La séance prévue samedi à Sidi Bouzid dans le cadre du mois de la Constitution a été perturbée par la protestation des habitants contre le rendement du gouvernement et de l’Assemblée nationale Constituante (ANC).
Des slogans dénonçant l’« infantilisation du peuple et l’instrumentalisation du dossier des martyrs » ont été scandés.
Les protestataires ont appelé à une deuxième révolution et à la dissolution de l’ANC, insistant sur leur droit à l’emploi, la liberté et la dignité. Les membres de l’ANC représentant Sidi Bouzid ont été accueillis par des « dégage », pour avoir ignoré les préoccupations de la région et son droit au développement.
« La région n’a pas besoin de connaître la nouvelle Constitution, elle a besoin d’emploi et de développement » ont-ils martelé. Ils ont appelé à cesser de poursuivre les jeunes de la région qui avaient participé à des mouvements de protestation.
Le président de l’ANC Mustapha Ben Jaafar qui était arrivé dans la ville de Sidi Bouzid pour donner le coup d’envoi du mois de la Constitution n’a pas pu rejoindre le lieu de la réunion en raison des protestations.
L’assesseur des relations avec les citoyens, la société civile et les Tunisiens à l’étranger à l’ANC a expliqué que Sidi Bouzid qui a vu naître l’étincelle de la révolution a été choisi pour le lancement du mois de la Constitution. Une manifestation initiée avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Leur presse (DirectInfo avec TAP, 10 mai 2014)