Le Grand Incendie, c’est dans l’Ecole Républicaine, et à la Castellane par exemple…
…des gosses, des enseignants sous le feu d’un vaste cirque républicain…
Article mis en ligne le jeudi 19 février 2015
Emission Le grand Incendie , c’est dans l’Ecole républicaine et à la Castellane par exemple, sur Radio Galere, paroles d’enseignants… Des représentations qui partent en fumée, comme le service public d’éducation…
http://www.radiogalere.org/node/6864
ou
https://soundcloud.com/annieclaudejeandot/emission-l-ecole-republcaine-du-16-02-2015?utm_source=soundcloud&utm_campaign=share&utm_medium=email
Remember … Visite spectacle, spectacularisée, ultra sécurisée, policière, et policée de deux ministres, premier et autre, récemment nommée, à l’éducation, à Marseille, mise en scène au Lycée Victor Hugo malgré une urgence de voir les difficultés du terrain… Des témoignages tous azimuts de l’imposture institutionnelle. Les médias ont joué le jeu, comme ce véhicule d’un média qui a été utilisé pour masquer les manifestants aux abords du lycée…
« Heureusement », grinçons nous, …
… d’aucuns ont vite remis les pendules à l’heure, dans l’ignorance certainement de ce déplacement seigneurial, dans l’urgence de leur quotidien, quotidien de guerilla, de survie économique, de survie tout court, trouver sa place et dans des zones de relégation totale comme à la Castellane, Far west marseillais abandonné des services publics, ça se traite à la kalach, au deal, à la drogue, la jungle. Et des gosses qui se rêvent en Mowgli d’un autre genre. Genre… La Castellane…. Le Grand Carnaval, le retournement des valeurs, le grand chari-vari… c’est dans le 16eme, Marseille. Pas seulement…
Ecole incendiée à la Noêl… enseignants ont donné, encore une fois, l’alerte. pas Valls dans le coin. Affaire, encore une fois, placardisée. Mais le quotidien… mais la Solitude…
Mais « les chiffres de la délinquance baissent », nous assénent au même moment Valls et cie… Bruits de kalach, pas que bruits, enfants en sortie, ces sorties qui se raréfient, face à face avec les gars cagoulés, l’école donne l’alerte, confine les gamins, parents aux abois… pas de déni possible, d’une réalité que se prennent en pleine face, les enfants, les familles, les enseignants, les citoyens de ces zones.
Ben… le déni peut continuer, avec l’assentiment d’une Institution Scolaire, les hiérarques, IA, Rectorat et leurs tampons bien obligés, corps inspectoraux qui devraient peut être commencer à prendre parole et position au lieu d’autoriser l’interdiction d’AG de la communauté éducative en danger …
Car urgence il y a, et justement prises de paroles, d’enseignants des écoles de la Castellane, qui se réunissent enfin en Collectif, déjà pour parer un futur qu’ils n’imaginent plus changer et donc s’organiser, en termes de confinement, alertes parents, etc.
Prises de paroles, même sous un pseudo, des pressions au quotidien, une violence au quotidien, impact de balles dans la chambre des enfants comme dans leur petite tête qui ne demande qu’à s’éduquer… Abandon des institutions. Où est l’IA ? que fait la Mairie ? A quoi joue l’Etat ?
S’organiser. Un syndicaliste qui lâche enfin les mots dans un terrain syndical lui aussi à vau l’eau ; des enseignants qui à force de s’adapter et d’encaisser comprennent la nécessité de se réapproprier le sens du métier. Pour quoi sont ils là ?
Collectif. Sens du métier. Une reconquête, par le local, par la base, celle des professionnels de terrain et des éducateurs de terrain, d’un possible de vivre ensemble. On suit l’affaire.
P.-S.
Avec « Najat », enseignante en primaire, Fathia, enseignante au collège Barnier, Pascal Pons, enseignant syndicaliste , lire http://blogs.mediapart.fr/blog/samy-johsua/120215/le-jour-dapres-la-fusillade-la-castellane, Bernard Organini, sociologue, formateur en travail social, Appel des Appels…
C’était quoi, cette journée de confinement ? et le quotidien ? où en sont les enfants ? les enseignants, leur projet éducatif et pédagogique dans ce vaste merdier ? où en sont les Institutionnels, aux places prestigieuses, musicales visiblement ? Quels moyens pour se réapproprier le terrain, éducatif, pédagogique, pour des enseignants, oui, abandonnés, comme les enfants, comme les familles, mais qui ont des outils de lutte, plus que les enfants, plus que leur famille.
émission d’Annie Claude, avec Sidi à la technique, c’est sur Radio Galère.
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