Rassemblement en mémoire des victimes de la france coloniale

anti akw-aktionSamedi 16 mai 2015 à 14 h 30 aux Mobiles – haut de la Canebière, 13001

CRIMES COLONIAUX DE LA FRANCE :
L’indispensable information, prélude à la nécessaire reconnaissance

Il faut que notre sang s’allume, et que nous prenions feu. Pour que s’émeuvent les spectateurs. Et pour que le monde ouvre enfin les yeux, non pas sur les dépouilles, mais sur les plaies des vivants. Kateb Yacine
8 mai 1945 – 8 mai 2015

Cela fait soixante dix ans que le corps expéditionnaire colonial, sur ordre du chef de la résistance contre l’occupant nazi, le général De Gaulle, écrasa dans le sang le soulèvement pacifique des populations de l’Est Algérien (Sétif, Guelma, Kherrata, etc.…). Ce terrible massacre, fidèle aux grandes razzias perpétrées durant la première période de la conquête coloniale (1830-1890), a causé la mort de 45 000 Algériens.

L’expédition coloniale n’a pas seulement sévi en Afrique du Nord. Les massacres coloniaux concernèrent aussi d’autres peuples d’Afrique :

– Le soulèvement de mars 1947 à Madagascar contre le système colonial est écrasé : 90 000 morts.

– Des tirailleurs sénégalais revenus des champs de bataille européens après le second conflit mondial et parqués au camp de Thiaroye près de Dakar revendiquent leurs pécules. La haine de leurs supérieurs français provoqua un massacre commis par des gendarmes et des militaires dans la nuit de 1er eu 2 décembre 1944. 35 ; 70 ; 100 morts ? La vérité n’est à ce jour pas encore connue.

– La guerre totale contre le soulèvement algérien en novembre 1954 et celle quasi secrète contre le peuple camerounais à partir de 1955 provoquèrent près de 2 millions de morts dans les deux pays.

Même si les pays d’Afrique colonisés par la France accèdent dans les années 1960 à l’indépendance, cette dernière demeure encore formelle. Les tentatives d’arracher ces pays de la domination néo coloniale, initiées par les peuples sous la direction de leaders révolutionnaires, ont échoué, en partie à cause de l’assassinat de ces derniers (P. Lumumba ; R.U. Nyobe, F. Moumié, E. Ouandié, M. Keïta, M. Ben Barka, Th. Sankara, etc.). La France porte une responsabilité certaine dans leur élimination.

Le rappel de ces faits occultés participe à notre sens d’un devoir de mémoire et de l’indispensable information de l’opinion publique française la plus large possible.

C’est un prélude à la revendication légitime des peuples d’Afrique que le gouvernement et les élites françaises reconnaissent enfin leur responsabilité historique des crimes commis au nom de la France durant la longue nuit coloniale. Mais une telle reconnaissance ne se décrète pas. Elle ne peut être que la résultante d’un rapport de force qui se construit au quotidien et dans la durée, d’abord au sein de la société française.
Notre initiative d’aujourd’hui s’inscrit donc dans la construction de ce rapport de force.

Et pour continuer dans cette perspective, nous vous invitons à venir vous informer et débattre :

SAMEDI 16 MAI 2015
DE 14H30 A 18H AUX MOBILES (hauts de la Canebière)
RASSEMBLEMENT EN MEMOIRE DES VICTIMES DE LA FRANCE COLONIALE

Programme :

14h30–16h30 : Exposition, stands associatifs, documents sonores, etc…
16h30-18h :Meeting avec des représentants du SENEGAL, MADAGASCAR, CAMEROUN, et ALGERIE

Signataires :

Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP), COMprendre et Agir contre la GUERre (COMAGUER), MOUvement pour la SOUveraineté et la Respect des Peuples d’Afrique (MOSOURPA), La Moubadara-France, Collectif Mémoire en Marche, Union Juive Française pour La Paix (UJFP), Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie (CRI), Front Populaire Tunisien-Sud, Rassemblement des Algériens de France (RAF13), Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et de leurs Amis (ANPNPA), Survie13.