Des luttes contre la construction de centrales nucléaires dans les années soixante dix aux morts réguliers dans les quartiers, tombés sous les balles de la police, la police nationale Française n’en est pas à son premier assassinat. On peut même dire que le meurtre est une habitude chez les flics et la violence d’État, une tradition …
Malville – Sivens : Rien n’a changé depuis un 31 juillet 1977
La mort de Rémi Fraisse nous ramène 37 ans en arrière, à ce 31 juillet 1977 ou disparaissait Vital Michalon tué par une grenade offensive. Ce jour là deux autres manifestants furent mutilés : Michel Grandjean qui perd un pied et Mandfred Schultz qui perd une main. À la suite de témoignages publiés par le journal Le Monde d’un manifestant touché par un tir tendu de grenade, le président de la République Valéry Giscard d’Estaing interdira l’usage de ces tirs dans les corps à corps.
À Sivens, dans la nuit du 24 au 25 octobre 2014, Hollande, Valls et Cazeneuve qui se targuent de vouloir faire du socialisme autrement, prouvent qu’ils ne sont, en fait, que les tristes héritiers de Guy Mollet et de Jules Moch et les dignes successeurs des très réactionnaires Valery Giscard d’Estaing, Raymond Barre et Christian Bonnet.
La centrale nucléaire de Creys-Malville est en cours de démantèlement, Peut-être (!) que le barrage de Sivens ne verra pas le jour ? Mais aujourd’hui, quand nous pensons au sort réservé à Michalon et Fraisse, nous ne pouvons pas nous enlever de la tête que pour faire perdurer ce système productiviste , ceux qui ne se projettent pas plus loin qu’au bas de leurs colonnes comptables, sont prêts à entonner l’hymne des fascistes espagnols « Viva la Muerte » le cri de ralliement de tous les fossoyeurs de la vie.
Au moment ou le capitalisme tire sa force de l’industrialisation et des développements technologiques, ces enfoirés n’ont qu’une idée en tête pour pouvoir s’enrichir jusqu’à plus soif, c’est de détruire les fondements naturels qui servent de base à l’évolution.
Vital Michalon et Rémi Fraisse avaient choisi une autre voie, celle de leur faire entendre raison en s’engageant dans cette longue lutte pour notre émancipation.
Sur les chemins de traverse que nous parcourons, nous vous gardons aux fond de nos cœurs.