(État islamique en arabe), provoquant un exode massif de la ville par
les Kurdes.
De nombreux Kurdes reviennent pour se battre et défendre la ville malgré
leur refoulement à la frontière par les forces turques. Les forces
kurdes continuent à se battre contre Daech à l’intérieur de la frontière
aux côtés de l’Armée syrienne libre. Parmi ceux qui vont soutenir et
défendre Kobané se trouvent des camarades du groupe anarchiste turc
Devrimci Anarchist Faaliyet (DAF, Action révolutionnaire anarchiste).
Déclaration d’Action révolutionnaire anarchiste
À Shingal, Kobané et dans tout le Rojava (Kurdistan de Syrie),
l’État islamique est Dehak (le tyran) et le peuple est Kawa (le
libérateur) (1)
<http://lavoiedujaguar.net/A-Kobane-dans-le-Kurdistan-syrien#nb1>]
L’État islamique, sous-traitant des États qui poursuivent des stratégies
de revenu dans la région, attaque le peuple en criant « État
islamique ! » et « guerre sainte, djihad ! ». Le peuple souffre de faim
et de soif, tombe malade, est blessé ; il migre et il meurt. Dans cette
lutte pour l?existence, il continue à se battre. Le peuple se bat, non
pour les machinations et stratégies autour des tables de réunion, non
pour un revenu, mais pour sa liberté.
Car la liberté, c’est exister face au danger de ne pas exister. Car la
liberté, c’est vivre. Comme la lutte de Kawa : défendre la vie en
résistant contre les Dehak.
Et maintenant, les États-Unis, l’Union européenne, la Turquie, autant
d?États qui s’attendent à tirer des revenus de la région, forment des
coalitions contre l’État islamique, la « violence procréée » qui en
réalité ne les dérange pas du tout. Ceux qui n’aiment pas leur position
au sein de la coalition se mettent à comploter, les rapports se tendent
et se détendent, puis se tendent à nouveau, tous les côtés changeant
leur discours de l’aube jusqu’à la nuit tombante et agissant de manière
incohérente.
C’est après tout la caractéristique la plus évidente de tout État. On ne
peut pas attendre des États qu’ils se tiennent droits car les États
n’ont pas d’échine. Des États veules dont la seule attente est le revenu
auraient hier fondé l’État islamique, aujourd’hui le regrettent, et
demain reconnaîtront l’État islamique. Et tout comme par le passé, le
peuple se battra toujours pour son avenir et sa liberté.
Salut à tous ceux qui se battent et défendent la vie dans le Rojava !
Tous les complots des États et du capitalisme seront détruits, la
violence procréée sera anéantie, l’État islamique perdra face aux
combattants de la liberté et le peuple vaincra toujours. Nous tirons
notre idéal de la liberté de Kawa, qui s’est élevé contre Dehak. Et nous
tirons notre idéal des nombreux camarades luttant contre les Dehak.
NOUS SOMMES TOUS KAWA CONTRE LES DEHAK
Traduction : *M.U.*
Source :<http://tahriricn.wordpress.com/2014/09/28/kurdistansyria-anarchists-join-struggle-against-isis-in-kobane/>
Note de la traductrice : Dehak le roi tyran et Kawa qui s’y
opposa, organisa la résistance de ses sujets et mena avec eux une
bataille victorieuse contre lui sont les personnages de la légende
kurde à l?origine de la fête du Newroz.
« Depuis la nuit des temps, les Kurdes et les peuples du plateau iranien
(Persans, Afghans, Tadjiks) marquent l?équinoxe du Printemps avec des
festivités qui peuvent durer plusieurs jours. Dans la tradition kurde,
il s?agit de fêter la victoire des forces des lumières et du Bien sur
celles des ténèbres et du Mal. La légende du forgeron Kawa soulevant le
petit peuple contre le tyran Dahak et mettant fin au règne sanguinaire
de celui-ci au premier jour du printemps donne à cette fête
traditionnelle un contenu libérateur qui a traversé les siècles. »
(Institut kurde).
Tiré de http://www.lavoiedujaguar.net/