Samedi 2 août, vers 20h, quelques personnes sont posées tranquillement à plusieurs mètres de la terrasse du bar La Rhumerie, sur le cours Julien, lorsque le patron leur ordonne de partir rapidement de là. Le groupe refuse en répétant qu’on s’assoit où on veut dans l’espace public. Cinq minutes plus tard, 6 gros bras, commandités par le patron, débarquent et commencent à tabasser le groupe. Une des personnes part à l’hôpital avec un traumatisme crânien et une amnésie temporaire. Des passants tentent de s’interposer et de calmer les « gros bras » et se font jeter violemment dans la fontaine.
Jeudi 7 août, vers 19h, une autre personne se fait démonter la tête par le même patron sous prétexte qu’elle n’avait rien à faire dans le quartier. La patronne sort son flingue et le menace, en se vantant qu’elle aurait dû le « calibrer ». La politique de la maison est alors d’acheter le silence des clients en leur offrant un punch ! Des habitué.e.s des bars du cours Julien et des habitant.e.s du quartier tentent de réagir. Le patron pète un câble, menace de mort toutes les personnes qui passent : « le cours Julien c’est chez moi, pas chez vous! Je vous mets dans la cave et je vous tue », frappe plusieurs personnes avant que la patronne ne se remette à menacer tout le monde avec son pistolet qu’elle brandit à un mètre du toboggan et des enfants. Avec la crosse, elle éclate l’arcade d’une des personnes qui tentait de calmer le patron de la Rhumerie…
Ces agressions ne sont pas les premières. D’autres habitant.e.s du quartier sont terrorisé.e.s par les testostéronneries du patron de La Rhumerie et de ces gros bras. Ils cherchent la bagarre avec tous ceux qui ne consomment pas à leur terrasse, parce que leur présence rebute le client, disent-ils. Ce qui se passe au Cours Julien est à l’image d’une dynamique plus globale sur Marseille : ceux qui n’ont pas les moyens ou l’envie de consommer sont chassés des quartiers populaires pour faire place nette aux investisseurs et aux touristes. Ainsi, rue de la république, ou encore à Noailles, les flics traquent et tabassent qui bon leur semble, tranquillement filmés par les caméras de plus en plus nombreuses!
On habite la rue, elle n’est pas juste un lieu de passage entre le travail, les banques et les boutiques. On habite les squares, les places et les bancs. On se rencontre et on se parle où on veut, pas besoin de payer ni de demander l’autorisation d’être, là ou ailleurs, seul.e ou ensemble, avec ou sans papiers. L’insécurité c’est la propriété et le fric qui la créent et nous en avons là une belle démonstration.
Rassemblement samedi 9 août au Cours Julien.
Rdv à 18h30 à la Plaine côté St Savournin pour y aller ensemble.