Pour la première fois, un flic ayant tué par un tir de flash-ball est reconnu coupable d’homicide volontaire !
Mustapha Ziani, 43 ans a été tué par un flic qui lui a tiré dans le thorax avec un flashball le 12 décembre 2010, dans sa chambre. Moins de 5 mètres séparaient l’arme de la victime. Xavier Cruzeby (le flic) n’a donc même pas respecté la distance légale de tir de 7 mètres.
Comme d’habitude, le flic s’est justifié en expliquant qu’il n’avait « pas eu d’autre alternative » et qu’il aurait tiré en état de légitime défense.
Mais pour une fois, le président du tribunal correctionnel de Marseille a répondu au flic que « le caractère volontaire d’utiliser l’arme est avéré » quand bien même le policier « n’a pas voulu » tuer M. Ziani. Le tribunal a alors estimé qu’il s’agissait d’un « homicide volontaire » qui relèverait de la Cour d’assises et s’est déclaré incompétent pour le jugement.
La famille de la victime s’est dite « pleinement satisfaite » (du jugement, pas de la mort de Mustapha), a déclaré son avocat, Me Chedid Selmi, selon lequel « le dossier doit être renvoyé aux assises ».
« Ce sera la première fois qu’on jugera un tir de flash-ball aux assises et qu’on ouvrira le débat sur ces armes intermédiaires », a ajouté Me Selmi, estimant que cette question, quelques semaines après la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, touché par une grenade offensive sur le barrage de Sivens, était « d’une pleine actualité ».
Solidarité avec la famille de Mustapha et avec celle des 127 personnes tuées par la police française depuis 2000.