, où se tissent et se resserrent les ententes et les complicités entre et autour de celles et ceux qui sont expulsables, là où débute un réseau d’aide mutuelle capable de se tenir debout tout seul.
Une assemblée se forme pour s’organiser au niveau logistique, pour affronter les problèmes et les peurs, pour discuter des propositions, en se partageant les tâches et les responsabilités, les voix qui y prennent la parole sont toujours plus nombreuses. « Qui savait déjà lutter » laisse la place aux personnes directement concernées, il n’y a pas de spécialiste en « résolution d’expulsions locatives », ni l’envie d’avoir le rôle d’un organisme d’assistanat. On veut lutter ensemble, en tendant vers la réciprocité dans les rapports.
J’ai connu les rues du quartier à travers la lutte. J’ai découvert comment m’orienter, quel raccourci prendre, en vivant ces rues, en courant vers une maison menacée d’expulsion, en y retournant en marchant, en faisant des manifs joyeuses après avoir arraché un long délai, énervées quand quelqu’un était jeté.e à la rue.
En plus de connaître vers où mes pieds m’amenaient sur le bitume, j’ai appris à reconnaître les visages amicaux et les lieux solidaires. Dans la chaleur de relations réelles, la lutte a grandi, en envenimant en même temps les inimitiés envers ceux qui veulent contrôler ce bout de la ville et ceux qui sont à leur service. On prend un café dans le bar à côté de la barricade, on écoute les histoires denses de vie ouvrière de Barriera racontées par la dame derrière le comptoir, émigrée du Friuli Venise Giulia dans les années ’50 ; peu après, en passant devant le serrurier qui n’arrête pas de collaborer avec la police et les proprios, on lui lance une insulte et on lui fait la gueule.
On a préféré ne rien demander à la mairie, on savait qu’elle avait peu à offrir et qu’elle aurait utilisé ce peu pour nous diviser. Certain.e.s ont essayé tout de même, ils n’ont rien obtenu, à part le conseil de créer une asso d’expulsé.e.s.
Pour satisfaire directement le besoin d’un toit qui n’était plus là, on a occupé des maisons vides qui sont aussi devenues des lieux d’habitation et de rencontre, carrefour d’histoires, vedettes sur le quartier. Et bien oui, en s’organisant pour faire face à n’importe quelle éventualité, en élargissant et en approfondissant les rencontres, on déployait une force.
On n’était plus tout le temps en échec, on réussissait à respirer plus aisément en vivant comme il nous fallait, en commençant à parler de désirs. Dans un monde à l’envers où les proprios ne reçoivent pas de loyer, où la police ne fait pas peur, où l’Etat est de trop.
Le 3 juin, la police fait irruption dans de nombreuses maisons, perquisitionne et procède à des arrestations. 111 personnes sous enquête, tou.te.s luttent contre les expulsions locatives à Turin. 12 sont en prison, 5 assigné.e.s à domicile, 4 avec obligation de résidence, 4 avec l’interdiction du territoire dans la commune de Turin et 4 avec l’obligation de signer tous les jours.
Avec le nouveau « Plan logement » qui a été approuvé, il n’y a plus d’issue pour qui n’a pas d’argent pour le loyer. Avec l’augmentation continue des différences sociales, l’aiguisement du conflit entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas, entre ceux qui volent et ceux qui répriment, la meilleure solution qui a été conseillée et mise en place par ceux qui veulent que tout reste tranquille et en ordre est celle de dégager les possibles catalyseurs de rage latente, ceux qui ont l’expérience de la lutte, un conseil sur la langue et dans les mains des pratiques qui n’ont besoin d’aucun soutien de politiciens.
Disperser les arrêté.e.s dans des prisons qui sont loin de la ville où ils et elles vivaient et luttaient, seul.e.s dans des établissements éparpillés dans la région du Piémont, fait en sorte que les narrations et les outils s’atomisent ; en en enfermant d’autres dans des maisons et en les éloignant de la ville, ils essaient de casser la force et la possibilité de communication qui jusqu’à hier existait dans les rues du quartier.
Les personnes dehors qui continuent à lutter n’auront pas le temps d’organiser des parloirs sauvages devant les différentes prisons, mais réussiront-elles à être contagieuses avec leur courage et leur entêtement à continuer à lutter contre proprios et police ?
Je souris et je pense que oui. Je pense à une nouvelle occupation.

Marianna

(Marianna était en prison à Vercelli et se trouve désormais en assignation à résidence)

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Lettre de Francesco
SUR LES ARRESTATIONS, DEPUIS L’INTÉRIEUR
Cuneo, 10/06/2014

Les épisodes incriminés sont 27, à partir desquels les autorités ont émis 17 mandats d’arrêt le 3 juin dernier, 12 en prison et 5 assignés à résidence, 4 obligations de séjour et 4 interdictions de Turin et 4 obligations de signer. C’est la lutte contre les expulsions locatives qui est visée par l’enquête, une lutte qui s’était développée dans les rues de Porta Palazzo, Aurora et Barriera di Milano à Turin.
Le récit qui se dessine dans les pages de notes des écrivassiers de la Justice n’est certainement pas très captivant et ne réussit pas à décrire les contours de cette lutte, pas même de loin. Ça serait d’ailleurs bête d’attendre quelque chose de différent de la part de ces gratte-papiers.
Mais si l’on épluche les 200 pages de l’ordonnance avec les mesures restrictives, on découvre que même un homme du tribunal peut écrire quelque chose digne d’intérêt.
Le GIP (juge d’enquête préliminaire) écrit en effet : « L’effet de telles actions, répétées et concertées, a notamment été celui d’ôter l’autorité et la force d’exécution des décisions judiciaires […], et de rendre vaines les conditions essentielles au maintien de l’État constitutionnel et de droit ». Des mots qui, traduits en langage humain, soulignent comment cette lutte a empêché aux huissiers et forces de l’ordre de jeter à la rue des dizaines et dizaines d’hommes, de femmes et de familles entières. Ce qu’avaient décidé quelques juges de Turin.
Et ainsi, toutes proportions gardées, elle a remis en question certaines des valeurs qui fondent cette société telles que la propriété privée et le monopole de la force entre les mains de l’État. On a en somme pu respirer dans les rues de ce quartier de Turin un air un peu différent de l’habituelle et asphyxiante normalité. Une normalité rythmée par des centaines et des centaines d’expulsions locatives par an, ce qui confère à Turin le titre honteux de « capitale italienne des expulsions locatives ». Une normalité caractérisée par l’arrogance des huissiers qui, forts du soutien des Carabinieri et de la Police, exécutent sans hésitation leur travail infâme et servile. Une normalité dans laquelle celui qui ne peut pas ou ne veut pas payer un loyer devrait accepter tête baissée son propre sort, s’en remettre aux assistants sociaux et puis attendre, patiemment, les résultats de la loterie à travers laquelle les logements sociaux sont assignés, avec l’espoir que son numéro soit enfin pioché. Et en attendant, il faudrait se débrouiller comme on peut, dormir en voiture ou sur le canapé d’une connaissance, accepter peut-être de se séparer, pour les familles, dans l’attente d’une meilleure période.
Cette lutte a pour sa part un peu bousculé ces rôles et, piquet après piquet, assemblée après assemblée, toujours plus d’hommes et de femmes ont découvert qu’il n’y a pas à avoir honte de parler publiquement de sa propre condition, et que, en le faisant, on n’est plus tout seul, et que résister est possible.
Au cours de la lutte grandit la détermination, le courage, le sentiment qu’on peut oser. La barre de ce à quoi on peut prétendre monte toujours plus haut, et pendant plusieurs mois, sur les piquets, on ne se soucie plus du risque que l’expulsion ait lieu, mais plutôt de savoir combien de délai on arrivera à arracher à l’huissier. Des délais de quelques semaines, qui auraient été accueillies avec enthousiasme quelques temps plus tôt, ne suffisent désormais plus. On prétend pouvoir rester chez soi encore deux, trois, quatre mois, pour pouvoir organiser sa vie avec plus de sérénité.
Et la force accumulée pendant cette lutte permet de prendre cette sérénité. Mais elle permet aussi de faire face à la première contre-offensive de l’autorité municipale : concentrer différentes expulsions le même jour (le troisième mardi du mois) pour diviser celles et ceux qui résistent et reprendre ainsi le dessus. Celles et ceux qui luttent, au lieu de ça, parviennent à s’organiser et à se défendre chaque troisième mardi, en se barricadant derrière les conteneurs d’ordures placés devant les portes et en bloquant des rues entières pour garder les forces de l’ordre le plus éloigné possible. Et ces barricades ne sont pas seulement un efficace outil de résistance, mais deviennent aussi un symbole de cette lutte, qui expliquent ce qu’il se passe plus clairement que mille tracts. Et si, comme le souligne le GIP, les huissiers ne tournent plus très volontiers dans les rues de Barriera di Milano pour expulser une partie de ses habitants, et bien cela ne peut que remplir de joie le cœur de beaucoup. Une fois n’est pas coutume, la peur a changé de camp.
Cette enquête est seulement la dernière initiative entreprise au niveau judiciaire à l’encontre de cette lutte. Le printemps dernier, les hommes de tribunal ont été à l’origine d’un article qui, après avoir été testé contre nous, sera utilisé toujours plus systématiquement à d’autres endroits aussi : le 610, l’incident d’exécution. Avec cet article 610, les huissiers confrontés à un piquet peuvent remettre la procédure d’expulsion entre les mains d’un juge qui fixera une autre date, qui ne sera celle-ci pas communiquée à la personne concernée. De cette manière, l’expulsion locative devient expulsion par surprise [en Italie, la date des expulsions locatives —sfratti— est communiquée aux personnes menacées par cette expulsion, ce qui n’est pas le cas des expulsions « sans droit ni titre » —sgombero—, NdT], les forces de l’ordre peuvent agir sans avoir pratiquement aucune restriction, et les personnes concernées vivent dans l’angoisse quotidienne de ne pas savoir jusqu’à quand il sera encore possible d’avoir un toit au-dessus de la tête.
Inutile de souligner que ce changement a créé plus d’un problème pour la lutte. La résistance aux expulsions a cependant continué à rechercher de nouvelles stratégies au cours des assemblées afin de pouvoir mettre des bâtons dans les roues aux seigneurs de la ville. Et elle continuera sans aucun doute après ces arrestations, comme le démontre le rassemblement au siège des huissiers du 4 juin, l’occupation du 12 et la manifestation du 14. Parce que les luttes ne peuvent pas être arrêtées.
Nous ne pourrions pas nous quitter sans une dernière pensée pour les dirigeants du PD [Partito Democratico] qui se sont félicités à la seconde de cette opération judiciaire. Encore une fois, leur hostilité ne peut que nous enjouer, et du reste, nous pensons être en bonne compagnie. Parce que le PD, comme le prouvent le grand nombre d’initiatives, de jour comme de nuit, dans la rue et devant leurs locaux, ne répugne certainement pas uniquement celles et ceux qui luttent contre les expulsions.

Francesco

Francesco était en prison à Cuneo, et est désormais assigné à résidence.

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Lettre de Nicolo
Au bassin
Depuis la section D de la prison des Vallette, un communiqué de Nico, arrêté lui aussi au cours de l’enquête du 3 juin.
19/06/2014

Mardi, Nico n’est pas rentré de la promenade. Les matons ont donc du le ramener en cellule comme un poids mort. L’inspecteur l’a menacé de lui faire « un rapport », Nicolo a donc entamé une grève de la faim mercredi.

Dimanche, 15 juin 2014,
prison des Vallette, Turin

Je m’appelle Nicolo Angelino. J’ai été arrêté mardi 3 juin à Turin durant une opération de police visant à briser la plus belle aventure de ma vie.

Une illusion vaine de la part des procureurs.

Depuis ce jour-là, je suis enfermé dans une cellule individuelle du bloc D. Nettoyée, repeinte et parfumée. À en vomir.
La porte blindée est ouverte, mais la grille est fermée 23 heures par jour. Elle s’ouvre et se referme seulement quand je sors pour faire mon heure de promenade.
Parler avec les autres détenus à travers les barreaux est captivant, et malgré le fait qu’ils soient sympas, la gêne est ressentie des deux côtés.
Je n’ai pas de complice et je n’ai pas non plus l’espoir d’en trouver. Quelques personnes sont en isolement, sous thérapie 24h/24h, les autres, ceux que je vois, sont des travailleurs. Ils jouissent du plus grand des privilèges que l’Administration Pénitentiaire puisse offrir et ils ne se mettront certainement pas en jeu pour moi.
Les accusations pour lesquelles je suis soumis à des mesures restrictives particulières sont tellement légères que ça parle de soi : je suis détenu et soumis au régime d’isolement spécial pour mes idées, pour m’isoler, me rendre inoffensif et pour m’empêcher de lutter.
Demain, lundi 16 juin, je ne rentrerai pas volontairement de la promenade, pour exiger que ma cellule soit ouverte durant la journée ou que je sois transféré dans une autre section ordinaire. La même chose se passera les deux jours suivants. Si, au cours de cette protestation, je suis puni par de l’isolement ou par l’interdiction de promenade, ou encore si je n’obtient pas le résultat espéré, je commencerai une grève de la faim ce mercredi 18 juin. Non pas parce que mes conditions d’incarcération sont inhumaines, en désaccord avec quelque convention des droits de l’homme ou parce que la façon de laquelle ils me traitent est un abus de pouvoir de l’administration pénitentiaire, mais simplement parce que, à moi, ça ne ma va pas du tout.
Je n’ai plus envie de demander à un maton si je peux avoir un fruit. Je veux pouvoir le prendre tout seul, quand ça me va, comme le font les autres. Je veux pouvoir parler aux autres détenus sans avoir des barres au milieu.

Je sais que la grève de la faim ne me porte pas sur un terrain de lutte exaltant. Cependant, en isolement, avec l’absence de complice et la toute-puissance des gardiens, c’est le seul outil qui puisse faire basculer le rapport de force avec mes porte-clés.
Je lutterai la tête haute et rassuré de votre chaleur, avec la même rage et la même sérénité qui, en d’autres temps et d’autres lieux, a été lancée contre des océans déchaînés bien plus grands que le bassin dans lequel je me trouve.

De toute façon ce peu d’eau finira dans la même mer et peu importe si j’obtiens, ou pas, ce que je veux.

Ce n’est qu’en luttant que je veux vivre.
Un caloroso abbraccio a tutti prigionieri.
Tutti liberi.
Feu aux prisons

(Nicolo était en prison à Turin et se trouve désormais en assignation à résidence.)

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Les trois lettres ont été traduites de l’italien depuis Macerie et reçues le 7 juillet 2014.

Andrea Ventrella e Michele Garau C.C. Strada Quarto Inferiore, 266 – 14030, località Quarto d’Asti (Asti)

Paolo Milan e Toshiyuki Hosokawa C.C. Località Les Iles, 14 – 11020 Brissogne (Aosta)

Fabio Milan C.C. Via del Rollone, 19 – 13100 Vercelli

Niccolò Blasi C.C. San Michele strada Casale, 50/A – 15121 Alessandria

Zenobi Chiara e Alberto Claudio C.C. Via Maria Adelaide Aglietta, 35 – 10151, Torino

! appel solidarite calais !

http://luttennord.wordpress.com

Une partie des exilés arrêtés ce matin ont été envoyés dans des
centres de rétention, Coquelles (près de Calais) environ 40, Lille –
Lesquin, le Mesnil – Amelot, près de Paris. Des personnes en rétention à Rennes auraient été transférées dans des centres de rétention du sud de la France pour libérer des places, et une vingtaine d’exilés arrêtés à
Calais seraient attendus à Rennes. Des places (180 à 200) sont
disponibles dans les centres de rétention de Plaisir, Palaiseau, Rouen,
Rennes, Mesnil Amelot, Wassel.
Des mineurs (une cinquantaine, érythréens et soudanais) ont été transférée dans un camp à Boulogne/Mer, d’autre près de Béthune.
Des exilés ont été envoyés à Boulogne et Dunkerque, probablement dans des commissariats.
Une petite cinquantaine sont encore au lieu de distribution des repas, sans qu’on sache pourquoi ils sont encore retenus là.
Trois cent vingt exilés ont été arrêtés selon la préfecture.
Le président de Salam, un membre de l’Auberge des Migrants et un membre de No Border ont été arrêtés placés en garde-à-vue.
Appel à Solidarité pour Calais !
Plus de 900 personnes sont à Calais en attendant le passage en
Angleterre. Une majorité d’hommes, mais aussi des femmes, qui fuient
souvent des pays en guerre, et qui souhaitent rejoindre l’Angleterre.
Afghans, syriens, erythréens, égyptiens, soudanais, albanais, etc.
Trois squats sont expulsables depuis le 30 mai, dont un espace mixte
habitation/centre social (où ont lieu des cours de français, anglais,
arabe, des réparations de vélos, et où vivent plus d’une cinquantaine de
personnes) et deux squats abritant de nombreux demandeurs d’asile (qui
devraient donc être hébergés par l’état).
La mairie a également évacué le 28 mai deux campements où vivaient plus
de 500 migrants de toutes nationalités, dans des conditions de vie
déplorable, venues se réfugier sous les tentes à la suite des expulsions
incessantes de squats.
A la suite de ces expulsions, les migrants ont trouvés refuge a l’aire
de distribution alimentaire rue de Moscou, en face d’un des camps
expulsé. Quelques uns ont réussit à reconstruire des abris, mais la
majorité d’entre eux dort à même le goudron, souvent sans même une
couverture. D’autres ont trouvés refuge dans des buissons, des jungles
improvisées. Suite à la plainte de la mairie, le tribunal a décidé
l’expulsion de ce lieu sans délai.
Ainsi, dans quelques jours, ces centaines de personnes vont être chassées à nouveau, sans aucun endroit où aller.
Les migrant.e.s de Calais, en plus d’être à la rue, manquent de choses
essentielles comme la nourriture, des couvertures, des vêtements chauds…
Ils ne reçoivent qu’un seul repas par jour, les jours où il y a assez
de nourriture pour tout le monde.
Les associations manquent cruellement de matériel, les tentes et
vêtements disparaissent au fur et à mesure des expulsions. De nouvelles
personnes arrivent chaque jour, sans rien.
Tout ce qui peut être utile :
* De quoi dormir dehors : Tentes, duvets, couvertures, matelas de sol, bâches, palettes, etc.
* De quoi s’habiller : Pulls, sweats, chaussures, t­shirt, chaussettes, joggings, coupe vents, etc.
* De quoi manger : Tout ce qui se mange (sans porc pour la majorité), pates, riz, thé, sucre, etc.
* De quoi se laver : Brosses à dents, dentifrice, savon, rasoirs, etc.
* De quoi vivre dans les jungles/squats (s’il en reste) : Réchauds, poêles, casseroles, vaisselle, bougies, etc.
* De quoi se déplacer : Vélos, roues de vélos, bouts de vélos, outils.
* De quoi se changer les idées : Livres en toutes les langues,
dictionnaires, maillots de football, ballons, crampons, des téléphones,
des chargeurs de téléphones, appareils photos, etc.
* Et surtout, plein de gens, plein d’énergie !
Nous pouvons récupérer vos dons dans le Nord – Pas­ de­ Calais, mais
également à Paris, Dijon, Notre Dame des Landes, Rennes, etc.
Plus d’informations sur Calais Migrant Solidarity
et Passeurs d’hospitalités.
Contact sur Calais et ailleurs : 06 45 46 59 86
Dépôt possible au cinéma l’Alhambra (en précisant association « le réveil des voyageurs !
Contact sur Lille : 07 53 26 34 30
Dépôt possible à l’Insoumise, au CCL.
calaisolidarity@gmail.com
Merci !

lundi 14 juillet Avignon : Rencontre-débat organisée par la coordination des intermittents et précaires

Rencontre-Débat organisée par la coordination des intermittents et précaires avec la participation de plusieurs organisation du comité de suivi de la réforme de l’indemnisation chômage.

Au Magic Mirror, village du OFF, école Thiers, 1 rue des écoles,

le 14 juillet  de 13h30 à 16h30

plus d’infos : http://www.cip-idf.org/

Quelques nouvelles suite à la ratification de l’accord UNEDIC : Alès, Paris, Avignon, Aix…

Alès : Théâtre le Cratère en grèveLa scène nationale Cratère théâtre d’Alès a voté ce jour, jeudi 26 à
17h, une grève reconductible à partir du lundi 30 juin, jour
d’inauguration de son festival Cratère surfaces.
43 votants, 33 pour et 10 contre.

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Paris : Nous avons occupé le siège de l’Unedic IDF, rue Traversière, métro quai de la Rapée de 16h30 à 19h30 avant d’être évacués par la police.

voir : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7123

*Communiqué des occupant.e.s du siège de l’Unédic – 26 juin 2014

Nous étions ici 106 intermittents, précaires, chômeurs, intérimaires,
cheminots et enseignants, contre l’accord Unédic qui a été agréé hier
par MM. Valls et Rebsamen, et publié ce matin au Journal Officiel.

Il est ironique de constater que cette publication intervient le jour
anniversaire de l’accord de 2003. C’est une provocation insultante de la
part du gouvernement.

Nous rappelons que cet agrément est applicable au 1^er juillet.

Depuis l’annonce de M. Valls d’agréer cette convention, nous ne sommes
pas dupes et constatons que l’État cherche surtout à éviter les
annulations de festivals et à diviser le mouvement en déclarant son
amour de l’art et de la culture, et à séparer nos revendications.

Nous n’accepterons pas cette proposition de paix séparée.

Intermittents de l’emploi, intermittents du chômage, intermittents de la
politique, nous sommes tous intermittents. Cette convention nous
concerne tous car elle concerne l’ensemble des chômeurs. Ne nous
laissons pas enfumer par la bêtise structurelle des médias de masse.

La grève peut prendre 1000 formes : occupations, blocages,
auto-réduction, sabotages. Les chômeurs et précaires sont en mesure de
s’attaquer partout à la société-entreprise, à la politique du capital
qui a pour nom « économie ».

Par cette occupation du siège de la direction Unédic-IDF, nous demandons
instamment à MM. Valls et Rebsamen d’abroger cette convention.

Nous exigeons également qu’on nous mette à disposition les grands livres
2013 de l’Unédic (analytique et global), afin d’analyser et de mieux
comprendre ces chiffres opaques.

Lorsqu’ils étaient dans l’opposition, les socialistes refusaient les
réformes proposées. Nous leur conseillons donc de bien dormir cette
nuit, puisque le sommeil juste répare la raison.

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Marseille : Blocage du KlapMercredi 25 juin 2014, des intermittent-es et précaires en lutte, en
soutien aux grévistes du Festival de Marseille, ont bloqué l’accès à la
salle du spectacle qui devait avoir lieu au Klap (Maison pour la danse)
à Marseille.

Cette action a inévitablement provoqué des incompréhensions et des
tensions, mais après différents types d’action depuis le début de la
mobilisation et au vu du positionnement du gouvernement, il a été décidé
de durcir la contestation.

Les jeunes danseur-euses, dont une partie venait de Colombie, avaient
préparé un manifeste en soutien à la lutte actuelle des intermittent-es.
Ils ont alors décidé de « danser ce manifeste » dans le hall au cours
duquel chacun-e d’entre eux-elles prenait la parole. On a pu
entendre par exemple : « qu’est-ce qu’une société sans culture, sans
éducation et sans santé ? ».

À l’issue du manifeste, de nombreux échanges entre artistes, public et
intermittent-es et précaires ont eu lieu. Les discussions se sont
conclues par des remerciements mutuels.

Pour tout le monde, cette action a été douloureuse. C’est toujours un
crève-coeur de priver des artistes et un public d’un spectacle qui a
demandé un très long travail et faire ainsi taire une expression
artistique pour devoir faire entendre nos revendications.

L’urgence d’un changement nous mène donc à appeler la mobilisation de
toutes et tous :

· *contre l’agrément du projet de convention d’assurance chômage qui
réduit les droits des chômeur-euses et par là même de tou-te-s les
salarié-es.*

**· *contre les choix budgétaires qui fragilisent la culture, la
fonction publique et les services publics.*

· *contre le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies
qui réduisent les moyens nécessaires à l’action publique et la
protection sociale.*

*
Assemblée des intermittent-es et précaires Marseille

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Avignon le 03/07/2014 : les intermittents passent aux caisses de Casino sans payer
Aujourd’hui, en milieu de journée, une cinquantaine d’intermittents du
spectacle du CIP (Collectif des Intermittents et Précaires), en colère
contre l’agrément du 22 mars sur la convention de l’assurance-chômage, a
fait une action forte dans un supermarché de l’extra-muros avignonnais.Aux alentours de 12h30, des dizaines d’intermittents qui, au préalable,
avaient rempli caddies et paniers dans le Casino du quartier Saint-Lazare,
sont passés aux caisses sans payer. « Nous avons des besoins matériels »
indiquait Boris, de la Coordination nationale du CIP.

« Certains ont des problèmes pour manger », expliquait Elise, venue du
Limousin. L’action a été précédée d’un moment de flou à l’Université. Les
intermittents présents avaient, devant les médias, voté à main levée pour
savoir si la presse allait les suivre dans cette nouvelle opération choc.
Et ce après que les journalistes aient été dûment invités à ce
rendez-vous…Il était finalement décidé que les médias ne suivraient pas,
sauf que tout ce petit monde s’est retrouvé quelques minutes plus tard
dans le Casino, qui reste un espace public.

Ce type d’actions est-il contre-productif pour le combat des intermittents ?
Depuis plusieurs semaines, à Avignon, le CIP (Collectif des Intermittents
et Précaires) organise des actions-choc : envahissement pendant six heures
de la Chambre de commerce pour intimer à son président de joindre le
ministre du Travail François Rebsmanen ou venue dans les locaux d’ AF&C,
l’association qui encadre le Festival Off. Jusque-là, à chaque fois, ils
n’étaient qu’une dizaine à se mobiliser mais à la veille du début du
Festival In, ils ont été rejoints par des délégations CIP de la France
entière.

Après l’opération du passage en caisse au Casino, les intermittents
devaient se retrouver à la Maison Manon, un local qui leur a été alloué
par le maire d’Avignon Cécile Helle. Ce type d’actions est-il
contre-productif pour le combat des intermittents ? La question devrait se
poser dans les heures et les jours qui viennent.
http://www.laprovence.com/article/actualites/2946154/avignon-les-intermittents-passent-aux-caisses-de-casino-sans-payer.html

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La générale du « Prince de Hombourg » interrompue par des intermittents

AVIGNON / PUBLIÉ LE JEUDI 03/07/2014

Plusieurs dizaines d’intermittents du spectacles ont interrompu cette nuit
la répétition générale du Prince de Hombourg de Kleist dans la cour
d’honneur du Palais des Papes à Avignon, dont la première doit sonner
l’ouverture vendredi du festival. Selon un photographe de l’AFP, ces
intermittents, du festival Off ont envahi la scène et empêché la fin de la
répétition de se tenir.Des discussions houleuses ont suivi avec les comédiens présents sur scène,
qui arboraient leur soutien au revendications des intermittents avec un
petit carré rouge sur le habit, symbole du mouvement. En début de semaine,
les salariés du festival officiel se sont exprimés à 80% pour le maintien
de la manifestation, souhaitant la tenue d’un « festival militant »,
permettant à son directeur Olivier Py d’estimer « avec plus de certitude
que le festival aura lieu ». Mais la CGT Spectacle appelle toujours à « une
grève massive » le 4 juillet pour l’ouverture du festival avec cette pièce,
qui doit être diffusée en direct sur France 2.

http://www.laprovence.com/actu/loisirs-en-direct/2944983/la-generale-du-prince-de-hombourg-interrompue-par-des-intermittents.html

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Des intermittents du festival off d’Avignon interrompent la répétition
générale du «Prince de Homburg», le 2 juillet à Avignon. (Photo Boris
Horvat. AFP)

La CGT Spectacles a rappelé son opposition aux annulations, peu après le
blocage de la répétition générale du «Prince de Homburg», qui ouvrira
vendredi le Festival d’Avignon.

La CGT-spectacle a affirmé jeudi qu?elle était favorable à «des grèves
votées par les artistes et les techniciens, mais pas aux blocages ni à
l?annulation des festivals»dans le cadre du mouvement des intermittents.
«Nous n?appelons pas à l?annulation des festivals, des spectacles et des
tournages mais à des grèves légitimées par un vote majoritaire», a
souligné le syndicat après que la répétition générale du «Prince de
Hombourg» eut été interrompue mercredi soir à Avignon par des
intermittents du «off».

Le syndicat confirme qu?en plus de son appel à la grève le 4 juillet, soit
le jour de l?ouverture du festival, il propose un mouvement national le 12
juillet, avec notamment une grève des festivals in et off d?Avignon. «Hier
soir des intermittents en lutte ont investi la Cour d?Honneur où se
déroulait une générale du Prince de Hombourg, explique la CGT. Au-delà du
bouleversement de chaque artiste interprète, engagé corps et âme dans la
création et l?interprétation, de tous les membres des équipes techniques
et artistiques concernées par une « générale », auxquels nous apportons
toute notre sympathie et notre soutien, c?est la question du blocage qui
est en cause.»

«Nous avons déposé des préavis de grèves couvrant tout le mois de juillet,
ajoute le syndicat. Et, nous appelons les équipes techniques et
artistiques engagées dans les spectacles à voter la grève. Nous appelons à
multiplier ces grèves le 4 juillet sur tout le territoire, à l?occasion de
l?ouverture d?Avignon In, comme nous appelons à un autre temps fort
national le 12 juillet, en proposant, en particulier une grève totale du
In et du Off en Avignon, quel seuls les artistes et les techniciens du In
et du Off sont à même de voter.»

«Par contre nous sommes opposés aux blocages. Les blocages sont une façon
de forcer la main aux artistes interprètes et techniciens au moment de se
prononcer sur la grève. Ils sont porteurs d?une division profonde de nos
professions (…)», a précisé la CGT dans son communiqué.

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LA GÉNÉRALE DU «PRINCE DE HOMBURG» BLOQUÉE À AVIGNON

Plusieurs dizaines d?intermittents du spectacles ont interrompu mercredi
soir la répétition générale du Prince de Hombourg de Kleist dans la cour
d?honneur du Palais des Papes à Avignon, dont la première doit sonner
l?ouverture vendredi du festival.
Selon un photographe de l?AFP, ces intermittents, du festival «off», ont
envahi la scène et empêché la fin de la répétition de se tenir.

Des discussions houleuses ont suivi avec les comédiens présents sur scène,
qui arboraient leur soutien au revendications des intermittents avec un
petit carré rouge sur le habit, symbole du mouvement.

En début de semaine, les salariés du festival officiel se sont exprimés à
80% pour le maintien de la manifestation, souhaitant la tenue d?un
«festival militant», permettant à son directeur Olivier Py d?estimer «avec
plus de certitude que le festival aura lieu».

http://www.liberation.fr/culture/2014/07/03/les-intermittents-bloquent-la-generale-du-prince-de-homburg-a-avignon_1056277
AFP

Grève des intermittants – Alès : le festival Cratère Surfaces en grève ! Pourquoi ?

Le 26 juin, le gouvernement a signé une réforme de l’assurance chômage qui
a pour conséquences deprécariser d’avantage les travailleurs, chômeurs et précaires. (accord UNEDIC du 22 Mars 2014) Nous ne luttons pas seulement pour les secteurs culturels, mais nous combattons pour la sauvegarde et la défense des protections sociales de tous ! Nous exprimons clairement notre désaccord vis-à-vis de cette réforme qui prévoit :
Pour tous les chômeurs :
– Mise en place des « droits rechargeables » qui va inciter à la course
aux petits boulots et au travail non déclaré.
– Mise en place d’un différé d’indemnisation pouvant aller jusqu’à 6 mois
(180 jours). Ce différé est en fait une carence qui touchera jusqu’aux
plus petits salaires : à partir de 900?/mois.
– Dissuasion de recours judiciaires : perte des indemnités de licenciement
obtenues par la lutte ou des dommages et intérêts gagnés aux prud’hommes, par le report de l’indemnisation chômage ou d’une ponction directe par Pôle Emploi.Pour les intérimaires (annexe 4) :

– Seuls resteront protégés par le régime spécifique les salariés des
agences d’intérim.
– Division par 2 de leurs cotisations chômage (avant réforme un jour
travaillé = 10h cotisées, après réforme un jour travaillé = 5h cotisées)
– Les intérimaires de la fonction publique, vacataires, extra de la
restauration … basculeront au régime général sans aucune protection
contre les licenciements.

Pour les seniors :
– Recul des allocations spécifiques des seniors à 62 ans. Une personne de
60 ans au chômage non indemnisé basculera donc au RSA.
– Les actifs de plus de 65 ans continueront de cotiser à l’UNEDIC.

Pour les intermittents (annexes 8 et 10) :
– Prise en charge par l’État de manière transitoire du différé
d’indemnisation.
– Augmentation des cotisations sociales de 2 % donc baisse du net.
– Glissement progressif et quasiment irrémédiable des intermittents
précaires (plus de 100 000 personnes) au régime général avec le système des droits rechargeables.
Ce n’est qu’une étape d’une politique de casse des droits sociaux et d’un
projet global d?austérité. Les réformes à venir à la rentrée concernent la sécurité sociale, l’éducation, les collectivités locales, la fonction publique afin de faire pas moins de 50 milliards d’économies.

Renseignez-vous sur : culturendanger.free.fr  exploitesenerves.noblogs.org  cip-idf.org/

Rejoignez-nous tous les jours sur le parvis du Cratère de 14h à 23h.
Assemblées populaires à 18h _______________________________________________
I A C A M !
Infos Anti-autoritaires en Cévennes à l’Assaut des Montagnes !

iacam@rezo.nethttp://listes.rezo.net/mailman/listinfo/iacam

Expulsion des migrants à Calais

Suite à l’expulsion des trois camps majeurs de migrants du 28 mai 2014, le dernier camp vient d’être évacué.
Dans le même temps, 3 squastts ouverts par le collectif « Salut Ô Toit » et le lieu de distribution des repas (le nouveau camp après l’évacuation du 28 mai) ont été évacués hier matin. Militants et journalistes ont été éloignés de manière à ce qu’ils ne puissent pas voir ce qui se passait à l’intérieur du lieu de distribution.
« L’EXTRÊME-DROITE EN BRUIT DE FOND »
À lire sur ce site :
http://passeursdhospitalites.wordpress.com/

D’autres infos en français, en anglais sur ce site (qui propose sa présentation « qui sommes-nous » aussi en langue arabe) :
http://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/

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Gabriel Pombo Da Silva

Depuis le 17 juin, le compagnon Gabriel Pombo Da Silva se trouve en
isolement total dans la prison de A Lama pour avoir refusé d'être placé
dans un module de respect maximum et d'accepter les contraintes qui en
découlent, ainsi que pour avoir refusé d'être mis en cellule avec un autre
prisonnier, ce qu'ils ont déjà essayé de lui imposer à plusieurs reprises.
Nous attendons maintenant de voir ce qu'ils lui réservent  …
Des recours juridiques ont été faits contre cette situation, mais nous
considérons important  d'exprimer et de démontrer qu'il n'est pas seul en
exigeant cette fois par des fax (ainsi que par des appels téléphoniques ou
des courriers postaux si c'est plus pratique pour certains) que cesse le
harcèlement contre le compagnon de la part de l'administration
pénitentiaire.
Nous proposons donc le modèle de texte suivant à envoyer aussi bien aux
Institutions Pénitentiaires qu'à la prison de A Lama. Les envois peuvent
être faits dès maintenant (vu que des décisions peuvent être prises à son
encontre très rapidement). Cependant, nous proposons aussi comme dates
communes afin de faire sentir davantage de pression le vendredi 27 juin,
le lundi 30 et le mardi 1.juillet.

Secretario General de Instituciones Penitenciarias

Ángel Yuste Castillejo

Dirección postal
C/ Alcalá, 38-40 , 28014 , Madrid ( Madrid) Espagne
Teléfono
(0034) 913354700
Fax
(0034) 913354052

Centro Penitenciario A Lama (Pontevedra)

Monte Racelo s/n
36830 A Lama (Pontevedra)
Espagne

Teléfono (0034) 986 75 80 00
Fax (0034) 986 75 80 11



PD : Il est possible d'apporter aussi du soutien à Gabriel en lui écrivant :

Gabriel Pombo Da Silva
C.P A Lama
Monte Racelo s/n
36830 A Lama (Pontevedra)
Espagne




Modèle de Fax :




En agosto del 2013 Gabriel Pombo Da Silva fue trasladado al Centro
Penitenciario de A Lama en Galicia dónde está cumpliendo condena en este
momento. Desde el principio (incluso antes de haber llegado físicamente)
el Subdirector de Seguridad de dicha cárcel le puso en régimen Fies a
pesar de la decisión anterior de la Justicia y de Instituciones
Penitenciarias (unos meses antes, cuando él se encontraba en el CP de
Villena), de sacarle de este régimen por falta de motivos.
Desde entonces se le ha aplicado de forma totalmente arbitraria varias
medidas de seguridad, como echarle de repente de la escuela, cuando ya
hacia tiempo que acudía a clase, no entregarle gran parte de la
corespondencia sin ni siquiera notificarle lo que ha sido retenido ni
porqué, así como secuestrarle en su ausencia material escrito de la celda.
A esto se añadieron varios cambios de módulo sin ningún fundamento ni
lógica: por ejemplo, mientras insisten con razones de seguridad, le sacan
de un módulo conflictivo y al mismo tiempo que se está usando el argumento
de“peligrosidad”para intentar justificar la aplicación del régimen Fies y
la intervención de todas las comunicaciones se le pretende imponer
compartir celda con otro preso en un módulo de máximo respeto …
Por el mero hecho de haber rechazado esta última imposición Gabriel Pombo
Da Silva ha sido puesto directamente en aislamiento provisional desde el
17 de junio del 2014, dónde todavía se encuentra a la espera de saber lo
que le está esperando. Todas estas medidas sólo se pueden interpretar como
un constante e intolerable acoso en su contra. Esta situación tiene que
ser solucionada con el cese de todo tipo de hostigamiento y del chantaje
de compartir celda después de que le hayan impuesto años de aislamiento a
lo largo de su estancia en las cárceles españolas. También reclamamos y
exigimos que sea levantado el régimen Fies, más cuando la OEDE
(euro-orden) emitida en su contra por las autoridades italianas y
utilizada para argumentar el repentino cambio de régimen fue cancelada por
la justicia italiana ya el 18 de abril.

DU BRUIT … les murs basculent !

A Marseille, un jeu du chat et de la souris s’est déroulé hier après-midi à proximité du centre pénitentiaire des Baumettes entre des CRS et une quarantaine de personnes présentées comme des militants proches de mouvements anarchistes.

Équipés de djembés et d’un groupe électrogène, ceux-ci entendaient s’installer devant la porte de l’établissement afin d’offrir une fête de la musique aux quelque 2 000 détenus. Les « porteurs de musique » n’ont pas pu approcher de la prison où de nombreuses familles attendaient leur tour de parloir. Aucun incident n’a eu lieu.

LaProvence

petit rajout MIA : » les anarchistes  » ont pu approcher la prison par l ‘arrière , qui donne sur le bâtiment de la maf (maison d’arrêt des femmes ) et cela  malgré la présence des camions de CRS qui tenter de bloqué l’accès ! a cet endroit les détenu(es) ont entendu la batukada , un échange vocal a eu lieu de dedans à dehors et vis versa !!!

cropped-mia1.jpgONT DIRAIT BIEN QUE LES SOURIS TROUVENT TOUJOURS OU CE FAUFILER !

 

 

Création d’une liste de discussion contre la fermeture des guichets CAF 13

Bonjour,
Suite à l’initiative du collectif de Marseille CONTRE LA TRAQUE DES PAUVRES de manifester contre la fermeture des CAF 13,
d’autres initiatives sont en cours hors Marseille également.
Une liste de discussion mail a été créée pour s’organiser contre la fermeture des guichets CAF dans le département 13 :
pour vous inscrire, envoyer un mail (même vide) à

caf2014@lists.riseup.net

(vous recevrez un mail de validation,
ensuite ce mail sera l’adresse à laquelle tout le monde envoie et reçois les infos à partager :
rassemblements, dates, coordination Marseille tout le 13, actions…)

1ère proposition à suivre sur la liste : la généralisation des rassemblements devant les CAF (voir en bas de mail les détails de la situation)
en attente de la prochaine date de mobilisation à Marseille, proposition de monter des collectifs similaire à celui de Marseille..etc
pour cela inscrivez vous !

Bien sûr les discussions peuvent s’étendre à d’autres sujets militants !
L’idée est de s’unir sur des luttes dans les villes et villages hors Marseille Marseille
(Parce que pour l’info on peut compter sur 1000babords, demosphere, MIA etc…mais pas toujours facile pour s’organiser, discuter avant de se rencontrer…)

Petit détail : cette liste ne porte AUCUNE étiquette politique !
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Texte datant d’Avril
voir d’autres + récents surhttp://mars.noblogs.org et mille bâbords

La région des Bouches-du-Rhône a été désignée région pilote pour mettre
en place un nouveau dispositif de gestion des allocations familiale qui
nous isole et nous met dans la galère encore plus. Désormais, la CAF
comme lieu physique n’existera plus. Le traitement des dossiers, des
demandes et des galères se fera par téléphone. Pour la modique somme
d’un appel local (qui risque de nous coûter minimum 1 heure -temps
d’attente compris-), on pourra, soit se faire envoyer balader, soit
avoir la chance d’obtenir un vrai RDV, avec un délais d’attente d’un
mois en moyenne. Et vu que plus un seul accueil de la CAF n’existera
plus en centre ville, il faudra nous rendre à la Valentine pour ce RDV…
Si on voulait se foutre de notre gueule, on ne ferait pas mieux!//

Quoi que…//

Depuis bientôt un mois, les allocataires qui passent à l’une des CAF de
Marseille, se heurtent à des grilles baissées, derrière des vigiles qui
soutiennent que les CAF ont des dossiers en retard à traiter, mais
qu’elles vont ré-ouvrir la semaine d’après, et cela pendant plusieurs
semaines. Jusqu’à ce fameux mardi 22 avril, où les usagers, excédés, ont
manifesté leur colère devant la CAF de la rue Malaval. En haranguant
et en interpellant énergiquement les vigiles et le personnel, en
escaladant les grilles pour s’installer dans la cours, en cassant une
porte du Garage, et en promettant de revenir le lendemain. Une petite
mobilisation a ainsi perduré toute le semaine. Plusieurs personnes,
présentes dès le mardi, se sont retrouvées tous les matins devant la
CAF, afin d’expliquer aux usagers ce qu’il était en train de se
produire, afin de se questionner sur quoi faire pour faire tourner le
mot le plus rapidement possible, tout en se questionnant sur comment se
mobiliser.//

Certains agents de la CAF ont décidé de se re-mobilisés (ils avaient
déjà fait grève il y a un mois, après l’annonce de cette décision de
faire des bouches-du Rhône une région pilote de cette prochaine
offensive faite aux pauvres).//

Mardi 29 avril à 10h : manifestation contre la fermeture des CAF de Marseille

onafainfrpetit

GRECE : COMMUNIQUÉE DES PRISONNIERS/ES

Depuis le 18 juin, nous, les détenus des prisons, commençons un refus de
plateau de trois jours en protestation contre le projet de lois fasciste
pour le fonctionnement des prisons type C.
<http://fr.contrainfo.espiv.net/2014/03/28/grece-mouvement-de-protestation-des-prisonniers-depuis-le-24-mars-2014/>

Le ministère veut construire une prison dans la prison, sans droits, sans
parloirs, sans salaires, sans permis de sortir…

Le but du ministère n’est pas la « correction » et l’amélioration des
prisonniers* mais la vengeance et la punition. Quand on prive quelqu’un de
son droit à l’espoir, la seule chose qui est sure c’est de le rendre pire
comme personne. Les prisons type C ne sont pas des prisons de haute
sécurité, ce sont des prisons du haut désespoir. C’est pour ça que ce n’est
pas un hasard que le ministère de la justice essaye de passer ce projet de
loi pendant l’été, pour éviter les réactions non seulement des prisonniers
mais aussi de tous les gens ayant une conscience et une sensibilité.

Ces trois jours de refus de plateau ne sont que le début. Au cas ou le
ministère et le gouvernement restent sur leurs positions, la lutte
continuera avec tous les moyens.

En Grèce, dorénavant, la peine de mort on l’appelle prisons type C.

LUTTE – RÉSISTANCE – DIGNITÉ

PS: Dans ces temps de pauvreté et de misère en Grèce, l’unique solution est
la solidarité entre les gens. Pour cela nous avons décidé que les repas que
nous allons refuser pendant ces trois jours, serons offerts aux SDF, aux
pauvres et aux chômeurs…

* En Grèce, les « établissements pénitentiaires » sont appelés, en traduction
libre, « établissement de correction/amélioration »Bolze_2_Oiseau.jpg